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Mag'cuisine

5 décembre 2017

*J-20* Epicurienne, la hotte du Père Noël

Avez-vous fait votre liste au Père Noël ? Il est grand temps.. Voici une sélection d'idées cadeaux à offrir ou se faire offrir...

Pour les amateurs de fromages

opinel_fromage - CR thierryvallier-33Avec son manche en hêtre verni et sa lame de 12,5 cm en inox suffisamment robuste pour couper des pâtes dures, le couteau à fromage Opinel s’inspire du couteau de poche emblème de la maison savoyarde. Il est vendu avec une fourchette-support au design unique qui facilite la coupe et le service sans piquer le fromage. Opinel, 35€ le set

 

 

 

 

 Pour les gastronomes

Caviar de France coffretCaviar de France beurre au caviar 50 gL’alliance du champagne et de deux caviars emblématiques de la maison girondine, le Diva 100% naturel et l’Ebène dont la maturation lui confère un subtil goût fumé et sauvage. Et si vos moyens ne vous le permettent pas, vous pouvez toujours craquer pour le beurre aux grains de caviar, à déguster dès l’apéritif avec un, bon pain. Caviar de France, coffret Glaçons, 89€, beurre au caviar, 28€ les 50g

 

 

 

 

 

Pour les amoureux de belles matières

Jacquard français torchons100 % coton peigné longues fibres, tissé dans les Vosges au sein d’une entreprise du patrimoine vivant, voilà un duo de torchons chics et de qualité. Une valeur sûre. Le Jacquard Français, torchons Thé de Chine et Estampe Chinoise, 60 x 80 cm, 14.90 l’un

Dozorme COFFRET 6 16 CREME

 

Épurés et à la coupe inégalable, ces couteaux de table de couleur crème fabriqués par la coutellerie auvergnate Dozorme apporteront une ligne très contemporaine à toutes les tables et seront les complices idéaux pour le service des viandes. Un cadeau utile et esthétique ! Claude Dozorme, Navette 6.16, 212 € le coffret de 6 couteaux

 

 

 

 

 

 

 

Pour les gourmands

coffret fleur de camarguePour s'offrir un moment de dégustation spécial, rien de tel que ce coffret composé de trois produits raffinés et authentiques, issus de notre terroir : la fleur de sel délicate et croustillante des Sauniers de Camargue relève les saveurs inimitables des confits L’Epicurien, associés au foie gras de la Maison Castaing. 59,90€, en vente en édition limitée sur laboutiquedusel.com, dans la boutique de L’Epicurien et dans la boutique des Salins du Midi

 

 

 

 

Dammann pochettePour les voyageurs

Réalisé dans un beau PVC bordeaux, rouge ou noir, l’étui de voyage Dammann Frères peut contenir 6 sachets de thé. De quoi emporter partout son thé favori et le déguster hors de chez soi. Dammann Frères, Pochette Travel, 6€

 

 

Pour les nostalgiques

Mellita bouilloire ambianceEn acier inoxydable qui la rend compatible avec l’induction, cette jolie bouilloire manuelle de 70 cl nous invite à retrouver le bon café d’autrefois. Sa poignée ergonomique la rend très agréable à tenir, son bec verseur en col de cygne permet de répartir l’eau de façon précise et uniforme sur le café moulu. Melitta, Bouilloire Pour Over, 29,90 €

 

 

 

 

 

 

Pour les œnophiles

A l’instar des grands sommeliers et des restaurants étoilés, vous pouvez goûter vos vins sans ouvrir la bouteille, ni la sacrifier si le vin n’est pas encore prêt à être dégusté. Grâce à une fine aiguille creuse, le vin n’entre pas en contact de l’air, la bouteille est ensuite légèrement pressurisée grâce à l’adjonction d’argon, un gaz inerte et le vin restant poursuit son épanouissement naturel. Coravin, Model Two Elite, 349 €.

 

Pour les nomades

Pour garder sa boisson préférée bien chaude pendant 12h ou froide pendant 24, la  bouteille isotherme Qwetch est parfaite. Bien étanche, résistante aux chocs, elle possède une paroi intérieure en inox sans revêtement, ni vernis, qui préserve le goût des aliments. Qwetch, édition limitée Winter, 50 cl, 27€. Existe en 4 coloris (noir, rouge, bleu, rose)

 

 

 

 

 

 

 Pour les bibliophiles

Le manuel du garçon boucher

Couv Terroirs A la table des vigneronsMes trois livres coups de coeur de cette fin d'année : le Manuel du garçon boucher d'Arthur Le Caisne, Terroirs de Sophie Brissaud et A la table des vignerons d'Anne Reverdy Demay (auteur du blog Panier de saison). Les auteurs nous invitent à découvrir la diversité et la richesse du terroir français, à partir des races emblématiques de notre pays pour les uns, des vins et des cépages fabuleux, pour le dernier. De magnifiques ouvrages qui mêlent, pour les deux derniers, portraits de vignerons, de producteurs, de transformateurs, de chefs guidés par l'excellence, ou bien, pour le premier, des informations plus techniques sur les viandes et leurs découpes. On plonge avec intérêt dans des univers souvent méconnus mais passionnants. On en ressort grandi de pleins de connaissances nouvelles. Et grâce aux recettes, on prolonge le plaisir jusque dans nos assiettes.

le Manuel du garçon boucher, Arthur Le Caisne, 19,90€, Marabout

Terroirs de Sophie Brissaud, photographies de Louis-Marie Préau, Thierry Ségard et Sophie Brissaud, 29,90 €, éd. Delachaux et Niestlé

A la table des vignerons, Anne Reverdy Demay, 29,95€, Hachette pratique

Pour les cordons bleus

DEGRENNE_L_ECONOME_BY_STARCK_SET_4_ACCESSOIRES_INOX_HD

Cette saison, Degrenne a invité Starck à moderniser les couteaux indispensables en cuisine : économe, flexi-conome, couteau office 10 cm et couteau bec d’oiseau revêtissent trois finitions contemporaines en plastique opaque, plastique composite ou inox. Degrenne, En coffret à partir de 35€ ou à l’unité, à partir de 9€.

 

Staub la coquette 1La Coquette porte bien son nom. Fabriquée en France, cette cocotte de style « néo-rétro » cher à Staub permet de réaliser les plus belles recettes de famille. Légère, maniable grâce à ses anses hautes, à la proportion dite « tulipe », elle passe des fourneaux à la table. Staub, la Coquette, à partir de 84,95€ la 12 cm de diamètre.

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3 décembre 2017

*J-22* Un petit dessert vite fait au parfum asiatique, ça vous dit ?

Voilà un petit dessert, vite préparé, parfait pour finir un diner en semaine, après une petite soupe de légumes ou un bun-bô.

Perles du Japon au lait de coco, mangue, citron vert et coriandre

Perles du Japon au lait de coco et à la mangue

- 1 mangue

- 60 cl de Lait de coco Suzi Wan®

- 30cl de lait

- 6 cuillères à soupe de sucre

- 60 g de perles du Japon

- 1 citron vert

Dans une casserole, verser le Lait de Coco Suzi Wan®, le lait et le sucre.

Brosser le citron vert sous l’eau, le sécher puis prélever le zeste et l'ajouter au mélange. Porter à ébullition.

Verser les perles du Japon en pluie sans cesser de fouetter. Laisser cuire à feu très doux en mélangeant régulièrement pendant 15 minutes.

Quand les perles sont transparentes, verser la préparation dans un saladier.

Laisser refroidir complètement.

Détailler la mangue en petits cubes. Incorporer les 3/4 des petits cubes au mélange crémeux et mélanger délicatement.

Au moment de servir, répartir le reste de mangue dans les verrines. Décorer éventuellement avec quelques brins de coriandre. Servir bien frais.

1 décembre 2017

*J-24* Loiseau, l'éveil des sens

Comment ne pas mieux démarrer le temps de l'Avent ? Voilà une expérience gastronomique à vivre au moins une fois dans sa vie. D'ailleurs, à la saison, ça doit être fantastique. Un peu Noël en avance...

Pour mes 30 ans, mon mari m'avait fait la surprise de m'amener au Relais Bernard Loiseau à Saulieu et ce fut pour nous un séjour de rêve, élevé au rang d'exemple en terme d'hôtellerie et de restauration à la française. A partir de ce séjour en effet, plus jamais aucune expérience n'a eu la même saveur. A chaque fois, nous ne pouvions nous empêcher de comparer avec ce prestigieux établissement. Prestigieux, certes, mais qui, contrairement à beaucoup d'autres, n'était absolument pas pompeux. Bien au contraire.

© B
©B. Preschesmisky

Cet été, nous avons eu la chance de renouveler notre fabuleuse expérience, de réveiller nos souvenirs et de découvrir le nouvel établissement dédié au bien-être, La Villa Loiseau des Sens. Et le charme a de nouveau opéré... L’adresse mythique du chef triplement étoilé Alexandre Dumaine a bien changé depuis le siècle dernier. Mais, grâce à Dominique Loiseau, le Relais & Châteaux n’a pas perdu son esprit authentique et généreux.

Tout est fait pour qu'on s'y sente bien (et ça marche !). Un peu comme une maison de famille où l'on aime revenir pour se ressourcer. L'accueil est chaleureux, décontracté et familial, mais sans familiarités pour autant. Le personnel est attentif, souriant, aux petits soins sans que ce soit oppressant. La classe quoi ! Les chambres, qui donnent toute sur le splendide jardin, sont soignées et paisibles, dotées d'un petit jardin clos ou d'une terrasse paysagée. On s'y installe pour prendre une coupette ou un café au soleil, avec une petite part de gâteau. Le charme opère...

2017 08 23 (1) crémant rosé de Bourgogne de bienvenue

2017 08 23 (41) chambre deluxe

2017 08 23 (6) notre terrasse privée

Comme une parenthèse enchantée…

Dans le somptueux jardin imaginé par Dominique Loiseau, un nouvel espace habillé de douglas du Morvan abrite, depuis cet été, un univers dédié au bien-être.

2017 08 23 (50) la Villa Loiseau des Sens, vue du jardin

Le spa est splendide. Bassin de nage, plage bouillonnante, alcôves massantes, hamman, sauna, cabane à air marin…, rien n’a été oublié pour se ressourcer en profondeur dans une ambiance bleutée chic et apaisante.

2017 08 23 (17) l'espace multisensoriel

2017 08 23 (16) aquabike 2017 08 23 (23) le jacuzzi extérieur

Des soins esthétiques (visage et corps) sont également proposés autour d’une gamme de produits imaginés par la maîtresse des lieux Secrets de Cassis®, à base de baies de cassis noir de Bourgogne, ceux-là même qu’on retrouve dans l’excellent nectar d’Emmanuelle Baillard servi au restaurant. Un vrai moment de détente entre des mains expertes dans un cadre enchanteresse.

gamme Secrets de Cassis @MatthieuCellard
@Matthieu Cellard

A l'étage de la Villa, le dernier né des restaurants du groupe, Loiseau des Sens. Dans une jolie salle vêtue de bois et de reproductions de La Dame à Licorne, célèbre allégorie des 5 sens, Loiseau des Sens propose bien plus qu’une cuisine santé-plaisir comme le souhaitait Dominique Loiseau.

restaurant Loiseau des Sens @MatthieuCellard (3)
@Matthieu Cellard

Aux fourneaux, le chef Shoishi Ito, dit Shoro Ito est un génie, autodidactique par dessus le marché ! A 35 ans, après un passage à Loiseau des Ducs à Dijon et, auparavant chez Régis Marcon qui l’a visiblement marqué, le jeune chef japonais bouscule les codes et sublime les produits locaux les plus simples pour offrir une cuisine audacieuse et subtile, qui touche les 5 sens. Ses plats sont beaux comme des tableaux, délicats et savoureux en bouche.

Shoro ITO chef Loiseau des Sens @MatthieuCellard
@Matthieu Cellard

Que dire du quasi de veau traité dans l’idée d’un carpaccio avec betterave anciennnes et sauce vittelo tonnato ?

2017 08 23 (52) dîner à Loiseau des sens - quasi de veau bio dans l'idée d'un carpaccio betterave sauce vittelo tonato

Ou encore de l’omble de fontaine de la ferme de Crisenon cuit à basse température et accompagné de courgette et céleri-rave dont on gardera sans aucun doute un souvenir impérissable ?

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@Matthieu Cellard

L'appétit est aiguisée dès le mise en bouche avec un parfait gaspacho bien frais en ce jour exceptionnellement chaud d'août.

2017 08 23 (51) dîner à Loiseau des sens - gaspacho en mise en bouche

La barbue sauvage accompagnée de carottes au parfum de verveine passe à merveille après le quasi de veau.

2017 08 23 (54) dîner à Loiseau des sens - barbue sauvage carotte et parfum de verveine

S'ensuit une canette aux abricots et haricots verts des jardins de Pannecière,

2017 08 23 (55) dîner à Loiseau des sens - canette abricot et haricot vert

ou bien une pièce de boeuf charolaise AOP bio, avec brocolis, oignon doux et pomme de terre...

2017 08 23 (56) dîner à Loiseau des sens - pièce de boeuf charolaise bio, brocolis, oignon doux, pomme de terre

Pour clore le repas en beauté, les desserts du pâtissier Rudy Yiu ne sont pas en reste. Le chocolat grand cru en tartelette est divin...

2017 08 23 (60) dîner à Loiseau des sens - tartelette au chocolat et sorbet cacao

La Reine-Claude, pochée et en sorbet, accompagnée d’une délicate crème brûlée et de gelée de concombre qui réveille l’assiette, nous permet d’atteindre des sommets de plaisir.

2017 08 23 (57) dîner à Loiseau des sens - reine claude pochée, crème brûlée, gelée de concombre, sorbet reine-claude

 2017 08 23 (61) dîner à Loiseau des sens - mignardises sur lit de grué

Cette nouvelle table, ôde aux produits du Morvan, n’a pas fini de faire parler d’elle.

Un terroir sublimé

Après un copieux petit-déjeuner continental (on oublie le Morvandelle cette fois-ci, plutôt recommandé si on zappe le déjeuner), on profite du jardin, de la salle de sport, de la piscine ou encore de la salle de billard. Chaque recoin de cet établissement est calme, feutré, confortable et nous invite au repos, à la contemplation...

2017 08 24 (1) le jardin

2017 08 23 (45) Dans le jardin

2017 08 23 (46)

2017 08 23 (48)

2017 08 23 (49)

2017 08 23 (47) la Villa Loiseau des Sens, vue du jardin

2017 08 24 (2) - terrase privative dune des chambres du rez-de-chaussée

Relais Bernard Loiseau ext 6 @MatthieuCellard
@Matthieu Cellard

On papote avec Dominique Loiseau ou l'équipe de l'hôtel, toujours très souriante. A midi, on a même le privilège de prendre l'apéritif dans les cuisines avec le chef, Patrick Bertron. De quoi se mettre en appétit. D'ailleurs, il en faut vu ce qui nous attend.

 2017 08 24 (4) apéritif dans les cuisine du Relais Bernard Loiseau - le chef Patrick Bertronportrait Dominique Loiseau @MatthieuCellard
@Matthieu Cellard

A la carte du chef, les traditionnelles jambonnettes de grenouilles à la purée d’ail et au jus de persil ou de la pomme de ris de veau dorée à la purée de pommes de terre truffée sont toujours à la carte, en hommage à Bernard Loiseau que le chef a secondé pendant 21 ans. Tout comme le pâté en croûte d'Alexandre Dudemaine. Mais, sans dénigrer ce somptueux héritage, Patrick Bertron offre désormais sa propre cuisine, gourmande et franche, bien dans l’air du temps.

Il se laisse guider par ce qui l’entoure, capte les saveurs et réinvente les plats traditionnels du Morvan. Le dos de brochet est cuisiné comme en pochouse, avec tétragone et oseille, les champignons fraichement cueillis sont merveilleusement déclinés en crème glacée et en bouillon, l’escalope de foie gras de canard poêlée se marie avec la saison, chou-fleur et chouchen.

Dans les assiettes, on retrouve les produits, les arômes et les odeurs des alentours. Les légumes des Jardins de Pannecière – du nom du lac à quelques kilomètres de là – accompagnent, entre autres, le bœuf de Charolles A.O.P, merveilleusement maturé 30 jours par le boucher-affineur sénonais Jean Denaux. Il est cuit au foin du Morvan, infusé à l’huile de sapin comme un rappel aux forêts avoisinantes et servi avec un jus au regain qui apporte des saveurs de foin sec surprenantes.

Le chef s’inspire aussi de la cuisine bretonne qui l’a bercé pendant ses 20 premières années. Il ne se prive pas de produits iodés, comme les langoustines du Guilvinec qu'il accompagne d'artichaut ou les huîtres Belon qu’il cuit à l’étuvée et sert avec un jus marin et concombre, tapioca de son enfance comme un risotto.

Voyez plutôt...

2017 08 24 (5) déjeuner au Relais BL - pâté en croûte recette Dudemaine servi avec un cidre de Bretagne
Pâté en croûte, recette Dudemaine
servi avec un cidre de Bretagne

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Girolles tête de clou, haricots verts, glace aux champignons, bouillon de girolles au lierre terrestre
accompagné d'un Meursault blanc

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Langoustines du Guilvinec, artichauts violets, huile de noisettes sauvages,
servi avec un Saint-Aubin des Friolles blanc

2017 08 24 (8) déjeuner au Relais BL - escalope de foie gras de canard poêlé, chou-fleur, jus de chouchen
Escalope de foie gras de canard poêlé, chou-fleur, jus de chouchen

2017 08 24 (9) déjeuner au Relais BL - dos de brochet comme en pochouse, tétragone, oseille en gelée et en feuille
Dos de brochet comme en pochouse, tétragone, oseille en gelée et en feuille

 2017 08 24 (10) déjeuner au Relais BL - filet de boeuf de Charolles AOP maturé 30 jours, jus au regain, poireau grillé
Filet de boeuf de Charolles AOP maturé 30 jours, jus au regain, poireau grillé

2017 08 24 (11) déjeuner au Relais BL - tartare de boeuf de Charolles AOP, émulsion de pomme de terre, jambon du Morvan
accompagné d'un tartare de boeuf de Charolles AOP, émulsion de pomme de terre, jambon du Morvan

Après un magnifique chariot de fromages accompagnés de figues de Solliès et de noisettes torréfiées du Marvan (les "cassettes"), place au dessert. Au choix...

2017 08 24 (15)déjeuner au Relais BL - fraises et polypode, biscuit de Savoie, sorbet oseille
Fraises et polypode, biscuit de Savoie, sorbet oseille,
un dessert frais et pétillant

2017 08 24 (17) déjeuner au Relais BL - pêche blanche et bourgeons de cassis, fine gelée au rosé de Marsannay
Pêche blanche et bourgeons de cassis, fine gelée au rosé de Marsannay,
une assiette d'une très grande délicatesse

2017 08 24 (19) déjeuner au Relais BL - framboises, sorbet à l'estragon, brioche comme un pain perdu
Framboises, sorbet à l'estragon, brioche comme un pain perdu,
un dessert gourmand et fruité

2017 08 24 (20) déjeuner au Relais BL - chocolat grand cru de la Rpublique dominicaine, tuile de sésame et sorbet kumquat
Chocolat grand cru de la République dominicaine, tuile de sésame et sorbet kumquat,
une merveille pour les fans de chocolat

Brillamment, le chef Patrick Bertron et son équipe vous font passer un merveilleux moment à table.

A rapporter dans vos bagages…

Un petit tour dans la boutique Loiseau nous permettra de prolonger notre séjour à la maison. Du miel, du nectar de cassis noir des Nectars de Bourgogne à Merceuil, des confitures, de la moutarde Fallot de Beaune, fabriquée à l’ancienne à la meule de pierre, de la bière de la microbrasserie Belenium de Beaune, refermentée en bouteille, non filtrée et non pasteurisée pour mieux préserver ses différents arômes, des anis de Flavigny, le très bon crémant rosé de Bourgogne d'Albert Bichot, les chocolats fins des pâtissiers du Relais, dernièrement primés par les Croqueurs de Chocolat…

façade Relais Bernard Loiseau 3 @ArnaudDauphin
@ArnaudDauphin

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Villa Loiseau des sens & Relais Bernard Loiseau

2, rue d'Argentine 21210 Saulieu

www.bernard-loiseau.com/fr

24 novembre 2017

Et si on se faisait un pigeonneau ? Ou une bécasse ? Ou les deux ?!

Le week-end dernier, profitant d'une box reçue récemment, je me suis enfin lancée dans la préparation de pigeons et de bécasses rapportés de la chasse par mon mari. Comme je n'avais pas sufisamment ni de l'un, ni de l'autre pour quatre, j'ai donc décidé de cuisiner les deux et de faire un panachage dans l'assiette, histoire de voir la différence entre les deux bestioles à plumes.

Cette box, c'est celle de la startup gastronome MoiChef qui, chaque mois, propose de cuisiner chez soi le plat signature d'un grand Chef français tel que Sébastien Bras, Christopher Coutanceau, Alexandre Bourdas... Concrètement, cette box contient la recette plutôt bien expliquée, 5 à 6 produits d'épicerie sélectionnés par les chefs pour la réaliser ainsi qu'une boisson pour l'accompagner, de larges explications sur ces produits pour ne pas mourir idiot et un accès à des vidéos tutorielles du chef.

Pour ma part, j'ai testé la recette du Chef Jérémie Izarn, gagnant TopChef 2017 & actuel chef de la Tour des Sens (Tencin) : son “Pigeonneau en crumble de bois, marrons flambés au cognac et sauce aux mûres”. La box contenait donc  du cade comestible (un cousin du genévrier) et de la poudre d'amande pour cuisiner un crumble, un bocal de marrons Faugier et une mignonette de cognac Courvoisier, du miel sauvage d'ardèche, des noisettes et deux bouteilles de bierre James Blonde de la brasserie Une petite Mousse.

Je devais donc normalement rajouter des filets de pigeonneaux, du chou romanesco, des mûres et des ingrédients de base. Seulement, n'ayant pas tout ça sous la main, j'ai légèrement modifié la proposition de départ. Par ailleurs, comme j'avais des oiseaux entiers, j'en ai profité pour cuisiner le tout, et non que les filets, et pour préparer un bouillon avec les carcasses. Bouillon que j'ai ajouté à la sauce car celle du chef (uniquement une réduction de miel et de vinaigre, avec des mûres) ne me plaisait pas.

Si vous souhaitez vous lancer dans ce plat, prévoyez du temps (une heure et demi environ), mais je vous assure que ça en vaut la peine. Nous nous sommes régalés. Malheureument, je n'ai pas pris le temps ni de dresser de jolies assiettes, ni de soigner la photo (en plus il pleuvait et faisait sombre) car j'avais peur que ça refroidisse. Les photos sont donc vraiment moches (j'en suis navrée) mais le goût était là. Qu'est-ce que c'était bon ! J'en ai encore l'eau à la bouche.

Voici donc la recette que je vous propose, largement inspirée de celle de Jérémie Izarn.

suprêmes de pigeon et de bécasse, crumble de bois, purée de marrons et sauce aux airelles

Suprêmes de pigeons et de bécasses sauvages en crumble de bois,

purée de marrons flambés au cognac et sauce aux airelles

Pour 4 pers.:

- 2 pigeons plumés, vidés (avec gésier, coeur, foie)

- 2 bécasses plumés, non vidées (sauf gésier qui n'est pas comestible chez la bécasse)

- env. 100g d'airelles au naturel (ça peut être un mélange de fruits rouges surgelés)

- 45g de miel des forêts d'Ardèche (fleurs de châtaigniers)

- 20g de vinaigre de fleurs de sureau (la recette préconisait du vinaigre blanc mais trop acide à mon goût, ça peut être du vinaigre de cidre)

- 5g de poudre de bois de cade comestible

- 20g de poudre d'amande

- 20g de farine

- 20g de parmesan

- 20g de beurre pommade

- 1 jaune d'oeuf

- 20g de noisettes du Piémont

- 400g de marrons au naturel

- 1 cs d'huile d'olive

- 1 oignon blanc (ou 1/2 si gros)

- 3 cl de cognac

- 100g de crème crue (à défaut, de crème fraiche, c'est-à-dire épaisse et pasteurisée)

- qs de lait

- 2 poignées de jeunes pousses d'épinards, de bettervaes ou de mâche

- 30g de beurre

- sel, poivre

1. Préchaufer le four en chaleur statique à 200°.

Brider les bécasses en croisant les pattes, en ramenant la tête vers les cuisses et en passant le bec de l’oiseau de part en part des cuisses, dans la jointure, comme si les bécasses paraissaient transpercées par leur long bec.

Déposer les bécasses et les pigeons dans un plat. Les enfourner pour 10 mn.

2. Pendant ce temps, commencer à préparer la sauce.

Placer les airelles, le miel et le vinaigre dans une casserole. Porter à ébullition puis laisser mijoter à feu doux pendant au moins 30 mn pour que la sauce concentre ses saveurs et réduise.

3. Préparer le crumble en sablant avec les doigts ou au robot, la poudre de bois, celle d'amandes, la farine, le parmesan, le beurre et le jaune d'oeuf.

Disposer cette pâte granuleuse sur une tôle pâtissière ou la lèchefrite.

Enfourner 12 mn à 140° puis 3 mn à 160° (une fois les oiseaux sortis du four).

En profiter pour glisser dans le four, en même temps que le crumble, les noisettes, déposées dans un petit plat.

4. Poursuivre par la préparation du bouillon.

Pour ce faire, lever les filets et les cuisses des bécasses et des pigeons (en prélevant si possible en un morceau pour obtenir deux suprêmes par oiseau). Réserver au chaud.

Débarrasser les intérieurs des oiseaux dans un petit saladier. Malaxer à la fourchette pour obtenir une purée grossière. Réserver.

Concasser les os des carcasses, les mettre dans un sautoir. Déglacer le plat de cuisson avec de l'eau en détachant bien les sucs et reverser le tout sur les os. Compléter avec de l’eau pour les couvrir. Ne pas saler (un bouillon ne s'assaisonne qu'au moment de l'utiliser).

Porter à ébullition puis laisser frémir à couvert pendant 30 mn.

5. Pendant ce temps, frotter les noisettes pour ôter la peau et les hacher grossièrement. Réserver.

6. Réaliser ensuite la purée de marrons. Emincer finement l'oignon. Faire chauffer l'huile d'olive dans une casserole à feu vif. Lorsqu'elle est bien chaude, faire revenir l'oignon en mélangeant, jusqu'à ce qu'il soit bien doré, limite brûlé.

Ajouter les marrons. Les faire revenir 3-4 mn jusqu'à ce qu'ils soient également bien grillés.

Verser le cognac et faire flamber.

Ajouter alors la crème fraiche puis laisser réduire sur feu moyen. Saler, poivrer.

Mixer cette préparation au mixeur-plongeur (ou au blender) en ajoutant éventuellement du lait si la purée est trop épaisse, de sorte à obtenir une purée légère, avec quelques morceaux ou bien lisse selon les goûts. Réserver au chaud.

7. Passer le bouillon au chinois étamine. Le verser dans le sautoir, porter de nouveau à ébullition et laisser réduire aux 3/4.

Ajouter le contenu du saladier (viscères des oiseaux écrasés) et suffisamment de jus sur la réduction aux airelles (suffisamment pour obtenir de la sauce pour 4)*.

Porter à ébullition et faire réduire pour épaissir. Passer au chinois en foulant bien pour extraire le maximum.

8. Faire fondre le beurre dans une poêle. Y faire dorer les pigeons et les bécasses 1 mn côté peau, pour qu'elle devienne bien croustillante.

Saler, poivrer. Retourner et poursuivre 1 mn. La viande doit être rosée. Laisser reposer à couvert 5 mn pour attendrir les chairs.

9. Lier la sauce avec les sucs et le beurre de la poêle et, si nécessaire, avec un peu de crème crue.

10. Dresser les assiettes, en plaçant une cuillérée de purée de marrons au centre. Disposer de part et d'autres les morceaux de viande.

Saupoudrer de crumble, de noisettes concassées et, éventuellement, de jeunes pousses d'épinard, de betteraves ou de mâche.

Servir sans attendre avec la sauce.

* le reste de réduction de bouillon peut être congelé en bac à glaçons, une fois refroidi, pour en avoir toujours sous la main.

Jérémie Izarn-1

 

17 novembre 2017

Pour quel calendrier de l'Avent allez-vous craquer cette année ?

Longtemps, les calendriers de l'Avent des commerces ne s'adressaient qu'aux enfants. Mais, depuis quelques années, les adultes aussi ont droit au leur. Pour multiplier les surprises et patienter tout en douceur(s) jusqu'à Noël...

 Pour les fans de tartines

Bonne Maman sort son premier calendrier de l’Avent en édition limitée : 23 petits pots de confiture et de miel et une surprise exclusive pour tenir le décompte jusqu’au réveillon. Une sélection de parfums étonnante et originale, pour le plus gourmand des mois de décembre… 24,90€ àLa Grande Epicerie de Paris et sur un site de vente en ligne dédié www.MonCalendrierBonneMaman.fr

 

 

 61163790-3 CALENDRIER AVENT HAPPY MORNING

 

 

Avec le calendrier de l'Avent de Nature & découvertes, les petits-déjeuners sont ponctués de surprises: confiture artisanale,thé de l'hospitalité ou infusion gourmande terre d'Oc. 35€

 

 

 

 

 dammannPour les amateurs de thés

Cette année, Dammann propose 7 parfums de thé inédits qui viennent trouver leur place dans ce calendrier de l'Avent composé de 24 parfums pour un véritable voyage des sens.

 

Contenant 24 mousselines de thés et d'infusions, le calendrier du Palais des Thés est une véritable invitation à la gourmandise et au bien-être. Avec en cadeau surprise avant l'heure, le Thé des Gourmets, un délicieux mélange de thé noir aux notes d’amandes, de cerise et de cranberry est l’édition limitée 2017. 23€

 

 

 Calendrier Cluizel_previewPour les amoureux de chocolat

Pour la première fois, et en édition très exclusive, la Manufacture Michel Cluizel propose un calendrier, design et gourmand, composé de chocolats au lait, chocolats noir, pralinés, ganaches délicatement fruitées... Disponibles dans les “Petite Manufacture Cluizel” de Paris, Neuilly et Bucarest, ainsi que dans les Comptoirs Cluizel de Nantes, Strasbourg et Thionville. 38,40€

 Pour les becs sucrés

Premier calandrier de l'Avent aussi pour Comtesse du Barry. Un calendrier qui se déplie pour dévoiler ses surprises à la manière d’un origami chic et
gourmand. Caramels, calissons, chocolats, pâtes de fruits, nougats et bien d’autres spécialités du Sud-Ouest feront le bonheur des éternels enfants. 29,90€

 À la Mère de Famille calendrier de l'Avent 2017 Sempé X Colette biai garni

 

La célèbre boutique parisienne A La Mère de Famille est cette année croquée par le non moins célèbre dessinateur Sempé dans un calendrier de l'Avent inédit. Garni de pièces de chocolats et confiseries (pralinés, amandes et noisettes au chocolat, mini calissons, caramels, roudoudous...), le calendrier est disponible dans les 11 boutiques de la maison et sur www.lameredefamille.com

 

Nouvelle imagePour les oenophiles

Novateur et bienvenu, le calendrier de l'Avent du vin ! Tous les deux jours, on découvre un vin blanc ou rouge testé, ainsi que d’autres surprises. Chaque vin est accompagné d'une fiche d'informations sur le vigneron, le vin et des conseils de dégustation et des accords met-vin. 129 € sur vineabox.com.

Calendrier de l'avent avec illuminationsPour les amateurs de café

Torréfacteur depuis 1928, Cafés Méo lance son premier calendrier en édition limitée : 24 capsules compatibles Nespresso*. Découvrez chaque jour un café d'exception, parmi les 15 variétés proposées. 9,90€, en vente en GMS, dans les points de vente du torréfacteur et sur meo.fr

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10 novembre 2017

Une blanquette qui change de la blanquette

Il y a quelques semaines, j'ai pu tester un mélange d'épices étonnant, vendu sur le tout nouveau site Nomie©. Le principe de cette épicerie en ligne est de proposer des sachets d'épices adaptés pour 6 parts, avec une recette détaillée et la liste des courses avec, au plus, 3 ingrédients frais.

On achète donc un mélange d'épices mais avant tout une idée de plat original et goûteux. Et Nomie© tient sa promesse. La blanquette que j'ai préparée ce soir-là était délicieuse, facile et rapide à préparer. Seul bémol : le prix du sachet (5,80€).

blanquette de saumon (1)

Blanquette de saumon aux 7 saveurs

pour 6 pers. :

nomie-les-sophistiquees-packshot-copyright-nomie- 800/900 g de filet de saumon

- 1 petit citron jaune

- 30 cl de crème fleurette (ou mieux 20 cl de crème fleurette + 100g de crème crue)

- 1 jaune d’œuf

- 75 cl de bouillon de volaille maison

- 1 sachet-épicé « Les Sophistiquées » pour blanquette de saumon, composé de vanille, baies de genièvre, badiane, cardamome verte, poivre noir, curcuma, feuille de laurier, oignon et graines de moutarde

- 3 cs de perles de citron Labeyrie

- qqs brins de ciboulette

- sel

Dans une cocotte ou un sautoir, porter à ébullition le bouillon de volaille et le sachet d’épices. Laisser frémir sur feux doux 30 mn pour une bonne infusion des saveurs. Puis saler.

Pendant ce temps, retirer la peau du filet de saumon et le tailler en gros cubes.

Presse le citrons pour récupérer leur jus.

Dans un bol, mélanger le jaune d’œuf à la crème fleurette, ajouter le jus de citron.

Augmenter le feu sous le sautoir (feu moyen) et verser le mélange dans le bouillon en fouettant vivement 1 à 2 mn.

Goûter, ajuster l’assaisonnement. Ajouter le saumon et laisser pocher 5 mn, toujours à feu moyen, puis 5 mn à feu doux.

Ajouter, à ce moment-là (5 mn avant la fin), la crème crue (si option choisie).

Juste avant de servir, parsemer le plat de ciboulette ciselée et de perles de citron.

A déguster avec un riz basmati ou des tagliatelles, et une fondue de poireaux ou des courgettes sautées.

4 novembre 2017

Dîner d'un soir de grande flemme !

Que diriez-vous de terminer ce week-end par un petit plat qui fera la joie des enfants sans pour autant passer des heures en cuisine ? Testées ce soir, ces gaufres salées se dégustent avec une petite salade, éventuellement rehaussées d'une chantilly salée. Une recette extraite de Marmiton, pas franchement transcendante, mais qui change !

gaufre jambon comté (3)

Gaufres au jambon et au comté

- 60 g de beurre persillé (ou du beurre demi-sel + du persil haché)

- 60 cl de lait

- 60 g de jambon blanc

- 250 g de farine de blé

- 50 g de farine de lentilles vertes du Berry

- 1/2 sachet de levure chimique

- 2 oeufs

- 100 g de comté râpé

- sel, poivre

Faire fondre le beurre et le laisser tiédir.

Faire chauffer le lait.

Hacher finement le jambon au couteau.

Dans une jatte, mélanger les farines, la levure, le comté et le jambon. Délayer avec le lait chaud, le beurre fondu et les jaunes d'oeuf.

Battre les blancs en neige. Les incorporer délicatement.

Préchauffer le gaufrier. Ajouter une louche par empreinte. Refermer l'appareil et laisser cuire quelques minutes.

Servir les gaufres bien chaudes.

Conseil 1 : pour des gaufres croustillantes, ne les faites pas trop épaisses.

Conseil 2 : n'ayez pas peur de forcer sur l'assaisonnement, car les gaufres peuvent se révéler fades. Vous pouvez ajouter des dés de tomates confites. Une fois les deux gaufres cuites, vous pouvez également ajouter du comté râpé sur l'une, replier la seconde dessus et repasser dans le gaufrier jusqu'à ce que le fromage soit fondu.

8 septembre 2017

Un dessert gourmand pour affronter la rentrée ?

Parmi les marques de chocolat pâtissier du supermarché, Nestlé est celle que je choisis sans conteste. Certes, le chocolat ne vaut pas celui de Valrhona mais il est d'un bon rapport qualité/prix. La gamme est facile à trouver au supermarché (un plus pour les non Parisiens) et suffisamment large pour réaliser des desserts sympas avec 8 références : noir, corsé, lait, blanc, praliné, caramel, amande et café. Je vous ai d'ailleurs proposé à plusieurs reprises des recettes avec cette marque, comme la tarte au café, le gâteau choconoix et grués de cacao, le gâteau au chocolat au lait et chocolat aux noisettes, la marguerite fondante au chocolat au lait, le royal, les croustimousseux au café et à la mangue...

Cet été, Nestlé a sorti un nouveau chocolat, le Noir absolu.  Un pur beurre de cacao au goût intense et à la fonte parfaite, idéale en nappage, notamment dans cette recette. Une tarte qui n'est pas sans rappeler le flan coco que nous apprécions tant à la maison.

tarte chocococo (2)

Tarte coco au chocolat Noir Absolu

- 1 tablette de chocolat Nestlé Dessert Noir Absolu (170g)

- 200 ml de lait concentré Sucré Nestlé

- 1 pâte sablée ou sucrée

- 50 g de noix de coco rapée

- 2 oeufs

- 150 ml de crème liquide

Préchauffer le four en mode traditionnel à 220°;

Foncer un cercle ou un moule à tarte.

Dans un saladier, mélanger les oeufs, la noix de coco et le lait concentré sucré.

Verser dans le moule et enfourner 18 mn sur la grille du bas du four.

Faire fondre le chocolat avec la crème au micro-ondes 1 mn environ.

Verser sur la tarte tiédie.

Placer au frais 1 heure avant de déguster.

tarte chocococo (5)

25 août 2017

La Fourme d’Ambert, le plus doux des bleus

Sur les monts du Forez, rares sont les producteurs fermiers de Fourme d’Ambert. Rencontre avec Gwenaëlle et Julien Rodary, installés à Ambert, berceau de l’AOP.

A la ferme de l’Ambertoise, la Fourme d’Ambert AOP est fabriquée dans la plus pure tradition cantalou, par les femmes. C’est en effet Gwenaëlle qui l’élabore avec le lait de la traite de la veille au soir et celle du matin. A une différence près : autrefois la Fourme d’Ambert était fabriqué l’été, dans les jasseries, des fermes d’estive au toit de chaume. Aujourd’hui, ces fermes jalonnent encore les monts du Forez mais ont été abandonnées ou restaurées en résidences secondaires. Les fromageries - sept dans la zone d’appellation – ont remplacées les jasseries et, depuis quelques années, des producteurs fermiers se sont remis à fabriquer la Fourme d’Ambert. Quatre seulement pour le moment. Il faut dire que, pour obtenir une forme harmonieuse et un persillage équilibré, il faut maîtriser de grandes techniques fromagères, issues d’un savoir-ancestral. Après une première expérience dans l’hôtellerie, les Rodary sont donc de ceux qui ont décidé de reprendre la ferme familiale et de se former au métier de fromager.

2017 05 18 jasserie (3) ©Magali Kunstmann-Pelchat
Logis où se fabriquait la Fourme d’Ambert à un bout, étable séparée par une cloison en bois à l’autre,
fenil pour conserver le foin sous les toits,
la jasserie était située dans les montagnes, à l’abri du vent et à proximité d’une source.

Au premier jour…

Chaque matin, c’est le même rituel pour Gwenaëlle. Direction sa fromagerie flambant neuve où elle va passer sa matinée à plonger les mains dans le caillé, à mouler, à  piquer ou à retourner les fromages et, toujours, les yeux fixés sur la pendule. Car le temps est un facteur important de la réussite du précieux fromage bleu. Chaque étape est donc chronométrée. Pas à la seconde près bien sûr, mais quelques minutes de plus ou de moins et la cuve est perdue.

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (43)

La fabrication de la Fourme d’Ambert commence toujours de la même façon : Gwenaëlle mélange le lait réfrigéré de la veille à celui que Julien vient de traire, dans la salle située un étage en-dessous. Près de 1200 litres sont alors chauffés à 34° dans une cuve en inox ouverte et ensemencés avec des ferments dont le Penicilium Roqueforti. A la différence du Peniciliium Camemberti qui ne change pas la couleur du lait, ce champignon extrait du seigle donnera au fromage son persillé bleu. Après une heure à heure et demi à 34°, Gwenaëlle ajoute la présure et laisse reposer le lait une heure, le temps qu’il coagule. Vient alors le moment de le « décailler ». Une étape manuelle suffisamment physique pour que Julien vienne l’épauler. Le caillé est découpé à l’aide d’une sorte de grand peigne. Un passage dans la longueur de la cuve, un autre dans la largeur, suffisent à casser le lait coagulé qui est ensuite brassé à quatre bras puis avec des pâles électriques pendant presqu’une heure et demi.

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (10) - décaillage ©Magali Kunstmann-Pelchat
le décaillage

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (37) - brassage ©Magali Kunstmann-Pelchat

Petit à petit, le caillé va se transformer en grains « coiffés » d’une fine pellicule qui les protègera et maintiendra des ouvertures entre eux, lors du moulage. Des ouvertures indispensables pour faire circuler l’air à l’intérieur du fromage et permettre au penicilium de se développer.

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (19) - brassage ©Magali Kunstmann-Pelchat
le brassage permet d'obtenir des petits grains de caillé "coiffés"

Du caillé à la Fourme d’Ambert

Une fois le brassage terminé, Gwenaëlle et Julien n’ont que 15 minutes pour mettre en moules avant que le caillé ne se tasse. Une course contre la montre pendant laquelle le petit-lait est séparé des grains de caillé, qui sont répartis à la main dans 60 faisselles.

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (60) - mise en faisselles ©Magali Kunstmann-Pelchat

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (62) - mise en faisselles ©Magali Kunstmann-Pelchat

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (59) - mise en faisselles ©Magali Kunstmann-Pelchat
Il faut 19 litres de lait pour une fourme d'environ 2kg

Les fromages sont ensuite mis à égoutter dans une salle plus chaude et sont retournés quatre fois, à deux heures d’intervalle, durant la première journée, puis une fois le lendemain matin et soir. Délicatement démoulés, les fromages sont ensuite placés dans une salle à 10° où ils sont salés au sel sec et laissés au repos pendant 2 jours.

Le salage manuel au sel sec-17
le salage ©SIFAM

A compter du 4ème jour, Gwenaëlle pique les fromages de toutes parts à l’aide de longues aiguilles, pour y faire entrer l’air et favoriser les moisissures.

piquage Fourme d'Ambert
le piquage à la fromagerie de Saint-Flour ©SIFAM

Un affinage en douceur

Dix jours vont être nécessaires au Penicilium pour se répartir dans le fromage. Peut alors débuter l’affinage en cave à 7/10°. Un minimum de 28 jours est requis pour l’AOP. Retournés à plusieurs reprises pour conserver leur forme, frottés afin de favoriser encore et toujours le développement du penicilium, les Fourmes d’Ambert qui font alors 2kg sont emballés dans une feuille d’aluminium et conserver à 4° minimum. Une différence de taille avec le bleu des Causses ou le Roquefort qui sont placés à -1° dans un emballage en plomb pour stopper les moisissures.

L'affinage des fourmes en cave-22
Une fois affinée, une Fourme d'Ambert AOP doit mesurer entre 17 et 21 cm de hauteur
et 12,5 et 14 cm de diamètre pour 1,9 à 2,5 kg ©SIFAM

Avant de livrer ses fromages aux collectivités, restaurants et magasins locaux, ou de les mettre en vente dans le magasin de la ferme, Gwenaëlle préfère pousser l’affinage jusqu’à 2 mois pour obtenir des fromages aromatiques, au bon goût de lait.

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (85) - affinage ©Magali Kunstmann-Pelchat
A la différence de sa version laitière fabriquée à partir d’un mélange de lait provenant de plusieurs fermes et de 4 traites maximum,
la Fourme d’Ambert fermière n’est faite qu’avec le lait de la ferme des traites de la veille au soir et du matin.

Le pâturage, le bon goût du lait

Ce n’est pas un hasard si la Fourme développe une telle diversité aromatique. Entre 600 et 1600 mètres d’altitude, les 70 vaches laitières de la ferme de l’Ambertoise pâturent au moins 150 jours dans l’année et profitent ainsi d’une végétation dense et variée. L’hiver à l’étable, elles sont nourries  exclusivement de fourrages provenant de l’exploitation.

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (102) - vaches ©Magali Kunstmann-Pelchat

Achillée, millefeuille, thym, serpolet, trèfle des Alpes, myrtille, genêt pointu, gentiane jaune… sont autant de plantes qui confèrent au fromage une pâte jaune, un goût affirmé et une texture souple. « Pas question pour nous de fabriquer des fromages au lait pasteurisés ! Nos Fourmes d’Ambert, comme nos tommes, sont le plus naturel qu’il soit, nous confie Gwenaëlle. C’est tellement gratifiant d’avoir des clients fidèles, qui nous félicitent pour nos produits ».

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (89)©Magali Kunstmann-Pelchat
Chauffé à 34°, le lait n’est pas pasteurisé et donne son crémeux au fromage.

Où trouver leurs produits ?

Fourmes d’Ambert AOP, tommes grises, tommes blanches, tommes des neiges, tommes-fourmes et yaourts natures ou aromatisés, sont en vente toute l’année dans les supermarchés d’Ambert et de la région mais aussi directement à la ferme.

Si vous êtes dans la région, sachez que la Fourme d'Ambert part à la rencontre des estivants. Vous pourrez donc la savourer du 29 juin au 2 juillet au festival Europavox à Clermont-Ferrand, les 5 et 6 août aux Fourmofolies à Ambert et du 25 au 27 août au festival Rock en Seine à Paris.

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise (97) ©Magali Kunstmann-Pelchat

2017 05 18 Ferme de l'Ambertoise ©Magali Kunstmann-Pelchat

GAEC Rodary 42

La fourme d'Ambert fermière AOP-16
Autrefois, on ajoutait directement du pain de seigle  dans le lait.
Aujourd’hui, on préfère travailler avec des souches de Penicilium
sélectionnées pour donner une pâte onctueuse et douce. ©SIFAM

Fromagerie l’Ambertoise

Ligonne 63600 Ambert - tél. : 04 63 33 24 64

Magasin ouvert tous les matins du lundi au samedi de 8h30 à 12h et le vendredi de 14h à 19h.

www.fromagerielamberto.wix.com/ambertoise

 

Retrouvez ce reportage dans le magazine Papilles n°54, en vente actuellement aux caisses des supermarchés.

11 août 2017

La "grande" Maison du Petit Pierre

Il y a des chefs qui nous bluffent par leur sens créatif. Pierre Augé de La Maison du Petit Pierre à Béziers est de ceux-là. Réaliser un déjeuner entièrement centré sur le melon sans lasser ses hôtes est un exercice de haute voltige, brillament exécuté par ce chef talentueux. C'est en tout cas l'agréable découverte que j'ai faite il y a quelques semaines et qui me donne envie d'y retourner...

A quelques pas des arènes de Béziers, La Maison de Petit Pierre passerait presque inaperçue sur ce boulevard. Derrière un grand mur ocre, se cache une charmante cour pavée dans laquelle plusieurs gourmets se sont donné rendez-vous. Un endroit au charme fou qui vous invite à prendre place à l'abri des regards et du passage sous un auvent typé hacienda, ou bien sous les parasols devant la cuisine. C'est ici, derrière une jolie verrière, que Pierre Augé officie.

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®Caroline Chadal-Interfel (57)
®Caroline Chadal-Interfel

Au fond de la cour, la maison rose abrite, au rez-de-jardin, le restaurant familial, celui qu'il rachète à son père (également boucher-charcutier-traiteur à quelques pas de là). L'étage, autrefois occupé par les appartements familiaux, s'est, depuis quelques temps, transformé en dépendances pour le restaurant, avec notamment une seconde salle dans la loggia. Il faut dire qu'après le passage du chef à la télé dans l'émission Top Chef en 2010 puis en 2014, les réservations ont explosé et le restaurant ne désemplit pas, accueillant une centaine de couverts chaque jour. C'est dans cette loggia à la décoration soignée et tendance que nous allons déjeuner.

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Notre déjeuner commence par un cocktail inédit, imaginé pour l'occasion, au spritz, melon, kumquat et champagne. L'accord est intéressant mais la texture mériterait d'être un peu plus liquide. Pour accompagner cet apéritif, Pierre Augé a concocté deux amuse-bouches simples et audacieux :

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Un filet de maquereau rapidement mariné dans un sel de salicorne et servi bien frais avec du melon et un sorbet au basilic et citron vert.

L'ensemble est délicat et très frais.

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Le givré au vinaigre de sapin, melon et fleur de sel qui suit est surprenant et tout aussi rafraichissant.

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A table, nous commençons par une faisselle de chèvre, melon, courgette jaune et sorbet de pomme verte.

Une entrée tout en finesse, qui mêle douceur, fondant et croquant. Un coup de coeur !

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Pierre Augé s'est demandé comment il pourrait utiliser le melon dans le plat et s'est penché sur la peau qui n'est jamais recyclée en cuisine.

Quelle audace ! La baudroie de Méditerrannée cuite en vapeur avec de la peau de melon et des feuilles de canelle est délicatement parfumée.

Elle est servie à température ambiante, en filet, sur un gaspacho de concombre, melon, jus de tomate et piment jaune. Un régal !

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®Caroline Chadal-Interfel

Les fromages de chèvre de pays sont fabuleux.

Difficile de résister, d'autant qu'ils sont en bonne compagnie avec un miel de Lodève et un surprenant confit de melon et de réglisse.

Un accord original qui fonctionne à merveille.

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®Caroline Chadal-Interfel

Autre coup de coeur pour ce dessert aussi agréable à l'oeil qu'en bouche. Un vrai tableau de maître, non ?

La fleur de melon est posée sur un biscuit amande ("tout simple" aux dires du chef) moelleux et régressif à souhait, et judicieusement mariée à un sorbet et une crème d'agrumes. On en redemande !

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Un second dessert est servi avec un vin de raisins oubliés : du melon et granité au thym, fruits de la passion et poivre Timut. Parfait pour digérer !

Un déjeuner dont je me souviendrai longtemps. Une impression de simplicité, de légèreté et, en même temps, d'une grande créativité et ingéniosité car, malgré la présence du melon dans tous les plats, je n'ai pas eu un seul instant l'impression qu'il soit redondant. Pas un seule fois, je me suis dit "pff encore du melon". Non le melon passait quasiment inaperçu, ne dominait pas le reste. Un travail difficile quand on sait qu'un peu de melon dans une salade de fruits peut vous la plomber !

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J'ai découvert à travers ce déjeuner un chef doué et inventif, fort d'une expérience de 10 ans dans des établissements prestigieux (Restaurant Éric Frechon, Le Taillevent, Le Pré Catelan, Les Elysées au Vernet, La Régalade de Camdeborde, l’Hôtel Murano où il décroche sa première place de Chef, puis Outre-Manche, au Sketch, à Londres), qui sait transmettre son amour de la cuisine et des bons produits. J'ai également fait la connaissance d'une personne généreuse, qui a créé son propre potager qu'elle partage avec la cuisine scolaire municipale pour que les enfants aient de bons produits dans leur assiette. A la tête de 20 salariés, Pierre Augé connaît aujourd'hui un grand succès et tout ça est amplement mérité. Chapeau l'artiste !

Couverture Simple et Frais - Pierre AugéSi vous aussi souhaiter découvrir cette jolie table, sachez que dès aujourd'hui et jusqu'au 15 août, Pierre Augé transforme son restaurant en véritable bodega pour le faire vivre au rythme effréné des férias de Béziers. Pendant 5 jours, on profite des sons des bandas et autres groupes de musique gitane pour célébrer les valeurs qui sont chères au Chef. Générosité, convivialité, et bonne humeur deviennent le leitmotiv de cet événement festif incontournable. A table, on se régale de tapas et des plats tous plus gourmands les uns que les autres, on se laisse séduire sans trop de mal par le menu dégustation, en 5 temps le midi, et 4 le soir, changeant d’un jour sur l’autre. Et après le repas, place à la musique, aux animations et spectacles qui amèneront les plus vaillants jusqu’au bout de la nuit.

Sinon, plongez-vous dans son nouveau livre de cuisine Simple & frais, composé de 40 recettes issues de son répertoire familiale et organisées en 5 thématiques : super rapide, en famille, veggie, lunch box et en amoureux. J'ai déjà craqué pour un granité de betterave, gingembre, citron vert tout simple mais qui en jette ou encore un millefeuille de crêpes croustillantes. Des recettes à l'image de sa cuisine.

LA MAISON DE PETIT PIERRE

22, Avenue Pierre Verdier - 34500 Béziers

Ouvert du lundi au mercredi le midi uniquement et du jeudi au samedi, midi et soir

28 juillet 2017

Le melon, du champs aux cageots

Le Domaine de Farlet à Mèze est une melonnière en agriculture bio comme il en existe quelques autres dans la région. A sa tête, la famille Ricome. De parents viticulteurs, Hugues a commencé le melon un peu par hasard en 1978. Il faut dire que la production de ce légume dans le Languedoc n'est pas très ancienne. Elle a démarré avec le réseau d'irrigation créé sous De Gaulle lorsque il a été décidé d'assécher la Camargue. Les terres étant équipées d'un réseau d'eau, les viticulteurs se sont progressivement mis au maraichage, et le melon a rapidement eu la faveur de certains.

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Depuis, l'exploitation d'Hugues et de son épouse a pris de l'essor. Avec 200 hectares en production conventionnelle et 40 en bio, le couple a été rejoint par leur fils il y a 16 ans, puis leur belle fille Anaïs il y a 7 ans. Pour distribuer leur melon, ils ont dû se doter d'une station de tri et de conditionnement importante. A la saison, entre les champs et la station, 200 personnes manipulent ainsi quelques 8000 tonnes de melon.

En 1998, à Saint-Thibéry, la famille Ricome a également créé une organisation professionnelle qui rassemble 4 autres familles, elles-mêmes à la tête de deux exploitations (conventionnelles et bio). Plus forts commercialement, ils vendent tous ensemble leurs melons aux MIN et aux supermarchés, sous deux marques phares "Goût du sud" et "Goût du bio" , un Label rouge et les marques des distributeurs.

Un dispositif qui peut paraître effrayant mais qui est nécessaire car la saison du melon est courte (de mai à septembre/octobre) : impossible pour les producteurs de passer à côté.

Des plants à la cueillette...

Chaque année, c'est le même rituel. Dès le mois de mars-avril, selon la météo, on prépare la terre pour les premières plantations. Pas de semis ici car le Domaine de Farlet produit directement en terre et non sous serre. Les jeunes pousses sont donc plantées à la main, sur de longues buttes de terre, paillées et équipées d'un goutte-à-goutte pour l'irrigation. En moyenne, 3 hectares sont plantés en une journée. Protégés par une couverture en voile recyclable, les plants sont alors à l'abri des températures encore fraiches, du vent, de la pluie et des animaux sauvages, notamment les sangliers. Le mildiou et l'oidum sont les ennemis du melon, mais la rotation des cultures avec le blé, le pois chiche ou le tournesol permet de casser le cycle de ces maladies. De toutes façons, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté car en culture bio, seuls les engrais et les pesticides organiques sont autorisés et répandus 3 à 4 fois par cycle.

2017 07 05 - voyage Intefel melon (18)

Environ 90 jours vont être nécessaires pour que les plants produisent des melons bons à être récoltés. Seulement 60 pour les plantations de mai, puis de nouveaux 80 à 90 jours pour celles de juillet, les dernières de la saison. Au fur et à mesure de leur croissance, les plants sont découverts progressivement pour les acclimater.

2017 07 05 - voyage Intefel melon (19)

Bien vite, les champs sont parsemés de petits fleurs jaunes que les abeilles viennent polliniser (en prélevant le pollen des fleurs mâles qu'elles déposent sur les fleurs femelles). On dit alors le melon est "noué". Le renflement accolé à la fleur femelle grossit petit à petit et forme 5 semaines plus tard un melon prêt à être ramassé. Une seconde floraison, 28 jours après la première, donnera un second melon, mais de moins bonne qualité.

2017 07 05 - voyage Intefel melon (26)

®Caroline Chadal-Interfel (35)
®Caroline Chadal-Interfel

2017 07 05 - voyage Intefel melon (20)

Les saisonniers, par équipe de trente, passent alors chaque matin dans les différentes parcelles pour récolter les melons mâtures. A l'aide d'une canne, Les ramasseurs écartent les feuilles des plantes pour déceler les bons spécimens qu'ils coupent avec un sécateur. Selon les jours, ils peuvent remplir entre et 6 et 15 remorques, contenant chacun 12 palox de 250 kgs environ.

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®Caroline Chadal-Interfel (40)
®Caroline Chadal-Interfel

Entre le champs et l'assiette, la station

Sitôt arrivés à la station à Saint-Thibéry, les palox sont stockés à l'ombre puis au frais, à -10° pour éviter tout choc thermique qui altèrerait la chair. Les melons sont ensuite déversés sur un tapis roulant, brossés et contrôlés une première fois par des saisonniers formés en début de saison qui rejettent les spécimens avec des éclats, de la pourriture...

Sur une première chaine de conditionnement, un second tri est effectué qui distingue les melons "coeurs de gamme" et les premium, autrement dit les Labels rouges et marques assimiliées des surpermarchés. Ces melons, qui subissent un troisième tri, sont issus uniquement de la première floraison et sont sélectionnés sur l'arôme et non sur le taux de sucre. Ils ne représentent que 10% de la production saisonnière. Une seconde chaîne conditionne les melons de second choix, destinés au marché local car mûrs à point. Les melons bios sont également conditionnés à part.

Dix minutes seulement sont nécessaires pour trier et contionner les melons, une heure pour les premium. Les melons ne doivent pas tarder et sont ensuite expédiés vers les différentes centrales d'achat.

Au final, entre les melons "Goût du bio", les labels rouges, les "Goûts du sud", les colis de 4 melon spécial porto, les marques des distributeurs coeurs de gamme et premium..., ce sont des dizaines de cagettes différentes qui sortent de la station entre mai et septembre.

21 juillet 2017

Le melon de nos régions, il a tout bon !

Le melon tient, dans notre pays, une place particulière quand vient l'été. Saviez-vous que les Français sont les seuls ou presque (avec les Belges et les Suisses) à consommer du melon Charentais ? Du coup, la France est le 1er pays européen producteur de melon de type Charentais et se classe au 3e rang après l’Espagne et l’Italie, tous types de melons confondus.

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Des melons & des types

Car, que je vous dise, il existe 17 types de melon dans le monde et, pour chaque, différentes variétés. Les types les plus courants sont :

  • Le Brodé américain (Western shipper) : plutôt rond et entièrement recouvert d’une broderie très serrée sur toute la surface du fruit ; aucun sillon apparent ; chair plutôt orangée.
  • Les Brodés italiens (jaunes ou verts) (Yellow eastern shipper et Green eastern shipper) : de forme ovoïde, bien marquée au niveau des cotes avec une écriture non serrée laissant apparaître la couleur de l’écorce (vert ou jaune selon le cas) ; chair toujours orangée.
  • Le Canari  : de forme allongée a une forme très caractéristique qu’accompagne une coloration jaune vif prononcée – très peu ou pas du tout côtelé, ce fruit présente une chair de couleur blanche.
  • Le Galia : de forme toujours ronde avec une robe plutôt jaune que recouvre une broderie fine laissant apparaître la couleur de l’épiderme.
  • Le Piel del Sapo : de forme ovale et souvent de très gros calibre ; d’une couleur d’épiderme plutôt vert foncé, sa chair est toujours blanche.
  • Le Charentais  vert : de forme ronde, avec une écorce vert clair peu épaisse et des stries vertes plus ou moins marquées, qui peut être lisse ou recouverte de fines formations en relief (on dit alors qu’elle est "brodée" ou "écrite") ; chair croquante et sucrée.
  • Le Charentais jaune : de forme ronde, avec une écorce jaune à maturité, peu épaisse et des stries vertes plus ou moins marquées, lisse ou "brodée" selon les variétés ; chair orange, très parfulée, sucrée et juteuse.

Le Charentais jaune n'est produit que par les Français, dans l'Hexagone, en Guadeloupe et en Martinique, le Charentais vert plutôt en Espagne et au Maroc, et toujours par/pour les Français. Leur nom, certes trompeur, ne désigne donc pas une origine géographique mais seulement un type variétal. Inutile de dire, comme je l'entends bon nombre de fois qu' "on nous prend pour des imbéciles en nous vendant du melon charentais qui vient du Maroc" !!!

®Philippe Dufour-Interfel
®Philippe Dufour-Interfel

La production en France

Sur notre territoire, la curcubitacée est produite dans le Sud-Est (PACA, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes), le Sud-Ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées) et le Centre-Ouest (Poitou-Charentes, Centre, Pays de la Loire). Plus de 13900 ha ont été plantés cette année sur ces trois bassins : 5700 Dans le SE, dont 3900 sous chenilles et sous bâches, 4500 ha dans le Centre-Ouest, dont 2300 en plein champs, et 3500 dans le SE dont 1900 en plein champs. Sur les 13900 ha, un peu plus de 1400 ha est destiné à la culture sous serre.

Ces différents modes de production permettent d’étaler les récoltes du mois de mai pour les plus précoces (bassin Sud-Est) au mois d’octobre pour les plus tardifs (bassin Centre-Ouest). En 2016, la production s’est élevée à 242000 tonnes. Cette année, vues les conditions météo, elle devrait être encore plus importe mais connaît un démarrage très fructueux et pas forcément bénéfique pour les producteurs, obligés de vendre à perte puisque l'offre est plus importante que la demande.

2017 07 05 - voyage Intefel melon (14)

Origine & qualité

Il existe quelques signes de reconnaissance pour le melon Charentais français. Selon la zone de production, le melon peut être reconnu par l'IGP Melon du Quercy, l'IGP Melon du Haut-Poitou et l'IGP Melon de Guadeloupe. Le melon de Cavaillon, sans doute le plus reconnu par les consommateurs, ne possède aucun label mais une IGP est en cours d'obtention. Un Label rouge ( le seul pour le melon) est par ailleurs décerné pour leurs qualités organoleptiques aux melons produits par Force Sud, une organisation de 5 familles de producteurs installées autour de Béziers.

Cicatrice pédonculaire ®Interfel
craquelure pédonculaire ®Interfel

Bien choisir son melon

On peut aimer le melon plus ou moins croquant ou fondant, plus ou moins sucré. Tout dépend de ses goûts et de la consommation que l'on va en faire : en entrée, au dessert, cru ou cuit. Pour autant, choisir un melon bien mûr, gage de parfums, n'est pas évident. Tout le monde a son petit truc. On entend parfois que le melon doit avoir 10 tranches, sinon ce n'est pas un bon melon, qu'il vaut mieux choisir un melon femelle que mâle... Oubliez ces sornettes ! Le premier des critères est un indice visuel : à pleine maturité, le pédoncule du melon se fissure, voire tombe, sur la majorité des variétés (malheureusement pas sur toutes, cela serait trop simple !). Cette craquelure en forme d’étoile plus ou moins marquée est donc le gage d'un melon bien mûr. Le second critère est le poids. Il suffit de prendre un melon dans chaque main et de soupeser. Le plus lourd est le plus mûr. Autres indices de qualité : l'écorce qui, au toucher, doit être ferme mais souple. Certaines variétés de melons charentais exhale aussi une bonne odeur sucrée. Un autre signe de ne pas être déçu.

Enfin, il faut savoir que le melon Charentais jaune, comme la pomme ou la banane, a la particularité de dégager de l’éthylène, qui entraîne une maturation naturelle, même après récolte. Il a donc une durée de conservation limitée et mieux vaut donc le consommer rapidement après achat, et l'entreporser en attendant au frais ou au réfrigérateur, à condition de le sortir une heure avant pour profiter au maximum de ses saveurs.

®Caroline Chadal-Interfel (2)

La semaine prochaine, je vous emmène à Mèze, dans une melonnière bio...

7 juillet 2017

Pique-nique : la recette du succès

Improvisé, le pique-nique peut se réduire au passage à la supérette. Baguette, jambon, salade toute prête, chips, fruits, eau… peuvent tout à fait convenir à un repas à l’extérieur. Prévu quelques jours à l’avance, il peut être aussi l’occasion de préparer de bons petits plats maison pour un déjeuner sur l’herbe sain et gourmand.

Sur l’herbe, certes, mais avec un minimum de classe et de confort. On prévoit une jolie nappe, suffisamment grande pour que tout le monde puisse s’asseoir à son aise. A défaut, un drap en lin ou un boutis. On y dispose des coussins et des plaids, qui seront les bienvenus lorsque la soirée se rafraîchira. On pense aux chapeaux et aux voiles d’ombrage, comme aux photophores et aux lucioles munies de leds qu’on allumera à la nuit tombante.

1. Les rois du pique-nique

Que serait un pique nique sans une salade, une tarte ou un cake ?

A base de féculents, de légumes et de protéines, une salade complète est idéale. Selon les hôtes et l’activité prévue, elle se veut rassasiante (piémontaise, salade de riz, taboulé…), légère et rafraîchissante (salade de légumes et thon), gourmande (salade de linguine, artichauts et tomates confites ou bien jeunes pousses, canard, chèvre et framboises) voire raffinée (lentilles, fèves ou haricots, foie gras et magret de canard séché).

Les sandwiches ont toujours la cote, que ce soit l’éternelle jambon-beurre ou des wraps originaux. Plus chics, les sandwiches à base de pata negra, saumon fumé, rillettes de poisson maison, roquette, tomates confites, graines germées, fromage de chèvre, lamelles de comté... sont aussi beaux qu’appétissants. Inutile de les préparer à l’avance : sortez le pot de rillettes, la baguette, la conserve de thon, les crudités que vous aurez découpés et apportés dans des boites séparées… Chacun se débrouille. Succès garanti auprès des enfants.

mini cannelés chorizo comté (7)

Les cakes salés plaisent aux petits comme aux grands. Déclinables à l’envi, ils se mangent et s’emportent facilement. On peut même les prédécouper avant de partir. Délicieuses froides, les tartes salées (quiche lorraine, tarte aux légumes) nécessitent en revanche un plat spécial pour les transporter. Mais rien d’impossible ! Le pique-nique peut aussi se faire très chic, avec des petits plats cuisinés et servis dans de la vaisselle en porcelaine.

2012 09 14 - pique-nique chic au pied des vignes

2. Une farandole de desserts

En pique-nique, pensez aux gâteaux de voyage conçus pour se conserver 3 jours : gâteau au yaourt, cakes sucrés, muffins sont faciles à transporter. Les tartes se déclinent en petit format pour leur praticité. Une charlotte ou un tiramisu peuvent être préparés en portion individuelle. Pensez aussi aux laitages et aux fruits. Une salade est très appréciée. Les fruits frais font de rafraîchissants en-cas dans l’après-midi. Pour ne pas les écraser, pensez à les mettre dans une boîte rigide.

bouchons ricotta - mirabelles (3)

3. Rafraichissements indispensables

N’oubliez pas d’apporter beaucoup d’eau pour vous hydrater toute la journée.

Pensez aussi à des soupes froides, des jus de fruits, des smoothies, des thés glacés… pour égayer le pique-nique. Un apéritif peut tout à fait être envisageable, pourvu qu’il soit léger, car soleil et alcool ne font pas bon ménage. Une bouteille de rosé ou de cidre apporte de la convivialité. Accompagnez-les d’olives, de tomates cerises, de chips, de tartinables en tout genre. Et rien de tel que quelques bulles de Champagne pour rendre la journée pétillante.

Une boisson chaude (café, thé) peut être appréciée en fin de repas ou dans l’après-midi. Conservez-la dans un thermos. Et n'oubliez pas le sucre pour les amateurs.

4. L’équipement de base

La charcuterie, la viande, le poisson et les produits laitiers, et dans une moindre mesure les boissons, doivent être tenus au frais. Une glacière ou un sac isotherme sont indispensables, dans lesquels vous glissez des accumulateurs de froid ou des petites bouteilles d’eau congelée. Préservez vos préparations dans des boites plastiques rigides pour ne pas vous retrouver avec un cake en miettes ou des tomates en bouillie au fond du sac. Prévoyez aussi un sac avec un plaid ou une nappe, des assiettes et serviettes en papier, des gobelets et couverts en plastique (petites cuillers et fourchettes). N’oubliez pas le couteau suisse ou l’Opinel, le décapsuleur, le tire-bouchon, l’ouvre-boite selon vos victuailles. Pensez au sac poubelle pour les déchets.

5. Côté organisation

La veille, préparez les desserts, les tartes et cakes salés, les sauces et les salades (sans assaisonnement). Faites cuire les viandes, que vous tranchez le matin même. Achetez le pain à la dernière minute.

6. Quantités à prévoir

En pique-nique, on a souvent tendance à manger moins qu’à table. Mais on apprécie de picorer un peu de tout. Inutile donc de préparer chaque plat pour le nombre exact de convives. Prévoyez 3 ou 4 plats salés différents et 2 ou 3 desserts, pour satisfaire tous les goûts.

Pour un pique-nique pour 12, par exemple : 8/10 tranches de jambon, un pot de rillettes, une botte de radis, quelques tomates cerise, une salade de pâtes pour 8 et un cake (ou une tarte) salée. Ajoutez à cela, un camembert et un morceau de comté, une tarte aux pommes, un gâteau au chocolat et une salade de fruits. Prévoyez également au moins ½ litre d’eau par personne.

23 juin 2017

Le sel marin, l’or blanc de l’Atlantique

On les appelle sauniers au sud de Saint-Nazaire, paludiers, au nord. Mais qu’ils soient de Ré, de Noirmoutier, d’Oléron ou de Guérande, les producteurs de sel marin de la Côte atlantique partagent le même savoir-faire millénaire. Rencontre.

En breton, Gwen Rann désigne le Pays blanc et a donné le nom de Guérande au marais salant le plus célèbre de la Côte atlantique. Ici, comme ailleurs, de gigantesques damiers de bassins larges et peu profonds ponctuent la côte et forment un lien entre l’océan et les terres. Conduite à marée haute à travers les étiers, l’eau de mer circule par un système de dénivellation, depuis la vasière, sorte de réservoir - décantoire, jusque dans les œillets, lieux de récolte de quelques centimètres de profondeur. Dans ce dédale de bassins, l’eau, sous l’effet conjugué de soleil et de vent, finit par s’évaporer et par faire apparaître des cristaux de sel sur les fonds d’argile imperméables. Simple en apparence, cette production de sel de mer tient surtout au savoir-faire des sauniers. Et en cette fin de mois de mars, des hommes et des femmes s’activent dans tous les marais salants. L’heure est au grand nettoyage de printemps.

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Entre terre et mer, s'étendent les marais ©l’atelier du sel

Un habit propre au printemps

« Si on soigne bien son marais, il nous le rend », nous confie Gilles Morel, paludier en GAEC avec son neveu Matthieu Le Chantoux sur la presqu’île de Guérande. Et il en réclame du soin ce marais qui, durant l’hiver s’est vu envahir par une couche de sédiments. « Début février, on profite des marées basses pour vider entièrement les bassins, nous explique Sébastien Pommeau, qui exploite également 40 œillets avec sa compagne Karine Baudouin, mais à Noirmoutier. A l’aide d’une ételle, cet outil qui sert aussi à la récolte du gros sel, on dévase le circuit et on le reconstitue, en commençant par les premiers bassins et en suivant le circuit de l’eau. Tout est fait à la main, sans traitement, ni lavage chimique. On retire les salicornes et autres, on aplanit les fonds d’argile pour qu’ils soient le plus régulier, le plus imperméable et le plus propre possible. » Rien ne doit empêcher l’eau de circuler librement. Et Gilles d’ajouter « au fur et à mesure qu’on remet un habit propre au marais, on le remet en eau. Avec les beaux jours qui arrivent, on doit profiter du moindre rayon de soleil pour que le sel commence à cristalliser dès le mois de juin. On n’a pas de temps à perdre. » Les œillets à peine rhabillés, les sels se fixent déjà sur les fonds d’argile bleue et l’eau est presque à saturation, avec plus de 250g de sel par litre quand la mer n’en contient que 30.

L’été signe la récolte

En fonction de la météo, la récolte débute entre fin mai et fin juin. « L’eau commence à briller. On observe, on goûte la saumure. Avec l’expérience on sait que le sel est là. La saison peut démarrer. » Un moment que chaque saunier attend avec impatience. Il faut alors reprendre les bons gestes pour être le plus efficace et récolter le sel le plus blanc possible, car au-delà de l’état des fonds d’argile, c’est aussi la patte du saunier qui fait la qualité de la récolte. Le paludier commence par recueillir la fleur de sel. Elle se forme en une fine couche semblable à du givre, en tout début d’après-midi, au moment le plus chaud de la journée. A l’aide d’une lousse, une sorte d’écumoire, le saunier écume la surface de l’eau avec délicatesse, sans noyer les cristaux de sel, ni toucher le fond argileux pour garder intact leur blancheur. Une fois la fleur récoltée, il peut s’attaquer au gros sel déposé sur les fonds d’argile.

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récolte de la fleur de sel à la lousse ©Marais Mounet

Force et délicatesse

Environ 40 kg de gros sel se forment chaque jour dans un œillet. Là encore, le geste est précis. L’ételle permet de pousser le sel vers les bords de l’œillet, avec la vague qu’elle crée. « La technique consiste à s’occuper de l’eau et non du sel, nous confie Gilles. C’est l’eau qui sert à rapporter le sel sur les bords. C’est notre amie. Quand on a compris ça, on ne souffre plus du dos ou des épaules. » Et c’est vrai qu’à les regarder, le geste est très aérien, gracieux même. Bien loin de l’effort physique qu’il nécessite pourtant. « Oui, c’est un travail physique, mais délicat aussi. En fait, il faut surtout être fort dans sa tête, surtout quand il faut attaquer une série d’œillets. J’ai tendance à penser que c’est un travail de moine. Notre geste, répété et maîtrisé, nous permet de penser à autre chose. »

Marais Mounet Noirmoutier 4
©Marais Mounet

Une récolte au gré du temps

Lorsque le sel est là, il faut le récolter chaque jour, tant qu’il fait beau et qu’il y a du vent. Dès l’aube, avant que le soleil ne soit trop chaud, le saunier se rend au marais pour faire sécher la récolte de la veille, à l’air libre. Sur table en bois pendant 24 heures pour la fleur de sel qui est ensuite conditionnée en sac et stockée au sec. En tas, qu’on appelle des « mullons », pour le gros sel. Il lui faut alors au moins 8 mois pour s’égoutter et bien sécher au soleil (ou sous une bâche les jours de pluie) avant d’être commercialisé. Classé par millésime pour le sel de Guérande, du fait de l’IGP, ce stock permet aussi de faire face aux années moins fastes. Car s’il pleut ou s’il n’y a pas de vent, le sel disparaît, la récolte est compromise. Si bien qu’en année normale, le paludier ne récolte qu’une trentaine de jours dans la saison. A partir de fin septembre- début octobre, la récolte s’espace petit à petit jusqu’à ce que le marais, trop froid, ne « crache » plus de sel. Il est alors temps de le noyer pour éviter le gel de l’hiver et de remiser ses outils.
Jusqu’au printemps prochain…

L'atelier du sel Guérande (1)
Lorsque le soleil devient insupportable, le saunier en profite généralement
pour se retirer dans son atelier, faire ses livraisons ou vendre sa production sur les marchés.
Il ne rechausse ses bottes qu’entre 15 et 22h pour récolter le sel
et accueillir éventuellement des touristes en visite. ©l’atelier du sel

L'atelier du sel Guérande (6)
La fierté du saunier est de sortir le sel le plus blanc possible,
avec le moins possible d’argile provenant du fond des œillets. ©l’atelier du sel

Les autres sels de France

Le sel n’a qu’une seule origine : la mer. C’est donc tout naturellement dans les marais salants qu’il est essentiellement récolté. Oléron et Ré sont les deux autres sites de la Côte Atlantique à exploiter les marais depuis le XVème siècle. Comme sur Noirmoutier et Guérande, les sauniers sont indépendants ou regroupés en coopérative. En revanche, sur la côte méditerranéenne, le sel est cultivé en Camargue depuis l’Antiquité. Entièrement mécanisé depuis 1950, il est exploité par le Groupe Salins, sous les marques La Baleine et le Saunier de Camargue.

Le sel alimentaire peut aussi être extrait de mines de sel gemme, des gisements souterrains formés de couches de sel marin fossilisé. C’est le cas du sel d’Einville en Lorraine et de celui de Salies-de-Béarn (IGP depuis 2016) dans le bassin de l’Adour. De l’eau douce est d’abord injectée dans les eaux de source souterraines naturellement salées afin d’obtenir une saumure qui est remontée en surface par pompage puis chauffée modérément dans une poêle à sel pour obtenir les cristaux de sel par évaporation. D’où le nom de sel gemme ignigène.

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Attention à la dénomination « fleur de sel » !

Si, par définition, il s’agit du sel qui se forme à la surface de l’eau, la dénomination revêt des réalités différentes selon les lieux d’exploitation. Sur la Côte Atlantique, c’est une fine couche de sel qui cristallise au plus chaud de la journée et est écumée à l’aide d’une lousse. Egalement fragile et éphémère, la fleur des sels ignigènes correspond à la première cristallisation de la saumure à la surface des poêles à sel et est recueillie délicatement. Elle est aussi vendue sous le nom de « pétales de sel ». En Camargue, c’est une croûte de sel épaisse qui se forme la nuit à cause du choc thermique et que l’on ramasse à la pelle en bordure des immenses bassins.

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Où trouver ces produits ?

Pap 53 couvFleur de sel et gros sel sont en vente sur place, sur les marchés locaux ou sur le site des producteurs :

Sébastien Pommeau et Karine Baudouin, Marais Mounet, 24 rue du Hameau de la Loire 85680 La Guérinière www.seldenoirmoutier.com

Gilles Morel et Matthieu Le Chantoux, GAEC L'Atelier du Sel, 9 Impasse du Breniguen 44350 Saint Molf www.leseldeguerande.fr

 

Retrouvez ce reportage dans le magazine Papilles n°53, en vente depuis le 14 juin aux caisses des supermarchés.

9 juin 2017

Les secrets d'un buffet réussi

Avec l’arrivée des beaux jours revient le temps des fêtes de famille et des retrouvailles entre amis. Au-delà de 15 convives, le buffet est idéal pour recevoir et profiter pleinement de chacun. Debout, chacun peut aller librement d’une personne à une autre, converser avec tout le monde et piocher, selon ses goûts et son appétit, dans les plats qu’il apprécie. Mais rien n'empêche de présenter le repas sous forme de buffet et de s'asseoir pour l'apprécier.

buffet
source Pinterest

Portions individuelles…

Les bouchées individuelles donnent le ton : le buffet est très chic et se laisse grignoter à l’envie. Pas besoin d’assiettes, ni de chaises. Mais encore faut-il privilégier des plats faciles à manger avec les doigts et sans couteau. Les légumes sont travaillés en soupes froides ou chaudes, en salades ou en flans, les viandes et les poissons en tartare, en carpaccio, en bouchées comme les petits pâtés berrichons, les rouleaux de boeuf ou les crépinettes de magret de canard. L’exotisme est aussi au rendez-vous avec les accras de morue, les pastillas d’agneau, les samossas, les beureks…

N'hésitez pas à mêler différents ingrédients : un tartare de saumon sur un lit de lentilles à la vinaigrette, une salade de pâtes, tomates et jalbon cru au pesto, un ceviche de dorade aux agrumes, des mini cakes aux légumes et au jambon ou au poisson…

Tous ces plats doivent pouvoir se réaliser sur une semaine, pour ne pas stresser à la dernière minute.

carpaccio de sardines (5)

déclinaison de méchouia (3) verrine gaspacho de betterave et pesto de roquette (12)
cliquez sur les photos pour retrouver la recette

Vous pouvez compléter avec un plat mijoté servi en cocottes individuelles : joues de porc au cidre, tajine d'agneau, suprêmes de volaille à la crème et morilles... L’avantage, c’est qu’il se cuisine la veille, en grande quantité, et qu’il constitue une alternative chaude et consistante parmi les différents mets. Côté budget, les mets les plus coûteux s’équilibrent par ceux meilleurs marchés.

joues de porc au cidre et aux deux pommes (9)

poulet en papillote à la marocaine (2)

… ou plats à partager ?

Le revers de la médaille des portions individuelles, c’est qu’elles nécessitent un panel large de mets différents et, par conséquent, une préparation importante, une batterie de vaisselle pour le service et beaucoup de place dans votre réfrigérateur sauf si vous avez le temps de les dresser juste avant de servir. Au-delà d’un certain nombre de convives, mieux vaut donc les éviter et préférer un plat unique ou des grosses pièces.

Souvent simples et rapides à préparer, celles-ci se découpent au moment du dressage ou à la demande. Poulet ou rôti cuit la veille, plateau de charcuterie, ballottines de volaille, cochon de lait, saumon en gelée…, ces plats sont servis froids avec un assortiment de sauces et de condiments (cornichons, oignons grelots, chutneys…). Vous pouvez aussi prévoir des terrines de poisson, de viande ou de légumes et des pâtés.

terrine de légumes du soleil (4)

terrine de sanglier aux griottes (5)

Les salades constituent un accompagnement idéal. Taboulé, salade de pâtes à la provençale, piémontaise, espagnole (version froide de la paëlla), carottes râpées et autres crudités, sans oublier une belle laitue, satisfont tous les appétits ! Le bémol : elles doivent pouvoir être entreposées au frais jusqu’au moment du service.

salade crevettes-avocat (1)

Salade comme un taboulé aux crevettes (1)

salade riz haricots thon (2)

Les buffets de tartes sont également bien pratiques et plaisent à tous. Les fonds de pâtes brisées peuvent être préparés à l’avance et congelés. On réalise quiches, pizzas, tartes à la tomate, à l’oignon, à la ratatouille, au saumon et poireaux… le matin même et on les découpe en parts ou en carrés au dernier moment. A servir à température ambiante ou tiède.

tarte aux poivrons, oignons et lardons (6)

tarte fine aux tomates (6)

Selon la météo, un plat chaud sera apprécié parmi les différents mets. Oubliez le rôti de bœuf car il nécessite un degré de cuisson particulier et ne peut pas attendre. Le jambon à l’os accompagné d’une sauce madère, au porto ou au pommeau est bien pratique et généralement apprécié de tous. Les mets en sauce, à base de poulet, de bœuf ou de porc, sont économiques et peuvent attendre sans s’assécher. Accompagnez-les d’un gratin dauphinois, d’une poêlée de légumes ou de riz.

gratin dauphinois (12)

Make it yourself

Grande tendance ces derniers temps, le buffet peut se composer uniquement de produits bruts que les invités assemblent à leur guise. Un gain de temps puisque vous ne vous occupez que de la mise en place. Vous préparez quelques bases de salade (pâtes, riz, rondelles de pommes de terre froids, salade verte simplement lavée et essorée), des tomates, du maïs, des poivrons confits, des artichauts à l’huile, des olives, des lamelles de jambon, de magret séché, de poulet, des œufs durs, des anchois à l’huile, des crevettes, des fruits secs, des croûtons de pain, des dés d’emmental, des copeaux de parmesan… et des sauces (vinaigrette, mayonnaise, cocktail, yaourt…). Chaque ingrédient est présenté dans un saladier. Des petites assiettes, des verrines, des tranches de pain sont mis à disposition des invités. Ainsi présenté, ce type de buffet évite aussi le gaspillage.

buffet salé
source Pinterest

Le buffet de desserts : une farandole de gourmandise

Le buffet des desserts se pare de couleurs douces et sucrées : rose bonbon, bleu dragée, chocolat, caramel… Pour rompre la monotonie, variez les présentations.

Disposez les tartes en hauteur sur des plats à pied, regroupez les biscuits sur un présentoir à étages, présentez les entremets dans des tasses à café ou des verres à vin. Récupérez des petites bouteilles à jus de fruits pour servir un coulis de fruits rouges, une crème anglaise, une sauce au chocolat, au cacao ou au caramel… Décorez-les d’un ruban ou d’un morceau de raphia et une jolie étiquette pour y écrire le nom de la sauce. Présentez les fruits dans un compotier ancien, une salade dans un grand photophore en verre.

Mettez les boissons chaudes à disposition dans de jolis pichets thermos. Remplissez des bocaux à confiserie de sachets d’infusions, de morceaux de sucre. Décorez et parfumez l’eau des carafes avec des petites fleurs alimentaires, comme des roses, des capucines ou des pensées.

Placez des bougies dans une cage à oiseaux ou sous une cloche en verre, avec un peu de lierre ou quelques fleurs. Disposez d’autres fleurs ici et là dans des vases, des pots à confiture.

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source Pinterest

En portions individuelles ou en dessert grand format, entremets, tartes et gâteaux ont toute leur place sur un buffet chic ou décontracté.

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choux à la crème pièce montée (3)

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tarte à la rhubarbe (3)

tarte aux fraises (10)

tarte au fromage blanc (4)

tarte fine aux mirabelles et crème d'amande (13)

Buffet enfants : attraction garantie !

Crudités, œufs de caille durs, bâtonnets de surimi et de carottes, farandoles de mignardises salées (pizzas, quiches, saucisses feuilletées, mini muffins aux légumes…), mini-brochettes de tomate cerise, jambon et fromage…, les mets les plus simples ont le plus de succès auprès des enfants comme des ados. Inutile donc de passer se stresser devant les fourneaux ! Misez plutôt sur la couleur flashy et les présentations originales.

buffet enfants
source Pinterest

Décorez les tables de banderoles, ballons et guirlandes lumineuses. Choisissez une nappe enduite ou une toile cirée et prévoyez des serviettes en papier en quantité. Privilégiez la vaisselle en plastique, plus solide qu’en carton et moins fragile qu’en porcelaine.

Piquez des tomates cerise, des dés de jambon et de fromage sur des bâtons comme des sucettes. Présentez des bâtonnets de pommes dans des cornets en papier, à la façon des frites. A tremper dans une gelée de fruits rouges en guise de ketchup ! Préparez des jus de fruits dans des petites bouteilles individuelles avec de jolies pailles.

Pour les plus petits, disposez les mets sur une table plus basse, à leur hauteur, et bien stable pour éviter les catastrophes. Préparez les plats en petites portions, plus adaptées à leurs mains et leur appétit.

Pour des ados, préférez un buffet façon fast-food, en prévoyant de bonnes quantités de mets salés. Côté thème, jouez sur le sport, la musique ou des villes branchées comme New-York, Londres ou Sydney.

Un stand de crêpes, de gaufres ou de glaces plait à coup sûr. Pour les plus jeunes, une personne peut y être dédiée. Pour les plus grands, chips, pop-corns, fondue au chocolat avec chamallows et brochettes de fruits ont toujours du succès.

Et dans tous les cas, n’oubliez pas les bonbons !

Organisez-vous !

- Un mois avant, une fois la liste des invités établie, déterminez le menu en fonction du style de réception (chaud ou froid, raffinée ou décontractée), de votre temps et de vos compétences pour préparer le buffet, de votre budget et de votre vaisselle.

- Répertoriez les plats que vous souhaitez servir. Pensez à varier les bouchées feuilletées, les bouchées moelleuses, les choses à boire, celles à manger à la petite cuiller, celle à tartiner, les cochonnailles, les pièces aux légumes, celles sans porc... Privilégiez davantage de recettes avec peu de préparation et des plats qui se préparent longtemps à l’avance et se congèlent.

- Listez les plats que vous allez acheter et ceux que vous allez préparer selon le moment de réalisation : la veille, le jour J, à l’avance en congelant…

- Pour ne pas faire d’impasse le jour J, faites une liste de tous les plats que vous servirez.

- Vérifiez vos provisions et dressez la liste des ingrédients et de la vaisselle nécessaires en reprenant chaque recette pour ne rien oublier.

- Achetez l’épicerie et les boissons. Pensez à commander le pain, les desserts, le fromage, la viande… le cas échéant.

- Profitez de vos week-ends pour réaliser les entremets, les feuilletages, les mousses, les tartes… qui attendront au congélateur.

- L’avant-veille, confectionnez le plat mijoté, les viandes, les poissons…

- La veille, préparez les salades, remplissez les verrines, dressez les plats de service.

- La veille au soir, sortez-les plats du congélateur et entreposez-le au frais.

- Le matin, mettez en place les tables et la décoration. Si le buffet est dressé dehors, mieux vaut attendre le dernier moment.

Conseils malins pour le dressage

- Même si ça vous semble plus pratique, évitez de disposer tous les plats (apéritif, salé, sucré) en même temps au risque de voir chaque buffet se vider avant même que la majorité des invités n’aient commencé. Apportez-les par étape, sinon au moins en deux temps : apéritif et salé puis fromage et dessert.

- Prévoyez plusieurs tables : une pour l’apéritif qui servira ensuite pour le sucré, une pour le buffet salé puis le fromage, une pour le service (verres, couverts, assiettes, serviettes, pain, sel, poivre, beurre doux et demi-sel…) et les boissons.

- Si vous avez prévu un repas particulier pour les enfants, dressez le buffet sur une table à part.

- Mettez un marqueur à disposition auprès des verres : chaque invité écrira son prénom sur son verre pour le retrouver facilement et ne pas utiliser trop de vaisselle.

- Prévoyez quelques tables et chaises pour ceux qui auraient envie de manger assis ou quelques mange-debout qui permettent aux hôtes de poser leurs mets et leur verre.

- Glissez une poubelle sous chaque table pour éviter des allers et retours en cuisine.

plusieurs buffets
source Pinterest

Les bonnes quantités pour un buffet

Ne voyez pas trop grand. Non seulement on mange mois debout qu’assis mais plus il y a d’invités, moins on mange. Comptez par adulte d’appétit moyen :

- 6 à 8 pièces apéritives confondues : canapés, feuilletés, verrines, cakes… (lire l'article sur l'organisation d'un buffet apéritif ici)

- 120/150 g de viande et de poisson : 3 ou 4 plats (rôti, pâté en croûte, terrine, tarte… – comptez 1 tarte pour 10)

- 200 g de garniture : 4 à 6 salades différentes dont au moins 2 végétariennes (laitue et crudités) sans assaisonnement et sauce à part

- 50 g de fromage : 4/5 sortes différentes (camembert ou brie, chèvre, pâte pressée type comté, bleu, pâte persillée type maroilles, munster…)

- 65 g de pain (un quart de baguette ou un petit pain individuel ou deux tranches pour les miches), à augmenter si rillettes, terrines, plats en sauce…

- 6 bouchées sucrées ou 100 à 150 g de dessert parmi 4 desserts minimum : tartes, gâteaux, entremets, fruit en corbeille ou en salade.

- 25 cl de cocktail apéritif type punch, 18,75 cl de champagne (1 bouteille pour 4), 18,75 cl de vin blanc (1 bouteille pour 4), 25 cl de vin rouge (1 bouteille pour 3), 10 cl de jus de fruits, 75 cl d’eau (prévoyez le double d’eau plate que d’eau gazeuse), 15 cl de café

buffet boissons 2
source Pinterest

26 mai 2017

Un plat ensoleillé pour le déjeuner

Après vous avoir expliqué comment on réalisait des citrons lacto-fermentés, il est temps de vous parler du tajine de poulet aux citrons confits, à la marocaine. Cela faisait longtemps que je voulais en préparer un. Un jour plus frais, j'ai eu soudain envie de ce plat bien chaud qui nous enchanterait les papilles. C'est d'ailleurs d'une recette publiée sur le blog Papilles et Pupilles que je me suis inspirée.

Simple et rapide, bien parfumé, ce tajine est parfait servi avec une semoule de couscous fine.

tajine de poulet aux citrons confits (6)

Tajine de poulet aux citrons confits

pour 4 pers.:

- 4 cuisses de poulet

- 1 oignon

- 1 citron confit

- 1 gousse d’ail

- 1 cs de ras-el-hanout

- 1 cc de poivre moulu

- 1 cs de de coriandre fraiche hachée

- 3 cs d’huile d'olive

- qs olives vertes en saumure

- 1 cs de miel d'acacia (facultatif)

Préparer la chermoula, en commençant par râper l’oignon et la gousse d’ail.

Couper la peau des citrons confits en bâtonnets. En ajouter les deux-tiers à la chermoula. Réserver le reste pour le service.

Ajouter les cuisses de poulet, les épices et la coriandre. Mélanger, filmer au contact et réserver au réfrigérateur au moins 1 heure.

tajine de poulet aux citrons confits (1)

Dans un plat à tajine en terre cuite non vernissé (ou, à défaut, une cocotte en fonte), faire dorer le hachis d'aromates et le poulet de tous côtés dans l'huile bien chaude.

Une fois le poulet bien coloré, ajouter le reste de la chermoula et mouiller juste à hauteur avec de l’eau.

Porter à ébullition et enfourner à couvert 45mn à 120°.

En fin de cuisson, ôter le poulet et le réserver au chaud. Ajouter les olives, le reste des écorces de citron confit et éventuellement le miel si la sauce est trop acide.

Mélanger et laisser réduire 2 à 3 minutes.

Dressez dans un plat à tajine ou de service bien chaud. Réserver au four si ça doit attendre.

Servir bien chaud avec une semoule de couscous.

19 mai 2017

Les citrons confits, c'est si facile !

Curieusement, je ne vous ai jamais parlé de mes citrons confits (seulement évoqué dans ma recette de tajine d'agneau). Enfin, devrai-je dire de mes citrons lacto-fermentés. Car, d'après la spécialiste en la matière, j'ai nommé ma brillante consoeur Marie-Claire Frédéric de l'excellent blog Du miel et du sel, les citrons conservés dans une saumure se modifient par des micro-organismes, des bactéries lactiques.

Il en résulte une conservation beaucoup plus longue (la lacto-fermentation est avant tout un mode de conservation millénaire), une texture et des arômes différents. On retrouve cette fermentation lactique dans la choucroute, les cornichons, les anchois, les yaourts, le lait fermenté (ribot), la sauce nuoc mam, le caviar, le saucisson, le levain (du pain), certaines bières comme la lambic qui subit une lacto-fermenation en plus de la fermentation alcoolique... Lisez donc son blog consacré à la fermentation et ses différents ouvrages. On entre dans cet univers avec curiosité ou réticnece mais on se prend bien vite au jeu.

Je vous conseille vivement sa méthode de préparation des citrons lacto-fermentés, simple et rapide. Il suffit :

- de fendre des citrons bio, sans tâches, en 4 dans le sens de la hauteur, sans les détacher complètement les uns des autres,

- d'y déposer une cuillérée de gros sel de mer (Guérande, Ré, Noirmoutier... pourvu qu'il soit naturel et sansadjonction d'anti-agglomérant...) à l'intérieur,

- de les ranger debout dans un bocal type Le Parfait en les serrant bien (en ajoutant éventuellement un poids dessus s'il reste du vide),

- de fermer le bocal,

- de le poser dans un coin de la cuisine ou de la cave, à température ambiante,

- et d'attendre.

citrons lactofermentés (2)

Au bout d'une semaine, les citrons vont avoir rendu leur jus. S'il ne recouvre pas les citrons, on ajoute alors de l'eau bouillie et refroidie à hauteur et on referme. Il faut attendre au moins 3 semaines avant de pouvoir les consommer. Mais les citrons se conservent ainsi pendant des années. Il suffit donc d'en prélever juste ce dont on a besoin. Pour ce faire, il faut toujours se laver les mains et utiliser un ustensile propre pour ne pas introduire de mauvaises bactéries.

citrons lactofermentés (1)

A partir de beaux citrons cultivés sans pesticide chez une amie dans le sud de la France, j'ai ainsi réalisé un bocal de citrons "confits" en juin dernier. Non sans quelques inquitéudes, je vous rassure, car l'apparence des fruits, 11 mois après, semblait compromettre ma conserve : une fine pellicule blanche tachetée de gris recouvre en effet aujourd'hui (et depuis plusieurs semaines) la pulpe de certains citrons. Et pourtant, à l'ouverture du bocal, une odeur très concentrée de citron (semblable à celle d'un liquide vaisselle) peut me rassurer. Tout est normal, il s'agit seulement de levures.

citrons lactofermentés 20170511 (1)

citrons lactofermentés 20170511 (2)

citrons lactofermentés 20170511 (3)

Ouf, le tajine au poulet pour le diner est sauvé ! Recette à suivre...

12 mai 2017

Un burger original

Bonnotte lavées Terroir HDIl y a quelques jours, je vous parlais de la Bonnotte, cette pomme de terre primeur produite sur l'île de Noirmoutier.

Les primeurs de Noirmoutier apparaissent avec les beaux jours et leur saison est courte puisqu’elles ne sont disponibles que de début avril à la mi-août. Il faut donc en profiter dès leur arrivée ! On les conserve entre 3 et 6 jours seulement, dans un endroit frais et à l’abri de la lumière, dans le bac à légumes du réfrigérateur par exemple. Leur saveur si délicate se prête aux préparations les plus simples.

Pour l’apprécier, inutile de l’éplucher : il suffit de passer les pommes de terre sous l’eau, puis de les frotter avec du gros sel, pour conserver cette peau fine qui leur donner ce parfum caractéristique. Cuite en papillotes au four pour les plus gros calibres, à la vapeur et dégustée avec une noix de beurre salée ou bien encore sautée, parsemée de thym et accompagnée de gousses d’ail en chemise, pour les « grenaillades », la Noirmoutier se marie à merveille aux poissons et aux grillades. Mais elle peut aussi se cuisiner de plusieurs façons, en version salée ou sucrée.

BURGER DE BONNOTTES
© LA NOIRMOUTIER

Burgers de bonnottes

Pour les galettes :

- 800gr de Bonnottes pas trop petites

- 1 oignon jaune  

- 3 œufs

- ½ botte de persil ciselé

- 3 cs d’huile

- sel et poivre

Pour la garniture :

- 700 gr de boeuf haché

- 1 belle tomate

- 6 tranches d’emmental

- 1 oignon rouge

- 1 poignée de jeunes pousses d'épinards

- 4 cs de ketchup

Eplucher les pommes de terre et les râper à la mandoline.

Emincer l’oignon et le faire dorer à la poêle avec un peu d’huile d’olive. Réserver.

Dans un bol battre les œufs en omelette, y jouter les pommes de terre.

Bien assaisonner le mélange et ajouter le persil et les oignons.

Préchauffer le four à 180° (th6).

Faire chauffer  2 c à soupe d’huile dans une poêle et former des petites galettes (12). Les saisir à feu moyen pendant environ 2 minutes sur chaque face.

Déposer les galettes sur une plaque allant au four chemisée de papier cuisson.

Finir la cuisson au four pendant  20 minutes et réserver au chaud.

Avec la viande hachée, former des steaks de taille identiques à celles de vos galettes.

Les faire cuire dans la poêle avec le reste d’huile d’olive .Assaisonner sur chaque face en cours de cuisson.

Dresser vos burgers à l’assiette  en démarrant par une galette, ajouter un peu de sauce ketchup, quelques pousses, un steak, une tomate, le fromage et quelques lanières d’oignon.

Recouvrir avec l’autre galette. Servir aussitôt avec une salade verte.

ASTUCE : Formez les galettes avec un emporte pièce directement dans la poêle. C’est plus facile et plus régulier. Retirez-les rapidement pour ne pas que ça colle. Les galettes ainsi obtenues peuvent aussi se servir en accompagnement d’une viande ou d’un poisson.

5 mai 2017

La Bonnotte, la star de l’île de Noirmoutier

Alors que les pommes de terre sont plantées depuis quelques semaines dans nos potagers (à la floraison des lilas, dit-on), direction l’île vendéenne à l’occasion des 20 ans de la fête de la Bonnotte qui a eu lieu le 29 avril dernier.

A l’arrivée des beaux jours, sur l’île de Noirmoutier, la récolte de la Bonnotte débute par une fête. Il faut dire que c’est un moment marquant de la vie sur l’île que la Coopérative agricole a décidé de célébrer il y a 20 ans. Chaque année, début mai, trois milles curieux et gourmands sont ainsi invités à arracher cette précieuse pomme de terre sur une parcelle dédiée de 2000m2. A la fin de la matinée, 5 tonnes de pommes de terre primeurs sont ramassées à la main. Une technique remise au goût du jour en 1995 alors que la mécanisation avait eu raison de la culture de cette petite pomme de terre fragile dans les années 60.

16
© LA NOIRMOUTIER

Un mode de culture unique en son genre

Pour produire la Bonnotte, les 30 producteurs de l’île suivent un protocole strict, inscrit dans un référentiel Agriconfiance, qui démarre dès l’automne. « En septembre-octobre, nous explique Patrick Michaud producteur sur l’île depuis 17 ans et président de la Coopérative agricole de Noirmoutier, on prépare les parcelles comme le faisaient nos grands-parents, en ajoutant à la terre sablonneuse un compost tracé à base de fumier de bovin et du goémon. Cette algue riche en oligo-éléments permet d’assombrir le sol et de le réchauffer au moment de la pousse. »

_Jeunes agriculteurs
© LA NOIRMOUTIER

Une fois la terre naturellement amendée, il est alors temps de tracer les parcelles, autrement dit de façonner des « billons ». « C’est une technique particulière de l’île de Noirmoutier qui consiste à former des buttes de terre, deux par deux, sur 1,40m de largeur. Cela prend beaucoup de temps car nos parcelles sont petites, pas plus de 2000m2. Mais ça permet à l’eau de s’écouler facilement des champs durant l’hiver. » Plantées dans ces billons, les tubercules bénéficient ainsi d’une aération maximale et d’une obscurité totale. Ils souffrent également moins des pluies puisque les sols sont drainés rapidement.

billons
© LA NOIRMOUTIER

La plantation démarre à la Chandeleur. Comme chaque tubercule est planté à la main, cette étape s’étire jusqu’en avril. Au moment même où les premières feuilles pointent leur nez. De délicates fleurs blanches apparaissent quelques semaines plus tard. En terre, les tubercules naissent et grossissent. Le sol salé par les embruns est propice à la Bonnotte qui s’y épanouit et y puise sa saveur si particulière.

Champ bonnottes
© LA NOIRMOUTIER

Elle atteint le sommet de son goût 90 jours après la plantation. C’est alors le moment d’arracher les premiers tubercules. « J’ai 600 000 plants à installer sur 50 parcelles, souligne Patrick Michaud. Ce qui fait que lorsque je commence les premières récoltes de pommes de terre, j’ai à peine fini les plantations. Mais ce n’est pas un souci. Au contraire ! Cela permet d’étaler l’arrachage et la vente jusqu’au milieu de l’été. »

Arrachage_Bonnottes
© LA NOIRMOUTIER

La primeur des primeurs

Récoltée avant maturité, pendant quinze jours seulement, la Bonnotte se caractérise par une peau fine et délicate et un goût subtilement sucré. S’il est devenu l’ambassadeur de l’île, ce produit d’exception aurait pu ne jamais voir le jour sans un agriculteur normand débarqué sur l’île au début du siècle dernier. A l’origine, celle que l’on appelle indifféremment « bounotte », « bonnette » ou « bonnet » était cultivée à Barfleur et ses environs, dans la Manche. Mais elle se plait rapidement sur l’île de Noirmoutier. Il faut dire que la terre sableuse y est particulièrement fertile, que les hivers cléments alternent avec des étés tempérés, que le soleil y est bien présent dès le printemps et les pluies très faibles, les plus faibles de la côte Atlantique dit-on. De quoi profiter aux pommes de terre en général et aux plus délicates en particulier.

Bonnottes 2
© LA NOIRMOUTIER

Une île propice aux pommes de terre

Au fil des années, l’île de Noirmoutier s’est donc fait une spécialité des pommes de terre primeurs. Si, aujourd’hui, seuls 6 hectares sont réservés à la Bonnotte, soit environ 100 tonnes de production annuelle, près de 400 sont consacrées à des variétés de pommes de terre moins fragiles mais tout aussi convoitées. Toutes sont récoltées en primeur et sont commercialisées sous le nom de « la Noirmoutier ». « L’objectif de la Coopérative n’est pas de faire des pommes de terre à rendement mais avec du goût. C’est ce qui dicte le choix des variétés que nous cultivons. » Dès la fin mars et jusqu’à la mi-juin, la Sirtema est ainsi la première des primeurs à être récoltées sur l’île. Arrivée après-guerre, cette variété à chair blanche et sucrée est aussi la plus consommée. Après la récolte de la Bonnotte, la Iodéa s’impose cette année pour ses qualités gustatives fondantes et sa résistance naturelle à certains prédateurs. A la même époque et jusqu’en juillet, sont également récoltées l’Esmeralda, une pomme de terre à chair ferme fine et fondante, et la Lady Christ'l, une variété à la forme allongée, à la peau dorée et la chair jaune. Variété estivale de forme oblongue, à la chair ferme et blanche, la Charlotte clôture la récolte des primeurs à la mi-août. Les variétés se suivent et les récoltes ne se font qu’en fonction du carnet de commande de la Coopérative. « Nous n’avons pas de stock, souligne Patrick Michaud. Les pommes de terre sont récoltées, lavées, conditionnées et expédiées dans les 24 heures. » L’assurance de consommer une pomme de terre primeur ultra-fraîche.

bourriche fete de la bonotte
© LA NOIRMOUTIER

couvPlus d’infos sur www.lanoirmoutier.com

Retrouvez cet article dans le magazines Papilles n°52 d'avril-mai, en vente aux caisses des supermarchés. Un excellent numéro où nous vous emmenons aussi à la découverte du Calvados AOP et du Marais poitevin et où les recettes fleurent bon le printemps.

20 avril 2017

12 ans déjà et un cocktail pour fêter ça !

Eh oui, le 20 avril 2005, naissait Mag'cuisine (alors appelé l'Univers de Mag). A l'occasion des 12 ans du blog, permettez-moi de lever mon verre aux couleurs de ma région fétiche, la Normandie.

C'est avec un cocktail à base de Calvados que nous allons trinquer. Et plus précisément, celui créé par Yoanna FOUQUET,  gagnante des Trophées Internationaux Des Calvados Nouvelle Vogue 2017, orchestrés par l’IDAC.

A la question « Homme libre, toujours tu chériras la mer... Et vous, libres barmen, quelle mer chérissez-vous ? », la jeune et talentueuse barmaid de l'Ibis Thalassa de Quiberon a répondu par un cocktail nommé Kelte Mor Aour. « Mon cocktail est l’histoire de cette mer déchainée qui éclate sur la roche, cette dualité terre-mer. Lorsque le vent se lève, portant les vagues qui s’écrasent sur nos falaises, ce même vent entre dans nos terres et décoiffe les vergers. Regardez ce Calvados dans ce verre. Il porte en lui ces parfums mélangés, ce terroir érodé par les éléments. Tout comme le large de Granville varie de mes côtes bretonnes. » Et la barmaid a même osé marier le Calvados à de la Morbraz ambrée, une bière bretonne légèrement iodée, qui contient de l'eau de mer puisée au large de Groix. Une audace qui s'est avérée payante !

YoannaFouquet©VirginieMeigné_IDAC

YoannaFouquetcocktail©VirginieMeigné_IDAC

Kelte Mor Aour

Au shaker

- 4 cl de Calvados AOC 2 ans d'âge

- 3 cl de jus de litchi

- 1 cl de jus de citron vert frais

- 2 cl de sirop de caramel au beurre salé Monin

- 3 cl de bière ambrée Morbraz

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