Ce midi, direction la Réunion !
De temps en temps, j'aime préparer ce plat pour le dîner car il est super rapide et peut même permettre de finr un reste de saucisses grillées au barbecue. Pas en ce moment bien sûr mais plutôt l'été, hein ! A la saison, j'utilise de la saucisse fumée comme le veut la recette originale. Celle-ci me vient d'ailleurs d'une copine réunionnaise que j'ai connu lorsque j'étais étudiante à l'université à Paris. Chaque midi, nous mangions toute la classe ensemble (en DESS, nous n'étions que 25) et nous partagions nos recettes fétiches. Que de souvenirs !
Carry de saucisses
Pour 4 personnes :
- 3 ou 4 saucisses fumées (ou saucisses déjà grillées)
- 1 ou 2 oignons (selon la grosseur)
- 1 conserve de tomates pelées
- 1 gousse d'ail
- 1 cc de gingembre frais ou surgelé (facultatif)
- 1 cc de curcuma (ou de safran)
- ciboulette ou oignons nouveaux
- sel, piment
- qs d'huile
Faire pocher les saucisses fumées 10 mn dans un gros volume d'eau bouillante (étape inutile si les saucisses sont grillées).
Les couper en morceaux.
Eplucher et émincer les oignons.
Dans une poêle, faire dorer les oignons et la saucisse dans l'huile bien chaude. Jeter le surplus de graisse si nécessaire.
Ajouter les tomates, l'ail pressée, le gingembre et les épices. Ajouter éventuellement un peu d'eau.
Laisser mijoter à couvert une quinzaine de minutes le temps que la sauce épaississe.
Pendant ce temps, cuire du riz et des lentilles corail ou des haricots rouges.
Servir avec le carry parsemé de ciboulette ciselée.
Cette recette peut se décliner avec des blancs de poulet, du porc, du boeuf ou des crevettes.
Quand cabillaud rime avec chorizo
C'est devenu un classique de la cuisine et de la mienne en particulier. Il faut dire que le cabillaud s'accorde bien avec les épices chaudes du chorizo. Piment et paprika apportent la petite touche piquante à la chair délicate du poisson. Un plat simple mais qui fait le travail auprès des hôtes !
Dos de cabillaud au chorizo, fondue de poireaux, riz
Pour 4 personnes :
- 600/800 g de dos de cabillaud
- 220 g de riz sauvage
- 4 poireaux
- 50 g de chorizo soit env. 8 tranches
- 20 cl de crème fleurette
- 1 cs de crème crue
- du jus de citron
- 1 échalote
- du persil haché
- 50 g de beurre
- sel, poivre de Timut
Commencer par éplucher les poireaux, les émincer et les rincer.
Faire fondre le beurre dans une poêle. Y faire colorer le poireau. Saler, baisser le feu et couvrir. Laisser mijoter 30 mn jusqu'à ce que le poireau soit tendre.
Détailler le chorizo en dés. Les faire revenir quelques secondes dans une casserole. Ajouter la crème fleurette. Laisser infuser à feu doux pendant 15 mn env.
Préchauffer le four à 190° position chaleur tournante.
Placer le poisson dans un plat à rôtir. Saler, poivrer. Arroser de jus de citron. Parsemer de persil haché.
Enfourner pour 15 mn.
Pendant ce temps, cuire le riz.
Mixer la sauce. Filtrer si nécessaire. Incorporer la crème crue et réserver au chaud.
Récupérer le chorizo filtré, le faire éventuellement revenir dans une poêle jusqu'à ce qu'il croustille.
Servir le chorizo avec le croustillant de chorizo, la sauce, la fondue de poireaux et le riz.
J-2 * Un Noël scandinave
Inutile de partir en Norvège, en Finlande ou en Suède pour voyager. En rouge et blanc, le réveillon se pare des couleurs et des saveurs scandinaves. God Jul !*
Le buffet traditionnel scandinave
Véritable corne d’abondance composé de plats froids et chauds servis selon un ordre précis en 4 services, le buffet salé est une tradition scandinave vivante, à la maison le soir de Noël, comme au restaurant le temps de l’Avent. On l’appelle Julbord, mais aussi smörgasbord en Suède, smorbrod en Norvège, koldtbord au Danemark, voileipapoyta en Finlande pour les autres occasions festives en dehors de Noël. Le poisson et le porc y tiennent une place importante. Un porc qui aurait été sacrifié car, selon une légende, il aurait dérangé le sommeil du petit Jésus en lui donnant des coups de groin pendant la nuit de Noël.
Premier et deuxième service : le poisson, roi des fêtes scandinaves
Pas un repas de fête ne comporte du poisson, Noël y compris. Le hareng, qui occupe une place de choix dans les pays scandinaves, inaugure traditionnellement le repas. On le sert mariné, accompagné d’une salade de pommes et betteraves, frit, fumé, saur avec une crème aigre douce, à la moutarde… S’ensuivent d’autres poissons froids : saumon poché froid, fumé, en gravlax…, anguille fumée, truite en gelée, œufs de morue à l’aneth... Hareng baltique, morue au lait, saumon salé et lavaret sont aussi sur les tables finlandaises. Une salade de concombres accompagne ces plats pour stimuler l’appétit.
Les secrets du gravlax
Cette recette de saumon d’origine suédoise est traditionnelle du smörgasbord. Il s’agit de filets de saumon cru, parfois légèrement fermenté, que l’on assaisonne de sel (environ 10% du poids du poisson), de sucre, de poivre blanc, d’aneth, mais aussi, selon les régions, de purée de betteraves, de baies roses, d’aquavit, de vodka ou de cognac. Le poisson marine au froid durant 2 à 3 jours. On le sert en tranches fines, avec du tunnbröd, un pain de seigle croustillant ou des pommes de terre, et une sauce à la moutarde et à l’aneth.
Troisième service : viandes et charcuteries du Grand nord
La troisième assiette est consacrée aux charcuteries et aux viandes froides du Grand Nord : saucisses de renne fumé, saucisson d’élan, veau en gelée, rosbif, langue à l’écarlate, pâté de foie de veau, fromage de tête de veau… Le tout est accompagné de plusieurs variétés de pains et de galettes dont le knäckebröd (fin pain craquant), d’un assortiment de fromages, de sauce à l’aneth et de pommes de terre vapeur.
Quatrième service : les plats chauds
Après les trois assiettes de plats froids, vient le moment de déguster les plats chauds. Viande et poisson sont de la fête, comme les traditionnelles köttbullar, des boulettes de viande mi-bœuf mi-porc, parfois de veau, servis avec de la confiture d’airelles ou encore le lutfisk, du cabillaud ou du colin séché puis trempé à la lessive de soude pour l’attendrir. Les Finlandais traitent la merluche de la même façon et l’appellent lipeäkala.
La tentation de Jansson
Le Janssons frestelse (la tentation de Jansson) est incontournable des plats chauds de Noël. Ce gratin de pommes de terre aux sprats, un petit poisson très bon marché en Scandinavie, ressemble quelque peu à notre gratin dauphinois. Les pommes de terre sont coupées en fines tranches et disposées en alternance avec des filets de sprats et des oignons émincés dans un plat à gratin. Le tout est couvert de crème fraîche puis passé au four jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres. Si vous ne trouvez pas de sprats, vous pouvez les remplacer par des anchois marinés.
Le jambon glacé, le plat de Noël
Même si de plus en plus de familles optent pour le rôti de dinde ou de renne, notamment en Laponie, le glasertjuleskinke (en suédois) ou joulukinkku (en finlandais) reste le plat principal typique du 24 décembre. Ce jambon saumuré et badigeonné de moutarde sucré est rôti doucement au four toute la nuit précédente. On l’accompagne de compote de pommes en Norvège, de pruneaux, de petits-pois et de moutarde en Finlande.
Le dessert typique, le riz au lait
Autrefois, lors des fêtes religieuses, les Scandinaves devaient se nourrir de plats blancs. Le riz au lait était donc indétrônable du réveillon scandinave. Il clôt aujourd’hui encore le repas de Noël. Selon la coutume, on y glisse une amande telle une fève dans notre galette des rois, présage de chance dans l’année à venir pour qui tombe dessus. La recette diffère légèrement d’un pays à l’autre.
En Finlande, le riisipuuro n’est pas sucré à la cuisson. On fait cuire du riz rond dans la même quantité d’eau bouillante (150 ml pour 150g par exemple) pendant 3 mn à découvert, le temps que le riz absorbe l’eau. On ajoute du beurre (10g environ) et 3 fois le volume de lait (450 ml). On fait cuire à feu doux 35 mn en remuant sans cesse jusqu’à ce que le riz devienne bien crémeux puis on laisse reposer 5 mn avant de servir. Chacun l’aromatise comme il l’aime (sucre, cannelle en poudre…).
Au Danemark, le risalamande est servi froid, agrémenté le 23 au soir, de beurre, de sucre et de cannelle, le 24, de crème chantilly et d’amandes hachées et accompagné de griottes au sirop tièdes. En Suède, le ris a la Malta ne contient pas d’amande. En Norvège, le riskrem est généralement servi avec un coulis de framboise.
Les autres douceurs de Noël
Pendant le temps de l’Avent, les Finlandais accompagnent le vin chaud de petites tartelettes en forme d’étoiles de mer. En Norvège, il est de tradition de confectionner le Julegrøt, une sorte de bouillie à base de beurre, de lait, de crème, de sucre et de farine, que l’on déguste avec le Julebrød ou pain de Noël, à base de froment, cardamome, sucre, beurre, lait, levure, œuf et raisins secs.
Les biscuits de Noël
Les Julesorter sont les sablés typiques de Norvège que l’on suspend volontiers dans le sapin. Une tradition qui n’est pas sans rappeler celle des Alsaciens. Durant les semaines précédents Noël, les Scandinaves préparent des Jødekaker (gâteaux juifs) aux amandes et à la cannelle, des Finskebrød (petits pains finnois) aux zestes de citron, amande hachée et sucre perlé, des Ingefaerkaker au gingembre, et des Sjokolademarmor, sablés marbrés au chocolat.
Le vin chaud
Le Glögg (glogi en finlandais) est préparé uniquement durant la période de Noël. Il se compose de vin rouge, parfois de vodka, parfumé de clous de girofle, de cardamome, de cannelle, de gingembre, de citron et de vanille. On le sert bien chaud avec des raisins et des amandes, du lussekatter (brioche au safran) ou du pain d’épices.
Côté déco...
A Noël, plus encore que le reste de l’année, émanent des maisons et les jardins scandinaves une ambiance apaisante et réconfortante. On privilégie les matériaux naturels et les décorations sobres. Le sapin trône en bonne place au centre du salon. S’y ajoutent traditionnellement la couronne de bienvenue sur la porte, celle de bougies de l’Avent (adventskrans) sur la table, le chandelier à sept branches électriques (adventsstake) aux fenêtres, le poinsettia, le Julbock (le bouc de Noël en paille) et les petites lanternes blanc, rouge, argent ou noir placées à l’intérieur comme à l’extérieur. Les étoiles et les cœurs ornent la maison.
* Joyeux Noël !
Des champignons farcis, pour changer
La semaine dernière, un ami nous a offert un plein panier de champignons de Paris produits à quelques kilomètres de là : les champignons Lou. Vous connaissez sans doute cette marque commercialisée en supermarché. Derrière, se cache une petite entreprise familiale productrice de champignons frais, située dans un petit village breton (mais tout près de la Normandie), Poilley (35). Créée en 2009, cette champignonnière nouvelle génération n'en finit pas de grandir : sur 8000m2 poussent des champignons de Paris, des portobellos, des shiitakés, des pleurotes, des bella rosés (champignons bruns) en conventionnel ou en BIO (certification ECOCERT). En saison, Lou vend aussi des cèpes, des trompettes de la mort, des pieds de mouton, des girolles et des chanterelles.
Mais revenons-en à nos champignons. Certains étaient vraiment très gros. Je me suis dit qu'ils seraient parfaits pour le dîner, farcis comme les légumes d'été. Eh bien, franchement, c'est loin d'être photogénique, mais nous nous sommes régalés. A refaire sans hésiter !
Champignons farcis à la viande
Pour 4 personnes :
- 10 gros champignons de Paris frais "Les Gourmands" de Lou (soit 750g)
- 300g de boeuf haché
- 250g de chair à saucisse nature (poitrine et gorge de porc hachées)
- 1 oignon rouge
- 1 oeuf
- 1 demi-verre de lait
- persil frais ou surgelé
- qs d'huile
- 1 petit verre de riz basmati
- qs d'emmental râpé
- sel, poivre
Verser le riz dans un plat à gratin.
Eplucher et ciseler l'oignon. Si nécessaire, hacher le persil.
Couper délicatement (sans casser le chapeau) le pied des champignons.
Vider grossièrement les chapeaux.
Les réserver.
Hacher pieds et lamelles.
A la poêle, faire revenir l'oignon et le hachis de champignons sans coloration dans de l'huile bien chaude un petit quart d'heure.
Ajouter les deux viandes et le persil et poursuivre la cuisson 5 minutes. Bien saler, poivrer.
Ajouter l'oeuf battu et le lait. Bien mélanger pour obtenir une farce amalgamée.
Préchauffer le four en chaleur tournante à 200°.
Remplir chaque chapeau de champignons de cette farce. Les déposer dans le plat, sur le riz.
Les parsemer d'emmental râpé. Ajouter un petit fond d'eau.
Enfourner pour 40 minutes. Bien surveiller la cuisson et, si nécessaire, ajouter un peu d'eau pour que le riz puisse bien cuire.
Je fais quoi des restes ? Une salade pardi !
Ce n'est pas parce qu'il y a plein de restes dans le frigo que l'on est obligé de se gaver d'un j'y-fourre-tout ragoutant ! La preuve avec cette petite salade apétissante et suffisamment rassasiante pour un déjeuner ou un diner vite fait, bien fait !
Salade de riz aux légumes d'été
Pour 4 :
- env. 120g de riz basmati cuit
- 2 belles poignées d'haricots verts fraichement cuits (à l'eau ou à la vapeur)
- 8 tomates cocktail
- 1 boite de thon à l'huile
- 1 bocal d'artichauts à l'huile
- un petite portion d'Emmental de Savoie
- 1 petite échalote
- 1 cs de vinaigre de vin blanc à l'estragon
- 2 cs d'un mélange d'huiles neutres (tournesol, pépins de raisin, graines de lin...)
- 1 cs de moutarde à l'ancienne
- sel, poivre
Eplucher et émincer finement l'échalote.
Dans un saladier, préparer la vinaigrette en laissant dissoudre le sel et la moutarde dans le vinaigre. Ajouter le poivre, l'échalote et l'huile en émulsionnant.
Vider le contenu de la boite de thon en récupérant l'huile (léquivalent d'une cuillérée à soupe qui complète celles déjà ajoutées dans la vinaigrette).
Emietter grossièrement le thon.
Ajouter le riz, les haricots verts coupés en tronçons, les tomates etles artichauts en morceaux, l'Emmental en lamelles.
Bien mélanger.
Réserver au frais jusqu'au moment de servir.
Tomates et courgettes, les rois de la farce !
Même si la plupart des légumes se prêtent aux farcis, l’été, tomates, courgettes rondes, aubergines, poivrons, artichauts et pommes de terre, en sont les stars incontestées.
Il est de coutume de les farcir d’un mélange de hachis de porc et de bœuf ou de veau, relevés d’oignons, de persil, de thym... On ne mixe pas la viande, elle serait réduite en purée ! On la hache au hachoir électrique, à main ou, pour des petites quantités, au couteau. Et on n'oublie pas que, selon la taille des aliments hachés, la farce n’a ni la même allure, ni le même goût.
Dans les traditionnels petits farcis niçois, on utilise volontiers des restes de daube que l’on rehausse de verts de blette ou d’anchois. Le pot-au-feu est également le bienvenu. La farce peut être liée d’œuf, de mie de pain, de fromage frais ou encore de pulpe des légumes évidés qui apportent du moelleux et la parfument agréablement. Certaines cuisinières font d’abord cuire le hachis avant d’en farcir les légumes, d’autres ajoutent du riz dans le fond... A la manière turque, on peut tout à fait farcir aubergines et poivrons avec de la viande d’agneau qu’on agrémente de semoule, de raisins et d’amandes.
Pour ma part, après une journée de travail, je n'ai pas le temps de me plonger dans une telle préparation. J'ai donc adopté depuis des années un mélange de chair à saucisse et de veau vendu chez le boucher dont je garnis les légumes, sans cuisson préalable. Au four une toute petite heure et c’est prêt ! Pas de quoi s'en priver !
Légumes farcis express
pour 4 personnes :
- 4 grosses tomates
- 4 courgettes rondes
- 600/700g de chair à farcir (mélange de porc et de veau hachée, assaisonné et persillé)
- qs parmesan
- qs de beurre
- qs de riz
Déposer la viande hachée dans un grand saladier.
Laver les légumes.
Couper le chapeau des tomates. Conserver éventuellement la queue.
Evider les tomates à l'aide d'une petite cuiller sans les transpercer.
Récupérer le jus et la chair. Détailler celle-ci en petits dés de 2-3 mm. Mélanger à la viande hachée.
Couper le dessus des courgettes.
Evider à l'aide d'une petite cuiller sans les transpercer.
Détailler la chair en petits dés de 2-3 mm. Mélanger à la viande hachée.
Tapisser le fond du plat d'un peu de riz.
A l'aide d'une fourchette, garnir les légumes de la farce et les déposer dans le plat.
Recouvrir les tomates de leur chapeau.
Ajouter une petite noisette de beurre sur les tomates, du parmesan râpé sur les courgettes.
Faire cuire 45 mn à 180° et déguster.
NB : Trop de jus tue le plat !
Pour qu’elles ne rendent pas trop d’eau à la cuisson, mieux vaut faire dégorger les tomates avant de les farcir. Pour cela, une fois évidées, salez l’intérieur et retournez-les le temps de préparer les légumes. Ou bien alors, tapissez le fond du plat d’un peu de riz ou de blé. Vous aurez moins de jus, des céréales cuites et parfumées et un plat complet apprécié des enfants.
Des légumes pimpants à la sortie du four
Tout d’abord, serrez bien les légumes dans le plat pour qu’ils tiennent mieux lors de la cuisson. Pensez aussi à retourner les chapeaux et les poser sur la farce, tête en bas, pour ne pas qu’ils se fripent à la cuisson. Au moment de servir, il suffit de les remette dans le bon sens : ils sont alors luisants et bien rebondis. Oubliez si, comme moi, vous préférez des chapeaux caramélisés par la cuisson !
Evasion le temps du dîner
Il y a six mois, j'ai découvert un service, à l'époque réservé aux Parisiens mais aujourd'hui disponible partout en France, Cookit. Un kit à cuisiner qui contient tous les ingrédients et une fiche recette simple et illustrée pour réaliser facilement de savoureuses recettes en 30 minutes. Entrées, plats et desserts sont disponibles sur le site www.mycookit.com.
Vous choisissez, vous payez et vous recevez le kit chez vous ou au bureau (ou ailleurs !). Le prix n'est pas très élevé pour une livraison à domicile, mais forcément plus que si vous achetez vos produits vous-même. L'intérêt, c'est qu'il est complet : il n'y a rien à ajouter mise à part le sel et le poivre. Même le beurre y est ! Et c'est suffisamment copieux pour les gourmands que nous sommes à la maison (bon, c'est vrai que j'avais ajouté du riz pour avoir un plat complet) ! Ce jour-là, j'avais reçu de quoi préparer des brochettes de poulet aux petits légumes. A première vue, les légumes ne semblaient pas d'une exceptionelle fraicheur, mais une fois dans l'assiette, ils étaient parfaits. La sauce était trop aqueuse, j'aurais dû m'écouter et ne mettre que la moitié de bouillon. Mais bon, tout le monde s'est d'ailleurs régalé. Et avec les astuces déco et les photos à l'appui, cela aurait été parfait pour un diner simple entre amis.
Brochettes de poulet Madras et tagliatelles de légumes sauce tandoori
pour 2 personnes :
- 330g de filet de poulet
- 1 yaourt nature non sucré
- qs de pâte de tandoori
- 1/2 ananas frais
- 2 carottes
- 1 courgette
- 10 pois gourmands
- qqs tiges de coriandre fraiche
- 10 cl de bouillon de volaille (la recette de départ donne 20 mais la sauce est trop liquide - je pense que 10 suffit, peut-être moins...)
- 2 cs d'huile d'olive
- 50g de beurre
- 100g de riz
Dans une casserole, porter à ébullition le fond de volaille. Réserver
Découper le poulet en 8 gros cubes.
Dans un bol, mélanger le yaourt et la pâte de tandoori.
Laisser mariner le poulet dans le mélange au frais.
Laver les légumes.
Prélever des tagliatelles de courgette à l'aide d'un couteau économe, sans retirer la peau. Arrivé aux graines, couper le coeur en batonnets.
Eplucher les carottes et les découper également en tagliatelles et en batonnets (comme la courgette).
Equeuter les pois gourmands.
Ciseler les feuilles de coriandre et jeter les queues.
Oter l'écorce de l'ananas et le découper en 8 cubes.
Retirer les dés de poulet de la marinade et les enfiler sur les brochettes deux par deux, en alternance avec l'ananas.
Faire cuire le riz pilaf, en ajoutant deux volumes d'eau salée à celui de riz. Laisser cuire 10 mn à couvert, à partir de l'ébullition.
Dans une poêle, faire chauffer l'huile d'olive avec 2 cuillérées à soupe d'eau. Y faire cuire 10 mn les carottes et les pois gourmands.
Ajouter les courgettes et poursuivre la cuisson 5 mn.
Dans une seconde poêle, faire fondre le beurre et y faire dorer les brochettes pendant 5 mn en les retournant régulièrement.
Verser la marinade dans le fond de volaille. Réchauffer à feu doux jusqu'à épaississement.
Dresser les assiettes : un dôme de légumes, un autre de riz, deux brochettes et un cordon de sauce. Parsemer de coriandre et servir.
L'astuce du chef : Si vous préférez attendrir et adoucir l'ananas , il vous suffit de le pocher 2 mn dans le bouillon de volaille.
Un risotto pour changer ?
Pour changer des lentilles ou des pommes de terre en robe des champs qui accompagnent traditionnellement la saucisse de Morteau, je vous propose un risotto aux pommes et bleu des Causses. La recette dont je me suis inspirée, extraite du Vie Pratique Gourmand n°238, préconisait du gorgonzola. J'ai fait avec ce que j'avais sous la main et c'est pas mal du tout !
Risotto aux pommes et bleu des Causses
pour 4 pers.
- 2 pommes Reine des reinettes
- 1 oignon
- 30g de beurre demi-sel
- 200g de bleu des Causses
- 250g de riz arborio ou carnaroli
- 70 cl de bouillon de poule
- 15 cl de vin blanc
- poivre
Eplucher et émincer l'oignon.
Eplucher et détailler les pommes en cubes.
Couper le fromage en dés.
Faire fondre le beurre dans une casserole.
Faire revenir l'oignon à feu doux sans le laisser dorer.
Ajouter le riz et le faire revenir jusqu'à ce qu'il soit nacré.
Pendant ce temps, faire chauffer le bouillon et le maintenir au chaud pendant toute la recette (c'est très important et conditionne la réussite du risotto).
Verser le vin blanc sur le riz, remuer et le laisser s'évaporer.
Ajouter une louche de bouillon chaud de façon à recouvrir tout juste le riz. Mélanger.
Laisser cuire à feu moyen, sans couvrir, en remuant de temps en temps.
Quand le bouillon est absorbé, en ajouter de nouveau en procédant de la même façon.
Renouveler l'opération jusqu'à épuisement du bouillon, de sorte à ce que la cuisson dure 18 minutes (à ajuster en fonction du temps indiqué sur le paquet).
Incorporer le bleu des causses en fouettant vivement le risotto.
Ajouter les dés de pomme, un peu de poivre. Mélanger et laisser reposer 5 mn, à couvert pour favoriser la détente des grains avant de servir .
La teurgoule, une spécialité à part...
Encore une recette de riz au lait ? Eh bien, non ! Car la teurgoule et le riz au lait, ça n'a rien à voir ! Cet entremets caractéristique du Calvados a longtemps été (et l'est encore dans nombre de familles) le dessert du dimanche midi que l'on dégustait avec la fallue, une brioche plate, elle aussi typiquement normande. Rapide à préparer (10 minutes suffisent) mais long à cuire (entre 2 et 5 heures selon les recettes), voilà un plat très facile à réaliser !
L'une de ses particularités vient de son parfum de cannelle qui agace un peu les papilles des Normands, peu habitués à cette épice. C'est d'ailleurs ce qui lui vaut son nom : teurgoule, en patois normand, signifie "qui tord la gueule". Il existe cependant une autre explication : le nom viendrait du fait qu’on se dépêchait de manger la teurgoule alors qu’elle était encore très chaude, ce qui provoquait des torsions du visage.
Du riz, de la cannelle : mais ces ingrédients ne sont pourtant pas normands, me direz-vous ? Non, mais ils y sont néanmoins connus depuis l'époque de Louis XIV. Pour combattre les Anglais, Hollandais et Espagnoles, le roi autorisait les marins français à attaquer les bateaux ennemis et à saisir les cargaisons. Le butin était réparti entre le trésor royal, les armateurs et l'équipage. A Honfleur une flotte de corsaire oeuvrait brillamment. Dans les cargaisons prises, se trouvaient du riz et une épice qui n'avait pas de valeur et restait à l'équipage : la cannelle. A cette époque, le riz servait à préparer un dessert qu'on servait en tranches, appelé bourgoule ( "bourrer la goule" / "remplir la gueule" ) car il était souvent trop cuit ou mal dosé. Au fil des ans, on ajusta la cuisson, on affina le goût et la texture par l'ajoût de cannelle et le dessert devint teurgoule.
Les deux autres particularités de cet entremets proviennent, d'une part, de la lente et longue cuisson au four (à l'origine celui du boulanger, puis le fourneau à bois remplacé, aujourd'hui, par le four électrique), d'autre part du plat utilisé, une terrine ronde et creuse spécialement conçue à cet usage. Sa forme et sa matière rendent le résultat incomparable.
La teurgoule est normalement cuite quand une croûte dorée s'est formée à la surface de la terrine, que les grains de riz ne sont presque plus discernables, que la préparation n’est plus liquide mais encore crémeuse. Mais, selon les familles et les goûts de chacun, elle est plus ou moins parfumée de cannelle et prend une apparence plus ou moins compacte. C'est que la difficulté réside dans l'équilibre de tous les ingrédients. Trouver une recette qui vous convienne n'est pas aisé. Pour ma part, je l'ai, c'est celle de mon amie d'enfance Sophie qui me plaît le plus ! Et, en plus, elle est très rapide à cuire. Une version pour femme pressée, qui colle bien avec l'air du temps, en sorte !
Teurgoule de Sophie (version rapide)
- 2l de lait entier
- 180g de riz rond
- 170g de sucre en poudre
- qs de cannelle
- 1 pincée de sel
Préchauffer le four à 220°.
Déposer tous les ingrédients dans la terrine à teurgoule et bien mélanger.
Poser le plat dans la lèchefrite plutôt que sur la grille car la préparation a tendance à éclabousser durant la cuisson.
Laisser cuire 2 heures. Quand une croûte s'est formée à la surface au bout de 30 minutes environ, baisser le four à 160° et poursuivre la cuisson.
Teurgoule traditionnelle
- 2 l de lait entier
- 150 g de riz rond
- 180 g de sucre en poudre
- 2 cuillerées à café arasées de cannelle en poudre
- 1 pincée de sel
Déposer le riz dans le fond d'une terrine en terre cuite d'une contenance de 2 litres.
Ajouter le sucre en poudre, le sel et la cannelle et mélanger le tout avec une spatule.
Verser le lait tout en douceur afin que le riz reste bien au fond du récipient.
Bien saisir cette préparation dans un four chaud à 150°pendant une heure puis baisser le feu à 110°.
Laisser cuire durant 5 heures.
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Vous souhaitez en savoir plus sur cette spécialité normande ? Il existe deux confréries dédiée :
- la Confrérie de la teurgoule et de la fallue de Normandie : http://www.teurgoule-normandie.confreries.org/
- la Confrérie des gastronomes de la Teurgoule et de la Fallue de Normandie de Houlgate : http://www.etab.ac-caen.fr/hotellerie-restauration/Saveurs_Savoirs/Confreries_Associations/teurgoule/teurgoule.htmhttp://www.normandieconfreries.com/82_page_teurgoule_fallue.php
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Samedi 22 septembre dès 16h, je vendrai et dédicacerai mon livre Il n'y pas que l'escalope à la crème en Normandie, à la Médiathèque de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne). Vous êtes les bienvenus !
Saveurs d'enfance au Salon du Blog Culinaire
Vous le savez peut-être, ce wwek-end, c'est le Salon du Blog Culinaire de Soissons.
Voici venu le moment de vous livrer la recette que j'y préparerai dimanche matin. Vu l'heure matinale de ma démo (9h30, après une petite nuit de fête), pas question de présenter un plat salé. J'avais envie de prolonger le petit-déjeuner avec des saveurs douces et sucrées et, bien sûr, de saison. Et voici ce que cela a donné...
Riz au lait et brioche perdue aux fruits d’automne
Pour 8 personnes
1. pour le riz au lait :
- 1 litre de lait entier
- 100g de riz rond
- 1 gousse de vanille
- 1 baton de cannelle
- 1 fleur de badiane
- 50g de sucre en morceaux
- qs de sucre glace
2. pour la garniture aux fruits :
- 2 poires
- 30g de canneberges (cranberries) séchées
- 30g de raisins gold
- 30g de noisettes
- 30g d’amandes
- 30g de pistaches
- 25g de beurre
- 50g (2cs) de miel de lavande
3. pour la brioche perdue :
- 8 tranches de brioche (ou de pain brie) légèrement rassie
- 20 cl de lait
- 1 œuf
- 25g de beurre
- 20g de sucre en poudre
- 10g de cacao
1. Commencer par le riz au lait.
Faire chauffer le lait avec la gousse de vanille grattée, la cannelle et la badiane. A ébullition, y verser le riz et bien mélanger.
Laisser cuire à feu doux entre 45 mn et 1h, en remuant très souvent.
Un quart d’heure avant la fin, ajouter le sucre et bien mélanger.
Oter les épices. Verser dans des verrines. Laisser tiédir.
2. Poursuivre par la garniture aux fruits.
Peler les poires et les détailler en dés.
Concassez grossièrement les fruits secs.
Dans une poêle, faites fondre le beurre. Lorsqu’il crépite, verser les poires et laisser dorer quelques secondes.
Ajouter les autres fruits puis le miel. Continuer la cuisson à feu moyen jusqu’à ce que les dés de poires soient moelleux et caramélisés (10 mn environ). Réserver.
3. Pendant ce temps, préparer la brioche perdue.
Battre l’œuf en omelette. Incorporer le cacao, le sucre et le lait. Bien mélanger.
Tremper les tranches de brioche dedans quelques minutes.
Egoutter légèrement puis les faire colorer dans la poêle avec le beurre.
4. Dresser les assiettes.
Disposer une verrine de riz au lait sur chaque assiette.
Parsemer le dessus du riz au lait de sucre glace et brûler au chalumeau.
Déposer la tranche de brioche chaude, recouvrir de fruits et servir sans attendre.
NB : Pour un riz encore plus parfumé, vous pouvez déposer la vanille, la cannelle et la badiane 24h avant dans le paquet de riz.
Présentation en version souvenir d'un goûter d'enfance...
Bon week-end à tous !