A refaire les yeux fermés !
Voilà une tourte que j'ai réalisée il y a maintenant un an, un soir sans grande inspiration. Je suis tombée sur cette recette par hasard sur le site d'Anne, Papilles et Pupilles. J'avais tout ce qu'il me fallait sous la main, c'était parfait ! Et je dois dire que cette tourte hyper simple à réaliser a connu un vif succès. Un vrai épate belle-mère ! Merci Anne, une fois encore, une recette simple et efficace qui m'a sauvé le repas !
Tourte au poulet et champignons de Paris bruns
Pour 5/6 personnes :
- 2 fonds de pâte feuilletée
- 450 g de blancs de poulet
- 500 g de champignons de Paris bruns (ou, encore meilleur, 1 bocal de champignons mix spécial volaille Borde)
- 15 cl de bouillon de volaille
- 15 cl de lait 1/2 écrémé
- 50 g de beurre
- 25 g de farine
- 1 gros oignon
- 2 cs de moutarde
- 1 œuf
- du thym
- sel, poivre
Éplucher et ciseler l’oignon. Emincer les champignons. Couper le poulet en gros dés.
Dans une poêle, faire colorer le poulet dans 25g de beurre bien chaud 7-8 mn. Débarrasser.
Dans la poêle non lavée, faire revenir les champignons salés et parsemés de thym, pendant 10 mn. Débarrasser.
Faire fondre le reste de beurre. Faire revenir, doucement, sans coloration, les dés d’oignon, une dizaine de minutes à feu moyen.
Ajouter la farine, mélanger et laisser cuire 1/2 mn.
Verser le bouillon petit à petit en mélangeant bien. Une fois le roux épaissi, ajouter le lait toujours en mélangeant pour éviter les grumeaux. Poursuivre la cuisson jusqu’à obtention d’une béchamel un peu épaisse.
Incorporer la moutarde, le poulet et les champignons.
Préchauffer le four à 210° en chaleur statique.
Beurrer et fariner un moule à tarte en tôle.
Abaisser un fond de pâte feuilletée.
Répartir la préparation. Déposer la 2e abaisse de pâte. Souder les 2 abaisses. Dorer le dessus avec l'œuf battu.
A l’aide d’un couteau, faire un trou d'un cm au centre de la tourte pour que la vapeur s’échappe.
Enfourner sur la grille du bas pendant 20 mn puis baisser à 180°C et poursuivre la cuisson 20 mn. La tourte est cuite si le dessous est bien rigide.
Démouler la tourte et servir avec une laitue.
Une salade parfaite pour le déjeuner !
J'adore les salades composées pour le déjeuner. Et je les aime d'autant plus quand elles sont rapides à préparer. Un reste de viande, des légumes à l'huile, un peu de fromage, de l'endive, dont la préparation est si vite faite, quelques graines et croûtons de pain maison toujours prêts à sortir de leur boîte métallique, voilà un plat hyper gourmand et digne d'une grande paresseuse que je suis parfois en cuisine !
Salade d'endives au poulet rôti et légumes italiens à l'huile
Pour 1 personne :
- 1 endive
- 1 morceau de poulet rôti (ou tous les petits morceaux détachés du bateau)
- 2 ou 3 pétales de tomates confites
- 3 ou 4 cœurs d'artichauts à l'huile (Tradizioni d’Italia ou Sacla par exemple)
- qqs croûtons de pain maison
- copeaux de parmesan
- graines de courge et pignons de pin
- 3 cc d'huile
- 1 cc de vinaigre balsamique
- sel, poivre
Retirer la première couche de feuilles de l'endive si nécessaire. Retirer le "trognon".
Rincer les feuilles. Les émincer.
Émincer le poulet.
Dans une assiette creuse, préparer la vinaigrette. Ajouter l'endive et remuer.
Déposer ensuite les tomates, les cœurs d'artichaut, les croûtons de pain, les graines et les copeaux de parmesan.
Déguster.
Ce midi, direction la Réunion !
De temps en temps, j'aime préparer ce plat pour le dîner car il est super rapide et peut même permettre de finr un reste de saucisses grillées au barbecue. Pas en ce moment bien sûr mais plutôt l'été, hein ! A la saison, j'utilise de la saucisse fumée comme le veut la recette originale. Celle-ci me vient d'ailleurs d'une copine réunionnaise que j'ai connu lorsque j'étais étudiante à l'université à Paris. Chaque midi, nous mangions toute la classe ensemble (en DESS, nous n'étions que 25) et nous partagions nos recettes fétiches. Que de souvenirs !
Carry de saucisses
Pour 4 personnes :
- 3 ou 4 saucisses fumées (ou saucisses déjà grillées)
- 1 ou 2 oignons (selon la grosseur)
- 1 conserve de tomates pelées
- 1 gousse d'ail
- 1 cc de gingembre frais ou surgelé (facultatif)
- 1 cc de curcuma (ou de safran)
- ciboulette ou oignons nouveaux
- sel, piment
- qs d'huile
Faire pocher les saucisses fumées 10 mn dans un gros volume d'eau bouillante (étape inutile si les saucisses sont grillées).
Les couper en morceaux.
Eplucher et émincer les oignons.
Dans une poêle, faire dorer les oignons et la saucisse dans l'huile bien chaude. Jeter le surplus de graisse si nécessaire.
Ajouter les tomates, l'ail pressée, le gingembre et les épices. Ajouter éventuellement un peu d'eau.
Laisser mijoter à couvert une quinzaine de minutes le temps que la sauce épaississe.
Pendant ce temps, cuire du riz et des lentilles corail ou des haricots rouges.
Servir avec le carry parsemé de ciboulette ciselée.
Cette recette peut se décliner avec des blancs de poulet, du porc, du boeuf ou des crevettes.
Bouchées à la reine ou l'art d'accommoder les restes
Si j'apprécie beaucoup les bouchées à la reine traditionnelle au ris de veau, j'ai également un faible pour celles à la poule. Du point de vue du goût d'une part, mais aussi de leur praticité et rapidité d'éxecution. Il suffit d'un petit reste de poule au blanc, de feuilletés tout prêts (à achter chez votre boulanger ou en supemarché - même si la composition n'est pas toujours terrible) et le tour est joué. En moins de 20 mn, votre dîner est prêt ! Et pourquoi ne pas recycler la dinde de Noël pour ce soir ?
Bouchées à la reine (restes de poule)
Pour 4 personnes
- 4 feuilletés
- des restes de poule au blanc : une escalope, une cuisse, une patte suffisent largement, 2 carottes, 25 cl de sauce env.
- une poignée d'emmental râpé
- 300g de champignons
- 30g de beurre
- persil
- sel, poivre
Laver et couper les champignons. Faire fondre le beurre dans une sauteuse. Lorsqu'il est bien chauffer, y faire revenir les champignons. Assaisonner et ajouter le persil. Laisser cuire 10 mn.
Pendant ce temps, allumer le four à 180° et y glisser les feuilletés pendant 10 minutes, le temps de les réchauffer.
Détailler les morceaux de poule et les carottes en cubes. Les mélanger à la sauce, ajouter l'emmental et la poêlée de champignons. Réchauffer le tout à feu modéré.
Sortir les feuilletés du four. Les remplir de garniture bien chaude et servir de suite ou remettre au four à 100° env. pour les maintenir au chaud.
NB : les feuilletés peuvent être garnis d'un reste de poulet ou encore de dinde. Il suffit alors de préparer une sauce blanche, voire une sauce suprême.
Un plat ensoleillé pour le déjeuner
Après vous avoir expliqué comment on réalisait des citrons lacto-fermentés, il est temps de vous parler du tajine de poulet aux citrons confits, à la marocaine. Cela faisait longtemps que je voulais en préparer un. Un jour plus frais, j'ai eu soudain envie de ce plat bien chaud qui nous enchanterait les papilles. C'est d'ailleurs d'une recette publiée sur le blog Papilles et Pupilles que je me suis inspirée.
Simple et rapide, bien parfumé, ce tajine est parfait servi avec une semoule de couscous fine.
Tajine de poulet aux citrons confits
pour 4 pers.:
- 4 cuisses de poulet
- 1 oignon
- 1 citron confit
- 1 gousse d’ail
- 1 cs de ras-el-hanout
- 1 cc de poivre moulu
- 1 cs de de coriandre fraiche hachée
- 3 cs d’huile d'olive
- qs olives vertes en saumure
- 1 cs de miel d'acacia (facultatif)
Préparer la chermoula, en commençant par râper l’oignon et la gousse d’ail.
Couper la peau des citrons confits en bâtonnets. En ajouter les deux-tiers à la chermoula. Réserver le reste pour le service.
Ajouter les cuisses de poulet, les épices et la coriandre. Mélanger, filmer au contact et réserver au réfrigérateur au moins 1 heure.
Dans un plat à tajine en terre cuite non vernissé (ou, à défaut, une cocotte en fonte), faire dorer le hachis d'aromates et le poulet de tous côtés dans l'huile bien chaude.
Une fois le poulet bien coloré, ajouter le reste de la chermoula et mouiller juste à hauteur avec de l’eau.
Porter à ébullition et enfourner à couvert 45mn à 120°.
En fin de cuisson, ôter le poulet et le réserver au chaud. Ajouter les olives, le reste des écorces de citron confit et éventuellement le miel si la sauce est trop acide.
Mélanger et laisser réduire 2 à 3 minutes.
Dressez dans un plat à tajine ou de service bien chaud. Réserver au four si ça doit attendre.
Servir bien chaud avec une semoule de couscous.
Bonne rentrée !
Eh bien, ça y est : nos loulous ont débarassé le plancher ! Enfin seules et tranquilles !!! Non je plaisante (quoique). Et que diriez-vous d'une petite recette sympa pour le dîner, histoire de les réconforter si besoin est ?
Bouchées de poulet au parmesan et pignons de pin
Pour 4 gourmands :
- 600g d’escalopes de dinde ou de poulet
- 2 oeufs
- 4 tranches de pain de mie
- 60g de pignons de pin
- 60g de parmesan
- sel, poivre
Préchauffer le four à 210°.
Faire griller le pain de mie au grille-pain. Couper en gros morceaux le parmesan.
Dans le bol du robot-mixeur, disposer le pain de mie découpé grossièrement, les pignons de pin et le parmesan.
Mixer pour obtenir une chapelure pas trop fine.
Dans un plat creux, battre les oeufs à l’aide d’une fourchette.
Les saler et les poivrer.
Couper les escalopes de volaille en morceaux de 4 cm de côté environ.
Déposer les morceaux dans l’oeuf puis dans la chapelure en veillant à bien les enrober de tous côtés.
Au fur et à mesure, déposer les morceaux panés sur une plaque anti-adhésive ou sur la lèche-frite.
Enfourner pendant 10 minutes.
Les bouchées de volaille sont prêtes lorsqu’elles sont bien dorées.
Servir avec un caviar de tomates ou une bonne sauce tomate et un flan de courgettes.
Bonne rentrée à tous !
Pour changer de l'escalope à la crème...
Pas trop le temps de cuisiner mais une envie de vous faire plaisir néanmoins ? Le curry est la solution. En poudre ou en pâte, ce mélange d'épices à base de coriandre, d'ail, de curcuma, de cumin, de gingembre, de moutarde, de piment, de fenugrec, de sel, de macis, d'oignon, de fenouil, de piment de Jamaïque..., permet de colorer et de relever le plus banal des blancs de poulet. En 20 mn top chrono, vous passez à table ! C'est parti ?
Curry de poulet à l'indienne
- 1/2 oignon
- 1 pomme
- 1 poignée de raisins secs
- 1cs de pâte de curry jaune ou de curry en poudre
- 20 cl de crème ou de lait de coco*
- 1 cs d'huile
- sel
- 240g de riz basmati
Porter une grande casserole d'eau salée à ébullition.
Eplucher et émincer l'oignon.
Eplucher et détailler en brunoise la pomme.
Emincer le poulet en fines lanières.
Verser le riz dans l'eau bouillante. Laisser cuire 11 mn à petits bouillonnements.
Faire chauffer l'huile dans un wok ou une sauteuse.
Y faire suer l'oignon.
Ajouter le poulet et la pomme. Saler légèrement. Faire revenir 5 mn à feu moyen-doux.
Verser la crème de coco. Y diluer le curry, ajouter les raisins secs et laisser mijoter à feu doux 10 minutes.
Egoutter le riz.
Servir sans attendre.
* La crème de coco, qu'est-ce que c'est ?
La crème de coco est préparée avec de la pulpe de noix de coco pressée et une quantité très variable d’eau selon les marques (et non d’eau de coco qui, elle, est naturellement contenue dans la noix). Elle se différencie du lait de coco par sa teneur moins importante en eau et une texture plus épaisse. Plus aqueux, le lait convient davantage à la préparation du riz au lait et nécessite l'ajout de crème fleurette dans ce type de plat. Lait et crème sont parfaits pour les régimes sans lactose, mais sont 4 fois plus caloriques que ceux de vache ! En plus, selon les marques, ils peuvent contenir du sucre ajouté et pas mal d’épaississants et de texturants possibles. Mieux vaut lire les étiquettes !
PS : pour une version plus douce mais tout aussi colorée, préférez du colombo antillais en poudre ou en pâte, un mélange de curcuma, coriandre, poivre blanc, cumin...
Découvrez aussi la recette du poulet au curry vert thaïlandais ici.
J-6 \ Volailles de Bresse, le fleuron des volailles françaises
Aujourd'hui, il se passe un événement majeur à Bourg-en-Bresse. Le 152ème du genre d'ailleurs. Il s'agit du célèbre concours de volailles, les « Glorieuses de Bresse » qui récompensent la fine fleur de la production. Un concours auquel j'ai eu le privilège d'assister l'an passé et qui mérite sincèrement le détour. S’il est un spectacle que l’on doit voir une fois dans sa vie d’épicurien, c’est bien celui des Glorieuses.
Une ode à la gastronomie bressane
Depuis 1862, chaque mois de décembre, ont lieu les Glorieuses de Bresse, un concours qui s'organise autour de 4 villes : Louhans, la place historique de ce concours, qui a eu lieu samedi 13, Montrevel en Bresse, mardi 16, Bourg en Bresse, aujourd'hui, et Montrevaux, dimanche 21.
Sur les 200 éleveurs de volailles de Bresse, une cinquantaine y présente ses plus beaux chapons, poulardes et dindes roulées et les soumet à un jury composé de professionnels et d'amateurs gourmets qui jugent l'esthétisme, à savoir la blancheur de la peau, l'harmonie des formes et, pour les lots, leur homogénéité. Autrement dit, leurs volailles doivent être bien roulées !
Chaque éleveur peut présenter autant de volailles qu'il le souhaite, soit à l'unité, soit par lot (un chapon/une poularde, 2, 3, 4 chapons identiques...). Or, si un éleveur est capable de présenter plusieurs lots, c'est qu'il est capable de produire plusieurs volailles de même qualité, ce qui n'est pas simple du tout. Pour les éleveurs, ce concours représente donc l'aboutissement d'une année de travail.
Le vainqueur du Grand Prix d’Honneur par lot de quatre chapons reçoit un vase de Sèvres offert par le Président de la République. Le meilleur chapon est expédié à l’Elysée où il est consommé lors du repas de Noël. C'est une vraie récompense qui honore un savoir-faire.
Les Glorieuses permettent aux éleveurs de se faire connaître auprès des plus grands volaillers et chefs cuisiniers et d'y vendre leur production. Au-delà du concours, elles s'accompagnent aussi de marchés durant lesquels les particuliers peuvent acheter les volailles pour leurs repas de fête, de démonstrations de roulage de volailles, de cours de cuisine...
Le Prix de la Crête d'Or
A Bourg en Bresse est également organisé le Prix de la Crête d'Or (10ème édition cette année) à la Brasserie Place Bernard, chapeauté par le chef Georges Blanc. Un jury de personnalités, dont j'ai eu le privilège de faire partie l'année dernière, doit déguster des volailles issues des élevages primés aux Glorieuses de Bourg en Bresse l'année précédente.
Cinq éleveurs, retenus par tirage au sort, fournissent des poulardes de leur production qui sont toutes cuisinées de la même façon et sont jugées sur différents critères : la coloration de la chair, la fermeté, l'élasticité, le caractère juteux, le fondant, le fibreux, l'intensité du goût, le goût gras et l'amertume. Autant vous dire que juger (voire même apprécier !) des morceaux à chair blanche et à chair grise, sans assaisonnement, ni sauce, c'est pas évident du tout !
Un travail d’orfèvre
Préalablement à ces compétitions, poulardes, chapons et dindes sont préparés avec soin. L’animal est d’abord saigné puis plumé à sec dans la foulée pour obtenir la peau la plus intacte possible, car la moindre éraflure entraîne la disqualification au concours. Nettoyée, la volaille est ensuite emmaillotée dans une toile d’origine végétale (lin, chanvre ou coton), à l’exception du cou dont le tiers supérieur est laissé emplumé pour former une collerette blanche. Ainsi roulés, les volailles "fines" sont présentés au concours.
La veille du concours, manque plus qu'un petit coup de brosse !
Au petit matin, les volailles seront démaillotées pour se montrer sous leurs plus beaux atours.
Ce travail titanesque est l'occasion pour les éleveurs de réunir leur famille qui vient donner un coup de main. Les anciennes générations transmettent leur savoir-faire aux plus jeunes, leurs trucs pour plumer sans abimer la peau, pour emmaillotter les volailles (le travail des femmes) et pour les rouler le plus serré possible (une tâche réservée aux hommes qui ont l'air de savoir s'y prendre pour masser ces poules de luxe !).
C'est une très jolie tradition qui, souhaitons-le, devrait se perpétuer encore plusieurs années.
"Reines des volailles et volailles des rois" (Brillat-Savarin, 1825)
Seules volailles de la planète à posséder depuis 1957 une Appellation d’Origine Contrôlée et depuis 1996 une Appellation d’Origine Protégée, les poulets, poulardes, chapons et dindes de Bresse sont élevées sur un terroir de limon argileux et sableux de 3 500 km2, à cheval sur les départements de l’Ain, de la Saône et Loire et du Jura.
Dès leur 5ème semaine, les volailles sont élevées en totale liberté, dans de grands champs de verdure. Le soir, elles ne sont pas rentrées dans d'immenses hangars comme dans d'autres élevages. Elles ont à leur disposition plusieurs petits poulaillers dans lesquels elles peuvent se percher pour dormir.
C'est assez impressionant de constater la place qu'elles ont pour s'ébattre. La charte parle de 20m2 minimum par animal. Là, les volailles se nourrissent de petits vers, de mollusques ou d’insectes dont le sol est richement doté du fait de son humidité et de son brouillard quasi constant (constaté également lors de mon séjour). Cela représente 1/3 de leur nourriture. En complément, les éleveurs les nourrissent de maïs et de blé cultivés en zone AOC (90%), et de produits laitiers (10%). Eh oui, ces volailles sont nourris au lait écrémé et au babeurre toute leur vie ! Pour préserver cette qualité, ce goût inimitable apprécié depuis des siècles, le comité interprofessionnel de la volaille de Bresse (CIVB) veille « au grain ».
Au bout de 16 semaines pour les poulets, 20 semaines pour les poulardes, 35 pour les chapons, les volailles passent encore respectivement 10 jours, 3 et 4 semaines en épinette, une cage en bois où elles ont le temps de parfaire leur engraissement et de s'attendrir. C'est un peu le "repos du guerrier". Car à avoir marcher toute leur vie, elles ont tendance à être plutôt musclées. Autrement dit, leur chair est très ferme et nécessite d'être persillée et plus moelleuse. Pour les fêtes de fin d'année, poulardes, chapons et dindes bénéficient d’une préparation qui optimise la tendreté de leur chair grâce au roulage dans une toile végétale. Cette toile permet en effet au gras de pénétrer la chair et de se répartir de manière uniforme sous la peau.
Des signes distinctifs
Les premières semaine, rien ne distingue les mâles des femelles. Ce n'est qu'à 1 mois que la crête rouge vif du mâle commence à pousser pour atteindre sa taille à 4 mois, et que les pattes prennent leur couleur bleue caractéristique de la race Gauloise bresse blanche.
Ce sont d'ailleurs deux signes distinctifs de la Volaille de Bresse AOP auxquels s'ajoute le plumage, la peau et la chair blancs. Aucune volaille ne peut être vendue sous l'appellation "Bresse" si elle ne porte pas les 4 signes d'identification : la bague au nom de l'éleveur apposée à la patte gauche de la volaille, le scellé tricolore autour du cou, l'étiquette AOC du CIVB, le sceau d'identification pour les chapons et les poulardes. Car toutes les volailles élevées en Bresse ne sont pas porteuses de l'AOC/AOP "Volaille de Bresse".
Demain, une recette de volaille de Bresse
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Pour en savoir plus :
Un déjeuner thaïe, ça vous dit ?
Il y a plus d'un an et demi, j'ai participé à un atelier de cuisine thaïlandaise au Silk & Spice. Un restaurant que je vous recommande, que ce soit pour y manger que pour y apprendre à cuisiner avec une adorable femme, chef du restaurant, Yuphen Sianghen. Cet atelier était organisé par la marque Emile Henry à l'occasion de la sortie de leur coffret "Secrets d'Emile" avec la cocotte Thaïe en céramique. Ne me demandez surtout pas pourquoi je n'en avais jamais encore parlé ! Je n'en sais rien d'autant que j'avais adoré ce moment, une vraie découverte pour ma part.
La cuisine thaïe comporte beaucoup de plats mijotés et très peu de fritures, plutôt réservées à la Chine. Elle fait donc souvent appel à la cuisson dans l'argile, la cocotte y est présente depuis le XIIIème siècle. Celle présentée par Emile henry est évasée comme un wok et convient donc pour les plats sautés comme mijotés. Les légumes sont dégustés volontiers croquants, les aliments coupés très fins, ce qui réduit le temps de cuisson. Les condiments apportent énormément de saveurs et de force aux plats. En Européenne, mieux vaut avoir la main légère. Heureusement, le riz blanc qui accompagne le plat et le gluant (plutôt consommé dans le nord du pays) qui constitue le dessert calment le feu en bouche.
Le curry thaïe, contrairement à l'indien, s'élabore uniquement avec des produits frais. Il existe 5 types de pâte de curry dans la cuisine thaïe : la rouge (la plus forte), la verte, la jaune (à base de curcuma), le massaman et le panaeng. Toutes s'achètent toutes prêtes mais peuvent être préparées à la maison à condition d'être bien achalandé. D'ailleurs, les ingrédients utilisés pour le reste du plat peuvent aussi être difficiles à trouver. C'est pourquoi je vous indique dans la recette les produits de remplacement.
Poulet au curry vert / Kaeng Kiew Wan Kai
pour 2 pers. :
- 240 g de blanc de poulet
- 2 cs d'huile de tournesol ou d'arachide
- 300 g de lait de coco (plus fluide que la crème)
- 4 cl de sauce de poisson Nam pla (plus connue sous son nom vietnamien Nuoc Mam)
- 10 g de sucre
- 4 aubergines thaï (ce sont des aubergines rondes qui peuvent être remplacées par des aubergines européennes dont la chair est plus tendre)
- 2 haricots longs thaï (là aussi peuvent être remplacés par des haricots verts si possible, haricots "kilomètre")
- 5g de basilic thaï doux ( a une saveur anisée, peut être remplacé par de l'anis, de la coriandre ou de l'estragon)
- 1 piment rouge doux de préférence, oiseau si vous supportez
Pour la pâte de curry vert (1 pot) :
- 100g de piment vert
- 3g de galanga (épice fraiche vendue dans les épiceries asiatiques, peut être remplacé par du gigembre bien que son goût soit plus poivré)
- 1 bâton de citronnelle
- 20g d'échalote (thaïes ou françaises)
- 20g de gousse d'ail
- 1/4 de cuillérée à café de pâte de crevette (en épicerie asiatique)
- 3g de zeste de bergamote
Commencer par la pâte de curry.
Couper tous les ingrédients finement, ajouter la pâte de crevette et le zeste de bergamote puis mixer le tout avec un peu d'eau jusqu'à obtenir une texture homogène.
Détailler le poulet en fines lamelles.
Couper les aubergines en 6, les haricots en 4.
Faire chauffer l'huile dans la cocotte thaïe et y faire revenir 1 à 2 cuillérées à soupe de pâte de curry (selon les goûts).
Verser un peu de lait de coco et porter à ébullition.
Ajouter le poulet puis le reste de lait de coco et laisser mijoter à couvert 10 mn environ.
Ajouter les légumes, la sauce de poisson et le sucre. Mélanger et poursuivre la cuisson 10 mn toujours à couvert. En Thaïlande, les légumes se mangent un peu croquants. Poursuivre plus longtemps pour des légumes plus fondants.
Ajouter le basilic puis retirer du feu et servir avec du riz parfumé thaï.
La pâte de curry se conserve en bocal 3 semaines au frais.
Riz gluant au lait de coco et mangue fraiche (Khao Niao Mamuang)
pour 2 pers.
- 60g de riz gluant (à ne pas confondre avec le riz parfumé thaï)
- 75 ml de lait de coco
- 30g de sucre
- 1/2 pincée de sel
- 1 mangue mûre
Laisser tremper le riz gluant dans de l'eau tiède pendant 1 heure. L'égoutter et le rincer.
Faire cuire le riz dans un panier bambou au-dessus d'une casserole d'eau (ou panier vapeur) env. 20 mn. Il est prêt quand il prend la forme du panier.
Faire chauffer le lait de coco. Ajouter le sucre et le sel en remuant jusqu'à ce qu'ils soient fondus.
Dans une jatte, mélanger le riz et le lait de coco sucré.
Laisser reposer 10 mn pour que le riz s'imprègne du lait.
Couper la mangue et accompagner de riz.
Poulet le dimanche, salade vite faite le lundi
Pendant les vacances ou après le travail, rien de tel qu'une petite salade vite faite, bien faite et si gourmande. En préparant un poulet rôti le dimanche, le dîner du lundi est tout trouvé !
Salade aux restes de poulet rôti du dimanche
pour 4
- les restes d'un poulet : un filet, une cuisse et la chair grattée sur la carcasse suffisent
- une laitue
- 2 belles tomates
- 4 oeufs
- un bocal d'artichauts à l'huile (Sacla par exemple)
- un reste de pain
- du parmesan
- qqs tiges de ciboulette (et quelques fleurs c'est encore mieux)
- 1+ 3 cs d'huile d'olive
- 1 cs de vinaigre de cidre
- 1 cs de moutarde au miel (Clovis en fait une excellente)
- sel, poivre
Faire cuire les oeufs à l'eau bouillante 10 mn. Les trasnférer dans de l'eau glacée.
Préparer la vinaigrette en mélangeant la moutarde, le vinaigre et le sel. Ajouter l'huile et le poivre. Bien fouetter.
Couper le pain en rondelles. Les déposer sur la lèchefrite. Arroser d'un peu d'huile d'olive. Enfourner à 180° pour 10 mn.
Laver et essorer la laitue. La mélanger dans un saladier avec la vinaigrette.
Laver et couper les tomates.
Déchiqueter le poulet en lanières.
Ecaler les oeufs, les couper en deux.
Déposer la salade dans chaque assiette. Ajouter le poulet, les tomates, les artichauts, les oeufs et les croûtons de pain.
Prélever des copeaux de parmesan à l'aide d'un couteau économe et parsemer le dessus des assiettes.
Ajouter de la ciboulette ciselée, un cordon de vinaigrette restante et servir sans attendre.