Aujourd'hui, c'est Thanksgiving !
Le 8 octobre dernier, les Canadiens célébraient Thanksgiving. Aujourd'hui, c'est au tour des Etats-Unis de se rassembler autour de la dinde. Si ce nom évoque vaguement quelque chose aux Français, il représente une fête sacrée en Amérique du Nord. Mais d’où vient cette journée d’action de grâce et que représente-elle vraiment ?
Thanksgiving est en Amérique du Nord ce que Noël est en France, une fête qu’aucune famille ne manquerait pour rien au monde, célébré au Canada le deuxième lundi d’octobre et aux États-Unis le quatrième jeudi de novembre.
Des origines britanniques...
On ne connaît pas précisément les origines de cette fête mais, ce qui est sûr c’est qu’elles sont différentes aux Etats-Unis et au Canada. Ce que l’on sait aussi, c’est que les pèlerins britanniques débarqués du Mayflower dans la Baie de Plymouth au Massachusetts, en décembre 1620, y sont sûrement pour quelque chose. L’hiver, la terre, le climat leur est difficile et la moitié d’entre eux périt. Les survivants doivent leur salut à l’intervention de deux Indiens iroquois, Squanto et Samoset, qui leur font découvrir les bienfaits et les dangers des plantes locales, leur apprennent à chasser, à pêcher et à cultiver le maïs.
L’année d’après, la récolte est abondante et le gouverneur de la colonie William Bradford décide de remercier la tribu indienne en l’invitant à partager un repas. Bien élevés, les Iroquois ne viennent pas les mains vides et leur apportent des dindes sauvages ! C’est probablement de cet événement que naît Thanskgiving. Mais, lorsqu’en 1789, George Washington déclare un jour public d’action de grâce et de prières, l’hommage aux Indiens qui aidèrent les premiers colons à s’accommoder de la Nouvelle Angleterre durant leur premier hiver disparait au profit de Dieu et de sa providence. Curieux, non ?
... et françaises ?
Au Canada, on doit les toutes premières actions de grâce à des explorateurs. L’anglais Martin Frobisher qui tentait de trouver le Passage Nord pour contourner les Amériques et ouvrir une nouvelle route de commerce vers l’Inde et la Chine, organise en 1578, une cérémonie sur l’actuelle province de Terre Neuve afin de rendre grâce pour avoir survécu à son long voyage. Le français Samuel de Champlain, quelques années plus tard, forme avec d’autres colons « l’Ordre de Bon Temps » qui rendent régulièrement grâce à Dieu autour de dîners, en écho à la fête des moissons qu’on célèbre alors en Europe. Petit à petit, on prend donc l’habitude de remercier Dieu, notamment lors des récoltes abondantes. Les jours d’action de grâce, les Canadiens décorent les églises de cornes d’abondance et des produits de la récolte : citrouille, maïs, blés... Avec l’arrivée des réfugiés britanniques qui fuient les Etats-Unis lors de la révolution américaine à la fin du 18ème siècle, les traditions de l’action de grâce américaine se mêlent aux pratiques religieuses canadiennes. Célébré une fois par an dès 1879 à une date non définie, Thanksgiving est finalement fixé au deuxième lundi d’octobre par le Parlement du Canada en 1957.
Une journée ancrée dans les traditions
Pour les plus croyants, cette journée d’action de grâce est aujourd’hui encore l’occasion de remercier Dieu par des cérémonies religieuses, des prières et des offrandes. A cette occasion, des milliers de dinde sont sacrifiés et offertes aux familles. Les associations distribuent un repas chaud aux personnes sans domicile fixe. Les soldats américains à l’étranger ont également droit au déjeuner traditionnel, dinde farcie accompagnée d’une purée de patates douces et d’une gelée de canneberges, pains au maïs, tartes à la citrouille et aux noix de pécan. Dans les foyers, les placards abondent de provisions, les dîners en famille sont gargantuesques et joyeux. Après le déjeuner, les Américains suivent à la télé les matchs de football qui se jouent dans tout le pays. Beaucoup assistent au Macy’s Thanksgiving Day Parade, un défilé de chars et de gigantesques ballons à l’effigie de personnages célèbres, organisé par la chaîne de magasins américaine Macy’s, dans les rues de New-York. De l’opulence jusque dans les moindres détails. The American way of life !
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Le menu traditionnel de Thanksgiving
Le repas traditionnel témoigne des origines de cette fête. Dinde, pommes de terre, patate douce, maïs, potiron sont les produits de base (et de saison) du festin, ceux-là même que les premiers colons avaient récoltés grâce au savoir-faire des Indiens. Au menu, donc (cliquez sur les plats pour retrouver les recettes) :
Dinde farcie aux marrons, aux huîtres, aux saucisses ou aux pommes selon les régions
et sa sauce aux canneberges
Purée de pommes de terre, de patates douces ou de rutabagas
Haricots verts en daube
Maïs en épis
Choux de Bruxelles
Pain de maïs
Tarte aux pommes, Tourte à la noix de pécan, Tarte aux patates douces ou Tarte à la citrouille
Tarte à la citrouille ou Pumpkin pie
pour un moule à pie de 9 pouces de diamètre (ou un moule à tarte) :
- 1 fond de pâte brisée
- 2 œufs
- 50 g de sucre
- 1 cuillère à café de cannelle en poudre
- 1/2 cuillère à café de gingembre en poudre
- 1/4 de cuillère à café de noix de muscade en poudre
- 400 g de purée de citrouille (chair cuite à la vapeur et écrasée à la fourchette)
- 1 boîte de 350g de lait concentré sucré
Préchauffer le four à 180°.
Foncer le moule de pâte brisée.
Dans un grand bol, mélanger tous les ingrédients dans l’ordre.
Verser l’appareil sur la pâte brisée et enfourner pour 50 minutes.
Servir la tarte froide avec de la crème fouettée.
Une tarte aux couleurs du soleil
Il y a quelques semaines, je découvrais les légumes prêts à déguster Comme à la Plancha les Ensoleil'ades. Cela a eu l'effet d'un rayon de soleil dans nos assiettes, alors que le froid et la pluie étaient revenus nous chagriner.
Moi qui n'aime généralement pas les légumes déjà cuisinés, je dois avouer que j'ai été séduite non seulement par les ingrédients utilisés (que des légumes frais, ni additif, ni conservateur, ni exhausteur de goût...) mais aussi par leur bon goût grillé et leur texture légèrement croquante et tendre à la fois. On a vraiment l'impression d'avoir cuit les légumes sur une plancha juste quelques minutes avant de les déguster, alors même qu'on n'avait le temps ni de les éplucher, ni de les cuire !!!
Trois mélanges sont proposés : le Mix Printanier (courgettes, carottes, asperges vertes, oignons), le Mix Provençal (aubergines, courgettes, poivrons, oignons) et le Mix Poivrons (poivron rouge, poivron jaune, oignons). Nous avons moins aimé le premier que j'avais seulement réchauffé dans une poêle en accompagnement de côtes de porc. En revanche, nous avons adoré le deuxième que j'ai réchauffé dans une poêlée de boulettes de viande, en accompagnement de semoule. Les légumes apportaient une saveur intéressante aux boulettes et la quantité était parfaite pour 3 personnes (bien que prévue pour 2). Quant à la 3ème composition, je l'ai glissée dans une tarte avec quelques lardons. Idéal un soir de semaine quand on a vraiment le temps de ne rien préparer mais que l'on a envie de légumes et de fantaisie ! Et pour en avoir picoré un peu dans le sachet, ces deux mélanges sont, à mon avis, également très bons en salade froide, seule ou avec des spaghettis, et sans avoir rien à ajouter.
Ces produits sont disponibles au rayon Fruits & Légumes frais des supermarchés au prix de 3,45 € environ. A mon avis, ils sont les bienvenus toute l'année : en été quand le temps presse ou que le frigo est vide, au printemps, à l'automne et en hiver quand les légumes de saison deviennent lassants et l'envie de soleil pressante.
Tarte aux poivrons, oignons et lardons
- 1 sachet de 240g de Légumes Comme à la Plancha les Ensoleil'ades, Mix poivrons
- 150g de lardons
- 230 g de pâte brisée
- 2 oeufs
- 25 cl de crème fleurette
- sel, poivre
Préchauffer le four en chaleur statique à 210°.
Etaler la pâte. Beurrer et fariner un moule à tarte. Y déposer le rond de pâte.
Répartir les légumes sur toute la surface. Ajouter les lardons.
Dans une jatte, fouetter les oeufs et la crème. Poivrer et saler à peine (les légumes le sont déjà).
Verser l'appareil sur la garniture.
Enfourner sur la grille dans le bas du four pour 25 mn.
Démouler puis servir.
Meilleure tiède, se dégsute également froide.
Qu'il est doux le temps des questches ! Ou les secrets d'une bonne tarte renversée
La quetsche devrait bientôt disparaître des étals... jusqu'à l'été prochain. Alors, mieux vaut en profiter. D'autant que son prix a sérieusement diminué (1,80€ le kg la semaine dernière sur le marché de Sucy en Brie). Ce week-end, chez nous, elles ont pris la direction du four, version tarte renversée.
shopping : assiette Deshoulières, couverts en argent Cristofle, essuie-main Jean-Vier
Tout le monde connaît la spécialité des sœurs Tatin, cette tarte qui, en cuisant sens dessus dessous, laisse s’exhaler le doux parfum des pommes caramélisées. Mais pourquoi restreindre ce dessert renversant aux seules pommes ? La tarte Tatin s’invite à nos tables en toutes occasions, lors de dîners festifs comme au quotidien. Rapide et facile à réaliser, elle mérite cependant quelques attentions pour ne pas se louper. Une fois maîtrisée, à l’instar de la quiche, elle se décline à volonté.
La tarte originelle
Des pommes, de la pâte brisée, du beurre et du sucre : tels sont les ingrédients mentionnés dans le célèbre guide de cuisine régionale La France gastronomique de Curnonsky et Marcel Rouff, paru en 1926. Des ingrédients simples, à portée de tous. La Reine des reinettes a la préférence de ce dessert. Mais la Carville, la Reinette du Canada ou la Belle de Boskoop conviennent tout aussi bien. Contrairement à la tarte classique, les pommes ne sont pas coupées en tranches ou en rondelles mais en quartiers, déposés côté bombé, dans le fond du moule en une couche. Le résultat dépend de la grosseur des morceaux, mais il convient de les détailler suffisamment gros pour qu’ils gardent de la consistance à la sortie du four. La recette originale stipule d’enduire le moule au préalable « d’une forte couche de beurre, puis d’une autre d’un centimètre d’épaisseur de sucre en poudre ». Et ajoute de « mettre encore un peu de beurre et de sucre sur les quartiers de pommes et de recouvrir le tout d’une pâte brisée de l’épaisseur d’un sou. » Si, au temps des sœurs Tatin, la tarte cuit 20 à 25 minutes, dans un four de campagne en tôle sur les braises, aujourd’hui, c’est le four, préchauffé à 200° qui donne toute satisfaction. La tarte est cuite quand, en soulevant le bord de la pâte avec un couteau, les fruits sont bien dorés et le sucre légèrement caramélisé. Rien de bien compliqué, donc. Tout se joue pendant la cuisson, y compris la caramélisation.
Des variantes sucrées…
Peut-on avouer sans trop commettre d’impairs que tous les fruits se plaisent en tarte renversée ? Encore faut-il, bien sûr, les préférer très parfumés mais pas trop mûrs (surtout pour les plus juteux) pour qu’ils ne se délitent pas. Les quetsches, les poires, les abricots et les pêches de vigne sont simplement coupés en deux. Les mirabelles, les myrtilles et le raisin sont dispersés, entiers, dans le fond du moule. Détaillée en fines lamelles, la mangue est intéressante car sa chair résiste bien à la cuisson à l’étouffée. Associée à la fraise ou à l’abricot, la rhubarbe profite du caramel et perd son acidité. A la mauvaise saison, pas question d’abandonner la tarte renversée : coings, ananas, kiwis et bananes font des merveilles.
…et salées
La pomme, tout comme la mangue ou la tomate, font d’excellentes tartes salées, associées à du boudin noir, de l’andouille, du lard… Et de là à les remplacer par des légumes, il n’y a qu’un pas ! Car beaucoup d’entre eux peuvent caraméliser grâce à leur sucre naturel : carottes, panais, oignons, échalotes, navets, fenouil… D’autres s’accommodent traditionnellement bien de saveurs sucrées comme l’endive, la pomme de terre, l’aubergine, le poireau, la courgette ou le chou rouge. Un corps gras, beurre ou poitrine fumée, est néanmoins nécessaire pour favoriser la caramélisation. À la différence des fruits, les légumes doivent être précuits. Une fois pelés et découpés, ils sont blanchis, poêlés ou rôtis quelques minutes. Mais pas trop : ils doivent rester fermes.
Disposés dans le fond du moule généreusement beurré, tapissé de lard ou enduit de caramel, fruits et légumes peuvent être rehaussés de fromage : la courgette de brousse, la pomme de terre de reblochon, l’endive de chèvre, la pomme de camembert, la tomate de mozzarella… Les poissons et fruits de mer y ont aussi une place de choix : le saumon fumé se marie avec le poireau, la noix de Saint-Jacques avec l’endive… L’imagination fait le reste !
De l’importance du moule
D’après Curnonsky et Marcel Rouff, c’est « un plat de cuivre étamé, d’environ 6 cm de profondeur » qui est employé pour la recette authentique. Aujourd’hui oublié de nos cuisines, il est remplacé par de l’alu, de l’inox, de la terre, de la porcelaine, voire du silicone… Peu importe la matière pourvu que le moule résiste à la chaleur du four (200°). Ce qu’il faut avant tout, c’est un moule aux rebords bien hauts. Oubliez le moule à tarte, et plus encore les modèles à fond amovible, celui à manqué est de toute évidence le plus approprié.
Le choix de la pâte
Quelle que soit la tarte renversée, la pâte brisée et celle à foncer sont sûrement celles qui conviennent le mieux. Comptez 100g de beurre pour 200 de farine et, à défaut de beurre salé, une pincée de sel pour éviter la fadeur. Sablez le tout avant d’ajouter un demi-verre d’eau (et un jaune d’œuf pour la pâte brisée) et de fraiser. Variez la pâte en fonction de la garniture : vanille, chocolat en poudre (délicieux avec la tarte renversée aux poires ou à la banane), herbes de Provence… Certaines recettes s’apprêtent mieux à une pâte feuilletée. Dans ce cas, préférez des parures de feuilletage qui ne se développent pas à la cuisson. Et pourquoi ne pas opter pour une pâte à pizza ou à pain dont le pouvoir d’absorption est idéal pour les garnitures à base de tomates ?
L’art de démouler
Finalement, c’est seulement au moment du démoulage qu’on sait si une tarte renversée est réussie. Et c’est donc l’étape la plus délicate : ni la pâte, ni la garniture ne doivent adhérer au moule. Trois tours de main peuvent éviter ces désagréments. Tout d’abord, le caramel doit bien être réparti dans le moule. Pour cela, il suffit de beurrer uniformément le fond du plat. Ou bien de préparer un caramel à sec (du sucre seulement) avant de garnir, directement dans le moule ou une casserole, sur le feu et de bien en enduire le fond. Par ailleurs, à la sortie du four, la tarte doit absolument reposer 10 minutes (20 si la garniture a rendu un peu d’eau). Enfin, les bords de la tarte doivent être décollés à l’aide d’un petit couteau passé tout autour du moule. Il suffit ensuite de recouvrir la tarte d’un plat de présentation, un peu plus grand que le moule et avec un léger rebord pour éviter que le caramel ne déborde, et de retourner le tout d’un geste franc. Bien franc…
Vire et la Basse-Normandie à l'honneur
Comme je vous l'annonçais jeudi dernier, ce week-end, je participais au Salon du Blog Culinaire de Soissons, organisé pour la 3ème année consécutive, dans les cuisines du lycée hôtelier de Soissons par Chef Damien de 750g, avec la participation de Benoît Molin, un homme très abordable malgré sa notoriété (ça c'est chouette !), et plusieurs partenaires qui nous ont offerts des ateliers très intéressants et des dégustations très gourmandes.
J'ai ainsi particulièrement apprécié la séance dégustation de vins d'Alsace animée par Odile Pontillo, sommelière et formatrice aux métiers du vin entre autres, qui ne s'embarrasse pas de mots pompeux pour parler de ce qu'elle aime. Bien que j'ai l'habitude de boire du vin d'Alsace (un mari alsaco-lorrain ça aide !), j'ai eu l'impression de ne rien connaître du tout. Drôle et pédagogue, elle m'a appris plein de trucs sur l'art de déguster un vin. Merci à elle !
J'ai vraiment regretté de ne pas avoir pu assister à un atelier Bord Bia par le beau (mais jeune !) Donal Shekan car leurs produits étaient exquis : huîtres, moules, saumon fumé, boeuf et agneau de grande qualité. Peut-être l'année prochaine...
Contente d'avoir fait la connaissance de Davy et Marjorie, attachés de presse au sein de l'agence Thomas Marko et Associés pour le lapin de France. Je mets enfin un nom à celui qui m'envoie autant d'emails !
J'ai aussi découvert des pistaches délicieuses qui portent d'ailleurs bien leur nom : Wonderful Pistachios.
Eric Riethler, chef de cuisine représentant la marque Lesieur, m'a rempli mes sacs de produits que je ne manquerai pas de cuisiner : l'huile au sésame grillé a l'air pas mal du tout ! Merci à lui.
Pas l'occasion non plus de participer aux ateliers Milk Factory, très axés sur l'édition de livre, ni à ceux d'Isabelle Rozenbraun, photographe. Dommage ! L'année prochaine, je m'inscrirai vite avant que tout soit complet !
Qaunt à ma démo, j'y ai pris beaucoup de plaisir et plus encore au moment de la dégustation quand j'ai vu les visages ravis. C'est très agréable et le meilleur compliment qu'on puisse me faire. Je remercie encore l'élève qui me secondait, il a été plus qu'à la hauteur. Sans lui, j'aurais appréhendais ce moment alors que là, je me suis appuyée sur sa connaissance des lieux, du matériel... et tout s'est bien déroulé. D'ailleurs, tous les élèves ont été étonnants de dévotion pour nous autres. Attentifs, à notre service avec le sourire depuis l'aube jusqu'à très tard dans la nuit, ils ont été vraiment supers. Chapeau à eux !
Un excellent week-end donc qui m'a permis de revoir celles et ceux que je connaissais déjà "en vrai" et de faire la connaissance d'autres bloggeurs. Un vrai moment de partage, de convivialité et de gourmandise. Merci à Damien, aux chefs et à toute l'équipe pour cette initiative.
Pour poursuivre un peu l'hsitoire de ce week-end, d'autres bloggeurs racontent le Salon ici.
Et ma recette alors ? Vous le savez peut-être, bas-normande de naissance, j'ai un certain penchant pour la cuisine de ma région. Et c'est tout naturellement que j'ai choisi de présenter lors de ce salon un plat qui ferait la part belle aux produits locaux et, qui plus, artisanaux :
- l'andouille de Vire, fabriquée entièrement à la main à partir de l'estomac, de l’intestin grêle et du gros intestin de porc,
- le camembert avec AOC, préparé avec du lait cru de la région et moulé à la louche (à lire les excellents articles de Marie-Claire Frédéric au sujet des camemberts, ici, là et là),
- et les pommes, des reinettes élevées au grand air bas-normand !
Merci à M. Asselot, la laiterie Réaux et à mes parents de m'avoir gentiment offert ces produits.
tartes Tatin normandes : andouille de Vire, pommes et camembert de Normandie
Pour 4 personnes :
- de la pâte brisée maison réalisée avec 200g de farine, 100g de beurre demi-sel, 1 oeuf
- 2/3 pommes rustiques type clochard, cox, reinette
- 1/2 camembert de Normandie au lait cru
- 12 tranches (de 5 mm d’épaisseur) d’andouille de Vire
- 40g de sucre
- 20g de beurre demi-sel de Normandie
- 60g de crème fraiche de Normandie
- du 4 baies concassé
- 150g d’un mélange de jeunes pousses d’épinard, de laitue…
- cerfeuil, ciboulette
- 1 cs de vinaigre de cidre
- 3 cs d’huile de noisette
- Sel, poivre
Réaliser la pâte brisée en sablant d’abord la farine et le beurre. Ajouter l'oeuf battu. Mélanger sans trop pétrir. Si nécessaire, incoporer un peu d'eau froide. Laisser reposer 30 minutes au réfrigérateur.
Eplucher, évider et couper les pommes en 4.
Couper le demi camembert en 8 parts.
Retirer la peau de l’andouille et la tailler en rondelles d’environ 5 mm d’épaisseur (si ce n’est déjà fait).
Etaler la pâte brisée et la découper en 4 ronds à l’aide d’un emporte-pièce de 12 cm de diamètre.
Faire chauffer le sucre dans une poêle à fond épais jusqu’à obtention d’un caramel.
Réchauffer la crème au micro-ondes ou sur feu doux.
Lorsqu’il atteint la couleur brune, décuire le caramel hors du feu en incorporant, petit à petit, le beurre.
Ajouter la crème chaude et bien mélanger avec une cuillère en bois. Poivrer.
Badigeonner 4 moules antiadhésifs de 10 cm de diamètre de caramel aux 4 baies.
Préchauffer le four à 200°.
Répartir, en les intercalant, les quartiers de pomme caramélisés et le camembert.
Disposer les rondelles d’andouille dessus.
Napper éventuellement de caramel aux 4 baies, puis recouvrir de pâte brisée.
Enfourner pour 15/20 minutes à four chaud (200°).
Pendant ce temps, passer la salade très rapidement sous l’eau. Essorer.
Préparer la vinaigrette : dissoudre le sel dans le vinaigre. Incorporer l’huile en fouettant, puis poivrer.
Au moment de servir, mélanger dans un saladier les jeunes pousses, le cerfeuil et la ciboulette. Assaisonner avec la vinaigrette.
Répartir la salade dans les assiettes.
Démouler les tartes Tatin et les disposer sur la salade. Décorer avec un peu de caramel aux 4 baies.
Servir aussitôt.
Cette Tatin normande se sert en entrée. Sans andouille, elle peut très bien être dégustée à la place du fromage.
Comment ne pas paniquer lors d'un apéro improvisé ?
Vous ai-je déjà dit qu'à chaque fois que je prépare une tarte salée pour le dîner, je confectionne en même temps des petites tartelettes avec les chutes de pâte brisée ? (oui, ici, mais se répéter ne peut pas faire de mal !)
Avec un découpoir, je forme autant de fonds de tartelette que de pâte restante. Je fonce les empreintes des moules à mini-tartelettes (les plaques Flexipan et Silform de Demarle sont parfaites pour ce genre d'utilisation). Je garnis.
Une dizaine de minutes au four pour les précuire et hop ! au congélateur une fois refroidies. Il suffit ensuite de les enfourner, non décongelés, 5 à 10 minutes à 180°.
Voilà donc mon secret pour ne pas paniquer lors d'un apéro improvisé !
Bien sûr, ce conseil ne s'adresse pas à celles qui utilisent des pâtes industrielles roulées car là, pas de rab ! Mais c'est peut-être une occasion pour se mettre à la pâte brisée ! C'est si simple, si rapide et tellement meilleur.
En réalisant de la pâte avec une plaquette de beurre de 250g, vous obtenez deux fonds de tarte (dont un que vous pouvez congeler, roulé dans du papier sulfurisé pour une utilisation ultérieure, les jours où vous êtes pressée) et suffisamment de pâte pour les fameuses mini-tartelettes pour l'apéro.
Et pour les garnitures, me direz-vous ?
Rien de plus simple : la quiche lorraine, qui se décline à l'infini !
Aux poireaux, au saumon, au saumon/poireaux, au fromage (du comté fraichement râpé par exemple, ou encore du roquefort émietté dans l'appareil), aux tomates cerise, avec ou sans thon...
Et il y a aussi la tarte à l'oignon, la tarte renversée aux oignons rouges ou aux pommes et boudin noir, ou encore à l'échalotte...
Vous n'avez donc plus d'excuses pour le prochain apéro !
Une tarte bonne à pleurer !
Depuis que j'ai fait la connaissance de l'excellent blog Du miel et du sel, je me régale des recettes de Marie-Claire. La tarte à l'oignon en fait partie.
Loin de celle que je faisais jusqu'à maintenant, c'est la tarte telle qu'on la déguste dans les winstub d'Alsace... pour le plus grand plaisir de mon mari alsaco-lorrain qui a enfin retrouvé la tarte de sa mamie !
Je vous livre ici la recette telle que je l'ai faite (légèrement modifiée de l'originale donc) avec ce que j'avais dans mes placards et congélateur. Marie-Claire préconise de préparer la tarte la veille ou le matin pour le soir. Je dois avouer que je m'y suis trop tard : j'ai utilisé de la pâte brisée maison congelée et j'ai préparé la garniture en début d'après-midi pour le soir. Et bien, elle était délicieuse.
Chez nous, elle est adoptée à l'unanimité ! Et chez vous ?
Tarte à l'oignon alsacienne
- 1 fond de pâte brisée
- 300 g d'oignons rouges et jaunes
- 30 g de beurre
- 30 cl de lait entier
- 30 g de farine
- 1 œuf
- 1 càc de persil
- 125g de lard fumé ou de lardons fumés
- muscade
- sel, poivre
Eplucher et émincer finement les oignons.
Dans une poêle, faire fondre le beurre et y faire revenirles oignons à feu doux, avec une pincée de sel, jusqu'à ce qu'ils soient bien tendres.
Dans une jatte, mélanger l'oeuf, la farine, le persil, un peu de sel, du poivre et de la muscade.
Délayer avec 5 cl de lait froid.
Faire chauffer le lait restant. Lorsqu'il bout, le verser dans la jatte et mélanger vivement jusqu'à obtenir un mélange de la consistance d'une béchamel.
Si l'appareil n'est pas assez épais, le faire chauffer quelques secondes au micro-ondes ou sur le feu.
Ajouter les oignons. Laisser refroidir puis reposer au réfrigérateur au minimum 4 heures.
Faire revenir les lardons dans une poêle et les laisser refroidir.
Quatre heures plus tard (et une heure avant le repas), allumer le four à 200°C.
Etaler la pâte si ce n'est déjà fait, foncer le moule et piquer le fond avec une fourchette.
Répartir les lardons sur la pâte.
Verser l'appareil aux oignons.
Enfourner la tarte sur la grille du bas du four pour 50 minutes. Attendre 5 minutes avant de la démouler.
Servir.
Une tarte à décliner en toute saison
Envie d'un dessert bien gourmand pour le déjeuner ? Si vous avez des bananes et de la pâte brisée, rien de plus simple ! Pour le dessert, je vous propose une tatin de bananes !
J'aime faire des déclinaisons de tatin lorsqu'il me reste un peu de pâte brisée et quelques fruits dans la coupe (poires, pommes, bananes, abricots...).
Tatin de bananes (ou de tout autre fruit)
pour 4 gourmands :
- 4 bananes
- 1 fond de pâte brisée
- 50g de sucre
- 50g de beurre
Recouvrir le fond d'un moule de parcelles de beurre et de sucre.
Eplucher les bananes. Les couper en rondelles de 5 mm d'épaisseur environ.
Recrouvrir de bananes le mélange beurre-sucre en les faisant se chevaucher.
Déposer la pâte brisée.
Enfourner à four chaud (200°) pour 20 minutes.
Laisser tiédir.
Retourner sur le plat de service au moment du service.
Non, je ne suis pas une quiche en cuisine !
La preuve : cette tarte, n'est-elle pas renversante ??? OK, ça ne donne pas cette impression sur la photo ! Mais ne vous y fiez pas !
Si la tarte y paraît cramée, en bouche, il n'en est rien ! L'oignon rouge, caramélisé et fondant, contraste avec le croustillant du lard. Un délice à adopter en plat pour un dîner en famille ou en entrée pour un repas entre amis (mais n'en abusez pas car elle a tendance à détraquer les intestins les plus sensibles !).
Tarte renversante aux oignons rouges
pour un moule à tarte tatin de 22 cm de diamètre (4/6 parts) :
- 600g d'oignons rouges
- 5 tranches fines de poitrine fumée
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 1 cuillère à soupe de vinaigre basalmique
- 1 cuillère à soupe de sucre cassonnade
- 100g de fromage de chèvre
- 1 branche de thym
- sel, poivre
- un fond de pâte brisée
Préchauffer le four en chaleur tournante à 180°.
Peler les oignons et les couper en quartiers.
Verser l'huile, le vinaigre et le sucre dans le moule et chauffer le mélange sur le feu. Tapisser le fond du moule des tranches de lard, recouvrir des oignons, côté bombé sur la poitrine, et faire revenir l'ensemble 10 minutes, à feu doux, sans y toucher.
Hors feu, émietter le fromage de chèvre sur les oignons. Saler, poivrer. Effeuiler le thym et le parsemer sur le dessus.
Recouvrir de la pâte brisée. Enfourner pour 30 minutes. Retourner la tarte sur le plat de service et servir.
Recette extraite du livre la Cuisine des paresseuses de Rosa Jackson aux éditions Marabout.
Pour info, j'ai refait cette tarte depuis, version sans lard et moins grillée... mais moins bonne aussi !
Un plat complet pour le dîner
Le retour de la pluie me donne envie de manger chaud. Une belle botte de poireaux, une pâte à foncer ou brisée déjà prête et des crottins de chève aux lard : voilà de quoi préparer illico presto le dîner !
Tarte aux poireaux et au chèvre lardé
- une pâte brisée
- 3 gros poireaux
- 1 cuillerée à soupe de farine
- 18 cl de lait
- 12 cl de crème fleurette
- 1 œuf
- 250g d'allumettes de lardons
- 4 crottins de chèvre au lard
- 25g de beurre
- sel, poivre (ou piment d'Espelette)
Préchauffer le four, position classique, à 190°.
Laver les poireaux et les couper en rondelles.
Faire fondre le beurre dans une poêle. Lorsqu'il mousse, ajouter le poireau. Faire cuire à feu doux environ 30 minutes, jusqu'à ce que les poireaux soient bien tendres.
Ajouter la farine et bien mélanger, puis feu éteint, le lait, la crème et l'oeuf. Saler modérément, poivrer.
Foncer un moule à tarte en tôle préalablement beurré et fariné avec le fond de pâte.
Répartir les lardons sur toute la surface. Couvrir de poireaux. Déposer les fromages de chèvre et enfourner sur la grille du bas du four 45 mn.
Servir.
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Et pour les inconditionnels du fait maison, voici la recette de la pâte à foncer. La pâte brisée se fait de la même façon mais contient, en plus, un jaune d'oeuf détendu à l'eau. On ne met pas le blanc d'oeuf qui imperméabilise la pâte et la durcit.
Pâte à foncer :
- 200g de farine
- 100g de beurre
- 1 pincée de sel
- 5 cl d’eau froide
Dans une jatte, mélanger la farine, le sel et le beurre en parcelles. Ecraser le beurre partiellement du bout des doigts et le répartir dans la farine.
Verser l’eau lentement sur le mélange. Mélanger rapidement pour obtenir un amalgame de pâte puis une masse. Fraiser sans trop insister (juste pour bien amalgamer le beurre), ni pétrir (elle chaufferait ou développerait de l'élasticité et se rétracterait ensuite) et former une boule homogène.
Laisser éventuellement raffermir la pâte 30 minutes s'il fait très chaud (elle doit être souple mais pas molle). Sinon l'abaisser de suite.
Les pâtes brisées et à foncer se cuisent généralement avec garniture 25 minutes à 220°. Le temps est augmentée à température plus basse, comme dans cette recette.
Ces pâtes se congèlent très bien, crues, sous forme de boule ou préétalées et roulées sur une feuille de papier sulfurisée.
Pommes au four et bourdelots....
Spécialité de Normandie, le bourdelot est simple et rapide à préparer, idéal à réaliser avec les enfants et délicieux à la fin d'un repas léger ou d'un goûter. Il existe de nombreuses variantes en fonction des régions et des recettes de famille. Mais toutes vous séduiront par l'alliance entre le fondant de la pomme cuite, le moelleux, le sucré, le croustillant de la pâte... C'est la saison des pommes et celles des fêtes à l'honneur de ce dessert en Normandie. Chosissez des variétés rustiques, ne lésinez pas sur la qualité de vos ingrédients : vous ne regretterez pas !
les bourdelots
- 4 pommes
- 250g de pâte à pain, brisée ou, éventuellement, feuilletée
- 4 grosses noix de beurre
- 4 cuillères de sucre
- 1 jaune d'oeuf
- de la crème fraiche épaisse
Préchauffer le four à 200°.
Etaler la pâte pas trop fine, en carré ou rectangle.
Laver et évider les pommes, en les conservant entières et avec la peau.
Poser un fruit sur la pâte. Couper celle-ci en un carré suffisamment grand pour recouvrir la pomme.
Remplir le creux de la pomme de beurre et de sucre. Refermer la pâte en ramenant les 4 coins sur le dessus de la pomme. Bien souder et dorer à l'oeuf.
Procéder de même avec les 3 autres pommes.
Enfourner à four chaud 20 minutes. Baisser éventuellement le four à 160° si le dessus dore de trop.
Déguster tiède (c'est meilleur !) tel quel ou avec de la crème fraiche.