Montréal et ses très belles tables (2)
Avant-hier, je vous parlais de mon coup de coeur montréalais découvert lors de Montréal à Table, le 400 Coups. Aujourd'hui, j'aimerais vous parler d'une autre très belle découverte : la Maison Boulud.
Attenant à l'hôtel Ritz Carlton sur la très huppée rue Sherbrook, le restaurant appartient à Daniel Boulud, la star new-yorkaise des hamburgers chics. Le cadre contemporain est chaleureux, la terrasse couverte qui donne sur le petit jardin a des faux airs de jardin d’hiver et permet de profiter des très belles lumières de ce début d'hiver. En cuisine, Riccardo Bertolino. Un chef italien de 32 ans qui a officié pendant 15 ans dans les plus belles maisons d'Europe dont le Carpaccio au Royal Monceau à Paris et le Meurice aux côtés d'Alléno. Sa cuisine est créative et juste, tant sur le plan des mariages de saveurs, des assaisonnements ou des cuissons.
Nous nous sommes régalés de la formule brunch du dimanche midi.
J'ai découvert le Cerdon, un vin rosé pétillant des côteaux lyonnais, que je ne connaissais pas. Comme quoi !
Pour commencer, 4 entrées (normalement) au choix :
Velouté de courge musquée au cheddar
Salade de betteraves et chèvre
Pâté de campagne légumes marinés
Saumon délicatement fumé oeuf sur le plat pommes de terre latkes
On poursuit avec le plat parmi les 3 suivants :
Homard en "guédille" (hot-dog) de brioche à la courge. Super bon.
Rigatoni rapini proscuitto parmesan
Cuissse de pintade confite, épeautre et chou kale
Pour terminer ce délicieux déjeuner brunch, 2 desserts au choix :
Mousse chocolat au lait fumé crémeux marrons sorbet cassis. Divin !
Mi-cuit au chocolat caramel à la fleur de sel, glace au lait caramélisé
Et petites madeleines tièdes avec le café.
Merci à Gilles Pudlowsky pour cette très belle découverte. Et maintenant, régime !
Montréal et ses très belles tables (1)
Comme je vous le disais il y a quelques semaines, l'opération Montréal à table a été, pour moi, l'occasion de découvrir de biens jolies adresses.
Parmi mes gros coups de coeur, le 400 coups où officie le chef Guillaume Cantin. Sous ses allures de brasserie branchée au coeur du Vieux Montréal, à deux pas de l'hôtel de ville, cette maison a tout d'une étoilée.
fresque parisienne sur l'un des murs
1ère mise en bouche : Concombre, chèvre, croûtons à la lavande, pousses de cresson
2ème mise en bouche : Gravlax, fenouil, compote de rhubarbe, crème aromatisée à l'agastache
3ème mise en bouche : mousse de volaille sur pain noir, noix de noyer noir (à l'étonnant goût de bleu)
1ère entrée : Soupe à l'oignon, esturgeon fumé, oseille, sureau. Absolument divin.
Déclinaison de la 1ère entrée : Boudin d'esturgeon fumé.
2ème entrée : Linguine à la crème de café, corail de Saint-Jacques, chips de champignons
Joue de porc braisée, chou cramé, portobello, gelée de groseille, baie de genièvre, coriandre. Un délice.
Brie paysan aux cerises de Montmorency et chips de rhubarbe
1er dessert : Crème de citron sorbet pêche crumble d'avoine meringue croquante basilic thaïe© Gilles Pudlowsky
2ème dessert : Tartelette chocolat noir Illanka 63 % avec arachide, sorbet raisin et caramel à la banane © Gilles Pudlowsky
L'accueil est bienveillant et chaleureux, le service professionnel, le sommelier connaisseur des bons breuvages de France, y compris de Normandie (connaissez-vous beaucoup de québécois qui savent ce qu'est le pommeau ?). Le chef travaille de beaux produits locaux et de saison. Cela donne des assiettes hautes en couleurs, avec un mariage judicieux et raffiné de saveurs québécoises. Une très très belle table.
Carte de 60 à 90 $CA. Les 400 coups - 400 Notre-Dame Est Montréal - www.les400coups.ca
Merci à l'Office de Tourisme de Montréal et à Isabelle pour ce beau programme.
Et Joyeux Noël à tous !
Balade gourmande aux marchés de Montréal
La semaine dernière, je vous amenais faire un tour dans cette charmante ville de Montréal. Aujourd'hui, partons faire le marché ! Longtemps boudés au profit des supermarchés, ils connaissent depuis le début des années 2000 un succès grandissant en toutes saisons...
Le marché Maisonneuve, 4445 rue Ontario
Le marché Artwater, 138 av. Artwater
Le fameux sirop d'érable fabriqué au Mont saint-Grégoire, paradis des cabanes à sucre.
Saviez-vous qu'il faut 40 litres de sève pour obtenir un 1 litre de sirop ?
Le marché Artwater est réputé pour ses charcutiers et ses bouchers
Des saucissons sur les étals ? Un fait possible depuis 2006 seulement.
Auparavant le Québec interdisait de "saucissonner" à cause des maladies porcines.
Gilles Jourdenais, un fromager-charcutier affineur exceptionnel
qui a déniché 850 fromages différents en provenance de petits producteurs de France, de Suisse, d'Italie,
du Canada, des Etats-Unis (Vermont), d'Espagne, de Suède, d'Angleterre, de Norvège, de Hollande...
et plus de 425 bières différentes, et même du cidre de Normandie !
Un air de boulangerie-pâtisserie française
Au coeur du quartier italien, le marché Jean-Talon, 7070 av. Henri Julien
ce marché se distingue par ses nombreux producteurs locaux (beaucoup en AB), notamment de fruits et légumes
Avez-vous remarqué que sur tous les étals, les produits sont joliment présentés ? Ils sont prépesés et vendus dans des quantités précises.
Régalez-vous d'un gâteau aux canneberges et noix de Pécan !
Plus d'infos sur www.tourisme-montreal.org
Je reviendrai à Montréal...
Comme le chantait Robert Charlebois, je reviendrai, je l'espère, à Montréal. Quatre jours dans cette charmante ville n'ont pas suffi à assouvir ma soif de découvertes. J'ai eu a chance de profiter d'un été indien très tardif et de me réveiller le dernier jour dans un froid sec bien agréable. J'aurais adoré voir Montréal, sous la neige, avec les décorations de Noël...
Déambulation dans une ville très cosmopolite où les gratte-ciels côtoient les immeubles de brique et les cottages de style anglais...
rue Sainte-Catherine
quartier chinois
l'Hôtel de ville - Vieux Montréal
place d'armes - Vieux Montréal
place d'armes - Vieux Montréal
rue Saint-Paul - Vieux Montréal
toujours rue Saint-Paul - Vieux Montréal
coupole du marché Bonsecours
où de grands espaces occupent le terrain...
Au fond, la "montagne" de Montréal, le Mont-Royal (qui a donné son nom à la ville), où l'on skie l'hiver et où l'on "prend une marche" au beau temps
L'art tient une large place dans les rues
la Foule illuminée
les chuchoteuses
l'étudiant sur un banc. Notez les détails tels que la poire sur l'ordinateur, le rat qui emporte le hamburger...
Mural, un festival d'art public qui se déroule chaque année en juin sur le boulevard Saint-Laurent
Les grandes enseignes se mêlent aux petites boutiques dont les noms sont pittoresques...
The Bay, le premier grand magasin de Montréal, équivalent des Galeries Lafayette ou du Printemps.
un dépanneur (épicier de quartier) rue Saint-Paul
un nettoyeur (pressing) dans le quartier Rosemond
un restaurant "chez ma grosse truie chérie" !
Epicerie Fardoche, quartier Rosemond
Et toujours le sens de l'humour québécois
une boite à chansons ( karaoké) rue Saint-Paul
Et même sous terre, la ville vit...
Tiens, mais serait-on rentrer à Paris ?
Plus d'infos sur www.tourisme-montreal.org
(à suivre...)
Un petit goût de Québec
Plus connues sous le nom de cranberries, les canneberges, encore appelées atocas, remplissent les étals des marchés de Montréal et des alentours de la fin septembre (début de la période récolte) à la fin de l'année. Cette plante vivace pousse à l'état sauvage dans les tourbières acides des régions froides d'Amérique du Nord mais est aujourd'hui cultivée de façon intensive dans des bassins sablonneux. Les petites baies acidulées ont un fort pouvoir antioxydant incontesté qui permet de lutter contre les infections (notamment urinaires et dentaires) et de prévenir l'apparition des maladies cardiovasculaires, de celles liées au vieillissement et de certains cancers (prostate, colon...). En France, nous les consommons surtout séchées, mais là-bas, à la saison, elles se dégustent fraiches à tous les repas, au petit déjeuner, arrosées de sirop d'érable en accompagnement d'un pancake, en garnture ou en sauce avec une volaille, en dessert, avec une glace à la vanille...
Lors de mon voyage à Montréal, je n'ai pas résisté à l'envie d'en rapporter pour les faire découvrir à ma famille. Pour autant, je ne savais pas trop bien comment j'allais les cuisiner. Et puis, en faisant un petit tour sur le net, j'ai été séduite par une recette sur le site de Papilles & Pupilles que je me suis empressée de réaliser (avec quelques petites modifications, on ne se refait pas).
Résultat : une petite croûte caramélisée au bon goût de noix de Pécan, légèrement acidulée grâce aux canneberges et un biscuit bien tendre parfumé à la noix. Un régal que vous pouvez tout à fait préparer avec d'autres fruits rouges acidulées telles que des airelles.
Gâteau aux canneberges et aux noix
- 200 g de canneberges fraiches
- 50 g de noix de Pécan
- 100 g de cassonade
- 150 g de beurre demi-sel
- 150 g de sucre
- 2 œufs
- 100 g de farine de blé
- 50 g de farine de noix
Laver et égoutter les canneberges.
Concasser grossièrement les noix de Pécan.
Dans un saladier, bien mélanger les noix, le sucre cassonade et les canneberges.
Préchauffer le four à 170° en chaleur tournante.
En profiter pour faire fondre le beurre dans un moule à manqué.
Verser le beurre fondu dans un saladier. Ajouter le sucre et mélanger. Incorporer les œufs puis les farines.
Verser le mélange de noix et de canneberges dans le moule beurré.
Recouvrir de l'appareil.
Enfourner pour 40 minutes.
Démouler le gâteau en le retournant sur un plat.
Laisser refroidir avant de servir.
Montréal, cosmopolite jusque dans l'assiette
Du 29 octobre au 8 novembre dernier, avait lieu l'événement Montréal à table dans la jolie ville québécoise. Pour la quatrième année consécutive, les établissements participants à l'opération ont proposé quotidiennement tout leur savoir-faire en trois services à prix fixe (21, 31, 41€ selon le repas et l'établisssement). Une aubaine pour profiter des meilleures tables, des plus élégantes aux plus conviviales, en passant par les restaurants « apportez votre vin ». Voici mes coups de coeur parmi les différentes adresses testées.
- Pour un déjeuner ou un dîner entre amis, sans hésiter, on court se restaurer à Labarake.
Ce bistrot est installé dans une ancienne caserne des pompiers, au coeur de Angus Shops, là où été implantée la fabrique des locomtotives des chemins de fer Canadian Pacific, à deux pas du marché Jean Talon et du Parc Olympique.
Murs de briques, tables en bois brut, banquettes confortables, anciennes traverses de chemin de fer détournées en porte-manteau..., dès le pas de la porte, on est séduit par la décoration de style industriel. Au fond de la longue salle, on assiste à la valse des casseroles et des assiettes grâce à la cuisine ouverte. En cuisine justement, officie une jeune équipe menée par un tout aussi jeune chef français de 33 ans, Joachim Henni. Né à Saint-Raphaël, il a fait ses classes dans divers établissements de la Côte d'Azur notamment chez Jacques Chibois à la Bastide Saint-Antoine à Grasse.
Dans l'assiette, des recettes simples, goûteuses et justement exécutées, signe d'un savoir-faire certain et d'un souci de qualité. Malgré une coupure gaz et d'électricité avant notre arrivée qui a perturbé tout le service (aucune cuisson possible), nous nous sommes régalés d'une salade d'la caserne au chou rouge, cresson, crumble de parmesan, chèvre fais et noix de Grenoble et d'une César au bacon, parmesan, anchois,
mais aussi d'un tartare de boeuf angus et son oeuf mollet et d'un autre de thon rouge aux saveurs d'Asie, tous les deux réalisés au couteau (ce qui est suffisamment rare pour être souligné)
et, pour finir, d'une coupe de canneberges glacées, glace à la vanille, sauce au caramel.
Les produits sont frais, les plats parfaitement assaisonnés. Le service est aimable, rapide, efficace. Un gros coup de coeur pour cette "caserne à manger" qui prouve qu'un lieu peut-être branché et de qualité, ce qui est loin d'être le cas dans la ville.
En semaine, repas des ouvriers à 15 $CA le midi, à la carte autour de 35-45 $CA. Labarake, 3165 Rue Rachel Est/Midway, Montréal - Labarake.com
- Pour un délicieux dîner ou un brunch gourmand & "nature", on s'attable à Evoo.
Au coeur du quartier ouvrier et artisanal qui "se gentrifie" petit à petit (comprenez qui s'embourgoise, avec un côté Bobo d'ailleurs), Saint-Henri, à deux pas du marché Atwater, voilà un petit resto dont on se réjouit pour peu qu'on soit sensible aux beaux produits agricoles. Dans un décor soigné qui fait la part belle aux instruments du travail de la terre et, saison oblige, aux jolies courbes des courges de toutes sortes, on craque pour une cuisine créative, fine et savoureuse dont la pétillante Québécoise Sophie Ouellet et le discret Irlandais Peter Saunders ont le secret. Les produits sont choisis chez des petits producteurs locaux et travaillés avec respect.
A l'heure du "5 à 7" (l'apéro, quoi !), on s'est délecté d'une salade à la ricotta maison, au concombre, au radis, au melon d'eau, à la betterave, à la carotte, au chou de Bruxelles et anchoïade, et d'un ravioli farci au chevreau de M. Petit, pâte aux champignons, armillière de miel, poire, cipollini croustillant et parmesan, respectivement une entrée et un plat (en quantité plus importante bien sûr) à la carte. Les alliances peuvent paraître loufoques mais fonctionnent à merveille.
Le week-end, on a brunché d'un délicieux saumon fumé maison accompagné d'une très agréable salade de chou blanc et de pomme et d'un oeuf brouillé bien crémeux, et on a terminé par une gaufre à la pâte choconoisette fabuleuse sur les conseils judicieux de la jolie et souriante serveuse Claudie Harvey, elle aussi associée.
Ici, tout est fait maison. D'ailleurs, on a presque l'impression d'y être, à la maison, tant l'accueil est chaleureux et bienveillant et l'ambiance agréable.
Comptez 25 $CA pour le brunch, 50 $CA pour le dîner. Formule à 37 $CA le jeudi soir. Evoo, 3426 Rue Notre-Dame O, Montréal - restaurantevoo.com
- Pour un brunch en famille le week-end, on se retrouve au Petit Extra.
A l'écart de l'agitation des quartiers branchés, c'est le rendez-vous des hommes d'affaires, des artistes (le restaurant est attenant au cabaret Le Lion d'Or), des amis et des familles, toutes générations confondues. Il faut dire que le lieu est calme et propice aux retrouvailles. Le temps semble s'être arrêté sur une France du siècle passé. Une brasserie typiquement parisienne des années 30 avec comptoir en zinc, table nappé, chaises bistrot, banquette courant le long des murs, miroirs et grande ardoise pour annoncer les plats, variété française en fond musical... Le chef Marc-Olivier Eloy et sa brigade y cuisine des plats d'inspiration française. La serveuse, expatriée du nord de la France, est sympahique, efficace et de bons conseils.
Le week-end, le brunch est servi de 11h à 13h. Il offre un menu en 3 plats : un scone au cheddar pour commencer,
un plat au choix : boeuf fumé sur une gaufre à la farine de seigle avec oeuf mollet et sauce hollandaise, gravlax maison, oeuf dur et mayonnaise, les oeufs brouillés à l'huile de truffe blanche ou granola accompagné d'un yaourt et de fruits frais,
Un délicieux sorbet au melon et pineau des Charentes clôt le repas.
Pas mauvais et très copieux.
Carte du midi à partir de 16 $CA. Brunch à 21 $CA avec boisson chaude ou un jus de fruit. Au Petit Extra, 1690 Rue Ontario E, Montréal - aupetitextra.com
(à suivre, les grandes tables montréalaises...)
Plus d’informations sur Montréal à Table : www.tourisme-montreal.org/mtlatable