Ce midi, direction la Réunion !
De temps en temps, j'aime préparer ce plat pour le dîner car il est super rapide et peut même permettre de finr un reste de saucisses grillées au barbecue. Pas en ce moment bien sûr mais plutôt l'été, hein ! A la saison, j'utilise de la saucisse fumée comme le veut la recette originale. Celle-ci me vient d'ailleurs d'une copine réunionnaise que j'ai connu lorsque j'étais étudiante à l'université à Paris. Chaque midi, nous mangions toute la classe ensemble (en DESS, nous n'étions que 25) et nous partagions nos recettes fétiches. Que de souvenirs !
Carry de saucisses
Pour 4 personnes :
- 3 ou 4 saucisses fumées (ou saucisses déjà grillées)
- 1 ou 2 oignons (selon la grosseur)
- 1 conserve de tomates pelées
- 1 gousse d'ail
- 1 cc de gingembre frais ou surgelé (facultatif)
- 1 cc de curcuma (ou de safran)
- ciboulette ou oignons nouveaux
- sel, piment
- qs d'huile
Faire pocher les saucisses fumées 10 mn dans un gros volume d'eau bouillante (étape inutile si les saucisses sont grillées).
Les couper en morceaux.
Eplucher et émincer les oignons.
Dans une poêle, faire dorer les oignons et la saucisse dans l'huile bien chaude. Jeter le surplus de graisse si nécessaire.
Ajouter les tomates, l'ail pressée, le gingembre et les épices. Ajouter éventuellement un peu d'eau.
Laisser mijoter à couvert une quinzaine de minutes le temps que la sauce épaississe.
Pendant ce temps, cuire du riz et des lentilles corail ou des haricots rouges.
Servir avec le carry parsemé de ciboulette ciselée.
Cette recette peut se décliner avec des blancs de poulet, du porc, du boeuf ou des crevettes.
Les secrets du tajine marrakchi
Ca y est : l'heure des vacances a sonné pour beaucoup d'entre vous. Pour les autres, voici de quoi vous évader le temps d'un repas et de sa préparation. Direction le Maroc !
Lors d'un voyage à Marrakech en mai dernier, j'ai découvert la cuisine au tajine et au brasero (ou kanoun) que je n'avais jamais pratiquée. Sous des apparences assez rustiques, le brasero permet de cuisiner dehors (et là-bas, les femmes l'utilisent même dans la cuisine, mais bon, c'est comme un barbecue dans la maison : pas top !) des plats délicieusement parfumés qui changent des éternelles grillades de nos bon vieux barbecues.
Marrakech - mosquée de la Koutoubia
C'est quoi au juste ?
Le tajine, qui désigne pour la plupart d'entre nous, d’excellentes spécialités culinaires marocaines à base de poisson, de viande, de volaille ou de légumes cuits en ragoût, est avant tout le nom donné à l’ustensile de cuisine traditionnel berbère dans lequel elles mijotent.
Plat de cuisson creux en terre cuite, surmonté d’un couvercle conique, le tajine permet de cuire des aliments à l’étouffée en préservant leurs saveurs et leurs bienfaits. Après avoir mariné dans un subtil mélange d’épices et d’aromates, la viande – ou le poisson– est disposée dans le fond du plat et recouverte de légumes et d’un peu d’eau. Une fois fermé, le tagine est posé directement sur le brasero, un foyer en terre cuite qui accueille du charbon.
A défaut, le tajine peut tout à fait être posé sur le barbecue à charbon, mais pas en contact direct avec la flamme, sur le gaz (plaque, barbecue...) ou la plaque à induction, avec un diffuseur. Le plat cuit ainsi, au départ à feu modéré car les charbons sont ardents puis, petit à petit, à feu plus doux, entre 1h et 2h en fonction des ingrédients. Le brasero contient normalement le charbon nécessaire au temps de cuisson.
Les différents tajines
Parmi les tajines traditionnels, le Chamali, en terre cuite non vernissé, convient aux cuissons sur feu doux. En revanche, les tajines vernissés de couleur marron, comme le Slaoui et certains modèles avec motifs émaillés, sont sans doute les plus résistants et les moins chers. Ils se prêtent à toutes les préparations et toutes les cuissons.
Au-delà des tajines de cuisson, il existe aussi des modèles vernissés, rehaussés d’ornements émaillés, qui sont seulement destinés au service des plats chauds comme le Sfioui ou le Fassi, voire uniquement à la décoration. Il est donc nécessaire de se renseigner avant d’acheter.
Enfin, on trouve aujourd’hui des tajines en fonte, en aluminium, en silicone ou encore des modèles électriques. Mais bon, peut-on parler de tajine ?
Pour bien choisir
Produit artisanal fabriqué à la main, le tajine nécessite d’être examiné minutieusement à l’achat. Le moindre défaut serait fatal à la cuisson. Le plat doit être résistant et ne comporter aucune fissure. Le couvercle doit se poser correctement sur le plat et posséder un petit orifice pour évacuer la vapeur.
Avant la première utilisation, il est essentiel d’imperméabiliser le tajine. Pour cela, il suffit de le faire tremper une nuit dans l’eau froide puis de le laisser sécher. On l'enduit ensuite d'huile. On peut aussi verser un petit verre d’huile d’olive avec, éventuellement, une branche de thym, qu'on laisse frémir sur feux doux environ cinq minutes. Ainsi enduit, le tajine résiste mieux aux chocs thermiques, ne fissure pas à la première utilisation, n'accroche pas trop et se lave plus facilement.
Voilà pour le matériel.
Côté recettes
De la simple omelette à l'agneau aux dattes, le tajine permet de laisser libre cours à son imagination et le contenu de ses placards : tomates, oignons, poivrons, citrons confits, fruits secs, ailes et cuisses de poulet, boulettes de boeuf, oeuf, filets de rouget... Le principe est toujours le même : faire chauffer de l'huile, y faire revenir des oignons, des légumes, ajouter les épices, les herbes, les colorants, un fond d'eau pour éviter qu'ils accrochent, puis éventuellement la viande, le poisson ou les oeufs.
L'idéal est de couper de petits morceaux pour privilégier des cuissons courtes. Car, pour les Marocaines, le tajine permet d'inviter des amis passés prendre l'apéritif à l'improviste. Le temps de boire un ou deux verres, de papoter un peu et le dîner est prêt ! Il faut savoir aussi que le tajine est un plat convivial, de partage, qui ne se déguste pas avec des couverts mais à même le plat, avec les doigts ou plutôt des morceaux de pain. Les quantités de viande et de légumes ne sont donc pas énormes (et toutes sans mesure, à l'à peu près - difficile dans ces conditions d'écrire une recette ensuite !) et un tajine qui, chez nous, serait servi pour 4, convient là-bas au moins pour 8.
Marrakech - place Jemaâ-el-Fna
Essaouira - marché aux poissons
Les colorants dans la cuisine marocaine
Dans un pays où les épices regorgent dans les souks, paradoxalement, au quotidien, le safran notamment n'est guère utilisé car, d'après les Marocaines que j'ai rencontrées, il est trop cher. Il faut dire que, contrairement au safran du Quercy par exemple, celui qui abonde dans les souks de Marrakech n'est pas d'une grande qualité : peu parfumé et peu colorant. Il faudrait donc en mettre une grande quantité pour que le plat profite de sa jolie couleur jaune. Or, les femmes utilisent beaucoup d'épices : elles en ajoutent dans tous les plats, notamment ceux de viande. La raison invoquée ? La viande n'est pas toujours d'une grande fraicheur : elle traine sur les étals, à la chaleur, les carcasses sont bien souvent accrochés devant l'échoppe, sur le trottoir, à la poussière et dans la fumée du réparateur de mobylettes d'à côté. Je n'ai malheureusement pas réussi à prendre des photos mais je l'ai constaté à plusieurs reprises lors de nos ballades. Dans ces conditions de conservation, la viande est très forte en goût et nécessite des épices. Le poivre, le gingembre, le cumin, le paprika et la coriandre sont sans doute les plus utilisées.
Pour les accompagner et accentuer les couleurs, les colorants sont donc fréquents. Et je dirais même que les Marocaines en raffolent ! Des produits synthétiques vendus en fiole (comme les épices Ducros) dans n'importe quels épiceries ou supermarchés qu'elles ajoutent dans les plats salés comme sucrés. Certes, nous étions dans un club, mais il n'y avait qu'à regarder les buffets pour se rendre à l'évidence : les plats y étaient très colorés (hum les crèmes à la vanille rose flashy !). Et d'après le personnel, les colorants y abondaient aussi bien ici que chez eux. Si cela ne semblait nullement leur poser de problème, pour moi, un mythe était tombé !
Bien sûr, je suppose que dans les grands établissements gastronomiques, les habitudes ne sont pas les mêmes. Et mon constat ne doit pas être interprété comme une généralité. Néanmoins, pour avoir parlé avec plusieurs Marrakchis, c'est ainsi qu'ils cuisinent au quotidien.
Tajine du célibataire ou tajine de keftas aux oeufs
- du boeuf haché (on va dire 400g)
- 1 bouquet de coriandre
- cumin (voyez les quantités d'épices dans la coupelle, à gauche sur la 2ème photo ci-dessous)
- paprika
- safran en poudre ou colorant rouge
- poivre
- 2 ou 3 cs d'huile d'olive
- 1 poivron vert
- 3 tomates
- 3 oignons
Préparer le brasero. Quand le charbon est ardent, poser le tajine.
Laver les légumes et les herbes. Eplucher les oignons. Ciseler les légumes et la moitié du bouquet de coriandre. Effeuiller l'autre moitié.
Verser l'huile dans le tajine et faire chauffer.
Y faire revenir les oignons, puis les poivrons.
Pendant ce temps, commencer à préparer les boulettes.
Mélanger (à la main) le boeuf, les épices restantes et la coriandre ciselée.
Former des boulettes à l'aide des doigts.
Dans le tajine, ajouter les tomates et la coriandre effeuillée.
Ajouter un fond d'eau et la motié des épices. Poser le couvercle et laisser mijoter.
Noter sur la photo que le couvercle de forme conique ne comporte pas de trou à son sommet - contrairement à ce qu'on croit souvent, ça n'est pas une cheminée - mais une poignée qui sert aussi de repose-cuiller. Il ne faut pas oublier que le tajine est un ustensile berbère et que les nomades cuisinent dehors, à terre.
Poursuivre avec les boulettes jusqu'à épuisement des ingrédients.
Ajouter les boulettes sur les légumes compotés.
Verser de l'eau si nécessaire.
Refermer le tajine et laisser cuire 10 minutes.
Casser des oeufs sur le dessus.
Laisser cuire une ou deux minutes à découvert et servir bien chaud.
Pour le service :
Poser le tajine au centre de la table, sur un dessous de plat en feuille de palmier tressé pour ne rien brûler.
Déposer une corbeille de galettes de pain.
Chaque convive découpe un morceau qu'il tient entre le pouce et l'index et dont il se sert pour pincer les aliments et les porter à la bouche.
Macarons - collection printemps/été
Après avoir réfléchi et concocté des macarons aux couleurs d'automne en novembre dernier, me voici prise d'une nouvelle frénésie la semaine passée.
Est-ce le soleil ? Toujours est-il que j'avais envie de macarons qui laisseraient la part belle aux fruits plutôt qu'à la ganache. Pourtant, pas question de ne me contenter que d'une compotée ! Un mix des deux me semblait plus approprié (pas normande pour rien !).
Voici donc cette nouvelle collection printemps-été, confectionnée à partir d'une méringue italienne comme à l'accoutumée...
Macarons à la rhubarbe
Un macaron rose irisé garni d'une compotée de rhubarbe très légèrement sucrée et d'une ganache également à la rhubarbe (prévue à la framboise, mais plus de munitions !).
Le côté acidulé de la rhubarbe s'accorde à merveille avec le biscuit sucré.
Macarons à l'abricot et au safran
Un macaron à la ganache au safran et à la compotée d'abricots.
Un délicieux mélange de textures et de saveurs...
Macarons à la mûre et la vanille
Un macaron garni d'une ganache parfumée à la vanille de Bourbon et de confiture de mûre maison.
Moins puissant en bouche que les deux précédents, mais un résultat très fin. A savourer en début de dégustation...
Et dans ma fournée de macarons, il y en avait aussi à la pistache, au café et une association qui fonctionne si bien : ganache à la pistache et petits morceaux de griottes (désolée pour la photo, je n'ai pas réussi à photographier de beaux macarons)...