Un peu de vert pour changer !
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai du mal à faire d'autres soupes que l'éternelle poireaux, carottes, pommes de terre. Une sorte de réflexe qui a la vie dure ! Du coup, entre le velouté de courge, celui de champignons et cette fameuse soupe de légumes d'hiver, je tourne assez vite en rond. Et pourtant, les recettes de soupe, ça n'est pas ce qui manque sur ce blog. Mais bon...
La semaine dernière, au vu d'un frigo plutôt vide, j'ai eu l'idée de recycler un reste de mâche et de roquette légèrement défraichies en un velouté. J'avais le souvenir d'un velouté de roquette dégusté il y a quelques années que j'avais adoré. Une recette Thermomix que je me suis empressée de rechercher sur le net et que j'ai adapté à mes ustensiles (parce que non, je n'ai pas de robot cuiseur et je m'en porte très bien ;-) ). En faisant cette recherche, je suis tombée sur une recette de crème de roquette avec oeuf mollet et poutargue qui m'a interpellée. Ayant les ingrédients sous la main, et comme je suis incapable de suivre une recette à la lettre, je me suis donc lancée dans un mix de recette et de ce que j'avais en tête avec, au résultat, un petit plat super bon et radicalement différent de l'ordinaire. La photo n'est pas très accueillante, la faute à la lumière du soir en hiver... Mais essayez et dites-moi ce que vous en pensez !
Velouté de mâche et de roquette, oeuf mollet, copeaux de boutargue et croûtons de pain maison
Pour 4 pers.:
- 250 g de pomme de terre
- 100 g de mâche
- 100 g de roquette
- 80 cl de bouillon de poule
- 1 échalote
- 4 oeufs
- 2 ou 3 cs de crème crue
- qs d'huile d'olive
- qs de boutargue (en poche et râpée)
- qs de croûtons maison
- sel, poivre
Sortir les oeufs pour les faire revenir à température ambiante.
Eplucher et ciseler l'échalote.
Eplucher et couper les pommes de terre en cubes.
Laver les salades, les essorer.
Dans une cocotte, faire chauffer l'huile d'olive.
Lorsqu'elle est chaude, y faire revenir l'échalote et les pommes de terre env. 5 mn sans colorer.
Ajouter la mâche et la roquette.
Couvrir de bouillon et laisser cuire env. 25 mn. Les ommes de terre doivent être très tendres sous la lame d'un couteau.
Pendant ce temps, faire bouillir une casserole d'eau. Y faire pocher les oeufs 5mn30.
Mixer la soupe. Incorporer la crème. Rectifier l'assaisonnement.
Répartir le velouté dans des assiettes bien chaudes.
Ecaler délicatement les oeufs. En déposer un dans chaque assiette.
Ajouter des croûtons et des copeaux de boutargue (prélevés au couteau économe).
Parsemer de boutargue râpée.
Servir aussitôt.
Une soupe réconfortante pour le dîner
Après les agapes de Noël, rien de tel qu'un dîner léger mais néanmoins chaleureux. Que diriez-vous d'une velouté parfumé qui mêle subtilement les pommes de terre et le gorgonzola ?
Crédit photo CNIPT_Amélie Roche
Velouté de pomme de terre au Gorgonzola, coriandre et noisettes
- 700 g de pommes de terre pour purée, potage
- 1 échalote
- 120 g de Gorgonzola
- 25 cl de bouillon de légumes ou de volaille
- 1 filet d’huile d’olive
- Feuilles de coriandre (ou de basilic)
- Noisettes concassées
Éplucher les pommes de terre et les couper en cubes.
Peler et émincer finement l’échalote.
Faire revenir les échalotes dans une casserole avec un filet d’huile d’olive.
Ajouter les cubes de pommes de terre, le bouillon de légumes, saler et poivre.
Porter à ébullition et laisser ensuite cuire à couvert environ 15 min.
Mixer la soupe, ajouter le Gorgonzola et mélanger jusqu’à ce qu’il soit bien fondu.
Poivrer, parsemer de feuilles de coriandre et de noisettes concassées.
Déguster bien chaud.
NB : Vous le savez, la pomme de terre contient de l’amidon et donc des glucides complexes. Si vous utilisez un mixeur, les molécules de glucide cassent et la chair de la pomme de terre devient collante. Cette texture est parfaite pour un velouté, comme ici, mais ne convient pas pour une purée. Dans ce cas, privilégiez plutôt le presse-purée ou le moulin à légumes.
Salade toute bête de saison !
J'improvise souvent ce genre de salades pour une entrée dominicale ou lorsque nous avons des invités. Il suffit de jeter un coup d'oeil dans le réfrigérateur ou le congélateur : une base de salade de saison, des crevettes, du poisson fumé, des magrets de canard séchés, des fruits et/ou légumes de saison, quelques herbes fraiches et des fruits secs parsemés à la volée... De quoi obtenir une jolie assiette légère et colorée qui invitent à passer à table et met en appétit.
Salade de mâche et saumon fumé
Pour 4 pers. :
- 200 g de mâche
- 4 tranches de saumon fumé
- 3 pommes de terre cuites à la vapeur ou en robe des champs
- 1 pomelo
- 1 cs de crème crue
- ciboulette
- pignons, canneberges, graines de courges
- 1 cs de vinaigre de cidre
- 3 cs d'huile de pépins de raisin
- sel, poivre de Timut
Préparer la vinaigrette dans un saladier en fouettant le vinaigre, le sel, le poivre et l'huile.
Peler et couper les pommes de terre en rondelles.
Prélever les suprêmes du pomelo. Pour cela, commencer par le peler à vif, c'est-à-dire par couper la peau avec le ziste (la peau blanche). Puis glisser la lame du couteau entre chaque quartier, juste à côté de la membrane blanche, pour en extraire seulement la chair.
Presser les membranes restantes au-dessus d'un bol pour recueillir le jus du pomelo. Ajouter la crème, la ciboulette ciselée, du sel et du poivre. Fouetter.
Détailler les tranches de saumon en lamelles.
Laver et essorer la mâche. L'ajouter à la vinaigrette. Remuer.
Répartir la mâche dans les assiettes.
Ajouter les suprêmes de pomelo, le saumon, les pommes de terre.
Verser la crème sur les pommes de terre.
Parsemer des fruits secs et de ciboulette restante.
Revisitons la raclette !
En cette journée mondiale de la raclette, que diriez-vous d'une version revisitée ? Certes il y a les inconditionnels du fromage à raclette de Savoie IGP fondu servi avec des pommes de terre et de la charcuterie savoyarde, mais il ya aussi les autres qui se laissent charmer par quelques changements : le fromage peut d'ailleurs entrer dans pas mal de recettes comme ici ou là. En attendant, sortez vos appareils, ça va racletter ce soir !
Raclette revisitée, pommes de terre rôties au miel et magret fumé
Pour 4 pers. :
- 1 kg de pommes de terre à chair fondante, spécial four et gratin (type Agata, Monalisa ou Samba)
- 6 cs de miel
- 4 cs d’huile d’olive
- 800 g de fromage à raclette
- 180 g de tranches de magret fumé
- thym
- sel, poivre
Laver et couper les pommes de terre en deux. Les déposer dans un plat à four.
Arroser de miel, de thym et d'huile d'olive, saler, poivrer.
Faire cuire 25 à 30 mn à 180°C en mélangeant régulièrement.
Servir les pommes de terre avec le magret et le fromage fondu.
Pour un Noël sans embûches !
On ne le répètera jamais assez : le secret d'un dîner réussi, c'est l'organisation ! Je vous ai déjà proposé plusieurs articles à ce sujet que vous pouvez retrouver en cliquant ici. Le réveillon de Noël se plie évidemment et plus encore à cette règle. C'est la raison pour laquelle, je vous propose dans les jours à venir des recettes pour votre dîner de fête. En voici un avant-goût...
Cette année, au vu du contexte sanitaire, le réveillon s'organise en petit comité. On oublie les grosses pièces de viande et de volaille. Le magret de canard, le pigeon ou encore le tournedos de bœuf ont toute leur place sur nos tables de réveillon. Les plats sont servis à l'assiette, les mets un peu plus chers peuvent même se glisser dedans... Et pour le dessert, la bûche, indétrônable, sera préparée en plus petite quantité, voire en portion individuelle.
Cocktail Fiero Berries Royal (recette publiée le 23 décembre prochain)
Consommé de langoustines aux chanterelles (recette publiée le 15 décembre prochain)
Foie gras poêlé, purée de topinambour, tuile au sésame (recette publiée le 17 décembre prochain)
© Patricia Kettenhofen /Brasseurs de France
Intemporels tournedos de bœuf sauce au cacao
Fromages & salade
Roses des sables et autres petites bouchées
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Le blog regorge d'idées de menus de Noël :
- Noël en famille (nombreuse) ou en petit comité
- Noël 2011 autour du canard
- Noël 2012 : menus des 24 et 25 !
- Accords mets et vins d'Alsace en 2018
- Réveillon autour d'un buffet en 2019
Et pleins de recettes et de découvertes tout au long du mois de décembre 2014, 2017, 2018 et 2019 ainsi que dans le dossier spécial Noël.
A la (bonne) soupe !
Quoi de plus réconfortant qu’un bol de soupe fumant après une journée de travail ? Des légumes de saison, un peu de lard, du fromage et quelques croûtons de pain suffisent à remplir les estomacs les plus affamés.
« Elle réchauffe le corps, nourrit l’esprit et laisse des moustaches aux gourmands » comme aime à le dire Eric Roux dans son Manuel de cuisine populaire*. Et c’est vrai que, lorsqu’il fait froid dehors, une bonne soupe bien chaude réconforte et rassasie sans en avoir l’air. Il suffit de quelques légumes à éplucher et à faire cuire dans un grand volume d’eau, une demi-heure tout au plus, et seulement 10 minutes à l’autocuiseur. En deux temps, trois mouvements, le repas est prêt. Et si on a prévu large, il fera encore celui du lendemain soir et peut-être plus encore…
Des légumes de saison
L’avantage de la soupe, c’est qu’elle varie au gré des saisons. Si les pommes de terre, les poireaux et les carottes forment un grand classique, les autres légumes d’hiver ne sont pas en reste. Navet, rutabaga, panais, céleri-rave se marient à merveille au trio. L’oignon, le topinambour et les choux peuvent se joindre aux autres ou se suffire à eux-mêmes. Au printemps, les fanes de radis ou de carottes, comme les feuilles de blettes ou d'épinards se laissent volontiers plonger dans la marmite. L'été, place aux soupes froides ou chaudes de tomates, de courgettes... Quand le froid revient, les châtaignes remplacent aisément les pommes de terre, à moins de les préférer seules, en potage. Le potiron et autres courges donnent des veloutés onctueux, seulement rehaussés d’échalotes ou d’oignons, d’un peu de lait ou de crème. Tout comme les champignons de culture ou sauvages. Sans oublier les légumes secs tels que les lentilles, les pois chiches, les fèves ou les pois cassés, qui donnent des soupes savoureuses et riches en protéines.
Et pour anoblir une simple soupe, rien de tels, ajoutés au dernier moment, qu’une cuillérée de crème fraiche, qu’un peu de fromage de chèvre concassé, de comté râpé, de ciboulette finement coupée, que quelques croûtons maison, lamelles de jambon sec grillé, de d’andouille, de chorizo, de foie gras, noix de Saint-Jacques ou gambas.
©Pixabay
Potage, velouté & cie
Difficile de croire que, d’un simple bouillon de légumes, on obtienne autant de plats différents. Et pourtant…
- La version la plus rustique, et la plus goûteuse pourvu qu’on ait des ingrédients de qualité, est sans nul doute, la « soupe », ce bouillon servi avec ses légumes taillés en morceaux plus ou moins gros et ses morceaux de volaille ou de viande auquel on ajoute du pain rassis. Parmi les plus célèbres, la soupe à l’oignon se réalise avec une fondue d’oignon épaissie à la farine et mouillée au bouillon. Parsemée de fromage râpé et passé sous la salamandre, elle devient « soupe gratinée ».
- Lorsque les légumes sont mixés avec le bouillon, on parle de « potage », bien qu’en gastronomie, il s’agit plutôt de légumes étuvés, réduits en purée, mouillés au bouillon, mixés puis liés au beurre au moment de servir. Parmi les potages célèbres, la vichyssoise à base de pommes de terre, de poireaux et d’oignons qui se consomme traditionnellement froid mais peut aussi se servir chaud.
- Si le bouillon de légumes mixés est additionné de crème fraiche, on parle alors de « velouté » lorsqu’il est bien lisse et de « mouliné » lorsqu’il comporte des petits morceaux. Mais là encore, la gastronomie élève au rang de velouté, un potage de légumes, de volaille, de poisson ou de gibier additionné de crème fraîche et lié, hors du feu, de jaunes d’œufs et de beurre.
- A l’instar du potage de légumes, le « coulis » (de poisson, de volaille, de gibier) est réalisé à partir d’une purée de poisson, de volaille pochés ou de gibier rôti, mouillé avec un bouillon puis lié avec de la mie de pain, de la chapelure ou un féculent cuit (riz, lentilles…), le tout passé au chinois ou mixé et lié, hors feu, au beurre. On les sert généralement garni de croûtons de pains, de quenelles, de morceaux de viande ou de volaille. Plus couramment appelé « soupe de poisson », le coulis de poisson se consomme avec des croûtons, une rouille, du fromage râpé et de la crème.
- S’il est à base de homard, de crabe ou de tourteau, d’écrevisse ou de crevette, le coulis porte le nom de « bisque ». Il est généralement relevé de vin blanc, de cognac et de crème.
- Le « consommé » est, quant à lui, un bouillon, de légumes, de poissons ou de crustacés, clarifié, c’est-à-dire dégraissé et débarrassé de toutes ses impuretés. On le sert éventuellement lié avec du tapioca, de la crème de riz, des pâtes à potage, ou garni de la brunoise de légumes et de volaille, de croûtons, de ravioles, de quenelles…
- La « crème », appelée aussi brouet, est comparable au velouté mais est liée non pas au jaune d’œuf et au beurre mais au roux blond. Les plus connues sont la crème Du Barry à base de chou-fleur et celle de Clamart, aux petits-pois. Avec du lait à la place du bouillon, on parle alors de « crème suprême ». Tout un programme !
Vous voilà désormais incollable sur la soupe. Ah non, encore une anedocte : saviez-vous qu'au Moyen-âge, la soupe désignait une tranche de pain mouillée de bouillon ? D’où l’expression « trempé comme une soupe » utilisée lorsque l’on se fait mouiller par la pluie.
*Manuel de cuisine populaire, Eric Roux, éd. Menufretin, 2011
Un plat complet, c'est parfait !
Le lieu jaune est un poisson goûteux issu de la pêche local. Cuit au four sur un lit de légumes de saison, il offre un plat familial facile à préparer.
Lieu jaune et légumes rôtis
Pour 4 personnes :
- lieu jaune de 1 kg étété
- 4 pommes de terre
- 4 tomates
- 1 bulbe de fenouil
- 1 oignon rose
- 2 gousses d'ail
- 2 cuillerées de crème crue
- jus de citron
- origan, thym
- sel, poivre Timut
Préchauffer le four en chaleur tournante à 180°.
Peler les pommes de terre. Les émincer.
Peler et émincer l'oignon.
Émincer le bulbe de fenouil.
Les déposer dans un plat à rôtir.
Saler, poivrer. Ajouter les gousses d'ail en chemise.
Parsemer d'herbes et arroser d'huile.
Enfourner pour 15/20 mn.
Couper les tomates en quartiers.
Entailler le poisson au niveau de la tête, le long de l'arête de sorte à décoller les filets et accélérer la cuisson plus longue à ce niveau qu'à la queue.
Saler, poivrer le poisson.
Au bout du temps de cuisson, ajouter les tomates aux légumes précuits et diluer la crème dans le jus de cuisson.
Déposer le poisson sur le lit de légumes.
Poursuivre la cuisson 25 mn. Servir de suite.
Une salade de pomme de terre qui change
J'ai imaginé cette salade pour accompagner des moussettes lors d'un dîner d'avril dernier. C'est la saison des pommes de terre nouvelles et du fenouil : pourquoi ne pas les mettre à l'honneur ? Le fenouil cru apporte une fraicheur interessante aux pommes de terre et se marie particulièrement bien avec les produits de la mer. Si vous aimez, vous pouvez même y ajouter des bulots et un peu de mayonnaise pour une entrée originale qui surprendra vos hôtes !
Salade pommes de terre et de fenouil
Pour 4 personnes :
- 800 g de pommes de terre nouvelle
- 1 petit fenouil
- 1 bonne cuillérée à soupe de feta à l'huile ou nature
- 3 cuillérées à soupe d'huile de pépin de raisin
- 1 cuillérée à soupe de vinaigre balsamique blanc
- sel, poivre
Dans un saladier, préparer lavinaigrette en émulsionnant le vinaigre, le sel, l'huile et le poivre.
Faire cuire les pommes de terre en robe des champs (5 mn à l'autocusieur seulement).
Les éplucher et les détailler en rondelles. Les verser dans le saladier et les mélanger pour bien les enrober de vinaigrette.
Oter éventuellement la première couche du bulbe du fenouil. L'émincer.
Couper également quelques tiges vertes en rondelles et ciseler les pluches.
Ajouter le tout aux pommes de terre, parsemer de feta et servir tiède ou bien frais.
J-2 * Un Noël scandinave
Inutile de partir en Norvège, en Finlande ou en Suède pour voyager. En rouge et blanc, le réveillon se pare des couleurs et des saveurs scandinaves. God Jul !*
Le buffet traditionnel scandinave
Véritable corne d’abondance composé de plats froids et chauds servis selon un ordre précis en 4 services, le buffet salé est une tradition scandinave vivante, à la maison le soir de Noël, comme au restaurant le temps de l’Avent. On l’appelle Julbord, mais aussi smörgasbord en Suède, smorbrod en Norvège, koldtbord au Danemark, voileipapoyta en Finlande pour les autres occasions festives en dehors de Noël. Le poisson et le porc y tiennent une place importante. Un porc qui aurait été sacrifié car, selon une légende, il aurait dérangé le sommeil du petit Jésus en lui donnant des coups de groin pendant la nuit de Noël.
Premier et deuxième service : le poisson, roi des fêtes scandinaves
Pas un repas de fête ne comporte du poisson, Noël y compris. Le hareng, qui occupe une place de choix dans les pays scandinaves, inaugure traditionnellement le repas. On le sert mariné, accompagné d’une salade de pommes et betteraves, frit, fumé, saur avec une crème aigre douce, à la moutarde… S’ensuivent d’autres poissons froids : saumon poché froid, fumé, en gravlax…, anguille fumée, truite en gelée, œufs de morue à l’aneth... Hareng baltique, morue au lait, saumon salé et lavaret sont aussi sur les tables finlandaises. Une salade de concombres accompagne ces plats pour stimuler l’appétit.
Les secrets du gravlax
Cette recette de saumon d’origine suédoise est traditionnelle du smörgasbord. Il s’agit de filets de saumon cru, parfois légèrement fermenté, que l’on assaisonne de sel (environ 10% du poids du poisson), de sucre, de poivre blanc, d’aneth, mais aussi, selon les régions, de purée de betteraves, de baies roses, d’aquavit, de vodka ou de cognac. Le poisson marine au froid durant 2 à 3 jours. On le sert en tranches fines, avec du tunnbröd, un pain de seigle croustillant ou des pommes de terre, et une sauce à la moutarde et à l’aneth.
Troisième service : viandes et charcuteries du Grand nord
La troisième assiette est consacrée aux charcuteries et aux viandes froides du Grand Nord : saucisses de renne fumé, saucisson d’élan, veau en gelée, rosbif, langue à l’écarlate, pâté de foie de veau, fromage de tête de veau… Le tout est accompagné de plusieurs variétés de pains et de galettes dont le knäckebröd (fin pain craquant), d’un assortiment de fromages, de sauce à l’aneth et de pommes de terre vapeur.
Quatrième service : les plats chauds
Après les trois assiettes de plats froids, vient le moment de déguster les plats chauds. Viande et poisson sont de la fête, comme les traditionnelles köttbullar, des boulettes de viande mi-bœuf mi-porc, parfois de veau, servis avec de la confiture d’airelles ou encore le lutfisk, du cabillaud ou du colin séché puis trempé à la lessive de soude pour l’attendrir. Les Finlandais traitent la merluche de la même façon et l’appellent lipeäkala.
La tentation de Jansson
Le Janssons frestelse (la tentation de Jansson) est incontournable des plats chauds de Noël. Ce gratin de pommes de terre aux sprats, un petit poisson très bon marché en Scandinavie, ressemble quelque peu à notre gratin dauphinois. Les pommes de terre sont coupées en fines tranches et disposées en alternance avec des filets de sprats et des oignons émincés dans un plat à gratin. Le tout est couvert de crème fraîche puis passé au four jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres. Si vous ne trouvez pas de sprats, vous pouvez les remplacer par des anchois marinés.
Le jambon glacé, le plat de Noël
Même si de plus en plus de familles optent pour le rôti de dinde ou de renne, notamment en Laponie, le glasertjuleskinke (en suédois) ou joulukinkku (en finlandais) reste le plat principal typique du 24 décembre. Ce jambon saumuré et badigeonné de moutarde sucré est rôti doucement au four toute la nuit précédente. On l’accompagne de compote de pommes en Norvège, de pruneaux, de petits-pois et de moutarde en Finlande.
Le dessert typique, le riz au lait
Autrefois, lors des fêtes religieuses, les Scandinaves devaient se nourrir de plats blancs. Le riz au lait était donc indétrônable du réveillon scandinave. Il clôt aujourd’hui encore le repas de Noël. Selon la coutume, on y glisse une amande telle une fève dans notre galette des rois, présage de chance dans l’année à venir pour qui tombe dessus. La recette diffère légèrement d’un pays à l’autre.
En Finlande, le riisipuuro n’est pas sucré à la cuisson. On fait cuire du riz rond dans la même quantité d’eau bouillante (150 ml pour 150g par exemple) pendant 3 mn à découvert, le temps que le riz absorbe l’eau. On ajoute du beurre (10g environ) et 3 fois le volume de lait (450 ml). On fait cuire à feu doux 35 mn en remuant sans cesse jusqu’à ce que le riz devienne bien crémeux puis on laisse reposer 5 mn avant de servir. Chacun l’aromatise comme il l’aime (sucre, cannelle en poudre…).
Au Danemark, le risalamande est servi froid, agrémenté le 23 au soir, de beurre, de sucre et de cannelle, le 24, de crème chantilly et d’amandes hachées et accompagné de griottes au sirop tièdes. En Suède, le ris a la Malta ne contient pas d’amande. En Norvège, le riskrem est généralement servi avec un coulis de framboise.
Les autres douceurs de Noël
Pendant le temps de l’Avent, les Finlandais accompagnent le vin chaud de petites tartelettes en forme d’étoiles de mer. En Norvège, il est de tradition de confectionner le Julegrøt, une sorte de bouillie à base de beurre, de lait, de crème, de sucre et de farine, que l’on déguste avec le Julebrød ou pain de Noël, à base de froment, cardamome, sucre, beurre, lait, levure, œuf et raisins secs.
Les biscuits de Noël
Les Julesorter sont les sablés typiques de Norvège que l’on suspend volontiers dans le sapin. Une tradition qui n’est pas sans rappeler celle des Alsaciens. Durant les semaines précédents Noël, les Scandinaves préparent des Jødekaker (gâteaux juifs) aux amandes et à la cannelle, des Finskebrød (petits pains finnois) aux zestes de citron, amande hachée et sucre perlé, des Ingefaerkaker au gingembre, et des Sjokolademarmor, sablés marbrés au chocolat.
Le vin chaud
Le Glögg (glogi en finlandais) est préparé uniquement durant la période de Noël. Il se compose de vin rouge, parfois de vodka, parfumé de clous de girofle, de cardamome, de cannelle, de gingembre, de citron et de vanille. On le sert bien chaud avec des raisins et des amandes, du lussekatter (brioche au safran) ou du pain d’épices.
Côté déco...
A Noël, plus encore que le reste de l’année, émanent des maisons et les jardins scandinaves une ambiance apaisante et réconfortante. On privilégie les matériaux naturels et les décorations sobres. Le sapin trône en bonne place au centre du salon. S’y ajoutent traditionnellement la couronne de bienvenue sur la porte, celle de bougies de l’Avent (adventskrans) sur la table, le chandelier à sept branches électriques (adventsstake) aux fenêtres, le poinsettia, le Julbock (le bouc de Noël en paille) et les petites lanternes blanc, rouge, argent ou noir placées à l’intérieur comme à l’extérieur. Les étoiles et les cœurs ornent la maison.
* Joyeux Noël !
Délicat et parfumé, le turbotin à la crème d'ail de Lautrec confit
Je crois bien que je n'avais jamais cuisiné de turbotin avant ce soir-là. Je remercie le poissonnier d'avoir fait une promotion car nous nous sommes régalés. Je me suis inspirée d'un recette de Joël Robuchon pour la cuisson du poisson et j'ai préparé les légumes que j'avais sous la main : courgettes, tomates et poivrons sautés et légèrement confits, pommes de terre vapeur. Pour la sauce, rien de plus simple : quelques gousses d'ail confites à l'huile rapportées du Tarn et mixées dans de la crème. Rapide et très efficace ! La soirée était sombre, les photos ne sont pas d'excellentes qualités, mais le plat était parfait.
Turbotin rôti au thym, crème d'ail rose de Lautrec confit, légumes d'été et pommes vapeur
Pour 4 pers. :
- 2 turbotins
- 4 tomates cocktails
- 2 courgettes
- 1 poivron
- 4 pommes de terre à chair ferme (type Roseval)
- 4 ou 5 gousses d'ail rose de Lautrec confites à l'huile
- 2 cuillérées à soupe de crème
- huile d'olive
- thym frais (et fleurs si possible)
- sel, poivre
Préchauffer le four à 270°.
1. Rincer les turbotins à l'eau clair. Les essuyer. Les assaisonner sur les deux faces de thym, sel et poivre.
Les poser dans un plat ou sur la lèchefrite préalablement enduite d'huile d'olive (env. 4 cuillérées à soupe).
Verser 4 autres cuillérées à soupe d'huile d'olive sur le poisson.
2. Peler et couper en rondelles les pommes de terre.
Les déposer dans le panier vapeur de la cocotte-minute.
3. Couper les poivrons et les courgettes en brunoise (petits dés).
Dans une sauteuse, faire chauffer de l'huile d'olive. Y faire colorer les légumes.
Ajouter les tomates. Saler, poivrer, parsemer de thym.
Laisser cuire 15 mn environ. Les légumes dovent être encore légèrement croquants.
4. Enfourner le poisson pour 15 mn. Les turbotins sont cuits lorsque la chair est blanc opaque et se détache facilement de l'arête.
5. Faire cuire les pommes de terre 6 mn à partir du sifflement.
6. Pendant ce temps, faire chauffer la crème et les gousses d'ail confites dans une casserole.
Mixer au mixeur plongeant. Réserver au chaud.
7. Lever les filets et servir avec la sauce, les légumes et les pommes de terre.
Pour accompagner : un Muscadet Grande réserve du Domaine Salmon.