Cuisine de placard
En ces temps de confinement, la cuisine avec des produits frais peut s'avérer compliquée. C'est donc l'occasion de vider placards et congélateur et de faire preuve d'imagination.
Pour ma part, rien d'original avec ce plat mais il est néanmoins toujours très apprécié. Ce soir-là, je l'ai servi avec un mélange de riz basmati et lentilles corail acheté chez Mademoiselle Vrac, mais nous n'avons pas du tout été convaincus. Les lentilles se désagrègent et rendent le riz très farineux. Un simple riz basmati aurait été préférable.
Curry de crevettes
Pour 4 pers. :
- 500 g de crevettes
- 20 cl de crème de coco
- 10 cl de crème fleurette
- 1 oignon
- 1 cuillerée à soupe de pâte de curry Madras
- 1 cuillerée à café de gingembre ciselé surgelé
- huile de noix de cajou toastés
Décortiquer les crevettes.
Ciseler l'oignon.
Faire chauffer l'huile dans une poêle.
Y faire revenir l'oignon et le gingembre.
Ajouter la pâte de curry de Madras et les deux crèmes.
Bien mélanger et laisser mijoter 2 mn.
Ajouter les crevettes, laisser réchauffer 1 à 2 mn.
Ajouter la coriandre ciselée et servir de suite.
J-12 * Un peu d'exotisme au dessert
Ce dessert fait partie des préparations que je fais très régulièrement, comme ça en improvisant avec ce que j'ai sous la main. Il s'agit d'une base de tiramisu que je décline avec les fruits de saison : framboises, fraises... Selon mon humeur, j'y ajoute ou non de l'oeuf, de la crème flerette ou de la crème de coco, des biscuits...
Aujourd'hui, je vous propose la version hivernale à réaliser avec n'importe quel fruit de saison : mangue, ananas, kiwi... Parfait pour terminer un dîner un peu festif. A moins que vous ne le préfériez en prédessert (en plus petite proportion) pour le réveillon ?
Verrines exotiques
Pour 4 verrines :
- 1 mangue
- 2 oeufs
- 50 g de sucre en poudre
- 125 g de mascarpone
- 15 cl de crème de coco
- 2 cs de noix de coco râpée
- qs de spéculoos
Peler et détailler la mangue en cubes.
Dans une jatte, fouetter les jaunes d'oeufs et le sucre. Ajouter la crème de coco et le mascarpone.
Battre les blancs en neige et les incorporer délicatement à l'appareil.
Ecraser les speculoos à l'aide d'un rouleau à pâtisserie.
Déposer les morceaux de mangue dans chaque verrine. Répartir la préparation.
Parsemer de noix de coco râpée et de spéculoos.
Réserver au frais 2 bonnes heures minimum avant de déguster.
*J-12* Et si on se lançait dans la bûche ?
Cela y est, le compte à rebours a commencé. Au Menu de ce réveillon, je vous propose :
Couronne de Noël tressée au Roquefort AOP
Soupe de fèves et crème de fromage frais
Saumon fumé de chez Barthouil, oeufs parfaits & tagliatelles de pomme de terre
Chapon fermier d'Auvergne poché puis rôti & sa purée de butternut
Fromages & salade
Bûche chocolat, mangue et fruit de la passion
J'espère que ce menu vous plaira. Dès aujourd'hui, je vais vous livre toutes les recettes à raison de tous les deux jours. Et pour le moment, il est temps de préparer la bûche...
Bûche chocolat au lait / mangue/ passion
Pour une gouttière de 33 × 11 cm (12 personnes environ)
Pour l'insert crémeux mangue / passion :
- 150 g de coulis de fruit de la passion et mangue Picard (à l'idéal, de la pulpe de fruits)
- 1 oeuf entier + 2 jaunes (40 à 50 g environ)
- 60 g de beurre un peu mou en morceaux
- 40 g de sucre semoule (uniquement si utilisation de pulpe)
- 1 feuille de gélatine
Pour la dacquoise noix de coco :
- 3 blancs d'oeuf (90g)
- 30g + 60g de sucre glace
- 20g de farine
- 60 g de noix de coco séchée
Pour la ganache montée au chocolat au lait /mangue /fruit de la passion :
- 300 g de chocolat au lait (dans l'idéal de couverture à 37-40% de cacao)
- 100 g de chocolat noir (dans l'idéal de couverture à 60% de cacao)
- 200 g de pulpe de fruit de la passion - mangue Picard
- 20 cl de crème fleurette bien froide
- 10 cl de crème de coco
- 2 feuilles de gélatine (4 g)
Pour le décor :
- 1 kit Cerf Dellier soit 100g de pistoles de chocolat noir et 1 plaque de transfert contenant 2 embouts et 5 plaques
1. Commencer par l'insert crémeux mangue / passion.
Laisser ramollir la gélatine dans un bol d'eau froide.
Dans une casserole, mélanger les oeufs avec le sucre et la pulpe de fruit de la passion. Chauffer délicatement (au ban-marie ou à feu très très doux si on a une plaque à induction) en mélangeant régulièrement jusqu'à ce que la crème épaississe et nappe la cuillère (elle ne doit pas bouillir : avec un thermomètre 84°C). Hors du feu, ajouter la gélatine ramollie et essorée et bien mélanger.
Laisser tiédir autour de 40°C puis incorporer le beurre et mélanger. Si besoin passer le tout au mixeur. Verser dans la gouttière chemisée de rhodoïd et bloquer au congélateur au moins 1 heure et jusqu'au moment du montage de la bûche.
2. Poursuivre par la dacquoise noix de coco.
Préchauffer le four à 180° en position chaleur tournante.
Mélanger la farine, la noix de coco et les 60g de sucre glace. Monter les blancs en neige, incorporer le sucre glace restant puis le melange de farine, sucre et coco.
Verser la pâte dans le moule sur un rectangle un peu plus grand que le format de la gouttière, afin d'obtenir une couche fine et régulière. Enfourner pour 8 minutes environ.
Sortir du four et laisser refroidir.
3. Confectionner la ganache montée au chocolat au lait /mangue /fruit de la passion
Tremper la gélatine dans un bol d'eau froide.
Porter à frémissement la pulpe de fruit de la passion. Ajouter la gélatine ramollie et essorée.
Faire chauffer les crèmes.
Verser le mélange des crèmes en deux fois sur le chocolat concassé. Mélanger pour obtenir une ganache homogène et brillante puis ajouter la pulpe de fruits et mélanger à nouveau. Laisser refroidir au moins 3h au réfrigérateur ou 30 mn au congélateur.
Fouetter la ganache bien froide, à petite vitesse au départ puis à moyenne vitesse afin d'obtenir une crème mousseuse et souple.
4. Procéder au montage de la bûche.
Filmer la gouttière d'un papier guitare (un papier transparent pour rétroprojecteur fait aussi très bien l'affaire).
Verser les 2/3 de la mousse.
Déposer le crémeux.
Couvrir du reste de mousse, égaliser.
Recouvrir du biscuit.
Bloquer au congélateur.
Laisser décongeler au frais 12h avant dégustation.
5. Confectionner les décors.
Au bain-marie, faire fondre les 2/3 du chocolat jusqu'à ce qu'il atteigne 55°.
Hors de la casserole d'eau, ajouter le 1/3 restant et remuer jusqu'à ce que l'ensemble soit complètement lisse et tiédisse à 29°.
Remettre au ban-marie et remuer. Lorsque le chocolat atteint 31°, le retirer du bain-marie.
Le verser dans les empreintes et laisser durcir au frais (les décors se conservent plusieurs jours sans problème).
Au moment du service, démouler la bûche sur un plat de service.
Retirer délicatement le papier guitare. Déposer les plaques de chocolat sur la bûche et servir.
Pour changer de l'escalope à la crème...
Pas trop le temps de cuisiner mais une envie de vous faire plaisir néanmoins ? Le curry est la solution. En poudre ou en pâte, ce mélange d'épices à base de coriandre, d'ail, de curcuma, de cumin, de gingembre, de moutarde, de piment, de fenugrec, de sel, de macis, d'oignon, de fenouil, de piment de Jamaïque..., permet de colorer et de relever le plus banal des blancs de poulet. En 20 mn top chrono, vous passez à table ! C'est parti ?
Curry de poulet à l'indienne
- 1/2 oignon
- 1 pomme
- 1 poignée de raisins secs
- 1cs de pâte de curry jaune ou de curry en poudre
- 20 cl de crème ou de lait de coco*
- 1 cs d'huile
- sel
- 240g de riz basmati
Porter une grande casserole d'eau salée à ébullition.
Eplucher et émincer l'oignon.
Eplucher et détailler en brunoise la pomme.
Emincer le poulet en fines lanières.
Verser le riz dans l'eau bouillante. Laisser cuire 11 mn à petits bouillonnements.
Faire chauffer l'huile dans un wok ou une sauteuse.
Y faire suer l'oignon.
Ajouter le poulet et la pomme. Saler légèrement. Faire revenir 5 mn à feu moyen-doux.
Verser la crème de coco. Y diluer le curry, ajouter les raisins secs et laisser mijoter à feu doux 10 minutes.
Egoutter le riz.
Servir sans attendre.
* La crème de coco, qu'est-ce que c'est ?
La crème de coco est préparée avec de la pulpe de noix de coco pressée et une quantité très variable d’eau selon les marques (et non d’eau de coco qui, elle, est naturellement contenue dans la noix). Elle se différencie du lait de coco par sa teneur moins importante en eau et une texture plus épaisse. Plus aqueux, le lait convient davantage à la préparation du riz au lait et nécessite l'ajout de crème fleurette dans ce type de plat. Lait et crème sont parfaits pour les régimes sans lactose, mais sont 4 fois plus caloriques que ceux de vache ! En plus, selon les marques, ils peuvent contenir du sucre ajouté et pas mal d’épaississants et de texturants possibles. Mieux vaut lire les étiquettes !
PS : pour une version plus douce mais tout aussi colorée, préférez du colombo antillais en poudre ou en pâte, un mélange de curcuma, coriandre, poivre blanc, cumin...
Découvrez aussi la recette du poulet au curry vert thaïlandais ici.
Sorbet maison comme aux Antilles
Depuis quelques années, notre ville aménage chaque été une grande place en plage. C'est notre Paris Plage à nous ! Boissy Plage est certes beaucoup plus modeste mais tout à fait honorable et permet à tous de passer de bons après-midis à se distraire grâce à des animations variées : gym, bridge, danse country, massages, poneys, cuisine, quizz lecture, foot et jeux dans le sable, brumisateurs... La semaine dernière, alors que j'accompagnais ma fille, j'y ai fait la rencontre d'un monsieur qui vendait un délicieux "sowbé coco" réalisé sur place dans une bien drôle de machine : une sorbetière manuelle en bois venue tout droit de Guadeloupe.
Il s'agit d'un petit fût en bois qui reçoit un mélange de glaçons et de gros sel, dans lequel est calé un petit faitout en alu muni d'une manivelle, contenant de la pulpe de fruit (ou tout autre ingrédient nécessaire à la confection d'une glace). En tournant énergiquement le faitout et sous l'effet du mélange sel/ glaçon, le contenu se fige et se glace formant un sorbet.
A la regarder de plus près, cette sorbetière a déjà une belle histoire et j'ai compris que ce Monsieur n'en était pas à son premier coup d'essai. Son sorbet était absolument fantastique, léger, rafraichissant, soyeux et pas trop sucré. Malheureusement, impossible de connaître vraiment la recette. Le secret était bien gardé. Tout juste si j'ai réussi à savoir que le monsieur avait mélangé de la pulpe de coco, du sucre, du citron (je crois) et de la cannelle. Il m'a dit qu'en Guadeloupe, on réalisait ainsi dans la rue toutes sortes de sorbet, qu'il suffisait de verser de la pulpe de fruit et de tourner énergiquement la manivelle.
Et je me suis alors souvenue d'une recette de Sophie Dudemaine que j'avais notée il y a quelques années lors d'une de ses émissions télé sur TF1 où elle avait organisé un goûter avec des enfants. Elle utilisait des sacs de congélation à la place de cette sorbetière mais reprenait ce principe : secouer une préparation en contact avec un mélange de sel et de glace. En attendant de tester ce sorbet coco selon cette méthode plus "occidentale", j'ai remis la main sur cette recette. A faire en relais, avec plein d'enfants, pour ne pas trop se fatiguer !
Glace à la vanille selon Sophie Dudemaine
- 80g de sucre
- 20 cl de lait
- 40 cl de crème fleurette
- 1 gousse de vanille
- 1 kg de gros sel
- 1 kg de glaçons
Dans un saladier, mélanger le sucre, le lait, la crème liquide et la vanille.
Verser le mélange dans un petit sac Zyploc (une boite plastique convient aussi) et le fermer.
Dans un grand sac Zyploc (une boite d'une taille plus grande convient également), mélanger le gros sel et les glaçons.
Mettre le petit sac dans le gros.
Secouer pendant 7 minutes.
La glace est prête ! Magique non ?
Réserver au congélateur jusqu’à la dégustation.
***********
Découvrez d'autres sorbets, crèmes et parfaits glacés, avec ou sans sorbetière :
glace à la vanille de Bourbon (en sorbetière)
sorbet à la mangue (sans sorbetière)
sorbet à la poire (sans sorbetière)
Poisson d'avril !
Du poisson pour un premier avril. Normal, non ? Vous allez vous dire qu'en ce moment, je ne vous propose que des plats aux saveurs lointaines. Oui, je sais, et je l'assume complètement. Les envies, ça ne se commande pas !
Le curry de poisson est un plat très rapide à réaliser. Privilégiez un poisson blanc qui se tient comme de la queue de lotte ou du cabillaud. Choisissez une pâte de curry jaune ou ou du curry en poudre de qualité. Les Thaïlandais partent généralement sur une base d'une cuillérée à soupe par personne. A la maison, ça fait de trop. A vous de revoir, donc, les proportions selon vos goûts et vos habitudes. Vous pouvez également ajouter une gousse d'ail, un petit piment, du poivre si vous aimez les plats très relevés.
Quant au risotto, je suis partie des petites pâtes qui ressemblent trait pour trait au riz, les risoni. D'où mon envie de les cuire de cette façon. Appelées aussi orzo, elles sont sans doute les ancêtres des premières pâtes sèches réalisées dans les communautés juives de Palestine dès le 3ème siècle. Des pâtes qui vont s’exporter sous le nom de ‘fidaws’, dans le monde arabe à partir du 9ème siècle, puis en Allemagne et dans le nord de la France, mais aussi en Sicile et en Espagne. Confectionnées à base de semoule de blé dur (triticum durum) mélangée à de l’eau et du sel, ces pâtes sont façonnées entre les doigts à la taille d’un grain de blé, avec des extrémités plus fines que le centre, puis séchées au soleil. Elles sont généralement cuites dans des bouillons ou des ragoûts pour apporter de la consistance au plat. Ces pâtes sont aujourd'hui commercialisées sous le nom d’Avoines chez Alpina et Risetti chez Panzani.
shopping : torchon Jean Vier
Risotto de risoni et curry de lotte
Pour 4 personnes
Préparation 10min
Cuisson 15min
1 gros oignon
600g de queue de lotte
25 cl de crème de coco
1 cs de pâte de curry jaune (à base de curcuma, à défaut 1cs de curry en poudre)
400g de risoni
50 cl de bouillon de poule
75g de beurre
75g de parmesan
brins de coriandre (facultatif)
2 cs d'huile
sel, poivre
Eplucher et émincer l'oignon.
Dans une casserole, en faire revenir la moitié dans le beurre bien chaud. Ajouter les risoni. Verser le bouillon petit à petit comme pour un risotto. Laisser cuire jusqu’à complète absorption selon le temps indiqué sur le paquet de pâtes
Pendant ce temps, découper la queue de lotte en gros dés.
Dans une cocotte ou un sautoir, faire rapidement revenir le reste d'oignon émincé et les morceaux de lotte dans l'huile bien chaude.
Verser la crème de coco. Ajouter la pâte de curry, bien mélanger. Saler. Laisser mijoter à couvert 15 mn.
En fin de cuisson, ajouter éventuellement des brins de coriandre.
En fin de cuisson du risotto, ajouter le parmesan et le beurre restant. Mélanger vivement, rectifier l’assaisonnement et servir avec le curry de lotte.
Un parfum d'Inde dans la cuisine...
Pourquoi ai-je acheté ces morceaux de sauté de porc, en début de semaine ? Pas plus emballée que ça, mais, une fois dans le frigo, il fallait bien les cuisiner !
Curry de porc
J'ai commencé par faire revenir les morceaux de pointe sans os de porc avec un oignon émincé et puis, je ne sais pourquoi, j'ai attrapé le flacon de curry, et me voilà partie à saupoudrer la viande de cette poudre jaune, à y ajouter une poignée de raisins blonds et une pomme découpée en dés. Un peu de crème fraiche et/ou de crème de coco, le couvercle sur la sauteuse et une petite heure à mijoter à feu doux. Servi avec un riz basmati, c'était tout simple, mais qu'est-ce que c'était bon... Peut-on appeler ce plat, un curry ?
Et sa version au poulet accompagnée d'un mélang de riz sauvage et riz blanc...