jeudi 4 février 2021

Ce midi, direction la Réunion !

De temps en temps, j'aime préparer ce plat pour le dîner car il est super rapide et peut même permettre de finr un reste de saucisses grillées au barbecue. Pas en ce moment bien sûr mais plutôt l'été, hein ! A la saison, j'utilise de la saucisse fumée comme le veut la recette originale. Celle-ci me vient d'ailleurs d'une copine réunionnaise que j'ai connu lorsque j'étais étudiante à l'université à Paris. Chaque midi, nous mangions toute la classe ensemble (en DESS, nous n'étions que 25) et nous partagions nos recettes fétiches. Que de souvenirs !

rougail saucisses fumées

Carry de saucisses

Pour 4 personnes :

- 3 ou 4 saucisses fumées (ou saucisses déjà grillées)

- 1 ou 2 oignons (selon la grosseur)

- 1 conserve de tomates pelées

- 1 gousse d'ail

- 1 cc de gingembre frais ou surgelé (facultatif)

- 1 cc de curcuma (ou de safran)

- ciboulette ou oignons nouveaux

- sel, piment

- qs d'huile

Faire pocher les saucisses fumées 10 mn dans un gros volume d'eau bouillante (étape inutile si les saucisses sont grillées).

Les couper en morceaux.

Eplucher et émincer les oignons.

Dans une poêle, faire dorer les oignons et la saucisse dans l'huile bien chaude. Jeter le surplus de graisse si nécessaire.

Ajouter les tomates, l'ail pressée, le gingembre et les épices. Ajouter éventuellement un peu d'eau.

Laisser mijoter à couvert une quinzaine de minutes le temps que la sauce épaississe.

Pendant ce temps, cuire du riz et des lentilles corail ou des haricots rouges.

Servir avec le carry parsemé de ciboulette ciselée.

Cette recette peut se décliner avec des blancs de poulet, du porc, du boeuf ou des crevettes.


jeudi 3 décembre 2020

A la (bonne) soupe !

Quoi de plus réconfortant qu’un bol de soupe fumant après une journée de travail ? Des légumes de saison, un peu de lard, du fromage et quelques croûtons de pain suffisent à remplir les estomacs les plus affamés. 

« Elle réchauffe le corps, nourrit l’esprit et laisse des moustaches aux gourmands » comme aime à le dire Eric Roux dans son Manuel de cuisine populaire*. Et c’est vrai que, lorsqu’il fait froid dehors, une bonne soupe bien chaude réconforte et rassasie sans en avoir l’air. Il suffit de quelques légumes à éplucher et à faire cuire dans un grand volume d’eau, une demi-heure tout au plus, et seulement 10 minutes à l’autocuiseur. En deux temps, trois mouvements, le repas est prêt. Et si on a prévu large, il fera encore celui du lendemain soir et peut-être plus encore…

velouté potimarron châtaigne (9)

 Des légumes de saison

L’avantage de la soupe, c’est qu’elle varie au gré des saisons. Si les pommes de terre, les poireaux et les carottes forment un grand classique, les autres légumes d’hiver ne sont pas en reste. Navet, rutabaga, panais, céleri-rave se marient à merveille au trio. L’oignon, le topinambour et les choux peuvent se joindre aux autres ou se suffire à eux-mêmes. Au printemps, les fanes de radis ou de carottes, comme les feuilles de blettes ou d'épinards se laissent volontiers plonger dans la marmite. L'été, place aux soupes froides ou chaudes de tomates, de courgettes... Quand le froid revient, les châtaignes remplacent aisément les pommes de terre, à moins de les préférer seules, en potage. Le potiron et autres courges donnent des veloutés onctueux, seulement rehaussés d’échalotes ou d’oignons, d’un peu de lait ou de crème. Tout comme les champignons de culture ou sauvages. Sans oublier les légumes secs tels que les lentilles, les pois chiches, les fèves ou les pois cassés, qui donnent des soupes savoureuses et riches en protéines.

Et pour anoblir une simple soupe, rien de tels, ajoutés au dernier moment, qu’une cuillérée de crème fraiche, qu’un peu de fromage de chèvre concassé, de comté râpé, de ciboulette finement coupée, que quelques croûtons maison, lamelles de jambon sec grillé, de d’andouille, de chorizo, de foie gras, noix de Saint-Jacques ou gambas.

légumes soupe ©Pixabay
©Pixabay

Potage, velouté & cie

Difficile de croire que, d’un simple bouillon de légumes, on obtienne autant de plats différents. Et pourtant…

  • La version la plus rustique, et la plus goûteuse pourvu qu’on ait des ingrédients de qualité, est sans nul doute, la « soupe », ce bouillon servi avec ses légumes taillés en morceaux plus ou moins gros et ses morceaux de volaille ou de viande auquel on ajoute du pain rassis. Parmi les plus célèbres, la soupe à l’oignon se réalise avec une fondue d’oignon épaissie à la farine et mouillée au bouillon. Parsemée de fromage râpé et passé sous la salamandre, elle devient « soupe gratinée ».
  • Lorsque les légumes sont mixés avec le bouillon, on parle de « potage », bien qu’en gastronomie, il s’agit plutôt de légumes étuvés, réduits en purée, mouillés au bouillon, mixés puis liés au beurre au moment de servir. Parmi les potages célèbres, la vichyssoise à base de pommes de terre, de poireaux et d’oignons qui se consomme traditionnellement froid mais peut aussi se servir chaud.
  • Si le bouillon de légumes mixés est additionné de crème fraiche, on parle alors de « velouté » lorsqu’il est bien lisse et de « mouliné » lorsqu’il comporte des petits morceaux. Mais là encore, la gastronomie élève au rang de velouté, un potage de légumes, de volaille, de poisson ou de gibier additionné de crème fraîche et lié, hors du feu, de jaunes d’œufs et de beurre.
  • A l’instar du potage de légumes, le « coulis » (de poisson, de volaille, de gibier) est réalisé à partir d’une purée de poisson, de volaille pochés ou de gibier rôti, mouillé avec un bouillon puis lié avec de la mie de pain, de la chapelure ou un féculent cuit (riz, lentilles…), le tout passé au chinois ou mixé et lié, hors feu, au beurre. On les sert généralement garni de croûtons de pains, de quenelles, de morceaux de viande ou de volaille. Plus couramment appelé « soupe de poisson », le coulis de poisson se consomme avec des croûtons, une rouille, du fromage râpé et de la crème.
  • S’il est à base de homard, de crabe ou de tourteau, d’écrevisse ou de crevette, le coulis porte le nom de « bisque ». Il est généralement relevé de vin blanc, de cognac et de crème.
  • Le « consommé » est, quant à lui, un bouillon, de légumes, de poissons ou de crustacés, clarifié, c’est-à-dire dégraissé et débarrassé de toutes ses impuretés. On le sert éventuellement lié avec du tapioca, de la crème de riz, des pâtes à potage, ou garni de la brunoise de légumes et de volaille, de croûtons, de ravioles, de quenelles…
  • La « crème », appelée aussi brouet, est comparable au velouté mais est liée non pas au jaune d’œuf et au beurre mais au roux blond. Les plus connues sont la crème Du Barry à base de chou-fleur et celle de Clamart, aux petits-pois. Avec du lait à la place du bouillon, on parle alors de « crème suprême ». Tout un programme !

Vous voilà désormais incollable sur la soupe. Ah non, encore une anedocte : saviez-vous qu'au Moyen-âge, la soupe désignait une tranche de pain mouillée de bouillon ? D’où l’expression « trempé comme une soupe » utilisée lorsque l’on se fait mouiller par la pluie.

*Manuel de cuisine populaire, Eric Roux, éd. Menufretin, 2011

bouillon aux crevettes (2)

jeudi 26 mars 2020

Cuisine de placard

En ces temps de confinement, la cuisine avec des produits frais peut s'avérer compliquée. C'est donc l'occasion de vider placards et congélateur et de faire preuve d'imagination.

Pour ma part, rien d'original avec ce plat mais il est néanmoins toujours très apprécié. Ce soir-là, je l'ai servi avec un mélange de riz basmati et lentilles corail acheté chez Mademoiselle Vrac, mais nous n'avons pas du tout été convaincus. Les lentilles se désagrègent et rendent le riz très farineux. Un simple riz basmati aurait été préférable.

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Curry de crevettes

Pour 4 pers. :

- 500 g de crevettes

- 20 cl de crème de coco

- 10 cl de crème fleurette

- 1 oignon

- 1 cuillerée à soupe de pâte de curry Madras

- 1 cuillerée à café de gingembre ciselé surgelé

- huile de noix de cajou toastés

Décortiquer les crevettes.

Ciseler l'oignon.

Faire chauffer l'huile dans une poêle.

Y faire revenir l'oignon et le gingembre.

Ajouter la pâte de curry de Madras et les deux crèmes.

Bien mélanger et laisser mijoter 2 mn.

Ajouter les crevettes, laisser réchauffer 1 à 2 mn.

Ajouter la coriandre ciselée et servir de suite.

samedi 14 juillet 2018

Parfaite pour un déjeuner caniculaire

Rien de telle qu'une salade légère et parfumée pour démarrer un déjeuner sous la canicule. Rien de bien compliqué mais cette salade a eu son petit succès auprès de nos invités.

salade melon crevettes

Salade légère

pour 8 personnes

- 1 feuille de chêne

- 200 g de feta nature

- 40 crevettes roses cuites

- 1 melon

- 1 poignée de pignons de pin

- 1 poignée de graines de courge

- 3 cs d'huile de cameline (celle de Emile Noël est délicieuse)

- 1 cs de vinaigre de cidre

- 1 trait de crème de balsamique

- sel, poivre

Préparer la vinaigrette dans un bol. Laisser fondre le sel dans le vinaigre. Verser l'huile tout en émulsionnant. Poivrer.

Laver la salade, l'essorer. En tapisser un plat.

Couper la feta en dés. Les répartir sur la salade.

Eplucher les crevettes. Les déposer sur le plat.

Couper le melon en deux, l'épépiner et prélever la chair avec une cuillère parisienne. Les ajouter à la salade.

Arroser l'ensemble de vinaigrette.

Parsemer de graines de courge et de pignons de pin, verser un trait de crème de balsamique et réserver au frais avant de servir.

lundi 8 février 2016

Bienvenue dans l'année du singe !

Même si je suis bien loin de ma terre normande, quelque part, perdue au milieu des fjords norvégiens à taquiner le goujon, il n'en demeure pas moins que je n'oublie pas qu'aujourd'hui, c'est le nouvel an chinois, placé, cette année, sous le signe du Singe de Feu rouge. D'habitude, j'aime en profiter pour préparer un repas, oserai-je dire "chinois", en tout cas asiatique. Et comme demain, c'est également Mardi-Gras, je vous propose de faire d'une pierre deux coups et de préparer des beignets version chinoise, bien sûr ! Ceux de crevette sont un grand classique, aux fruits également. Ils sont très rapides à préparer et plaisent aux enfants ! C'est parti ?

 

Beignets de crevette

- 1 oeuf

- 80g de farine

- 20g de fécule de maïs

- 10 cl d'eau gazeuse très froide (allège la pâte sans recours à de la levure)

- 18 crevettes crues (de préférence)

- sel, poivre

Battre l'oeuf dans un saladier. Ajouter la farine et la fécule. Saler.

Verser petit à petit l'eau gazeuse bien froide tout en mélangeant et s'arrêter lorsque la pâte n'est ni trop épaisse, ni trop liquide, pour enrober généreusement les crevettes.

Réserver la pâte au réfrigérateur (surtout si l'eau n'est pas très froide).

Décortiquer les crevettes sauf la queue. Les poivrer.

Faire chauffer l'huile de friture dans une poêle à frire.

Tenir une crevette par la queue, la tremper dans la pâte (sauf la queue donc) et la plonger délicatement dans l'huile.

Procéder ainsi avec chaque crevette. Ne pas trop en mettre en même temps dans la poêle, les beignets ne doivent pas se toucher.

Sortir les beignets au fur et à mesure qu'ils sont dorés et bien gonflés et les déposer sur du papier aborbant.

Déguster bien chaud avec une sauce aigre-douce.

*************

Retrouvez la recette des beignets aux fruits ici. Remplacez les tranches de pommes par des tranches d'ananas ou des tronçons de bananes.

Bien que ça soit moins asiatique, vous préférez les boules de Berlin ? C'est ici.

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lundi 6 avril 2015

Direction le Vietnam

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais il y a des plats que j'adorerais préparer mais qui, pour une raison qui m'échappe, me semble insurmontable. C'est notamment le cas des rouleaux de printemps. Et puis, il y a quelques temps, j'ai reçu un kit de la marque Tien Shan et je me suis dit que c'était le moment de sauter le pas !

Ce kit, vendu en supermarché autour de 4,50€, contient 10 galettes de riz, un sachet de vermicelle (la juste quantité) et un chutney à la mangue. Le premier avantage, c'est qu'il évite le gaspillage engendré lorsque l'on achète chaque ingrédient séparément. Le deuxième, c'est qu'il ma permis de me lancer, ce que je n'aurais jamais fait autrement. Le troisième, c'est qu'il donne la liberté à chacun de garnir ses rouleaux comme il le souhaite : crudités, légumes, poisson ou encore viande. Une notice très claire accompagne le tout. J'ai opté pour les classiques rouleaux à base de crevettes, laitue, carottes et concombres. Eh bien, je m'en faisais toute une montagne mais finalement, préparer des rouleaux de printemps, c'est un jeu d'enfants. Cela nécessite juste pas mal de temps. Comptez au moins 20 minutes. Mais profitez-en pour vous faire aider : les ados adorent ça ! Dépaysement garanti.

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Rouleaux de printemps vietnamiens carottes/concombre/crevettes (ou gỏi cuốn)

- 10 galettes de riz

- vermicelles de soja

- 20/30 crevettes décortiquées

- 1 carotte

- 1 concombre

- quelques feuilles de laitue

- quelques feuilles de menthe

- sauce

Tremper dans l'eau tiède les vermicelles de soja pendant 10 minutes puis les faire bouillir jusqu'à ce qu'elles deviennent transparentes.

Eplucher et couper la carotte et le concombre en julienne assez fine (ou râper selon les goûts).

Laver la salade et la menthe.

Préparer un saladier d’eau tiède et un torchon propre humidifié.

Tremper une galette de riz dans l'eau tiède puis la déposer sur le torchon.

Disposer sur la galette une feuille de laitue et 2 ou 3 crevettes entières.

Répartir quelques bâtonnets de concombre et de carottes, quelques vermicelles de soja et 1 ou 2 feuilles de menthe pour parfumer le tout.

Replier deux bords opposés de la galette et rouler le tout délicatement en serrant bien afin d'obtenir un rouleau de printemps régulier.

Faire de même avec les 9 autres feuilles de riz.

Réserver au frais et déguster les rouleaux dans le chutney de mangue.

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jeudi 18 décembre 2014

J-7 \ Les fruits de mer de A à Z

Votre temps est précieux au moment des fêtes de Noël ? Alors, fruits de mer au menu ! Consommés crus, ils sont simples et rapides à préparer et apportent une note festive au repas. Sans compter qu’ils peuvent se cuisiner très vite. Pourquoi s’en priver ? En tout cas, fête ou pas fête, chez nous, on adore !

A comme amande

Non seulement ce coquillage beige strié et tacheté de brun est bon marché. Quelque peu caoutchouteux dégusté cru, il est délicieux farci avec un beurre persillé et passé très rapidement au four. Sympa en entrée ou à l’apéro !

B comme bulot

Ce gastéropode péché en Normandie a la réputation d’être coriace. Pour éviter ce désagrément, choisissez des spécimens pas trop gros et cuisez-les 20 mn dans de l’eau froide avec sel (30g par l), poivre et bouquet garni. S’ils sont vendus déjà cuits, veillez à leur fraicheur et rincez-les pour retirer le sable éventuel.

C comme crevette

Très fragile, la crevette est souvent déjà cuite sur les étals. Sa carapace doit être luisante et ne surtout pas coller, l’odeur iodée. Conservez-la entre 2° et 5°, dans un linge humide, 2 ou 3 jours maxi. Si elle est vendue décongelée, ne la recongelez surtout pas ! Dégustez-la simplement, avec une tartine de beurre pour la grise, à la mayonnaise ou dans une salade avec pamplemousse et avocat pour la rose.

D comme dégorger

Pour évacuer le sable et les indésirables qu’ils recèlent, les coquillages doivent, avant de cuire, tremper 2 bonnes heures dans de l’eau bien salée à même proportion que la mer (30g/l). Inévitable au retour de la pêche à pied, inutile s’ils sont achetés chez le poissonnier ou au vivier !

E comme étrille

Curieux ce tout petit crabe brun et plat, aux yeux rouges bien et aux pinces bleues. Mais ne vous laissez pas charmé car l’étrille est très agressive. C’est même un bon critère à l’achat ! Cuisez-les à frémissements, 6 à 8 mn dans de l’eau bouillante salée, ou préparez-les en bisque, coupées en morceaux lorsqu’elles sont encore vivantes et cuites à l’eau avec petits légumes et concentré de tomates. Cruel mais trop bon !

F comme fraicheur

D’une manière générale, la fraicheur des fruits de mer est essentielle pour passer Noël à table ! Achetez-les ou pêchez-les vivants : en les titillant avec la pointe d’un couteau, les mollusques se rétractent, les bivalves ferment leur coquille, les pinces des crustacés se resserrent. L’odeur d’iode et non d’ammoniaque est un signe qui ne trompe pas !

G comme gambas

Cette énorme crevette rose de 20 à 40 cm est pêchée dans des eaux chaudes, au large du Sénégal ou encore de Madagascar. Très charnue, elle est meilleure marinée avant cuisson et doit cuire (à la vapeur, à la poêle ou au barbecue) assez rapidement pour ne pas dessécher. Un conseil : incisez le dos avec des ciseaux pour retirer le boyau noir, la décortiquer plus facilement et permettre à la marinade de bien pénétrer dans la chair.

huitre au charbon d'Akrame Bennalal

H comme huître

Douce ou iodée, avec l’huître, il y en a pour tous les goûts selon qu’elle soit affinée dans les anciens marais salants (les claires), en Charente et en Vendée, en pleine mer ou à l’embouchure des rivières, dans l’Atlantique et la Manche, ou en suspension en Méditerranée. Conservez-la à plat dans une bourriche, bien tassée, sur un lit d’algues, jusqu’à 8 jours après la pêche, dans un endroit aéré et frais, mais pas trop froid car une huître gelée est une huître morte ! Dégustez-la crue, nature ; préférez alors une n°2 ou 3. Cuisinez l'huître plus charnue, simplement à la braise, passées au four sous un sabayon au champagne, en velouté ou encore pochées, prises en gelée avec épinard, bette ou cresson et dégustées froides.

L comme langoustine

Sa carapace rose et bien brillante (signe de fraicheur) cache une chair blanche délicate, ferme et savoureuse. Pochez-la 1 à 2 mn dans de l’eau salée et vinaigrée, à frémissement et dégustez-la tiède. Ou bien huilez-la et grillez-la, entière à la braise ou au four coupée en deux dans le sens de la longueur.

M comme mayonnaise

Incontournable avec un plateau de fruits de mer, pourvu qu’elle soit faite maison ! Si vous la faites quelques heures avant, préférez de l’huile de pépin de raisin qui ne fige pas au froid. Aromatisez-la avec de l’estragon, du cerfeuil, de la pulpe d’ail, du citron… Ajoutez-y une grosse cuillerée de ketchup, un trait de sauce Worcester et une cuillère à soupe de cognac pour obtenir une sauce cocktail, délicieuse avec les crustacés.

N comme nage

Voilà une petite soupe bien élégante et très parfumée. Carottes, poireaux, noix de Saint-Jacques, crevettes, moules, coques, palourdes ou autres fruits de mer sont cuits doucement dans un fumet de poisson maison et servis chauds.

O comme oursin

Ce n’est pas parce que ceux de nos côtes – les verts d’Erquy, les violets de Méditerranée – disparaissent des étals qu’il faut bouder les autres ! Ceux d’Irlande ou de Norvège se dégustent également crus à la petite cuiller, avec un jus de citron ou du vinaigre, du pain de seigle et du beurre salé. Coupez le dessus avec des ciseaux en prenant soin de vous ganter !

P comme praire ou palourde

L’une est protégée par une épaisse coquille crème, très bombée et marquée de profondes stries concentriques, l’autre par une coquille fine, noire, grise, rose ou blanche. Toutes deux, praire et palourde, sont appréciées pour leur subtil parfum d’iode. La praire est même plus prisée que l'huître pour son côté iodé. Ouvrez-les au couteau, en brisant la charnière, et savourez-les telles quelles. C'est comme ça qu'elles donnent le meilleur d'elles même. Farcies ou avec des spaghettis, elles sont pas mal non plus !

R comme rince-doigt

Indispensable pour s’essuyer les mains après le plateau de fruits de mer et ne pas sentir la marée jusqu’à la fin du repas !

S comme Saint-Jacques

Celle des Baies de Saint-Brieuc (Erquy) et de Granville offrent une noix iodée mais pas de corail jusqu’en février. Celle de la Baie de Seine (Port-en-Bessin et Dieppe) se distingue par sa saveur plus douce, une noix plus grosse et un beau corail présent toute la saison. Achetez-la vivante, en début ou en fin de saison lorsqu’elle est moins chère et congelez-la fraiche. Comptez 1 kg par personne, soit 5 à 6 noix (150g env). Dégustez-la crue, juste enduite d’huile d’olive, de citron ou de vinaigre de cidre, ou revenue au beurre 2 mn par face, avec une persillade ou de la crème et du safran, avec éventuellement une fondue d’endives ou de poireaux.

2015 12 10 - dîner coquille Saint-Jacques de Normandie label rouge (14)

T comme tourteau

Péché le long des côtes de la Manche ou de l’Atlantique d’avril à octobre, ce gros crabe de 400g à 1kg se reconnaît à sa paire de pinces et sa robe brun rouge, lisse et ovale. Achetez-le vivant et bien lourd, signe d’une chair abondante, les yeux bien noirs, la carapace, sans fissure. Cuisez-le au retour du marché, dans une eau bouillante additionnée de gros sel et d’un bouquet garni ou d’algues séchées. Comptez 16 mn par kg de tourteau à partir de la reprise de l’ébullition. Refroidi à l’air ambiant, il se déguste tel quel avec de la mayonnaise et se conserve 2 jours au réfrigérateur.

V comme vanneau

Plus connu sous le nom de pétoncle blanc dont la chair est moins fine et moins généreuse que le noir, mais néanmoins douce et légèrement iodée, le vanneau s’achète vivant, la coquille bien fermée. Préparez-le à la marinière comme les moules. C’est un plat peu onéreux pour les lendemains de fête !

W comme wok

Bien qu’il soit originaire d’Asie, le wok a toute sa place dans la cuisine des fruits de mer. On y fait revenir rapidement crevette, gambas, encornets…

Z comme zoyeuses fêtes !

lundi 27 octobre 2014

Une nage étonnante d'arômes

Au début du mois, j'ai assisté à un atelier de cuisine animé par le chef Yves Camdeborde pour la marque Brita qui n'a pas manqué de m'étonner.

On connaît tous cette marque réputée pour ses carafes et ses robinetteries filtrantes. On apprécie ou pas le produit. Pour ma part, je n'en ai jamais eu car nous sommes équipés d'un adoucisseur sur l'ensemble du réseau d'eau de la maison. J'ai d'ailleurs appris lors de cette matinée que ça n'était pas forcément une bonne chose pour la cuisine car, du coup, nous consommions une eau trop salée. Je me dis régulièrement que cet adoucisseur, s'il est efficace pour protéger durablement l'électroménager, est contraire à mes principes puisqu'il nous oblige à boire de l'eau de bouteille, ce qui n'est ni économique, ni écologique. A revoir donc...

Mais revenons-en à notre atelier. Si on pense à filtrer l'eau que nous buvons, pensons-nous vraiment à utiliser une eau filtrée pour cuisiner ? "Curieusement, on a tendance à faire attention à la qualité des produits que nous achetons, mais pas à celle de l'eau", nous confiait d'ailleurs le chef. Or, la qualité de l'eau est primordiale sur le résultat des boissons (café, infusion...) comme des plats élaborés. C'est ce que nous avons pu constater en réalisant deux bouillons de crevettes avec uniquement les épluchures cuits dans de l'eau.

Le constat a été sans appel. Autant le bouillon à l'eau du robinet était corsé en sel, autant celui à l'eau filtré relevait tous les arômes iodés des crevettes. Sans parler de la couleur, plus trouble pour l'un, plus limpide pour l'autre. En outre, la cuisson à l'eau filtrée des légumes, d'une part, des ravioles de l'autre, a été plus rapide et a permis d'obtenir des aliments plus croquants, plus colorés et plus goûteux. 

Même si nous savons que l'eau du robinet est saine et que des contrôles sont suffisamment réalisés, cette expérience lui a donné une saveur quelque peu amère à mes yeux. De quoi regarder l'eau d'un autre oeil désormais...

bouillon de crevettes Brita

Consommé de crevettes, ravioles et billes de légumes (recette d'Yves Camdeborde)

- 8 grosses crevettes

- 1 courgette

- 1 carotte jaune

- 1 carotte noire

- ¼ de concombre

- 1 navet rond

- 20 g de salicorne

- 20 g de sarrasin torréfié

- Sel, poivre

Pâte à raviole :

- 300 g de farine

- 25 g de saindoux

- 11 cl d'eau filtrée BRITA

- 2 grammes de sel

La veille, commencer par préparer la pâte à raviole (àdéfaut d'acheter de la pâte toute prête en épicerie chinoise).

Mélanger au batteur la farine et le sel.

Faire fondre le saindoux et l'ajouter à la farine.

Chauffer l'eau filtrée jusqu’à ébullition et verser dans le mélange.

Réaliser une boule et réserver au réfrigérateur.

Le lendemain, éplucher les crevettes.

Déposer les carcasses dans une casserole et recouvrir d’eau filtrée.

Porter à toute petite ébullition et cuire 15 minutes.

Pendant ce temps, étaler la pâte à raviole le plus finement possible.

Tailler 8 carrés de 6 à 7 centimètres de côté.

Déposer au centre de chaque carré une crevette décortiquée, humidifier légèrement les bords et replier la pâte de façon à réaliser un triangle.

Réserver.

A l’aide d’une cuillère à pomme parisienne, réaliser des billes avec tous les légumes.

Cuire toutes les billes, sauf celles de concombres, dans une eau filtrée salée à ébullition 3/4 mn environ.

Ajouter celles de concombres 1 ou 2 mn.

Egoutter les légumes et réserver.

Retirer le bouillon de crevette du feu et laisser infuser 10 minutes. Poivrer et filtrer au chinois étamine.

Cuire les ravioles 1 minute dans le bouillon de crevette en ébullition.

Disposer deux ravioles par assiette et recouvrir de billes de légumes cuites .

Verser délicatement le bouillon de crevette, parsemer de salicorne et de sarrasin.

Déguster sans attendre.

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mardi 3 juillet 2012

Une petite salade toute fraiche

Le soleil est au rendez-vous et nous donne des envies de salades fraiches pour le dîner. En voici une qui se prépare en un clin d'oeil et qui sera parfaite pour la petite soirée organisée ce soir à l'école des enfants. De quoi changer des sempiternels quiches et cakes !

Voilà plusieurs mois que "traine" dans le placard un sachet de mélange de céréales (blé, seigle, épeautre). Ni une, ni deux, voilà l'occasion rêvée de l'écouler avant qu'il ne périme. Quelques crevettes, des tomates et un beau poivron rouge de Provence (rien à voir avec ceux insipides de Hollande), de la feta, une huile d'olive d'Italie délicieusement parfumée, de la coriandre et de la ciboulette du jardin... On aurait pu y ajouter un concombre, de la courgette crue, du céleri...

Qu'est-ce que ça sent bon dans la cuisine... Vivement tout à l'heure que l'on y goûte !

Salade comme un taboulé aux crevettes (3)

Salade comme un taboulé aux crevettes

- un sachet de 200g de céréales méditerranéennes Tipiak (blé, seigle, épeautre à l'huile d'olive et à la persillade)

- 25 crevettes roses cuites

- 3 tomates

- 1/2 poivron rouge

- 1/2 oignon blanc

- 50g de feta

- qqs feuilles de coriandre fraiche

- qqs brins de ciboulette fraiche

- 2 cs d'huile d'olive vierge extra d'Italie Oliviers & co

- 1/2 cs de citron

- mélange malin méditerranéen Ducros (sel, ail, persil...)

- moulin saveurs pour grillades Ducros (poivre, poivron...)

Porter 25cl d'eau à ébullition.

Hors du feu, verser le mélange de céréales. Mélanger, couvrir et laisser gonfler 10 mn.

Eplucher les crevettes.

Couper les tomates en dés.

Oter les filaments blancs et les graines du poivron. Le couper en dés.

Eplucher l'oignon et le ciseler.

Couper la feta en dés.

Laver les fines herbes et les émincer.

Egrener les céréales à la fourchette.

Les verser dans un saladier. Ajouter les ingrédients. Assaisonner. Bien mélanger.

Réserver au frais avant de servir.

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Et que boit-on avec ?

Dernière découverte très sympa : le Lucian rosé.

Je ne suis pas oenologue, n'en maîtrise donc pas le vocabulaire, mais j'aime le vin et sais l'apprécier ! Et côté vin du Languedoc, ça me parle plutôt bien. On voit que le raisin a vu le soleil : le vin a du corps et un goût de fruits rouges délicieux.

Avec ce rosé, même impression. Voilà le type de vin que j'aime et qui me fait dire que les rosés ne sont pas seulement de vins de pizzéria insipides, qui vous irritent la gorge au passage ! D'une couleur rosée très soutenue, cette AOC Coteaux du Languedoc Saint Saturnin, composée de grenache (70%) et de Syrah (30%), est fine, désaltérante, avec un délicieux et subtil goût de fruits. A boire frais tout l'été - avec modération bien sûr !

mardi 30 août 2011

Direction le Japon

Il y a quelques mois, Tupperware présentait à la presse ses nouveaux ustensiles pour préparer chez soi des suhis. Deux petits accessoires, très simples d'utilisation qu'il suffisait de remplir de riz cuit et de démouler pour obtenir des makis et nigiris dignes d'un traiteur japonais, à un prix défiant toute concurrence !

sushis party Tupperware

Avec la canicule du week-end dernier, l'envie de petites bouchées fraiches s'est vite ressentie. Une occasion d'essayer, enfin, tout "l'attirail" spécial Japon Tupperware. Résultat : un dîner qui a plu à toute la famille, petits et grands (ouf !) pour un effort assez modéré mais plutôt long (comptez une heure quand même !). A refaire en variant les ingrédients, pour un dîner complet, une entrée (suivie de yakitoris) ou un apéro.

makis et nigiris (4)

Nigiri et makis party

pour 4 personnes (env. 10 nigiris et 24 makis) :

- 200g de riz à sushis (j'ai utilisé celui de la marque Taureau ailé qui est très bien)

- 30 ml de vinaigre de riz

- 3g (2ml) de sel

- 5g (4 ml) de sucre

- 150g de saumon fumé (mais ça peut aussi être du haddock ou tout autre poisson fumé)

- 100g de viande de Grisons (ou de jambon cru)

- 1 petit concombre (1 bandelette d'utilisée seulement)

- 1 avocat (1 bandelette d'utilisée seulement)

- 1 feuille d'algue (nori)

- des brins de ciboulette

- du Sainte-Maure de Touraine (ou tout autre fromage de chèvre, frais, ail et fines herbes...)

pour servir : de la sauce soja japonaise, du wasabi

1. Préparation du riz :

Rincer le riz plusieurs fois à l'eau froide, dans une passoire posée sur un saladier, jusqu'à ce que l'eau soit claire.

Disposer le riz égoutté dans le Cuiseur à riz Micro-ondes de Tupperware.

Couvrir de 350ml d'eau froide non salée et faire cuire 12mn à 600W.

Laisser reposer 10 mn.

Dans un ravier, mélanger le vinaigre de riz, le sel et le sucre.

L'incorporer au riz ; bien mélanger.

Débarasser dans un saladier propre (ça refroidit plus vite), couvrir et laisser refroidir complètement à température ambiante (surtout pas de frigo, le riz deviendrait collant !).

nigirisushis (1)

2. Préparation des nigiris :

Préparer un plat avec de l'eau froide vinaigré (vinaigre de riz) pour tremper régulièrement la spatule, afin qu'elle ne colle pas au riz.

Huiler légèrement le Nigiri party (base et couvercle) de Tupperware.

Remplir la base de riz, à ras bord, à l'aide d'une spatule préalablement trempé dans l'eau vinaigrée.

Poser le couvercle et bien presser.

Ouvrir et démouler sur une planche.

Réitérer l'opération une fois, de sorte à obtenir 10 nigiris.

Découper des tranches de saumon fumé et de tranche de Grisons à la taille des nigiris.

Fendre le dos des crevettes.

Déposer sur les nigiris.

Mettre au frais.

Nigiris possibles : au poisson fumé (saumon, truite haddock...), à la crevette, au jambon cru, au poisson cru (thon , saumon), à l'avocat, au concombre...

3. Préparation des makis :

Préparer un plat avec de l'eau froide vinaigré (vinaigre de riz) pour tremper régulièrement la lame du couteau éminceur et la spatule, afin qu'ils ne collent pas au riz.

Huiler légèrement le Maki party (base et couvercle) de Tupperware.

Détailler en bandelette (5mm de côté) du saumon fumé, du concombre (épluché au préalable), de l'avocat, du fromage...

Remplir la base de riz, à moitié, à l'aide d'une spatule préalablement trempé dans l'eau vinaigrée.

Déposer sur toute la longueur une bandelette de l'ingrédient choisi.

Recouvrir de riz.

Poser le couvercle et bien presser.

Déposer sur une planche une demi-feuille de nori, une tranche de poisson fumé ou de viande de Grisons.

Ouvrir et démouler le riz dessus.

Mouiler le bord de la feuille d'algue à l'aide d'un pinceau.

Enrouler le rouleau de riz dans la feuille d'algue ou l'ingrédient choisi.

Presser doucement pour bien souder.

Couper en 8 tronçons à l'aide d'un couteau éminceur trempé dans l'eau vinaigrée.

Réitérer l'opération 2 fois, de sorte à obtenir 24 nigiris.

Réserver au frais.

makis possibles : intérieur saumon, fromage, avocat, concombre, mangue, pomme, surimi, poulet...; extérieur, nori, poisson fumé, jambon cru, omelette, sésame, ciboulette ciselée, aneht, avocat en tranche, laitue...

Déguster bien frais avec la sauce soja japonaise et le wasabi.

makis et nigiris (1)