750 grammes
Tous nos blogs cuisine Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mag'cuisine
16 mars 2012

Légumes des sables, saumon, crème... Vous avez dit Normandie ?

Avez-vous déjà entendu parler des légumes de Sables de Créances ?

Ce petit village du département de la Manche s'est taillé une belle réputation grâce à ses carottes. Renommées pour leur goût délicatement fruité et leur qualité de conservation, celles-ci poussent dans des « mielles », des parcelles de sable enrichi en algues par des producteurs attentifs. Situées à l´abri des dunes, entre la mer et les landes, elles bénéficient non seulement d'un sol léger mais aussi d'un climat océanique et humide qui leur réussit particulièrement.

Un terroir traditionnellement maraîcher et reconnu par un Label Rouge et une IGP qui honorent aussi les poireaux cultivés sur ces mêmes terrains. Du coup, la Normandie est devenue la 2ème région française de production de carottes et la 1ère de poireaux et de navets.

Testez ces produits et vous verrez la différence. Pour ma part, je les apprécie simplement cuits à l'étuvée dans une noix de beurre, avec un peu de thym. Avec un poisson, poireaux et carottes sont excellents. D'ailleurs, pour faire honneur à cette région du sud de la Basse-Normandie, quoi de mieux que le saumon, ce poisson gras riche en oméga 3, idéal pour protéger notre système cardio-vasculaire ? Celui du Couesnon, de la Sélune ou de la Sée, trois rivières qui se jettent dans la baie du Mont-Saint-Michel, et qui, chaque printemps, accueillent les poissons venus de l'Ecosse ou du Groenland pour se reproduire. Je vous invite d'ailleurs à visionner ce reportage sur cette belle région, si chère à mon coeur.

Et parce que j'aime associer des produits d'un même terroir, je vous propose d'ajouter de l'andouille de Vire, de la crème et du pommeau. Voilà comment naît un plat qui fleure bon la Normandie ! A vos casseroles !

saumon à la crème de pommeau et à l'andouille de Vire (1)

Saumon à la crème de pommeau et à l'andouille de Vire, julienne de carottes et de poireaux des Sables de Créances

 pour 4 personnes :

- 800g de saumon (pavés, queue)

- 8 tranches d'Andouille de Vire

- 2 carottes des Sables de Créances

- 2 poireaux des Sables de Créances

- 20 cl de crème fraiche

- 15 cl de pommeau de Normandie

- 20g de beurre demi-sel

- ciboulette

- sel, poivre

Laver les carottes. Eplucher et laver les poireaux.

Détailler les légumes en julienne.

Dans une sauteuse, faire fondre le beurre et faire revenir les légumes, d'abord à feu vif jusqu'à coloration.

Saler, poivrer. Couvrir et laisser cuire à feu doux un quart d'heure environ. Les carottes doivent être tendre sous la lame d'un couteau.

Oter la peau de l'andouille. La couper en allumettes. La faire revenir dans un poêle à sec.

Lorsqu'elle est colorée, la retirer.

Déglacer la poêle avec le pommeau et laisser réduire de moitié.

Préchauffer le four à 180°.

Saler et poivrer les morceaux de saumon. Les déposer sur une tôle pâtissière ou une plaque perforée recouverte d'une toile Silpat.

Enfourner pour 10 minutes. Le saumon doit rester légèrement opalin à coeur sinon il s'assèche.

Pendant la cuisson du saumon, finir la sauce.

Laver la ciboulette et la ciseler. Incorporer la crème dans la casseole avec la réduction de pommeau. Saler, poivrer. Ajouter les allumettes d'andouille et la ciboulette. Chauffer à feu très doux.

Dresser les assiettes : déposer la julienne de légume, recouvrir d'un pavé de saumon et napper de sauce.

Servir sans attendre.

********

Et pour vous procurer les produits nécessaires à la recette, à vos souris ! Commandez pommeau et andouille sur le site Made in Calvados.

made in calvados

Publicité
Publicité
14 février 2011

Des légumes au dessert

Lorsqu'en juillet dernier, j'ai écrit un papier sur les bettes pour Vie pratique gourmand, je dois avouer que j'ai découvert une facette de ce légume que j'ignorais. Jusqu'à maintenant, je cuisinais ces longues cardes blanches, jaunes ou rouges et leurs grandes feuilles vertes comme les épinards (d’ailleurs de la même famille). Juste tombées au beurre en accompagnement d’un poisson ou d'une viande, en velouté ou encore en gratin avec une sauce béchamel. Là j'ai appris qu'on pouvait les faire frire ou, comme dans la cuisine niçoise, les préparer en gnocchis, hachées dans des raviolis ou dans une tourte sucrée, avec des pignons et des raisins. Cette version sucrée, de toute évidence une spécialité de la ville, a suscité la curiosité de la Normande que je suis.

livre_cuisineEt puis, il y a quelques semaines, j'ai reçu un bouquin que je vous recommande vivement : Ma Cuisine du jardin d'Edith Grandjean*. Près de 400 recettes y sont réunies, des plus classiques aux plus surprenantes, autour de quelques 90 légumes, fruits, herbes et fleurs du jardin. Des recettes à réaliser tout au long de l'année avec les produits de saison, du marché ou de son potager.

Et ceux qui cultivent un petit coin de terrain le savent bien : l'abondance des récoltes les laisse parfois à cours d'idée quant à la façon de les cuisiner. Avec ce recueil, plus la peine de se torturer l'esprit.

Classées par produit, les recettes d'Edith Grandjean sont pleines de saveurs, de simplicité, de bon sens... Ce sont les plats de nos grands-mères qui souhaitaient profiter au maximum de leurs efforts dans leur potager. Celles qui mettent en valeur les légumes et les fruits de saison. Bref, ce livre est destiné à toutes les personnes qui ont un potager ou ont fait du maraicher du coin leur meilleur ami, et qui cultivent l'art de vivre et le goût des bonnes choses.

Mais revenons-en à nos moutons. Les bettes. La semaine dernière, bien que ce ne soit pas la saison, je me suis laissée tenter par une botte chez le maraicher. D'ailleurs, est-ce des bettes sous serre ? J'imagine puisqu'on les récolte normalement en été et à l'automne, de mai à novembre. Toujours est-il que je me suis aussitôt penchée sur mon nouveau livre de chevet, histoire de varier du gratin. Et là, quelle n'a pas été ma surprise : les fameuses tourtes niçoises y figuraient ! Une belle occasion de tester ce dessert (mais aussi un délicieux risotto vert avec cardes et feuilles)...

Si les enfants n'ont même pas voulu y goûter, si Monsieur a fait l'effort d'en croquer une bouchée, eh bien, moi, je me suis régalée ! Surtout le lendemain, lorsqu'elles avaient eu le temps de refroidir et de s'imprégner des parfums. Elles paraissaient beaucoup moins sucrées que la veille, lorsqu'elles étaient encore tièdes et que j'avais l'impression de déguster une pâtisserie orientale. Je vous conseille donc vivement ces petites tourtes, elles ont un joli goût de "reviens-y" ...

tourtelettes_aux_bettes__11_

Tourtelettes aux bettes

pour 4 pièces :

- pâte sucrée (100g de farine, 50g d'amande en poudre, 50g de sucre glace, 50g de beurre demi-sel, 1 jaune d'oeuf)

- 150g de vert de bettes (net épluché)

- 1 oeuf

- 50g de sucre (seulement 40g car ça me semblait largement suffisant)

- 100g de raisins secs de Smyrne (pour ma part, j'ai mis seulement 50g de raisins blonds car je n'avais que ça !)

- 60g de pignons de pin (je n'ai mis que 30g à défaut de munitions - va être temps que je fasse les courses !)

- 1 cc d'huile de noisette

- 1 cs d'eau de vie de poire (j'ai mis de l'eau de vie de figue, à défaut)

- sel, poivre

tourtelettes_aux_bettes__1_Préparer la pâte sucrée et l'entreposer 1h au réfrigérateur.

Faire tremper les raisins dans l'eau-de-vie.

Laver les bettes. Réserver les côtes pour un autre plat et éliminer les grosses nervures.

Pocher le vert dans une casserole d'eau bouillante 3 minutes.

Egoutter puis rafraîchir sous l'eau froide. Bien presser pour éliminer toute l'eau.

Hacher très finement. Saler et poivrer très légèrement.

Dans un saladier, fouetter l'oeuf. Prélever 2 cc pour la dorure.

Ajouter le sucre, le hachis de bettes puis tous les autres ingrédients. Bien mélanger.

Etaler la pâte sucrée.

Découper 4 ronds un peu plus larges que la taille des moules et 4 autres du diamètre adéquat.

Foncer les 4 moules à tartelettes avec les 4 plus grands ronds.

Garnir de la farce généreusement.

Recouvrir chaque moule d'un second disque de pâte.

Souder les bords en les pinçant. Dorer le dessus à l'oeuf.

Enfourner à four chaud (180°) pour une vingtaine de minutes.

Lorsqu'elles sont bien dorées, sortir les tourtelettes et les laisser refroidir à température ambiante.

* Ma Cuisine du jardin, Edith Grandjean, éd. Ouest-France, 2009

19 août 2011

A l'heure de l'apéro

Chaque année, avec l'abondance de tomates au jardin, vient le moment où je dois farfouiller dans mes bouquins et classeurs pour trouver des recettes. Car entre la simple salade de tomates, la tarte fine ou plus roborative, le gaspacho, la ratatouille et les tomates farcies (à la viande, aux courgettes), on a vite fait le tour.

La méchouia est une alternative simple et rafraichissante. Cette salade grillée tunisienne est composée de poivrons (les amateurs de sensations fortes opteront pour des piments), d'oignons et de tomates, assaisonnés de sel, de poivre, d'ail, de cumin et de coriandre et arrosés d'huile d'olive. Elle constitue un plat unique, accompagnant du thon et des oeufs durs. J'aime réaliser cette salade qui se marie également bien avec les grillades.

Mais le week-end dernier, j'ai dégusté une très belle variante, servie en début de repas dans des petits verres avec un cake aux courgettes. A l'oeil, elle m'a semblé moins "bouillie" que la version tunisienne ; en bouche, son parfum était très agréable. La différence venait, entre autres, du fait que les tomates n'étaient pas grillées mais crues et que les légumes n'étaient pas pilés mais coupés en dés.

Une recette que j'ai refaite immédiatement, qui peut être dégustée aussi bien à l'apéro (en verrine) qu'en entrée ou en légume d'accompagnement.

Merci Julie pour cette découverte.

déclinaison de méchouia (3)

Salade de tomates crues et poivrons grillés

- 1 poivron rouge

- 1 poivron jaune

- une poignée de tomates cocktail ou cerises (différentes couleurs snt du plus bel effet)

- 1 petit oignon rouge

- 1 gousse d'ail (facultatif)

- 1 belle cuillère à soupe d'huile d'olive

- sel, poivre

Laver et couper les poivrons en deux.

Les épépiner et les disposer sur la lèchefrite côté bombé sur le dessus.

Les faire griller 5 à 10 mn sous le grill du four.

Les sortir (avec précaution) et les enfermer dans un sac ou une boîte plastique une dizaine de minutes pour faciliter l'épluchage.

Oter la peau à l'aide d'un couteau ou des doigts.

Couper les poivrons en cubes d'1 cm (en mirepoix donc).

Laver et tailler les tomates de la même façon.

Eplucher et ciseler l'oignon rouge.

Mélanger les différents légumes dans un saladier.

Ecraser la gousse d'ail, l'incorporer.

Assaissonner généreusement et arroser d'huile.

Bien mélanger et reserver au frais une demi-heure mimum.

Servir dans des petits ramequins, des verres... et déguster bien frais.

15 septembre 2012

La teurgoule, une spécialité à part...

Encore une recette de riz au lait ? Eh bien, non ! Car la teurgoule et le riz au lait, ça n'a rien à voir ! Cet entremets caractéristique du Calvados a longtemps été (et l'est encore dans nombre de familles) le dessert du dimanche midi que l'on dégustait avec la fallue, une brioche plate, elle aussi typiquement normande. Rapide à préparer (10 minutes suffisent) mais long à cuire (entre 2 et 5 heures selon les recettes), voilà un plat très facile à réaliser !

L'une de ses particularités vient de son parfum de cannelle qui agace un peu les papilles des Normands, peu habitués à cette épice. C'est d'ailleurs ce qui lui vaut son nom : teurgoule, en patois normand, signifie "qui tord la gueule". Il existe cependant une autre explication : le nom viendrait du fait qu’on se dépêchait de manger la teurgoule alors qu’elle était encore très chaude, ce qui provoquait des torsions du visage.

Du riz, de la cannelle : mais ces ingrédients ne sont pourtant pas normands, me direz-vous ? Non, mais ils y sont néanmoins connus depuis l'époque de Louis XIV. Pour combattre les Anglais, Hollandais et Espagnoles, le roi autorisait les marins français à attaquer les bateaux ennemis et à saisir les cargaisons. Le butin était réparti entre le trésor royal, les armateurs et l'équipage. A Honfleur une flotte de corsaire oeuvrait brillamment. Dans les cargaisons prises, se trouvaient du riz et une épice qui n'avait pas de valeur et restait à l'équipage : la cannelle. A cette époque, le riz servait à préparer un dessert qu'on servait en tranches, appelé bourgoule ( "bourrer la goule" / "remplir la gueule" ) car il était souvent trop cuit ou mal dosé. Au fil des ans, on ajusta la cuisson, on affina le goût et la texture par l'ajoût de cannelle et le dessert devint teurgoule.

Les deux autres particularités de cet entremets proviennent, d'une part, de la lente et longue cuisson au four (à l'origine celui du boulanger, puis le fourneau à bois remplacé, aujourd'hui, par le four électrique), d'autre part du plat utilisé, une terrine ronde et creuse spécialement conçue à cet usage. Sa forme et sa matière rendent le résultat incomparable.

La teurgoule est normalement cuite quand une croûte dorée s'est formée à la surface de la terrine, que les grains de riz ne sont presque plus discernables, que la préparation n’est plus liquide mais encore crémeuse. Mais, selon les familles et les goûts de chacun, elle est plus ou moins parfumée de cannelle et prend une apparence plus ou moins compacte. C'est que la difficulté réside dans l'équilibre de tous les ingrédients. Trouver une recette qui vous convienne n'est pas aisé. Pour ma part, je l'ai, c'est celle de mon amie d'enfance Sophie qui me plaît le plus ! Et, en plus, elle est très rapide à cuire. Une version pour femme pressée, qui colle bien avec l'air du temps, en sorte !

Teurgoule (2)

Teurgoule de Sophie (version rapide)

- 2l de lait entier

- 180g de riz rond

- 170g de sucre en poudre

- qs de cannelle

- 1 pincée de sel

Préchauffer le four à 220°.

Déposer tous les ingrédients dans la terrine à teurgoule et bien mélanger.

Poser le plat dans la lèchefrite plutôt que sur la grille car la préparation a tendance à éclabousser durant la cuisson.

Laisser cuire 2 heures. Quand une croûte s'est formée à la surface au bout de 30 minutes environ, baisser le four à 160° et poursuivre la cuisson.

Teurgoule traditionnelle

- 2 l de lait entier

- 150 g de riz rond

- 180 g de sucre en poudre

- 2 cuillerées à café arasées de cannelle en poudre

- 1 pincée de sel

Déposer le riz dans le fond d'une terrine en terre cuite d'une contenance de 2 litres.

Ajouter le sucre en poudre, le sel et la cannelle et mélanger le tout avec une spatule.

Verser le lait tout en douceur afin que le riz reste bien au fond du récipient.

Bien saisir cette préparation dans un four chaud à 150°pendant une heure puis baisser le feu à 110°.

Laisser cuire durant 5 heures.

***************

Vous souhaitez en savoir plus sur cette spécialité normande ? Il existe deux confréries dédiée :

- la Confrérie de la teurgoule et de la fallue de Normandie : http://www.teurgoule-normandie.confreries.org/

- la Confrérie des gastronomes de la Teurgoule et de la Fallue de Normandie de Houlgate : http://www.etab.ac-caen.fr/hotellerie-restauration/Saveurs_Savoirs/Confreries_Associations/teurgoule/teurgoule.htmhttp://www.normandieconfreries.com/82_page_teurgoule_fallue.php

**************

Samedi 22 septembre dès 16h, je vendrai et dédicacerai mon livre Il n'y pas que l'escalope à la crème en Normandie, à la Médiathèque de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne). Vous êtes les bienvenus !

couverture livre

10 juin 2013

Diner fraicheur garanti !

Cuisine de bistrot par excellence, le maquereau au vin blanc est un de ces plats que j'aime déguster les jours de grande chaleur. Il se prépare la veille pour le lendemain. Bien sûr, il faut prévoir son coup, la météo est capricieuse en ce moment. Mais quelle satisfaction au moment du repas !

Cette recette, je la dois à Marie-Claire du blog Du miel et du sel. Faites comme moi, privilégiez les produits de qualité (maquereaux fraichement pêchés, vinaigre de cidre de Normandie, carottes des sables de Créances, Muscadet sur lie...) et réalisez-la les yeux fermés. Vous ne serez pas déçu !

maquereaux au vin blanc (4)

Maquereaux au vin blanc

pour 4 personnes :

- les filets de 4 maquereaux (levés par le poissonnier ou soi-même)

- 1 bouteille de muscadet

- 1 carotte

- 1 oignon

- 20g de beurre demi-sel

- 1 gousse d'ail

- thym

- laurier

- 2 clous de girofle

- 1 cc de graines de coriandre

- gros sel gris de mer, poivre en grains

- 15 cl de vinaigre de cidre

- 1 citron

Saupoudrer les filets de maquereaux de sel sur toutes leurs faces.

Les laisser reposer 2 heures au frais dans un plat creux.

Eplucher et émincer la carotte et l'oignon. Eplucher la gousse d'ail.

Faire revenir la carotte et l'oignon sans coloration dans une casserole avec le beurre (cette étape permet d'obtenir des légumes fondants. Pour les conserver croquants, elle est inutile).

Verser le vin blanc et tous les aromates.

Faire bouillir 10 min.

Couper le citron en rondelles.

L'ajouter au court-bouillon avec le vinaigre de cidre. Poursuivre la cuisson 10 min.

La cuisson terminée, ôter la garniture avec une écumoire.

Retirer le gros sel des filets de maquereaux en les essuyant avec du papier absorbant.

Les ranger dans une terrine en alternant avec les aromates.

Recouvrir de court-bouillon bouillant.

Fermer avec un couvercle ou un film étirable (pas d'aluminium car la marinade est acide).

Laisser refroidir à température ambiante puis au réfrigérateur pendant 12 heures minimum.

Au moment de servir, égoutter les filets et les déguster avec une salade de pommes de terre.

Publicité
Publicité
1 février 2013

A la chandeleur, pour manger des crêpes, il n'y a pas d'heure !

Comme chaque année, le 2 février, nous fêtons la chandeleur. Une tradition religieuse et païenne à la fois qui remonte à la nuit des temps et dont vous pouvez trouver les explications ici.

Il y a quelques années, j'avais participé à un cours à Cuisine attitude durant lequel nous avions préparé une crêpe Suzette dont je garde un excellent souvenir. Je vous livre la recette telle que je l'ai apprise et que je l'ai refaite à quelques reprises avec tout autant de gourmandise !

cr_pe_suzette__1_

Crêpe Suzette, glace à la vanille Bourbon à la manière de Cyril Lignac

glace :

- 150g de sucre semoule

- 150g de crème liquide

- 50 cl de lait

- 100g de jaunes d'oeuf

- 1 gousse de vanille Bourbon

pâte à crêpes :

- 240g de farine

- 100g de sucre

- 1 pincée de sel

- 4 oeufs

- 75 cl de lait

- 120g de beurre

- 1 bouchon de Grand-Marnier

chantilly :

- 250g de crème liquide

- 20g de sucre glace

- 1 gousse de vanille

garniture :

- 2 oranges

- 150g de jus d'orange

- 50g de jus de citron vert

- 150g de sucre

- 125g de beurre

- 75g de Grand-Marnier

1. la crème glacée à la vanille :

Mélanger le sucre avec les jaunes jusqu'à blanchiment.

Dans une casserole, chauffer le lait, la crème et la gousse de vanille fendue.

Verser ce mélange sur les jaunes sucrés tout en mélangeant, puis cuire à nouveau sur feu doux.

Quand le mélange à une consistance nappante (c'est une crème anglaise), retirer la gousse et verser dans une sorbetière.

Laisser tourner jusqu'à ce que la glace soit prise et réserver au congélateur.

2. les crêpes :

Faire fondre le beurre et réserver.

Dans une jatte (ou au robot), mélanger la farine, le sucre et le sel.

Ajouter le lait petit à petit en mélangeant bien au fouet pour éviter les grumeaux.

Ajouter un à un les oeufs, en ayant pris soin de les casser au préalable dans une coupelle pour s'assurer qu'ils ne soient pas impropres à la consommation (un oeuf pourri, ça peut arriver !).

Incorporer le beurre. Bien fouetter.

Chauffer une crêpière et confectionner les crêpes. Les réserver sous une feuille de papier alu ou de film étirable.

3. la crème chantilly :

Verser la crème et le sucre dans un récipient à bec verseur.

Fendre la gousse de vanille et gratter la moitié pour en retirer les grains. Les ajouter à la crème.

Verser le tout dans le siphon à travers un chinois.

Fermer le siphon.

Visser une capsule de gaz, siphon tête en bas. Bien secouer.

Entreposer le siphon au frais.

4. la garniture :

A l'aide d'un couteau d'office, peler à vif les oranges et prélever les suprêmes.

supr_mes_d_orange__1_Les entreposer au frais.

Mettre le sucre dans une poêle et faire chauffer pour réaliser un caramel à sec.

Une fois le caramel bien doré, le déglacer avec les jus d'orange et de citron vert. Bien mélanger et continuer à cuire à feu moyen pour faire réduire.

Ajouter le beurre coupé en morceaux puis flamber au Grand-Marnier.

Réserver à feu doux.

5. la finition et le dressage :

Plier chaque crêpe en 4 ou en 6.cr_pe_suzette__2_

Les tremper dans le caramel chaud puis en déposer 1 ou 2 dans chaque assiette.

Sur chaque crêpe, déposer une quenelle de glace à la vanille et quelques suprêmes d'orange.

Ajouter la chantilly et déguster rapidement.

PS : un dessert super simple et très gourmand qui plait aux grands comme aux petits (prévoir deux crêpes pour chacun). Léchage d'assiettes garanti !

On peut très bien le réaliser quelques heures auparavant. le caramel est alors réservé à température ambiante et réchauffé à la dernière minute au moment du dressage.

NB : Le beurre contenu dans la pâte à crêpe rend celle-ci particulièrement moelleuse. En plus, il évite de graisser la crépière ! Comme elle ne contient pas de bière (la levure nécessite un temps de repos), la pâte n'a bas besoin de reposer. Très pratique quand on est pressé !

************************

Vous aimerez peut-être également...

la pâte à crêpe

et celle des galettes comme en Bretagne

crêpes au jambon et fromage gratinées

lasagnes de crêpes

21 octobre 2013

Quand le poireau rencontre le Pont-l'Evêque

J'adore le poireau revenu gentiment dans du beurre. Je l'aime tel quel en accompagnement d'une viande grillée ou de noix de Saint-Jacques poêlées, en flan, en tourte avec du saumon ou encore en tarte, avec des lardons et du crottin de chèvre ou, comme ce soir-là, avec quelques tranches d'andouille de Vire et un morceau de Pont-l'Eveque qui commençait à embaumer sérieusement le frigo !

tarte_poireaux_andouille_pont_l__v_que__1_

Tarte aux poireaux, andouille de Vire et Pont -l'Evêque

- un fond de pâte feuilletée

- 3 poireaux

- 10 tranches d'andouille de Vire

- 1/4 de Pont-l'Evêque

- 2 oeufs

- 15 cl de lait

- 5 cl de crème fleurette

- qs d'emmental râpé

- 25g de beurre

- sel, poivre

Laver, éplucher et émincer les poireaux.

Les faire revenir dans le beurre à la poêle, départ à feu vif et salés pour les faire suer, puis à feu plus doux et à couvert jusqu'à ce qu'ils soient tendres. Laisser refroidir.

Préchauffer le four (position classique) à 210°.

Garnir un moule à tarte de pâte feuilletée.

Etaler les poireaux refroidis sur le fond de tarte.

Couper le Pont-l'Evêque en tranches.

Répartir les tranches d'andouille puis celles de fromage.

Dans un bol, fouetter les oeufs et la crème. Saler, poivrer.

Verser l'appareil sur la tarte.

Parsemer d'emmental.

Faire cuire sur la grille du bas du four (pour que la pâte cuise parfaitement) pendant 20/25 mn.

Démouler et servir.

tarte_poireaux_andouille_pont_l__v_que__4_

**********

A noter sur vos tablettes !

couverture livre

 

Samedi 2 novembre, de 10h à 12h30,

je dédicacerai mon livre Il n'y a pas que l'escalope à la crème en Normandie !

au « Café gastronomie et Littérature »

qui se tiendra à la Brasserie Le Central

158 bd Fernand Moureaux à TROUVILLE (à côté de Deauville, dans le Calvados)

21 mars 2013

Au dessert, fêtons le printemps !

Le printemps est là ! Et avec lui, des envies de couleurs ensoleillées. Ni une, ni deux, profitez des derniers agrumes pour confectionner illico presto une tartinade. Et avec une poignées de fruits rouges surgelées, vous voilà avec un petit dessert de transition entre l'hiver et le printemps, si rapide à préparer qu'il vous laissera le temps de profiter du soleil sur la terrasse. Elle n'est pas belle la vie ?

verrine à la crème agrume et fruits rouges (4)

Verrines express d'agrumes curd et compotée de fruits rouges

- 1 pot d'"agrumes curd" réalisé sur la base du lemon curd, avec clémentines, oranges et citrons

- 1 poignées de fruits rouges surgelées

- 1 cs de sucre semoule

- 1 noisette de beurre

Faire revenir quelques minutes les fruits rouges dans une poêle avec le beurre et le sucre. Laisser tiédir.

Déposer dans le fond de chaque verrine un peu d'"agrumes curd".

Recouvrir de fruits rouges et servir !

NB : Vous pouvez ajouter un peu de muesli et de pépites de chocolat dans le fond de la verrine pour apporter un peu de croquant ou découper des fonds de quatre-quarts et monter comme un entremets dans un rhodoïd pour changer des verrines.

verrine à la crème agrume et fruits rouges (6)

22 juillet 2013

Tomates et courgettes, les rois de la farce !

Même si la plupart des légumes se prêtent aux farcis, l’été, tomates, courgettes rondes, aubergines, poivrons, artichauts et pommes de terre, en sont les stars incontestées.

Il est de coutume de les farcir d’un mélange de hachis de porc et de bœuf ou de veau, relevés d’oignons, de persil, de thym... On ne mixe pas la viande, elle serait réduite en purée ! On la hache au hachoir électrique, à main ou, pour des petites quantités, au couteau. Et on n'oublie pas que, selon la taille des aliments hachés, la farce n’a ni la même allure, ni le même goût.

Dans les traditionnels petits farcis niçois, on utilise volontiers des restes de daube que l’on rehausse de verts de blette ou d’anchois. Le pot-au-feu est également le bienvenu. La farce peut être liée d’œuf, de mie de pain, de fromage frais ou encore de pulpe des légumes évidés qui apportent du moelleux et la parfument agréablement. Certaines cuisinières font d’abord cuire le hachis avant d’en farcir les légumes, d’autres ajoutent du riz dans le fond... A la manière turque, on peut tout à fait farcir aubergines et poivrons avec de la viande d’agneau qu’on agrémente de semoule, de raisins et d’amandes.

Pour ma part, après une journée de travail, je n'ai pas le temps de me plonger dans une telle préparation. J'ai donc adopté depuis des années un mélange de chair à saucisse et de veau vendu chez le boucher dont je garnis les légumes, sans cuisson préalable. Au four une toute petite heure et c’est prêt ! Pas de quoi s'en priver !

légumes farcis (1)

Légumes farcis express

pour 4 personnes :

- 4 grosses tomates

- 4 courgettes rondes

- 600/700g de chair à farcir (mélange de porc et de veau hachée, assaisonné et persillé)

- qs parmesan

- qs de beurre

- qs de riz

Déposer la viande hachée dans un grand saladier.

Laver les légumes.

Couper le chapeau des tomates. Conserver éventuellement la queue.

Evider les tomates à l'aide d'une petite cuiller sans les transpercer.

Récupérer le jus et la chair. Détailler celle-ci en petits dés de 2-3 mm. Mélanger à la viande hachée.

Couper le dessus des courgettes.

Evider à l'aide d'une petite cuiller sans les transpercer.

Détailler la chair en petits dés de 2-3 mm. Mélanger à la viande hachée.

Tapisser le fond du plat d'un peu de riz.

A l'aide d'une fourchette, garnir les légumes de la farce et les déposer dans le plat.

Recouvrir les tomates de leur chapeau.

Ajouter une petite noisette de beurre sur les tomates, du parmesan râpé sur les courgettes.

Faire cuire 45 mn à 180° et déguster.

NB : Trop de jus tue le plat !

Pour qu’elles ne rendent pas trop d’eau à la cuisson, mieux vaut faire dégorger les tomates avant de les farcir. Pour cela, une fois évidées, salez l’intérieur et retournez-les le temps de préparer les légumes. Ou bien alors, tapissez le fond du plat d’un peu de riz ou de blé. Vous aurez moins de jus, des céréales cuites et parfumées et un plat complet apprécié des enfants.

Des légumes pimpants à la sortie du four

Tout d’abord, serrez bien les légumes dans le plat pour qu’ils tiennent mieux lors de la cuisson. Pensez aussi à retourner les chapeaux et les poser sur la farce, tête en bas, pour ne pas qu’ils se fripent à la cuisson. Au moment de servir, il suffit de les remette dans le bon sens : ils sont alors luisants et bien rebondis. Oubliez si, comme moi, vous préférez des chapeaux caramélisés par la cuisson !

3 décembre 2012

Leçon gourmande by Gaggenau et prémice d'un réveillon réussi

En octobre dernier, j'ai eu la chance d'assister à une Leçon gourmande organisée par Gaggenau (au passage, j'en profite pour remercier Magali pour cette belle invitation !). Dans un show-room magnifique, à faire palir les fans de bel électroménager, la marque convie chaque mois ses fidèles clients à des cours de cuisine-dégustation autour d'un thème et d'un grand chef.

show-room Gaggeneau (1)

show-room Gaggeneau (2)

Ce jour-là, il était animé par Stéphane Gaborieau, MOF 2004 et chef du restaurant étoilé le Pergolèse à Paris qui avait choisi de mettre en avant des produits d'automne : marron, figue, noix de St-Jacques, chevreuil et champignons : cèpes (une excellente année), girolles et chanterelles grises. Ceux de la Maison Butet, grossiste bien connu des restaurateurs et des maraichers fréquentant Rungis puisqu'elle fête cette année ses 100 ans !

Si les cèpes viennent tout droits de France, et plus particulièrement des Vosges, de Lozère et du Morvan, saviez-vous que les girolles proviennent en octobre de Haute-Marne, Meuse et Corrèze mais surtout de Suède et de Lituanie puis dès le début novembre, d'Espagne et du Canada, et que les chanterelles les plus consommées dans notre pays ont été ramassées en Suède même si la Haute-Marne, les Vosges et la Haute-Loire sont assez productives ?

2012 10 19 - champignons maison Butet Crédit Photo RDV CommunicationMme Périchon, directrice de la Maison Butet, et Stéphane Gaborieau
crédit photo : RDV communication

2012 10 19 - atelier (2) Crédit Photo RDV CommunicationLe chef à l'oeuvre

Photo0053

Mais revenons-en à notre menu : un vrai festin et, au programme, une foule d'astuces et de techniques culinaires :

- velouté de châtaignes, copeaux de St Jacques crues et fricassée de champignons

- noisette de chevreuil rôtie, palet de chou frisé aux champignons

- figues fraiches farcies à la mousse de marrons (qui n'est autre que celle-ci -clic)

De quoi faire un très beau menu de réveillon, non ?

Je vous propose donc pour aujourd'hui de partager la recette du plat... Un régal, la sauce était succulente et, si vous avez la chance de vous procurer du dos de chevreuil de chasse française, je vous garantis que vous ne regretterez pas le temps passé en cuisine !

2012 10 19 - grenadin de chevreuilcrédit photo : RDV communication

Noisettes de chevreuil, palet de chou frisé aux champignons

pour 4 pers. :

- 4 noisettes de chevreuil préparées par votre boucher ou découpées par vos soins sur un dos de chevreuil

- 4 belles feuilles de choux frisé

- 600g de champignons

- 4 échalotes

- 1 gousse d'ail

- du persil

- 10 cl de fonc blanc (pot-au-feu, blanquette...)

- 75 cl de vin rouge

- 20 cl de fond de veau

- 20 cl de porto rouge

- baies de genièvre

- 80g de beurre

Commencer par la découpe du chevreuil si ce n'est déjà fait.

S'armer d'un bon couteau et détacher la viande de l'os sur toute la longueur du morceau (un peu comme pour lever un filet de poisson).

2012 10 19 - dos de chevreuil (1)

2012 10 19 - dos de chevreuil (2)

Détailler en morceaux.

2012 10 19 - dos de chevreuil (3)

Poursuivre par la sauce.

Eplucher et ciseler 3 échalotes.

Les faire suer dans une noix de beurre.

Ajouter le vin et les baies de genièvre et faire réduire aux trois-quarts.

Ajouter le fond de veau et faire encore réduire de moitié.

Ajouter le porto et faire réduire à nouveau de moitié.

Passer le tout au « chinois » étamine.

Vérifier l’assaisonnement.

Réserver au chaud.

Poursuivre par les palets de légumes.

Blanchir les feuilles de chou. Les égoutter sur du papier absorbant.

Couper le bout terreux des champignons. Ne pas les laver sous un filet d'eau mais les brosser délicatement.

Les faire suer dans une sauteuse sans matière grasse pour ôter le goût terreux.

Ôter l'eau rendue en les passant dans une passoire.

Les faire revenir dans une noix de beurre.

Pendant ce temps, éplucher l'échalote restante et l'ail. Les ciseler, ainsi que le persil.

Parsemer hors feu d’échalote, de persil et d’ail.

Chemiser des cercles de 8 cm de diamètre d'une feuille de choux blanchie.

Remplir de champignons sautés.

Refermer la feuille et presser.

Faire chauffer dans une poêle antiadhésive une noix de beurre et le fond blanc et faire réduire.

Déposer les palets de choux et laisser réchauffer jusqu'à les glacer.

Finir par les noisettes (cuisson à la minute).

Sortir les noisettes suffisamment tôt du réfrigérateur pour qu'ils soient tempérés.

Faire chauffer une poêle.

Lorsqu'elle est chaude, déposer les noisettes et les faire revenir 1 minute sur chaque face.

Dresser sur une assiette chaude, la noisette, le palet et la sauce et servir sans attendre.


*****************************************************************

NB 1 : Le truc pour cuire de la viande rouge sans matière grasse ( steack de boeuf, côte de porc...). Il suffit d'une poêle bien chaude.

Faites chauffer la pôele vide. Attention, sur plaque à induction, le thermostat ne doit pas dépasser les deux tiers de sa puissance maximale, au risque de détériorer votre poêle !

Au bout de queles secondes, versez une goutte d'eau dans la poêle. Si celle-ci perle, roule, la poêle est prête à accueillir la viande. Si elle s'étend, attendez encore un peu et refaites le test.

Déposez alors la viande, augmentez la puissance du feu et attendez 1 mn sans y toucher.

Essayez de décoller la viande à l'aide d'une pince (on ne la pique surtout pas !). Si la viande adhère à la poêle et se déchire, c'est qu'elle n'est pas prête ! Sinon, retournez-la et poursuivez la cuisson à l'identique.

Oter ensuite la viande et déglacez la poêle avec un liquide et/ou de la matière grasse : un peu d'eau, de la crème, du beurre, du vin. Les sucs se décollent sans problème, vous obtenez une très belle sauce et votre poêle est nickel !

Merci à l'entreprise Mauviel pour ce conseil culinaire !

NB 2 : Noisette ou grenadin ?

La noisette est un médaillon de viande taillé dans la noix, non bardé et poêlé. Bardé et éventuellement piqué au lard, il est appelé grenadin.

 

14 février 2013

Canaille, vous avez dit canaille ?

La cuisine canaille a le vent en poupe, la cuisine de bistrot. Il faut dire qu'en ces temps de crise, celle qui incarne le patrimoine culinaire populaire rassure et réconforte. Et son addition (normalement) légère n'est pas pour déplaire. 

Tout droit venue des cantines ouvrières citadines, des musettes des pêcheurs et des tables paysannes, la cuisine de ces pauvres (pauvres qu'on appelait autrefois 'canaille') était simple et économique : un bouillon de poule ordinaire amélioré de pain qui calait les estomacs affamés, un reste de viandes cuites accommodées avec une sauce aux fines herbes, des crêtes, des rognons et des amourettes mijotés avec quelques champignons des bois, du poisson salé arrangé avec quelques pommes de terre… Tous ces plats de ménage préparés avec les moyens du bord devinrent gratinées à l’oignon, salpicons à la sauce rémoulade, vol-au-vent et autres harengs - pommes à l’huile dont la bourgeoisie s’enticha, dès le début du siècle dernier, dans les brasseries, bistrots et bouchons.

Aujourd’hui encore, la cuisine canaille évoque les plats du jour sans chichi et les recettes authentiques : œufs mimosa, pâté de campagne, pieds de cochon panés, pot-au-feu, tête de veau sauce gribiche, terrine de queue de bœuf, pâté de tête, crème caramel, île flottante… Le secret de cette cuisine gourmande réside dans la simplicité de ses ingrédients. Fidèle à ses origines populaires, elle s’élabore avec des produits bons marché, comme les abats, les œufs, le pain et les fruits et légumes de saison. Elle ne boude pas non plus les restes. Bien au contraire !

Le hachis Parmentier, comme le pain perdu, en sont de beaux exemples. Un reste de pot-au-feu, de rostbeef, quelques pommes-de-terre et vous voilà avec un dîner savoureux pour quelques euros. Lorsqu'il me reste de la viande ou de la volaille (notamment à Noël), plutôt que de la jeter (je déteste le gâchis), je la mouline et la congèle dans une boite. En quelques semaines, j'obtiens suffisamment de viande pour réaliser le hachis ou encore des boulettes. En plus, le fait de mélanger différentes viandes (grasses, maigres...) apporte au plat plus de saveurs et de moelleux qu'un seul reste de rostbeef ou, comme on le voit souvent dans les recettes, des steacks hachés. Une habitude à prendre, qui dépanne bien quand le frigo est vide.

hachis Parmentier (15) hachis Parmentier (2)

hachis Parmentier (5)

hachis Parmentier (13)

Hachis Parmentier

pour 6 personnes

- 800 g de viande hachée cuite (boeuf, veau, porc, volaille, gibier...)

- 1,2 kg de pommes de terre à chair farineuse

- 150g de beurre demi-sel

- 1 oignon

- 1 échalote

- 1 cs de concentré de tomates

- 15 cl de lait

- 15 cl de crème

- 10 cl de bouillon de bœuf

- persil

- 150g d'emmental râpé

- sel, poivre

Laver et éplucher les pommes de terre. Les couper en quartiers et les faire cuire dans un grand volume d'eau salée 15 mn à l'autocuiseur.

Pendant ce temps, hacher la viande au hachoir (à main ou électrique MAIS SURTOUT PAS AU MIXEUR qui chauffe la viande et la réduit en purée) si ce n'est déjà fait.

Eplucher et ciseler l'oignon et l'échalote. Laver et ciseler le persil.

Dans une poêle, les faire revenir dans 50g de beurre. Ajouter la viande, le concentré de tomate, le bouillon, le persil et laisser mijoter un quart d'heure. Saler peu, poivrer.

Pendant ce temps, faire chauffer le lait et la crème au micro-ondes.

Vider l'eau de l'autocuiseur. En conserver un fond (l'équivalent d'un verre).

Ecraser les pommes de terre au presse-purée (ou au moulin à légumes) avec l'eau.

Verser petit à petit le mélange lait-crème sur l'écrasée de pommes de terre en mélangeant avec une cuiller en bois (pas de métal, ça rend la purée élastique). Ajouter 50g de beurre. Mélanger.

Préchauffer le grill du four à 210°.

Beurrer un grand plat à gratin ou plusieurs plats individuels (sabot, cocotte...).

Déposer la viande dans le fond. Recouvrir de purée.

Parsemer de quelques noisettes de beurre et d'emmental râpé.

Enfourner une dizaine de minutes, le temps que le dessus dore.

Servir avec une salade verte.

8 juillet 2013

Un dessert qui voit rouge !

gourmand 270Envie d'un dessert frais et gourmand ? J'ai peut-être ce qu'il vous faut. Un basique inratable comme l'un des nombreux autres proposés dans le dernier Gourmand (n°270 en vente jusqu'au 10 juillet aux caisses des supermarchés).

Le bavarois aux fruits rouges fait honneur aux petits fruits du moment : fraises, framboises, myrtilles, groseilles... sont peu caloriques, très bien pourvus en fibres et en vitamines C et possèdent de sérieuses vertus  protectrices du système cardio-vasculaire. Pensez à en glisser une poignée dans une faisselle, une salade ou encore dans la sauce d'une viande rouge. C'est délicieux et bon pour la santé.

La recette que je vous propose est légèrement modifié de celle du magazine : je n'ai pas pu m'en empêcher ! Au lieu de ne mettre que du fromage blanc, je me suis inspirée du bavarois de Carême en ajoutant de la crème. Le célèbre chef de cuisine la montait en Chantilly mais ça fonctionne aussi très bien sans et peut dépanner lorsqu'on n'a ni batteur, ni fouet (en vacances, par exemple). J'ai également diminué de moitié la quantité de gélatine. Malgré une photo peu esthétique, je peux vous assurer que le résultat est parfait et moins écoeurant qu'une panna cotta.

 

 

bavarois aux fruits rouges (1)

Bavarois aux fruits rouges

pour 6 :

- 200g de fruits rouges

- 3 cs de sucre pétillant (ou en poudre classique)

- 200g de fromage blanc lisse

- 200g de crème fraiche

- 3 feuilles de gélatine

- 30g de pistaches concassées non salées

- 5 cl de sirop au chocolat blanc Combier (ou du parfum de votre choix - verveine, sureau, framboise...., à défaut un sirop réalisé à partir de 5 cl d'eau, 80g de sucre en poudre et 1 cc de vanille en poudre)

Faire ramollir les feuilles de gélatine dans de l'eau froide.

Faire chauffer le sirop. Essorer les feuilles de gélatine et les incorporer au sirop. Bien mélanger.

L'incorporer dans le fromage blanc. Ajouter la crème fraiche et bien mélanger.

Verser l'appareil dans le(s) moule(s) ou le(s) cercle(s). Taper doucement pour bien tasser.

Placer au réfrigérateur 2h.

Démouler les bavarois et servir avec les fruits rouges parsemés de pistaches concassées (absentes sur la photo !) et de sucre pétillant.

NB : pour une version encore plus gourmande, faire revenir les fruits rouges avec un peu de miel avant de servir.

17 mars 2014

Un plat complet aux saveurs asiatiques

En poussant le caddie au moment du Nouvel An chinois, je me suis laissée séduire par quelques produits asiatiques dont les vermicelles de riz que je n'avais encore jamais cuisinés. La recette du Bún bò (que j'ai mangé quelques rares fois dans des restos parisiens) indiquée sur le paquet me semblait suffisamment simple pour me convaincre de mes achats. Et je n'ai vraiment pas été déçue car le résultat a été à la hauteur de mes espérances.

Pour ceux qui l'ignorent, le Bún bò est un plat populaire vietnamien appelé Bò bún en France. Il est composé de lamelles de bœuf (= 'bò') sautées aux oignons (le Bún Bò xào) ou à la citronnelle ( le Bún bò Nam bộ dans le Sud du Vietnam) servies bien chaud, accompagnées d'une salade froide de vermicelles de riz (= 'bún') , de concombre et, éventuellement, de carottes, en julienne crue, de pousses de soja, de menthe et de coriandre fraîches et de cacahuètes non salées broyées, le tout agrémenté d'une sauce nuoc mam. Parfois le boeuf est remplacé par des brochettes de porc, parfois on y ajoute des nems.

J'ai pour ma part procédé à quelques changements : ni concombre, ni  menthe mais des champignons noirs, pas de carottes crues mais légèrement cuites avec des oignons, et des noix de cajou que je préfère aux cacahuètes. Voici donc un plat complet, délicieusement parfumé, parfait pour le diner.

Bo bun (1)

Bo bun (2)

Bo bun (3)

 

Bún bò à ma façon

pour 4 personnes

- 400g de bavette d'aloyau de boeuf

- 200g de vermicelles de riz

- 1 poignée de champignons noirs déshydratés

- 1 carotte

- 1 oignon rouge

- 1 boite de germes de soja

- le jus d'1 citron

- 1 gousse d'ail pressée

- 1 cs de sauce Nuoc Mam

- 8 cs de sauce pour nems

- 3 brins de coriandre fraiche

- 1 poignée de noix de cajou

- 1 cs d'huile

- poivre

Préparer le vermicelle selon le mode d'emploi indiqué sur le paquet (juste un trempage à l'eau tiède ou une cuisson rapide).

Réhydrater les champignons comme indiqué sur le paquet. Les émincer.

Rincer et égoutter les germes de soja.

Peler l'ail.

Concasser les noix de cajou.

Peler la carotte la détailler en fine julienne.

Peler l'oignon et l'émincer.

Couper la viande en lamelles.

Faire chauffer l'huile dans une sauteuse ou un wok. Y faire revenir l'oignon et la carotte. Ajouter la viande et la faire revenir 3 mn. Poivrer.

Ajouter les champignons noirs et la sauce Nuoc Mam. Bien mélanger. Retirer du feu.

Préparer la sauce en mélangeant le jus de citron, la sauce pour nems et la gousse d'ail pressée.

Ajouter le vermicelle, les germes de soja et la sauce dans le wok. Mélanger.

Parsemer de coriandre effeuillée et de noix de cajou concassée et servir aussitôt.

Le bún bò est également délicieux servi dans un bouillon de boeuf. C'est le Bún bò Huế, une soupe du centre du Vietnam parfaite au diner pour se réchauffer un soir de printemps ou d'été plus frais.

21 avril 2014

Parfait pour le dîner !

Au printemps, je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais il m'est difficile de planifier les dîners. Ras le bol des soupes de l'hiver, mais les salades estivales n'ont pas encore leur place. Les légumes de saison ne sont en effet pas de la partie pour de tels plats. Et puis, si certaines journées sont fort agréables, les soirées sont plus fraiches. J'opte alors pour un petit velouté de fanes de radis ou de blettes de temps à autre, une quiche lorraine, des galettes, un poisson cuit au four... Et puis, il y a le croque. Monsieur, au jambon et gruyère, ou plus riche avec de la crème fraiche, plus gourmand avec une compotée d'oignons ou de pruneau, du jambon cru, du bleu ou du chèvre... Quant au Madame, c'est celui dont je me lasse le moins. Simple et copieux, il s'agrémente d'une petite salade verte pour un dîner (presque) parfait !

croque-Madame

Croque-Madame

pour 4 pièces

- 8 tranches de pain de mie

- 4 tranches fines de jambon rostello (une recette italienne aux herbes) ou autre jambon blanc

- 160g d'emmental ou de comté

- du beurre demi-sel

- 4 oeufs

- sel, poivre

Râper le fromage.

Tartiner légèrement de beurre toutes les tranches de pain sur une face.

Sur l'une d'elle, face beurrée non visible, recouvrir généreusement de fromage râpé.

Déposer une tranche de jambon pliée à la dimension du pain.

Recouvrir de fromage.

Déposer une seconde tranche de pain, face beurrée à l'extérieur (pour que le croque est une belle allure dorée grâce au beurre).

Déposer deux croques dans l'appareil électrique, prélablement chauffé. Fermer et presser sur le couvercle pour bien les souder.

Attendre quelques secondes (ou minutes suivant l'appareil) que les croque soit bien dorés.

Pendant ce temps, faire fondre une noix de beurre dans une poêle. Casser les oeufs et laisser prendre le blanc.

Saler, poivrer.

Retirer les croque-Monsieur* de l'appareil. Glisser un oeuf sur le plat dessus et servir avec une salade.

* Croque-Monsieur est un nom invariable : on dit des croque-Monsieur. Je suppose que c'est pareil pour la version féminine !

14 avril 2014

Déjeuner pascal au balcon ?

Il y a quelques semaines, l'orthodontiste qui suit ma fille me racontait qu'elle en avait assez d'acheter la presse cuisine au moment des fêtes (notamment de Noël) car elle déplorait le manque d'imagination des recettes proposées à ces occasions. Un avis que bon nombres de lecteurs partagent - je n'en doute pas - mais que je ne rejoins pas. Chaque année, je me réjouis à l'idée de déguster le foie gras, les coquilles Saint-Jacques, la dinde aux marrons et la bûche. Je comprends qu'on ait envie de cuisiner autre chose, de réaliser des mets plus originaux, plus exotiques. Mais, il y a pleins d'autres occasions dans l'année pour le faire, non ? En tout cas, je n'imagine pas un Noël sans ces mets traditionnels. Et puis à quel autre moment pourrions-nous les déguster ? Vous vous voyez, vous, offrir une bûche lors d'un dîner entre amis en plein mois d'octobre ? Ou une dinde aux marrons en février ? Alors pourquoi se priver de ces agapes puisqu'ils ne reviennent qu'une fois par an ? Et je parle de Noël, mais ça n'est pas le seul repas qui se plie à de telles traditions.  Pâques, que nous célébrerons dimanche prochain, suit ce même principe. Les oeufs, l'agneau, le chocolat font partie de ses rituels délicieux.  Et tant pis si aujourd'hui, nous ne suivons plus forcément les rites religieux, si les oeufs ne sont pas amassés depuis la mi-Carême... La tradition a ceci de bon : la réjouissance de retrouver des plats de l'enfance, de partager des repas en famille et de transmettre à nos enfants ce que nos parents nous ont transmis.

Alors Pâques 2014 ne déroge pas à la règle ! Au menu :

Premiers oeufs de nos poules mollets et légumes croquants pris en gelée

Brochettes d'agneau aux saveurs orientales préparées par Alice et pommes de terre sautées

Fromages, salade

Poule au chocolat et noisette proposée par Picard

Eh oui, vous avez bien lu : une délicieuse poule Picard en mousse au chocolat au lait et au praliné aux éclats de noisette, sur un biscuit noisette, insert crémeux chocolat-praliné, enrobage mousse au chocolat noir. Je vous la conseille vivement.

Et comme vous pouvez le constater, les mets traditionnels n'empêchent pas un certain renouveau.

poule chocolat praliné Picard (1)

 

Alors ce menu vous plait ? C'est parti pour la recette !

oeufs mollets et légumes croquants pris en gelée (2)

Oeufs mollets et légumes croquants pris en gelée

- 4 oeufs

- 1 poignée de petits-pois fraichement écossés

- 1 gros radis

- 1/4 sachet de gelée au madère

- de la morille déshydratée en moulin (Sabarot, le Comptoir de Mathilde...)

Sortir les oeufs du réfrigérateur 2 heures avant pour qu'il reprennent la température ambiante et n'éclate pas à la cuisson avec le choc thermique.

Préparer la gelée selon le mode indiqué sur le sachet : mélanger la gelée en poudre avec de l'eau froide. Porter à ébullition.

Verser dans des verrines à tapas et laisser refroidir 10 mn.

Porter une casserole d'eau à ébullition. Y jeter les petits-pois et les faire cuire 3/4 mn. Les rafraichir dans un bol d'eau froide.

Laver et équeuter le radis. L'émincer en tranches très fines.

Répartir les petits-pois et les radis dans chaque verrine. Faire prendre au moins 2 heures au réfrigérateur.

Porter une casserole d'eau à ébullition. Ajouter une cuillérée de vinaigre blanc  (qui permet de colmater les éventuelles fêlures des coquilles d'oeuf).

Déposer délicatement les oeufs dans l'eau et laisser cuire 5mn30. Retirer les oeufs. Les tremper dans l'eau froide.

Les faire rouler sur le plan de travail pour les écaler plus facilement. Les réserver, une fois écalés, à température ambiante.

Au moment de servir, déposer chaque oeuf dans une verrine.

Poudrer de morille déshydratée et servir.

 

vin St Joseph

Nous avons accompagné ce repas d'un Saint-Joseph 2011 de la Maison Nicolas Perrin.

Un vin 100% syrah, intense en fruits, bien présent mais qui ne domine pas les saveurs des plats. Très agréable !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

premiers oeufs de nos poules (2)

13 octobre 2014

Vite fait, bien fait

Hier, comme quasiment tous les dimanches après-midi, la maison était une fois encore le lieu de rassemblement des copains des enfants. Les garçons devant l'ordinateur familial en train de s'abrutir de jeux vidéo, les filles enfermées dans la chambre avec interdiction de les déranger car vraisemblablement en train de surfer sur les chaines YouTube et blogs divers à la recherche de la tenue et du maquillage fashion. Qu'il est loin le temps où ils préféraient aller jouer dans le jardin à observer les fourmis !

Et moi, pendant ce temps - là ? En cuisine, forcément, pour leur préparer en 2 temps, 3 mouvements, un brownies arrangé (faute de noix de pécan) avec une farine artisanale de noix rapportée des vacances en Alsace, une autre de blé moulue à la pierre et du chocolat au grué. Un délice !

Gâteau choconoix (1)Très grande

Gâteau choconoix et grués de cacao

- 125 g de chocolat pâtissier noir aux grués Lindt

- 125 g de chocolat pâtissier au lait Nestlé

- 150 g de beurre demi-sel

- 4 oeufs

- 150g de sucre en poudre

- 40 g de farine de blé T 110

- 40 g de farine de noix

Casser le chocolat en morceaux et le faire fondre avec le beurre 1 mn au four à micro-ondes.

Dans une jatte, battre les oeufs et le sucre sans chercher à les blanchir pour ne pas incorporer d'air et conserver une texture fondante après cuisson.

Ajouter les farines puis le chocolat.

Bien mélanger.

Verser dans un moule graissé.

Faire cuire à four chaud à 180 ° pendant 20 mn.

Démouler et laisser refroidir sur une volette.

27 octobre 2014

Une nage étonnante d'arômes

Au début du mois, j'ai assisté à un atelier de cuisine animé par le chef Yves Camdeborde pour la marque Brita qui n'a pas manqué de m'étonner.

On connaît tous cette marque réputée pour ses carafes et ses robinetteries filtrantes. On apprécie ou pas le produit. Pour ma part, je n'en ai jamais eu car nous sommes équipés d'un adoucisseur sur l'ensemble du réseau d'eau de la maison. J'ai d'ailleurs appris lors de cette matinée que ça n'était pas forcément une bonne chose pour la cuisine car, du coup, nous consommions une eau trop salée. Je me dis régulièrement que cet adoucisseur, s'il est efficace pour protéger durablement l'électroménager, est contraire à mes principes puisqu'il nous oblige à boire de l'eau de bouteille, ce qui n'est ni économique, ni écologique. A revoir donc...

Mais revenons-en à notre atelier. Si on pense à filtrer l'eau que nous buvons, pensons-nous vraiment à utiliser une eau filtrée pour cuisiner ? "Curieusement, on a tendance à faire attention à la qualité des produits que nous achetons, mais pas à celle de l'eau", nous confiait d'ailleurs le chef. Or, la qualité de l'eau est primordiale sur le résultat des boissons (café, infusion...) comme des plats élaborés. C'est ce que nous avons pu constater en réalisant deux bouillons de crevettes avec uniquement les épluchures cuits dans de l'eau.

Le constat a été sans appel. Autant le bouillon à l'eau du robinet était corsé en sel, autant celui à l'eau filtré relevait tous les arômes iodés des crevettes. Sans parler de la couleur, plus trouble pour l'un, plus limpide pour l'autre. En outre, la cuisson à l'eau filtrée des légumes, d'une part, des ravioles de l'autre, a été plus rapide et a permis d'obtenir des aliments plus croquants, plus colorés et plus goûteux. 

Même si nous savons que l'eau du robinet est saine et que des contrôles sont suffisamment réalisés, cette expérience lui a donné une saveur quelque peu amère à mes yeux. De quoi regarder l'eau d'un autre oeil désormais...

bouillon de crevettes Brita

Consommé de crevettes, ravioles et billes de légumes (recette d'Yves Camdeborde)

- 8 grosses crevettes

- 1 courgette

- 1 carotte jaune

- 1 carotte noire

- ¼ de concombre

- 1 navet rond

- 20 g de salicorne

- 20 g de sarrasin torréfié

- Sel, poivre

Pâte à raviole :

- 300 g de farine

- 25 g de saindoux

- 11 cl d'eau filtrée BRITA

- 2 grammes de sel

La veille, commencer par préparer la pâte à raviole (àdéfaut d'acheter de la pâte toute prête en épicerie chinoise).

Mélanger au batteur la farine et le sel.

Faire fondre le saindoux et l'ajouter à la farine.

Chauffer l'eau filtrée jusqu’à ébullition et verser dans le mélange.

Réaliser une boule et réserver au réfrigérateur.

Le lendemain, éplucher les crevettes.

Déposer les carcasses dans une casserole et recouvrir d’eau filtrée.

Porter à toute petite ébullition et cuire 15 minutes.

Pendant ce temps, étaler la pâte à raviole le plus finement possible.

Tailler 8 carrés de 6 à 7 centimètres de côté.

Déposer au centre de chaque carré une crevette décortiquée, humidifier légèrement les bords et replier la pâte de façon à réaliser un triangle.

Réserver.

A l’aide d’une cuillère à pomme parisienne, réaliser des billes avec tous les légumes.

Cuire toutes les billes, sauf celles de concombres, dans une eau filtrée salée à ébullition 3/4 mn environ.

Ajouter celles de concombres 1 ou 2 mn.

Egoutter les légumes et réserver.

Retirer le bouillon de crevette du feu et laisser infuser 10 minutes. Poivrer et filtrer au chinois étamine.

Cuire les ravioles 1 minute dans le bouillon de crevette en ébullition.

Disposer deux ravioles par assiette et recouvrir de billes de légumes cuites .

Verser délicatement le bouillon de crevette, parsemer de salicorne et de sarrasin.

Déguster sans attendre.

16 mars 2015

Entremets café-mangue comme un royal

J'aime les week-ends où je me décide à préparer un plat mais où rien n'a été prévu. J'ouvre les placards, le frigo, et j'essaie de m'inspirer. Ce samedi là, c'était le chocolat blanc parfumé au café de Nestlé qui me titillait. Toute la journée, les idées gambadaient dans ma tête sans vraiment savoir ce que j'allais en faire. Et puis, le dimanche matin, comme une évidence, j'ai su que je devais me servir de mes "EmpilOdéco de Tupperware, des petites boites avec fond amovible et couvercle, bien pratiques car elles s'empilent dans la porte du réfrigérateur en attendant le démoulage.

J'ai commencé à sortir le chocolat, puis ma main a attrapé les gavottes, puis la crème. Le royal n'était pas loin. Et au moment de préparer la ganache, je ne sais pourquoi, je me suis précipitée sur un reste de mascarpone. Et puis, je me suis dit que la mangue devait sans doute bien s'accorder avec le café. Et je ne me suis pas trompée. Voilà comment naissent parfois des desserts dans ma cuisine... Comme je n'avais prévu ni de refaire cette recette, ni de l'écrire, évidemment, je n'ai rien pesé. Tout a été réalisé à la volée. Et quand ma soeurette m'a réclamée la recette, je me suis dit que, quitte à réfléchir, autant que je partage le résultat sur ce blog. Les quantités sont donc assez approximatives. A vous de faire comme moi, au jugé !

entremet café-mangue (1)

Croustimousseux au café et à la mangue

pour 4 cercles

pour la ganache montée :

120g de chocolat pâtissier parfumé au café Nestlé

120g de crème fleurette (pas d'allégé sinon la ganache ne montera pas en chantilly!!!)

80g de mascarpone

pour le croustillant :

60g de crêpes dentelle gavottes

60g de chocolat pâtissier parfumé au café Nestlé

20g de pralinoise (j'ai utilisé du chocolat noir à défaut de pralinoise, mais le croustillant était assez dur. La pralinoise évite ce désagrément)

pour le décor :

1 mangue coupée en brunoise

Faire fondre 120g de chocolat au café au four MO. Ajouter la crème fleurette sur le chocolat en mélangeant bien à la maryse.

(ou bien, faire bouillir la moitié de la crème fleurette, la verser sur les carrés de chocolat pour les faire fondre en mélangeant énergiquement à la maryse, puis incorporer le reste de crème fleurette froide).

Incorporer le mascarpone.

Réserver 15 mn au congélateur le temps de préparer la suite (ou au frigo si plus longtemps, la ganache doit être bien froide).

Faire fondre le reste de chocolat au café et la pralinoise au four MO. Incorporer les gavottes émiettées. Mélanger.

Déposer le mélange dans chaque cercle en tassant légèrement avec le dos de la cuiller.

Sortir la ganache du congélateur (ou du frigo). La monter en chantilly pas trop ferme (attention, ça va très vite avecle gras du mascarpone).

Répartir la ganache montée dans les cercles. Lisser.

(Avec des EmpilOdéco de Tupperware, commencer par répartir la ganache montée puis recouvrir d'une couche de mélange chocolat/gavotte).

Entreposer au frais au moins 3h.

Au moment de servir, éplucher et découper en brunoise la mangue.

Démouler chaque cercle dans une assiette. Répartir la brunoise sur le dessus et servir.

3 novembre 2014

Un gâteau léger aux saveurs automnales

Sans beurre, ni huile, ce gâteau est pourtant très moelleux. Son secret ? Une quantité importante de pommes et un peu de farine de noix. Celle-ci n'est pas nécessaire mais apporte un parfum incomparable. Essayez, vous m'en direz des nouvelles !

20141024_153559

Gâteau aux noix et aux pommes

- 3 oeufs

- 150 g de sucre

- 50g de farine de noix

- 75 g de farine de blé

- 7 g de levure chimique

- 4 pommes type Elstar, Royal Gala... soit 600g non épluchées

Préchauffer le four à 180° en chaleur tournante. 

Battre les oeufs et le sucre.

Ajouter les farines et la levure. 

Éplucher et couper les pommes en dés. 

Mélanger le tout.

Verser dans un moule à cake.

Enfourner pour 45 mn.

Démouler et laisser refroidir sur une volette.

15 juin 2015

On a toujours besoin d'un petit-pois chez soi !

Vous l'avez sans doute remarqué si vous arpentez les allées des marchés, la saison des petits-pois a bel et bien commencé.  Et avec elle, celle aussi des carottes et des oignons nouveaux. De quoi préparer de délicieuses jardinières de légumes ou encore ce grand classique de notre cuisine, les petits-pois à la française.

Un plat qui nécessite un peu de temps, à commencer par l'écossage, mais aussi la cuisson pour laquelle il faut compter 30 mn. Pas forcément facile donc. Pourtant mercredi midi, alors que je n'avais qu'une heure pour cuisiner et déjeuner, j'ai osé l'impensable (que les puristes me pardonnent) : j'ai préparé ce plat à l'autocuiseur et non à la cocotte en fonte comme d'habitude. Et bien, nous nous sommes régalés. Comme quoi ! Bien sûr, j'avais écossé les petits-pois la veille au soir (saine occupation des doigts en regardant la télé !). On peut même éplucher les autres légumes à l'avance et conserver le tout au frais jusqu'au lendemain. En 15 mn, le plat est ensuite préparé. Elle n'est pas belle, la vie ?

petits-pois à la française (7)

Petits-pois à la française

Pour 4 pers. :

- 1kg de petits-pois frais en gousses

- 2 carottes nouvelles

- 1 botte de petits oignons nouveaux (ou au moins 4)

- 1/2 laitue

- 100g de lard fumé

- 25g de beurre

- sel, poivre

Écosser les petits-pois.

Laver et gratter les carottes. Les détailler en rondelles.

Éplucher les oignons.

Couper le lard en lardons.

Faire revenir les lardons à feu doux pour laisser fondre le gras. S'il ne suffit pas,  ajouter le beurre. 

Ajouter les carottes et les petits-pois.

Laisser rapidement colorer.

Ajouter les oignons, la salade et un petit fond d'eau. Assaisonner.

Faire cuire 30 mn à couvert, à feu doux ou 8 mn à l'autocuiseur à partir de l'ébullition.

11 décembre 2015

De Buyer, l'un des prestiges de la Lorraine

Au coeur des Vosges, à Val d'Ajol, se situe une entreprise d'ustensiles de cuisine et de pâtisserie, fondée en 1830 : De Buyer.

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (1) 2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (2)
Le siège social flambant neuf en septembre 2014

Si la réputation de sa célébre poêle en acier n'est plus à faire, connaît-on vraiment cette entreprise familiale française ?

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (53)

Tout a commencé dans cette vallée lorraine alimentée par une rivière, au lieu-dit de Faymont, lorsque s'installe un atelier artisanal de chaudronnerie et du travail des métaux en feuilles, en particulier le fer blanc, le fer étamé et la tôle d’acier, afin de fabriquer les articles de ménage de l'époque, brocs, cuvettes, arrosoirs, seaux et poêles à frire. Les matières premières proviennent du groupe De Buyer, propriétaire de forges, de tréfileries et de laminoirs qui rachète la manufacture en 1867.

Jusqu'en 1910, prenant le tournant de la révolution industrielle, l'entreprise se développe très rapidemement, investit dans de nouvelles machines modernes et utilise le cours d'eau pour produire de l’énergie. C'est elle qui fournit les Armées en bidons, quarts, gamelles et porte-mangers pour les soldats, dès la guerre Franco-Prusse de 1870 puis pendant la 1ère guerre mondiale. Elle encore qui ravitaille l’Armée Française de cartouches de masque à gaz de 1939 à 1942, puis des boîtes de pansement à l’Armée Allemande après la réquisition générale de 1943 à 1944.

Dans les années 50, l'entreprise De Buyer crée le 1er auto-cuiseur révolutionnaire à haute pression « Fay-vit », qui est produit de manière continue jusqu’en 1995. Elle se diversifie également dans le petit électroménager et dans le conseil en ingénierie pour l’implantation d’industries dans les ex-colonies notamment en Algérie et à Madagascar pour le compte de ces gouvernements. En 1985, elle crée le 1er conteneur isotherme breveté à conception bi-matériau pour un usage militaire. Rien n'arrête cette famille ! A partir de 1988, avec l'arrivée de Hervé de Buyer, l'entreprise entreprend plusieurs virages stratégiques : ré-orientation vers le marché des hôtels et des restaurants, en laissant tomber le marché grand public et les supermarchés, et diversification dans les outils de pâtisserie. Sortent de l'usine les premiers cercles et moules de formes variées en inox. Ce changement stratégique est également suivi d’un fort développement marketing, la création d’une marque jusqu’à lors inconnue « De Buyer » et le dépôts de plusieurs brevets, dont ceux sur des moules en silicone ELASTOMOULE®.

Depuis 15 ans, le Groupe a choisi de se développer massivement à l'international, en multipliant les cadences de production grâce à des machines à commande numérique.

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (5)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (23)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (24)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (25)

Aujourd'hui, la production des poêles et casseroles est donc mécanisée et/ou robotisée.

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (38)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (39)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (40)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (43)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (44)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (45)

Même la cire d'abeille est pulvérisée sur les poêles en fer Minéral B ELEMENT® par une machine.

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (30)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (32)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (33)

L'atelier d'autrefois est néanmoins encore en place pour la fabrication de pièces particulières ou en petite série, notamment pour certaines à destination des professionnels de la restauration et de la pâtisserie.

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (48)

Les machines les plus anciennes côtoient des plus récentes. Une drôle d'impression de remonter le temps...

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (9)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (15)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (16)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (6)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (8)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (19)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (22)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (11)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (13)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (14)

Depuis l'arrivée du PDG Claude Haumesser en 2005, la société « de Buyer Industries » poursuit son développement : obtention du Label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant), création de la filiale « de Buyer Equipements », mobilier pour agencements de sites de restaurations professionnelles, lancement de la seule gamme cuivre au monde compatible induction PRIMA MATERA®, et d’une toute nouvelle division Couteaux, proposant les premiers couteaux de chefs aux manches en fibre de carbone, extension et  modernisation du site de production et du siège social avec la création d'un somptueux show-room et atelier de cuisine...

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (35)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (37)
le labo de tests

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (3)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (54)

2014 09 18 - visite usine De Buyer Val d'Ajol (55)
le show-room

Malgré une diversification étonnante, j'ai ressenti lors de ma visite qu'une culture forte et sincère émanait de cette entreprise. Les 130 salariés, riches de leur savoir-faire, semblent s’adapter avec aisance aux nouvelles technologies pour rester à la pointe des exigences du métier et faire la fierté de De Buyer dans plus de 95 pays au monde. Impressionnant !

***********

Société De Buyer Industries

Unité de production, siège social et show-room au 25, Faymont 88340 LE VAL D’AJOL

Magasin de détail (une vraie caverne d'Ali baba qui vend des produits De Buyer mais beaucoup d'autres ustensiles de cuisine) au 42, Faymont 88340 LE VAL D’AJOL, ouvert au public du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h

www.debuyer.com

2 février 2016

Un nouveau coup de souffle pour la chandeleur !

Aujourd'hui, c'est la chandeleur. Chez nous, on ne l'attend pas pour déguster crêpes et galettes mais on ne loupe pas non plus cette belle occasion pour en faire.

La petite encyclopédie de la crêpeCette année, pour le dessert (après des galettes forcément), j'ai décidé de me lancer dans les crêpes soufflées. Ce sont des crêpes joliment gonflées, car elles sont garnies d’un appareil à soufflé qui, sous l’effet du passage au four, monte progressivement pour devenir mousseux et aérien.

J'ai redécouvert ce grand classique de la cuisine française dans un petit livre bien sympa La petite encyclopédie de la crêpe de Christelle Huet-Gomez, photographies de Charlotte Lascève, coll. Les Petits plats, Marabout. Crêpes soufflées, mais aussi crêpes et galettes classiques, ou encore blinis, crumpets, panckaes, pannequets, pickelets…, l’auteur revisite cette douceur universelle sans tourner en rond.

Mais revenons-en aux crêpes soufflées. En version salée, l’appareil est composé d’une béchamel additionnée de blancs d’œuf, en sucrée, d’une crème pâtissière et de blancs d’œuf. On le parfume et l’enrichit à l’envi : Grand-Marnier façon crêpe Suzette, zestes de citron, morceaux de fruit, champignons, fromage…

Pour que la mousse garde une consistance bien stable, on ne mélange pas trop les blancs au risque de liquéfier l’appareil. Pour des crêpes sucrées, on peut très bien opter pour une crème chibboust en remplaçant les blancs d’œuf par une meringue.

Côté organisation, les crêpes et la crème sont préparées à l’avance. Les blancs montés en neige au dernier moment. Pratique, non ?

crêpe soufflée vanille ©Charlotte Lascève
©Charlotte Lascève (en attendant ma photo !)

Crêpes soufflées à la vanille

- 6 crêpes

- 70 g de sucre

- 3 oeufs

- 30 cl de lait entier

- 30 g de Maïzena®

- 15 g de farine

- 50 g de beurre

- 1 gousse de vanille

Porter à ébullition le lait avec les graines et la gousse de vanille ouverte. Fouetter les jaunes d’oeufs avec 20 g de sucre.

Ajouter la Maïzena® et la farine tamisées, fouetter.

Ôter la gousse de vanille et incorporer le lait petit à petit. Faire cuire à feu moyen pendant 5 minutes en fouettant, jusqu’à ce que la crème épaississe.

Hors du feu, ajouter 30 g de beurre en morceaux.

Mélanger. Laisser refroidir cette crème pâtissière.

Préchauffer le four à 180°.

Monter les blancs d’œufs en neige.

Ajouter petit à petit 50 g de sucre et fouetter jusqu’à ce qu’ils soient bien fermes.

Mélanger la crème pâtissière afin de l’assouplir. Incorporer délicatement les blancs en neige.

Déposer les crêpes ouvertes sur une tôle pâtissière.

Les garnir de 3 ou de 4 cuillerées à soupe de mélange à la vanille, les refermer et enfourner 15 mn.

Servir chaud avec une boule de glace à la vanille et de la sauce au chocolat.

********

Sinon, très souvent, je propose des dîners tout crêpes à la maison. Je prépare toutes les garnitures au préalable et chacun déguste ses crêpes comme il les aime : sauce au chocolat, lemon curd, sauce au caramel au beurre salé, confiture de mûre, marmelade de clémentine (ou d'orange), chantilly (maison), bananes en rondelles, lamelles de pommes revenues au beurre, glaces, sirop et beurre d'érable, miel...

J'ai découvert il y a quelques temps la confiture de marron de Bonne-Maman, qui n'a plus quitté notre réfrigérateur depuis.

Et puis il y a aussi la délicieuse confiture artisanale « Passionnément Crêpes » de La Cour d'Orgères, à la mangue et aux fruits de la passion. Elle est préparée avec du fructose, ce qui réduit les apports en sucre de 25 % par rapport à une confiture traditionnelle. Et son goût en fruit est bien intense. Un régal, simplement en garniture d'une crêpe avec quelques éclats de pistaches torréfiées...

crêpe à la confiture mangue-passion et aux éclats de pistaches (2)

Ou en version "maki" avec de la noix de coco râpée...

sushis de crêpe à la confiture mangue-passion et noix de coco râpée (6)

10 décembre 2015

Un réveillon tout prêt ou presque

Parce qu'on n'a pas forcément ni le temps, ni l'énergie de préparer son réveillon de Noël de A à Z, les produits artisanaux ou industriels ont de quoi nous plaire. Et comme il y a de tout en terme de qualité, je vous ai sélectionné quelques produits que j'ai testés et approuvés.

A l'apéritif

Champagne ! A servir à l’apéritif pour accompagner les amuse-bouche, le Sélection Brut est un incontournable de la maison Gremillet, située près des Riceys, au coeur de l'Aube. Parfait pour les grands repas de famille, le Magnum développe mieux toute sa palette aromatique. Un joli classique qui séduit aussi bien les amateurs que les connaisseurs. Gremillet Sélection brut 49€ (1,5l), chez les cavistes et sur www.champagnegremillet.fr

Gremillet champagne brut

Pour les connaisseurs Un joli coffret à ouvrir le soir du réveillon ou à offrir en cadeau, de la maison Jean-Noël Haton située à Damery près d'Epernay. Trois grands crus de la gamme Extra (le haut de gamme de la maison) composés de 50% minimum de Chardonnays, élevés sous bois (5 à 15% selon les cuvées) et maturés en cave de 6 ans à 8 ans minimum. Il en ressort un brut puissant et élégant, à servir à l’apéritif ou en accompagnement d’un poisson en sauce ou d’une viande blanche, un rosé subtil et gourmand, idéal à l’apéritif ou en dessert en accompagnement d’une soupe de fruits rouges ou de macarons à la framboise, et un blanc de blanc qui révèle merveilleusement les saveurs d’un poisson noble comme le turbot ou d’une volaille aux morilles. Jean-Noël Haton Collection Extra, 140 € (3 x 75 cl), chez les cavistes et sur www.champagne-haton.com

Coffret Collection Extra - JN Haton

Authentique Pour la première fois depuis 25 ans, Martini® étend sa gamme de vermouth et rend hommage au Piémont. Des notes florales et miellées pour le Martini® Riserva Speciale Ambrato et des saveurs plus végétales pour le Martini® Riserva Speciale Rubino, deux raisons de (se) faire plaisir. Martini® Riserva Speciale ,18€ (75 cl). En GMS

Martini-riserva-speciale-ambrato Martini-riserva-speciale-rubino

Gourmandes A l’apéritif, on craque pour ces verrines légères, à la fois onctueuses et craquantes, à la mousse fromagère, à l’émulsion de crabe et aux petits légumes. Guyader, 5,90€ les 4. Existe aussi au saumon, fromage et concombre et à la St Jacques, carottes et pommes. En GMS

Guyader Verrines crabe légumes et délice fromager pack

Surprise Le pain surprise a revêtu ses habits de Noël avec ce présentoir-sapin garni de 30 pièces colorées et délicieuses : brochettes au jambon serrano et ananas ou clafoutis aux herbes, chèvre et tomates marinées, bouchées de saumon fumé, sandwiches foieg gras-figue ou fèves, moutarde et jambon... Picard, 13,95 €. En magasin Picard, chez Monoprix et sur www.picard.fr

Sapins_DIY_dtour_Picard

Chics Ces mini kouglofs vont faire sensation à l’apéro ou au moment du café. Olives, parmesan, chorizo/tomates, en version salée, ou yuzu/noisettes, caramel/fève de tonka, amande, agrumes, chocolat, pistache/griottes en version sucrée, ils sont fabriqués chaque jour de manière artisanal à Colmar et sont vendus dans les épiceries fines ou sur la boutique en ligne. Lekouglof, à partir de 2€. Boutique au 1 rue Eiffel  67840 Kilstett et sur www.boutik.lekouglof.fr

Kouglofs sucrés salés

Original D'inspiration slave, ces verrines font honneur au poisson : homard-crème de homard-fèves de soja, Saint-Jacques marinées-mangue
-crème de Saint-Jacques, filet de bar mariné-crème de fenouil-légumes sauce teriyaki. Picard, 7,95 € les 6 coupelles. En magasin Picard, chez Monoprix et sur www.picard.fr

Coupelles_apritives_dtour_Picard

Pour commencer...

Parfait ! Cette année encore, le chef étoilé Guy Martin s’est associé à Delpeyrat pour concocter un foie gras de canard entier du Sud-Ouest, cuit au torchon, avec un Vouvray moelleux et du poivre sauvage de Madagascar pour leurs notes de fruits. Joliment présenté dans son coffret, il est accompagné de conseils de dégustation. Une réussite ! Delpeyrat, 23,95€ (200g). En GMS

Delpeyrat Guy Martin Foie gras

 

Original Imaginé par le chef Éric Guérin, ce foie gras IGP Sud-Ouest est cuisiné au muscadet, à la fleur de sel de Guérande et au poivre de timut. De quoi se faire plaisir à prix raisonnable. Foie gras Le Plaisir, Maison Jean Larnaudie, de 23,95€ à 39,90€. En GMS

Jean Larnaudie Foie Gras de canard entier du SO Le Plaisir 280g

Incontournable La maison est réputée pour ses produits de qualité vendus en supermarché. Tranchés main, jamais congelés, les saumons fumés Grandes Origines sont une fois encore excellents. Saumon fumé des Highlands d’Ecosse Labeyrie 15,99€ (310g). En GMS

Labeyrie Saumon Fumé Grandes Origines Ecosse

Mon coup de coeur Un goût authentique et un excellent rapport qualité-prix pour ce foie gras produit artisanalement dans Les Landes. Difficile de choisir parmi la gamme, je les aime tous ! Sans oublier le saumon fumé qui est excellent. Coffret Foie gras au poivre Lartigue 19,90€ (300g). En GMS et sur www.lartigue.fr

Lartigue et fils - foie gras - poivre noir - 300g lartigue et fils - Saumon Ecosse-Plateau Saumon 4T-(Face)

 

En plat

En un clic Volailles de qualité, élevées à la ferme de Luteau à 80km de Paris, livrées à domicile en colis réfrigéré en moins de 48 heures dans toute la France. Chapon à partir de 19,90€ le kg, dinde, 23,90€ le kg sur www.comme-a-la-boucherie.com

Comme A La Boucherie Chapon Comme A La Boucherie Colis

Dans les étoiles Trois recettes originales et festives, à base d'écrasé de pommes de terre et d'asperge verte-grana padano
AOP -graines de courge ou de vitelotte-noisettes ou encore de patate douce aux zestes d'orange-amandes. 25 mn au four et c'est prêt ! Piacr, 3,95 € les 6 pièces. En magasin Picard, chez Monoprix et sur www.picard.fr

Etoiles_de_lgumes_ambiance_Picard

Au dessert

Bien sûr, rien ne vaut la bûche du pâtissier. Si le vôtre excelle chaque dimanche, n'hésitez pas à lui faire confiance pour le réveillon. Pour les autres, Picard sort chaque année de délicieux et beaux desserts. Cette année encore, le choix est large.

Magique Sous un décor de chalet de mntagne enneigé se cache un entremets tout-chocolat fondant, crémeux et croustillant sur un biscuit amande-cacao. Présenté sous une cloche pailleté pour encore plus de fééerie. Picard, 18,95 € les 8 parts

Chalet_enneig_ambiance_Picard

Pour les amateurs de marrons glacés (comme moi) Cette bûche glacée, plus simple, n'en reste pas moins élégante avec son corset de dentelle
de sucre glace, et très gourmande avec son alliance de crème glacée au marron, crème de marron et glace à la vanille avec inclusions de marrons glacés. Picard, 14 € les 8 parts.

BUCHE_GLACEE_MARRON_VANILLE_6438

 En attendant le Père Noël On termine le repas avec d’adorables mignardises meringuées à la saveur de fraise, rehaussée d’une touche de citron vert.
Picard, 5,95 € les 8 pièces. En magasin Picard, chez Monoprix et sur www.picard.fr

Mini_bonnet_du_pre_Nol_ambiance_Picard

Je n'ai pas pu tester d'autres bûches cette année. Ma sélection est donc très restreinte mais j'assume mon côté Picard qui ne me déçoit pas si souvent !

14 mars 2016

Un petit dessert rapide

De retour de Martinique (je vous en reparlerai), je vous rapporte un petit dessert très rapide et très simple à réaliser qui fleure bon "l'île aux fleurs". Je n'ai pas pu m'empêcher de modifier quelque peu la recette en ajoutant du rhum et sucre. Délicieux ! Merci Thierry pour cette découverte !

muffins martiniquais (3)

Petites bouchées martiniquaises

pour 6 muffins :

- 2 bananes

- 2 oeufs

- 2 cs de sirop de canne

- 1 lichette de rhum agricole vieux (AOC de Martinique)

- 12 framboises ou mûres ou tout autres fruits rouges (surgelées ou fraiches)

- qs de beurre

Eplucher et écraser les bananes à la fourchette.

Battre les oeufs et les incorporer aux bananes. Ajouter le sirop de sucre de canne et le rhum agricole.

Beurrer 6 moules à muffins (inutile si moules en silicone ou caissettes parafinées).

Déposer les framboises au centre.

Recouvrir de la préparation.

Faire cuire 20 mn à 200°.

Démouler et déguster tiède.

1 décembre 2015

Un peu de douceur pour démarrer le temps de l'Avent

bonnemamanJe ne sais pas pour vous, mais lorsque l'hiver s'installe, pour oublier le froid, j'aime me plonger dans les saveurs des marrons glacés, de la confiture de châtaignes... J'ai découvert cette année la confiture aux châtaignes de Bonne-Maman qui est absolument délicieuse.

Pour ne pas dévorer le pot en un clin d'oeil, je prépare volontiers des petits desserts rapides. Celui-ci m'a été suggéré par la marque Bonne-Maman elle-même et je dois dire que c'est un régal. Cette recette figure d'ailleurs sur les emballages des mousses que la marque fabrique. Et je dois avouer que je préfère la version maison.

Pensez-y aussi en petites portions : c'est un dessert festif sur un buffet de douceurs, rapide et simple à préparer. A agrémenter de perles dorées, d'éclats de meringue et de marrons glacés.

 

mousse de marron (5)

Mousse de marron

pour 4 pots de 60 ml

- 75 ml de crème fleurette

- 125g de confiture de châtaigne Bonne-Maman

- 1 blanc d'oeuf

Commencer par fouetter la crème fleurette.

Incoporer délicatement la confiture.

Battre le blanc en neige ferme et l'incorporer au mélange crème/confiture.

Répartir la mousse dans les pots.

Réserver au réfrigérateur pendant 4 heures.

mousse de marron (13)

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 30 > >>
Publicité
Tables gourmandes et lieux de détente magiques
Alsace (68) - l'Atelier du peintre, Colmar - en 2009

Alsace (68) - l'Atelier du peintre, Colmar - en 2018


Alsace (68) - Winstub du Chambard, Kaysersberg

Aquitaine (24) - Auberge de la truffe, Sorges

Aquitaine (47) - Michel Trama, Puymirol

Bourgogne (21) - La Côte d'Or - relais de Bernard Loiseau, Saulieu - en 1993

Bourgogne (21) - Relais Bernard Loiseau, Saulieu - en 2017

Bourgogne (21) - Villa Loiseau des Sens, Saulieu

Bourgogne (71) - Le Relais de Montmartre, Vire

Bourgogne (89) - La Côte Saint-Jacques - Jean-Michel Lorain, Joigny

Bourgogne (89) - L'Espérance - Marc Meneau, Saint- Père en Vézelay

Bretagne (35) - Bistro autour du Beurre, Saint-Malo

Franche-Comté (25) - le Saint-Pierre, Besançon

Franche-Comté (25) - l'Ecrin bistronomique, Besançon

Franche-Comté (39) - Chateau du Mont-Joly, Sampans

Île de France (94) - Le Bistrot du fort, Sucy-en-Brie

Languedoc (34) - La Maison de Petit Pierre, Béziers

Lorraine (57) - les Tuileries, Fey

Martinique (972) - laTable de Marcel, Fort-de-France

Martinique (972) - le Petibonum, Le Carbet

Martinique (972) - Moulin à canne, Saint-Pierre

Martinique (972) - Plein Soleil, Le François

Martinique (972) - Ti'sable, l'Anse d'Arlet

Nord Pas de Calais (59) - Auberge du Vert Mont - Florent Ladeyn, Boeschepe

Normandie (14) - Au vrai normand, Vire

Normandie (14) - La Valise gourmande, Cresserons

Normandie (14) - L'Angle Saint Laurent, Bayeux

Normandie (50) - La Café du Port, Omonville-la-Rogue

Normandie (50) - La Marionnette, Ducey

Normandie (50) - Le Moulin à vent, Saint Germain-des-Vaux

Normandie (50) - Le P'tit bourg, Les Pieux

Normandie (50) - Le Sillon de Bretagne, Tanis

Normandie (61) - Le Manoir du Lys - Franck Quinton, Bagnoles de l'Orne

Normandie (50) - Obione, Avranches

Québec - Au petit Extra, Montréal

Québec - Evoo, Montréal

Québec - Labarake, Montréal

Québec - les 400 coups, Montréal

Québec - Maison Boulud, Montréal

Rhône-Alpes (73) - le Bateau ivre, le Bourget du Lac

Rhône-Alpes (74) - la Ferme des Vônezins, Thones

Touraine (37) - Chambres et table d'hôte Les Bournais, l'Ile Bouchard


Mag'cuisine
Publicité