Un risotto pour changer ?
Pour changer des lentilles ou des pommes de terre en robe des champs qui accompagnent traditionnellement la saucisse de Morteau, je vous propose un risotto aux pommes et bleu des Causses. La recette dont je me suis inspirée, extraite du Vie Pratique Gourmand n°238, préconisait du gorgonzola. J'ai fait avec ce que j'avais sous la main et c'est pas mal du tout !
Risotto aux pommes et bleu des Causses
pour 4 pers.
- 2 pommes Reine des reinettes
- 1 oignon
- 30g de beurre demi-sel
- 200g de bleu des Causses
- 250g de riz arborio ou carnaroli
- 70 cl de bouillon de poule
- 15 cl de vin blanc
- poivre
Eplucher et émincer l'oignon.
Eplucher et détailler les pommes en cubes.
Couper le fromage en dés.
Faire fondre le beurre dans une casserole.
Faire revenir l'oignon à feu doux sans le laisser dorer.
Ajouter le riz et le faire revenir jusqu'à ce qu'il soit nacré.
Pendant ce temps, faire chauffer le bouillon et le maintenir au chaud pendant toute la recette (c'est très important et conditionne la réussite du risotto).
Verser le vin blanc sur le riz, remuer et le laisser s'évaporer.
Ajouter une louche de bouillon chaud de façon à recouvrir tout juste le riz. Mélanger.
Laisser cuire à feu moyen, sans couvrir, en remuant de temps en temps.
Quand le bouillon est absorbé, en ajouter de nouveau en procédant de la même façon.
Renouveler l'opération jusqu'à épuisement du bouillon, de sorte à ce que la cuisson dure 18 minutes (à ajuster en fonction du temps indiqué sur le paquet).
Incorporer le bleu des causses en fouettant vivement le risotto.
Ajouter les dés de pomme, un peu de poivre. Mélanger et laisser reposer 5 mn, à couvert pour favoriser la détente des grains avant de servir .
A la fin du mois, mange ta soupe à Carentan en Basse-Normandie !
Pour la 4ème année consécutive aura lieu du 24 au 28 octobre le festival "Mange ta soupe !" dans la petite ville de Carentan dans la Manche. Et pour la première année, j'y serais présente !
(cliquez sur l'image pour découvrir le programme en détail)
Présidée par Laurent Porée, l'association Mange ta soupe !, ses bénévoles, amis et invités célèbres tels que Stéphane Marie (je suis fan de son émission et rêve qu'il vienne nous refaire notre jardin !), Jean-Marie Pelt (waouh !), Périco Légasse (j'adore), Dominique Hutin ("On va déguster !" sur France Inter), Hubert Reeves (l'astro-physicien ?), Martin Jarrie... ont su faire de cette fête un événement pluridisciplinaire placé sous le signe de la protection de la biodiversité.
Incontournable Espérance
Parmi les grandes tables françaises, il y en a une que je souhaitais faire depuis des années, celle du chef autrefois triplement étoilé Marc Meneau. Profitant d'un coffret cadeau Relais & Châteaux, l'occasion était toute trouvée !
C'est, néanmoins, non sans une certaine appréhension (souvenir de l'accueil qui nous avait été réservé dans un non moins célèbre établissement) que nous nous sommes rendus sous une pluie battante à Saint-Père en Vézelay, à seulement deux heures de Paris en voiture. Les guirlandes illuminant la façade imposante de la bâtisse principale (une annexe de l'hôtel est située de l'autre côté de la route, en face) lui donnaient fière allure dans la nuit tombante de ce début décembre. Le voiturier venu à notre rencontre, un parapluie grand ouvert pour nous conduire jusqu'à l'entrée, laissait présager d'un certain savoir-vivre. L'accueil souriant, la décoration très cosy à la réception ne gâchaient pas notre plaisir de nous retrouver dans une maison aussi mythique !
Malheureusement, une fois arrivés dans notre chambre, nous sommes rapidement redescendus sur terre ! Et l'envie de redescendre tout court était bien grande ! La chambre, malgré un tarif assez élevé (180€ la nuit) n'avait rien de comparable avec celles figurant en photo sur le site ! Apparemment, sur les 31 chambres de l'établissement, nous étions tombés sur celle habituellement laissée au petit personnel... J'avais beau chercher, mais je n'avais pas l'impression d'être dans une "chambre chaleureuse, authentique, aux meubles anciens et tissus fleuris." Ah si, "ancien" peut-être, pour ce qui est du papier peint décollé et arraché derrière les rideaux. Pour ce qui est de la salle de bain aussi : avec meubles sous lavabo et tablier de baignoire d'époque (mais laquelle ?), en véritable aggloméré, comme l'armoire dans la chambre ! "Authentique", également, eu égard aux nombreuses toiles d'araignée dans les abats-jours et les coins des murs, ou encore les traces de moisissure un peu partout, sous les fenêtres, dans les joints de carrelage... Dans pareille circonstance, mieux valait être bien accompagnée car, par une soirée aussi pluvieuse, l'endroit avait de quoi nous faire sévèrement déprimer !
Heureusement, l'heure du dîner approchait et c'est avec un plaisir non dissimulé (et l'estomac commençant à crier famine) que nous avons rejoint le bar. La déco contemporaine, sobre et chaleureuse nous a immédiatement transportés dans un autre monde, celui de la haute gastronomie. Et ce, dès l'apéritif. Une assiette composée d'une crevette poêlé, de gressins, d'une bille de boudin blanc, de radis noir râpé, de germes de luzerne et de purée de potiron accompagnait notre cocktail. Installés à côté du piano à queue, c'est assis dans des fauteuils profonds recouverts d'un plaid en fourrure que nous avons apprécié cette mise en bouche, certes curieuse, mais légère, inventive et au final intéressante !
C'est aussi dans ce salon qui se voulait intimiste que nous avons pris conscience du ballet bientôt incessant des serveurs. Un mouvement rapidement fatigant et agaçant que nous avons malheureusement retrouvé en salle. Car, autant le dire dès à présent, malgré un dîner somptueux, le manque de discrétion des serveurs qui plus est, très nombreux, et leurs attentions trop présentes nous ont laissé un goût amer. Jamais je n'ai également autant vu un chef en salle. Madame était d'ailleurs aussi de la partie. A chaque plat, chacun y venait de son "tout va comme vous le souhaitez ?", "ça vous plait ?"... Si parler avec un chef est très agréable (Marc Meneau est très gentil, attentif à nos questions et nos suggestions, non avare sur ses petits secrets de chef !), pourtant il arrive un moment où on a juste envie de sortir le panneau "do not disturb" !
Fermons la parenthèse et revenons à nos moutons - ou plutôt à notre repas !
J'ai malheureusement oublié de prendre en photo l'entrée : une déclinaison de harengs, en 3 apprêts - au vin blanc, en carpaccio et dans un bouillon de de légumes et jus de betteraves crues. Un plat très recherché qui annoblissait un poisson malheureusement délaissé. A l'oeil, une très belle assiette ; en bouche, une explosion de saveurs et un bel accord avec un jurançon sec, 2002, du domaine Charles Hours.
Pour le plat, notre choix s'est porté sans hésitation sur le gibier, pour lequel la réputation du chef Meneau n'est plus à faire : une raviole au cacao ouverte et garnie de lièvre et foie gras poêlé, accompagnée de légumes racines. Un sans faute pour ce plat traditionnel revisité ! La cuisson était parfaite, la sauce délicieuse, les produits somptueux : un vrai travail d'orfèvre. Servi avec un bourgogne Pinot noir 2007, du domaine Naudin Ferrand, ce plat me laissera un souvenir impérissable.
Le ventre déjà bien rempli, nous avons eu droit à une belle part de salers de 18 mois accompagnée d'une salade de céleri et de pomme granny râpés. Un service que je n'ai pas vraiment apprécié, préférant choisir le fromage parmi un bel assortiment, n'étant pas fan de salers et encore moins de céleri (que je déteste en réalité, même préparé par un chef !). Mais ce n'est pas bien grave car, tellement repue, je me serais bien passée de fromages.
Pour finir le dîner (enfin presque !), des fruits semblaient de circonstance. Seulement, on ne s'attendait pas à une telle opulence ! Un ananas Victoria (entier !) rôti à l'huile de Crète, proposé avec un parfait au rhum et aux raisins secs et des palmiers, ou bien un gâteau de pommes granny smith confit à l'orange (seulement un quart sur la photo ci-dessous) accompagné d'une tranche de pain perdu et d'une quenelle de crème. Rien que ça ! Inutile d'ajouter que nous n'avons malheureusement pas pu tout avalé ! Dommage car c'était délicieux...
Et comme si ça ne suffisait pas, une assiette de mignardises suivait : meringues au café, tartelettes à la mandarine, crème au potiron (un délice de douceur), macarons banane-vanille, guimauves à la framboise et bouchées à la griotte et à la ganache à la pistache. Un supplice pour la gourmande que je suis !
Pour digérer, les serveurs nous ont ensuite proposé un café servi au coin du feu, dans le salon bibliothèque. Une assiette de chocolats les accompagnait que nous n'avons pas touchée ! Repus, nous sommes ensuite partis nous coucher. Il fallait être en forme pour avaler le petit-déjeuner tout aussi copieux et délicieux du lendemain matin !
Au final, l'Espérance est une très belle table qui mérite largement ses deux macarons - et même trois. Malheureusement, l'endroit est à l'image des propriétaires : veillissant (n'y voyez aucun sarcasme, ni méchanceté). Si certaines salles ont été entièrement redécorées, mieux vaut ne pas s'attarder sur les détails : une verrière qui fuit, des rallonges électriques qui trainent au sol, des chambres qui, pour certaines, ne méritent pas d'être étoilées, un ménage rapidement effectué, un service pesant. Et, comme toujours avec les coffrets cadeaux Relais & Châteaux, une prestation très décevante ! Pourquoi réserver un si mauvais accueil hôtelier à des clients qui paient en chèque-cadeaux ? C'est vraiment dommage... Finalement, avec des coffrets, mieux vaut miser sur de bonnes tables qui rattrapent le coup sur la piètre qualité des chambres !
L'Espérance - Marc Meneau
89450 SAINT PERE EN VEZELAY - Tel : +33 (0)3 86 33 39 10
La teurgoule, une spécialité à part...
Encore une recette de riz au lait ? Eh bien, non ! Car la teurgoule et le riz au lait, ça n'a rien à voir ! Cet entremets caractéristique du Calvados a longtemps été (et l'est encore dans nombre de familles) le dessert du dimanche midi que l'on dégustait avec la fallue, une brioche plate, elle aussi typiquement normande. Rapide à préparer (10 minutes suffisent) mais long à cuire (entre 2 et 5 heures selon les recettes), voilà un plat très facile à réaliser !
L'une de ses particularités vient de son parfum de cannelle qui agace un peu les papilles des Normands, peu habitués à cette épice. C'est d'ailleurs ce qui lui vaut son nom : teurgoule, en patois normand, signifie "qui tord la gueule". Il existe cependant une autre explication : le nom viendrait du fait qu’on se dépêchait de manger la teurgoule alors qu’elle était encore très chaude, ce qui provoquait des torsions du visage.
Du riz, de la cannelle : mais ces ingrédients ne sont pourtant pas normands, me direz-vous ? Non, mais ils y sont néanmoins connus depuis l'époque de Louis XIV. Pour combattre les Anglais, Hollandais et Espagnoles, le roi autorisait les marins français à attaquer les bateaux ennemis et à saisir les cargaisons. Le butin était réparti entre le trésor royal, les armateurs et l'équipage. A Honfleur une flotte de corsaire oeuvrait brillamment. Dans les cargaisons prises, se trouvaient du riz et une épice qui n'avait pas de valeur et restait à l'équipage : la cannelle. A cette époque, le riz servait à préparer un dessert qu'on servait en tranches, appelé bourgoule ( "bourrer la goule" / "remplir la gueule" ) car il était souvent trop cuit ou mal dosé. Au fil des ans, on ajusta la cuisson, on affina le goût et la texture par l'ajoût de cannelle et le dessert devint teurgoule.
Les deux autres particularités de cet entremets proviennent, d'une part, de la lente et longue cuisson au four (à l'origine celui du boulanger, puis le fourneau à bois remplacé, aujourd'hui, par le four électrique), d'autre part du plat utilisé, une terrine ronde et creuse spécialement conçue à cet usage. Sa forme et sa matière rendent le résultat incomparable.
La teurgoule est normalement cuite quand une croûte dorée s'est formée à la surface de la terrine, que les grains de riz ne sont presque plus discernables, que la préparation n’est plus liquide mais encore crémeuse. Mais, selon les familles et les goûts de chacun, elle est plus ou moins parfumée de cannelle et prend une apparence plus ou moins compacte. C'est que la difficulté réside dans l'équilibre de tous les ingrédients. Trouver une recette qui vous convienne n'est pas aisé. Pour ma part, je l'ai, c'est celle de mon amie d'enfance Sophie qui me plaît le plus ! Et, en plus, elle est très rapide à cuire. Une version pour femme pressée, qui colle bien avec l'air du temps, en sorte !
Teurgoule de Sophie (version rapide)
- 2l de lait entier
- 180g de riz rond
- 170g de sucre en poudre
- qs de cannelle
- 1 pincée de sel
Préchauffer le four à 220°.
Déposer tous les ingrédients dans la terrine à teurgoule et bien mélanger.
Poser le plat dans la lèchefrite plutôt que sur la grille car la préparation a tendance à éclabousser durant la cuisson.
Laisser cuire 2 heures. Quand une croûte s'est formée à la surface au bout de 30 minutes environ, baisser le four à 160° et poursuivre la cuisson.
Teurgoule traditionnelle
- 2 l de lait entier
- 150 g de riz rond
- 180 g de sucre en poudre
- 2 cuillerées à café arasées de cannelle en poudre
- 1 pincée de sel
Déposer le riz dans le fond d'une terrine en terre cuite d'une contenance de 2 litres.
Ajouter le sucre en poudre, le sel et la cannelle et mélanger le tout avec une spatule.
Verser le lait tout en douceur afin que le riz reste bien au fond du récipient.
Bien saisir cette préparation dans un four chaud à 150°pendant une heure puis baisser le feu à 110°.
Laisser cuire durant 5 heures.
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Vous souhaitez en savoir plus sur cette spécialité normande ? Il existe deux confréries dédiée :
- la Confrérie de la teurgoule et de la fallue de Normandie : http://www.teurgoule-normandie.confreries.org/
- la Confrérie des gastronomes de la Teurgoule et de la Fallue de Normandie de Houlgate : http://www.etab.ac-caen.fr/hotellerie-restauration/Saveurs_Savoirs/Confreries_Associations/teurgoule/teurgoule.htmhttp://www.normandieconfreries.com/82_page_teurgoule_fallue.php
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Samedi 22 septembre dès 16h, je vendrai et dédicacerai mon livre Il n'y pas que l'escalope à la crème en Normandie, à la Médiathèque de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne). Vous êtes les bienvenus !
Laisse les gondoles à Venise !
Tout a commencé avec un déjeuner chez Drouant. Un déjeuner comme je les aime, dans un cadre chic et cosy fréquenté depuis des lustres par le Tout-Paris intellectuel, littéraire et artistique (ce jour-là, j'y ai rencontré Jean-Pierre Coffe). Ce déjeuner, dois-je l'avouer ?, ne me tentait pas vraiment au départ. Il faut dire qu'il était organisé par Bigard. Vous savez "Bigard, Bigard, ça c'est Bigard", cette ritournelle sur l'air de Sex bomb qui inondait les ondes radios il y a quelques années ? L'image un peu ringarde du vendeur de saucisses (certes plutôt pas mauvaises) commercialisées sous vide au supermarché.
Et puis, je me suis souvenue du carpaccio de bœuf Bigard, découvert et adopté l'été dernier, avec ses délicieux éclats de noisettes et sa marinade au vinaigre balsamique. Du coup, ni une, ni deux, je ne pouvais laisser passer un déjeuner au Drouant ! De toutes façons, c'est le genre d'invitation qui ne se refuse absolument pas - j'ai de l'éducation, moi Madame ! Eh bien, je dois dire que je n'ai eu aucun regret.
Le déjeuner, préparé avec deux nouveaux produits de la gamme - carpaccio et tartare au couteau - était vraiment très bon. La touche du chef y est peut-être pour quelque chose, certes, mais quand même ! On ne fait rien de bon avec du mauvais, non ?
Et puis, ce déjeuner a été l'occasion de revoir mes aprioris sur la marque.
J'ai ainsi appris qu'il s'agit d'une entreprise familiale basée à Quimperlé dans le Finistère : Mathieu Bigard, le petit-fils du fondateur, aujourd'hui dirigeant des produits élaborés du groupe, était là pour en témoigner. Lucien, son grand-père alors employé dans un abattoir de bovins, le rachète en 1968 et lui donne son nom 6 ans plus tard.
Ensuite que Bigard est non seulement une marque, mais aussi un groupe qui possède depuis 2009 deux autres marques également (re)connues : Charal et Socopa. Qu'il assure 40% de l'abattage des bovins en France et une part prépondérante de celle des porcins et des ovins, qu'il développe de nombreux produits cuisinés (comme les tripes à la mode de Caen) ou non (le steak haché, son produit phare), que sa force est de posséder une exigence de qualité et de traçabilité, non négligeable en ces temps de polémique sur l'abattage rituel. Bien sûr, je ne suis pas allée visiter un des sites d'abattage et je n'ai eu la possibilité que de croire sur parole M. Bigard et Lidwine, l'attachée de presse qui, elle, est allée à Quimperlé et a eu l'agréable surprise de découvrir un univers "très pro et très rassurant". Devrais-je en douter ? De toute façon, s'il y a des risques sanitaires à subir, c'est peut-être davantage après, entre l'abattoir et notre assiette, quand la chaine du froid n'est pas respectée, que les produits sont en vente hors date...
Alors, c'est vrai que mon dada est plutôt de privilégier l'élevage de qualité, les petits artisans bouchers qui connaissent leurs éleveurs, le marché, le local... et non les supermarchés et l'industrie agro-alimentaire. Ne croyez pas que je succombe aussi facilement pour autant (en échange d'un déjeuner au Drouant, quand même !)... Mais côté carpaccio, je dois reconnaître que l'achat sous vide en supermarché me séduit depuis des années : c'est nettement plus pratique, se garde quelques jours au frais, évite le tranchage par mes soins ou celui du boucher à qui je n'ai jamais osé demander de me préparer un carpaccio. Peut-être est-ce un tort d'ailleurs ?
Voilà donc comment m'est venue l'idée de cette petite entrée printanière, aux accents italiens, qui a sa place aussi bien sur un buffet qu'en amuse-bouche ou à l'apéro...
(photo à venir)
Petits rouleaux de bœuf à l'italienne
Pour 9 rouleaux :
- 190g de carpaccio pur bœuf Bigard aux éclats et huile de noisette et vinaigre balsamique (au pistou c'est pas mal non plus !)
- de la roquette
- des jeunes pousses d'épinard
- du basilic
- du persil plat
- de la ciboulette
- 6 pétales de tomates confites
- du parmesan frais
Laver et essorer les différentes herbes et salades.
Les déposer dans un saladier et les arroser de marinade.
Couper les pétales de tomates en fines bandes dans le sens de la longueur.
Sur une planche, poser une tranche de carpaccio.
Déposer sur la longueur, à 2 cm du bord, de la salade et des lamelles de tomates confites.
Rouler la tranche de bœuf en partant de la partie déjà garnie.
Faire de même avec les 8 autres tranches.
Disposer sur les assiettes de service.
Prélever des copeaux de parmesan à l'aide d'un couteau économe ou d'un rasoir à légume.
Parsemer les copeaux de parmesan et les éclats de noisette sur chaque rouleau.
Décorer avec quelques gouttes de marinade restante.
Réserver au frais avant de servir.
Chouette, c'est la rentrée !
Chaque année, à la même époque (ou presque), les vacances scolaires tirent leur révérence et nos bouts de choux (qui n'en sont plus trop d'ailleurs) reprennent le chemin de l'école, avec une excitation non dissimulée qui s'estompera de jour en jour, tout comme l'arrivée très matinale devant la grille fermée d'ailleurs ! On a tous vécu ça, enfant, on le revit parent... C'est drôle, finalement, rien ne change vraiment.
Et c'est demain que reprend donc le petit train-train avec son lot de contraintes plus ou moins grandes : petit-déjeuner copieusement alors qu'on n'a pas vraiment faim, se préparer sans trop perdre de temps, préparer un goûter équilibré pour la sortie des classes, s'attaquer aux devoirs (pour ce soir, ce sera plutôt au supermarché ou à la papeterie du coin pour acheter les fournitures scolaires ), réaliser le repas en faisant réciter les leçons, courir aux activités le soir, le mercredi et/ou le samedi... J'en vois déjà qui sourient et se reconnaissent !
En attendant que les cloches retentissent à 16h30, voici une petite sélection des meilleurs goûters à leur préparer le dimanche pour le lundi et le mardi. Si vous ne travaillez pas le mercredi ou que vous avez le courage de vous lancer dans de la cuisine le soir, vous assurerez aussi les goûters du jeudi et du vendredi !
Aux beaux jours, les enfants peuvent emporter dans leur musette : (cliquez sur la photo pour voir la recette)
des bouchons à la ricotta et aux fruits de saison (mirabelles, pêches, myrtilles, mûres...)
des chouquettes
des cakes à l'huile d'olive et aux fruits de saison
une tranche de gâteau marbré
des gaufres
Ou dévorer à la maison :
des crèmes aux oeufs, au chocolat... (voir le dossier à ce sujet)
une part de tarte au fromage blanc
quelques tranches de biscuit roulé, nature ou au chocolat, à garnir de confiture ou de pâte à tartiner
Plus tard, dans la saison, ils emporteront :
des crêpes
une part de gâteau aux pommes ou aux poires
les jours où le pain de la semaine n'aura pas été mangé, une part de pudding
un beignet aux pommes
Et dévoreront à la maison :
de la semoule au lait
des bourdelots
un verre de riz au lait et de la brioche perdue aux fruits secs
des pommes cuites au four
Et si un week-end, vous n'avez pas le temps de leur préparer le goûter du lundi, pensez au pain frais et à la brioche que l'on tartine de confitures maison. C'est tellement bon !
framboises, mûres, poires...
Bonne rentrée à tous !
Un parfum venu de l'Est...
Devant la profusion de mirabelles, et après avoir confectionné 10 pots de confiture (malheureusement râtée - j'enrage) et une tarte pour le dessert, j'ai eu envie de préparer cette petite merveille de Lorraine en plat salé. Ce soir-là, j'avais des blancs de poulet au réfrigérateur et l'idée m'est alors venue de piquer tout ce petit monde sur des brochettes.
Une marinade aux saveurs de l'Est s'est évidemment imposée, à base de Melflor. Si vous n'êtes pas de la région, vous ne connaissez pas forcément le Melflor. Cette spécialité alsacienne créée en 1922 est un condiment à base de vinaigre d'alcool, de miel et d'infusion de plantes. Plus doux que le vinaigre d'alcool classique, il agrémente les salades et les crudités dans n'importe quel foyer alsacien ou lorrain !
Servies avec du riz, ces brochettes ont enchanté les becs salés-sucrés de la maison - autrement dit mon fils et moi !
Brochettes au poulet et mirabelles de Lorraine
pour 4 pers. :
- 4 blancs de poulet
- 16 mirabelles
- 2 cs de Melflor
- 2 cs d'huile de pépins de raisin
- thym
- sel, poivre
Couper les blancs de poulet en dés.
Laver, couper et dénoyauter les mirabelles en deux.
Embrocher dés de poulet et oreillons de mirabelles en alternance sur les pics à brochettes.
Les déposer dans un plat et ajouter l'assaisonnement.
Laisser mariner deux bonnes heures.
Faire cuire 5 à 10 mn au barbecue ou sous le grill du four.
NB : pour accentuer le côté sucré, vous pouvez ajouter une cuillère de miel à la marinade. Pour ma part, j'ai utilisé un confit de cidre. Pas mal, non plus même si, pour le coup, ça n'est pas vraiment de l'Est !
Vous faites quoi pour le dîner ?
Eh bien pour nous, c'était tarte fine aux tomates. Avec une pâte feuilletée étirée au maximum (ç'aurait pu être aussi de la pâte toute prête pour flammeküche), des tranches de comté tout aussi fines pour ne pas détremper la pâte, des tomates gorgées de soleil (la prochaine fois, j'en prendrai de toutes les couleurs pour que ma tarte soit encore plus jolie !), un peu de saumon et des herbes, des herbes... Thym, basilic, sariette, romarin... fraichement cueillis dans le jardin et parsemés généreusement sur la tarte. Une tarte si simple à réaliser que j'en avais même oublié la balance : les ingrédients ont été coupés au fur et à mesure, sans compter... Si vous aviez senti la bonne odeur dans la maison... De quoi oublier la chaleur du four par cette belle journée caniculaire !
Tarte fine aux tomates
- un fond de pâte feuilletée
- qs de tranches de comté
- qs de comté fraichement râpé
- une boite de saumon cuit
- 4/5 tomates
- un bouquet d'herbes fraiches (thym, basilic, sariette, romarin...)
- sel, poivre
Préchauffer le four à 220° (position classique).
Etaler la pâte le plus finement possible, en rond ou en rectangle.
Déposer la sur une tôle pâtissière ou un Silpat.
Découper des lamelles de comté de 3 mm d'épaisseur environ et répartir sur la pâte.
Ouvrir la boite de saumon. L'émietter et le répartir dessus.
Laver et détailler les tomates en rondelles. Recouvrir en les faisant se chevaucher.
Saler, poivrer.
Parsemer d'herbes préalablement lavées, ciselées et équeutées. Ajouter du fromage râpé.
Faire cuire à four chaud sur la grille du bas du four pendant 20/25 mn.
On en parle encore...
En vacances, vous préférez les livres de cuisine aux romans policiers ? J'ai peut-être ce qu'il vous faut...
Le très joli magazine Zeste de juillet-août-septembre 2012 (n°7) et le site cotemaison.fr ont eu un coup de coeur pour mon livre Il n'y a pas que l'escalope à la crème en Normandie !
D'autres aussi d'ailleurs...
- le site Top santé :
- le site normanbuzz :
- Vie pratique gourmand n°241 du 30 mai 2012 :
Une tarte aux saveurs estivales
Si la pluie du printemps aura eu raison des cerises, les abricots, eux, sont cette année au rendez-vous. Et ça n'est pas pour nous déplaire. On les aime pour leurs côtés pulpeux, parfumé et rafraichissant, leur apport calorique modéré, leurs vitamines A, C et leurs fibres. Dès la mi-juin, on craque pour le Lambertin (jaune orangé) et l’Orangered (orange cuivré, chair ferme, saveur musquée) puis le Jumbocot (ou Goldrich, très gros et acidulé) et le Rouge du Roussillon (petit, orange clair tacheté de rouge, parfait pour les confitures), à la mi-juillet, l’Orangé de Provence (chair fine et fondante), suivi du célèbre Bergeron (gros calibre jaune safran et rouge). Quelle que soit la variété, on les achete souples et bien parfumés car ils ne mûrissent plus une fois cueillis. Les abricots se conservent 2 ou 3 jours à température ambiante, dans le bac à légumes s’il fait trop chaud. On peut aussi les congeler, lavés et dénoyautés, pour les déguster hors saison en tarte, ou encore en papillote, avec du porc, de la volaille ou du poisson.
Alors à défaut de clafoutis aux cerises, profitons du prix plus raissonnable de l'abricot et rattrapons-nous sur la tarte !
Tarte aux abricots
pour une tarte de 22 cm de diamètre (6/8 personnes)
- 50g de beurre pommade
- 50g de sucre en poudre
- 1 œuf
- 50g de poudre d’amandes
- 500g d’abricots
- qs de pistaches torréfiées concassées
Mélanger le beurre et le sucre à la spatule ou au robot.
Incorporer l'oeuf, puis la poudre d'amandes. Travailler rapidement jusqu'à obtention d'une crème homogène.
Réserver au frais.
Préchauffer le four en position classique à 180°.
Foncer le moule ou le cercle avec la pâte.
Garnir le fond de crème d'amandes.
Couper les abricots en 4 dans le sens de la hauteur.
Les ranger légèrement couchés et bien serrés.
Enfourner sur la grille du bas du four pour 25 minutes environ.
Sortir du four et laisser refroidir avant de démouler.
Parsemer de pistaches.
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Au menu :
champagne et minis tartelettes tomates cerises et compotée d'oignons
roulé aux épinards, saumon et Boursin®
assortiments de saucisses grillées
légumes confits au four
(aubergines, courgettes, poivrons, tomates, oignons, ail et herbes de proevnce, arrosés d'huile d'olive et cuits à 170° pendant 1h)
fromages
tarte aux abricots et panna cotta à la pistache, coulis de framboise