lundi 31 mars 2014

Poisson d'avril !

Du poisson pour un premier avril. Normal, non ? Vous allez vous dire qu'en ce moment, je ne vous propose que des plats aux saveurs lointaines. Oui, je sais, et je l'assume complètement. Les envies, ça ne se commande pas !

Le curry de poisson est un plat très rapide à réaliser. Privilégiez un poisson blanc qui se tient comme de la queue de lotte ou du cabillaud. Choisissez une pâte de curry jaune ou ou du curry en poudre de qualité. Les Thaïlandais partent généralement sur une base d'une cuillérée à soupe par personne. A la maison, ça fait de trop. A vous de revoir, donc, les proportions selon vos goûts et vos habitudes. Vous pouvez également ajouter une gousse d'ail, un petit piment, du poivre si vous aimez les plats très relevés.

Quant au risotto, je suis partie des petites pâtes qui ressemblent trait pour trait au riz, les risoni. D'où mon envie de les cuire de cette façon. Appelées aussi orzo, elles sont sans doute les ancêtres des premières pâtes sèches réalisées dans les communautés juives de Palestine dès le 3ème siècle. Des pâtes qui vont s’exporter sous le nom de ‘fidaws’, dans le monde arabe à partir du 9ème siècle, puis en Allemagne et dans le nord de la France, mais aussi en Sicile et en Espagne. Confectionnées à base de semoule de blé dur (triticum durum) mélangée à de l’eau et du sel, ces pâtes sont façonnées entre les doigts à la taille d’un grain de blé, avec des extrémités plus fines que le centre, puis séchées au soleil. Elles sont généralement cuites dans des bouillons ou des ragoûts pour apporter de la consistance au plat. Ces pâtes sont aujourd'hui commercialisées sous le nom d’Avoines chez Alpina et Risetti chez Panzani.

risotto de rizetti et curry de queue de lotte au lait de coco (2)

shopping : torchon Jean Vier

Risotto de risoni et curry de lotte

Pour 4 personnes

Préparation 10min

Cuisson 15min

1 gros oignon

600g de queue de lotte

25 cl de crème de coco

1 cs de pâte de curry jaune (à base de curcuma, à défaut 1cs de curry en poudre)

400g de risoni

50 cl de bouillon de poule

75g de beurre

75g de parmesan

brins de coriandre (facultatif)

2 cs d'huile

sel, poivre

Eplucher et émincer l'oignon.

Dans une casserole, en faire revenir la moitié dans le beurre bien chaud. Ajouter les risoni. Verser le bouillon petit à petit comme pour un risotto. Laisser cuire jusqu’à complète absorption selon le temps indiqué sur le paquet de pâtes

Pendant ce temps, découper la queue de lotte en gros dés.

Dans une cocotte ou un sautoir, faire rapidement revenir le reste d'oignon émincé et les morceaux de lotte dans l'huile bien chaude.

Verser la crème de coco. Ajouter la pâte de curry, bien mélanger. Saler. Laisser mijoter à couvert 15 mn.

En fin de cuisson, ajouter éventuellement des brins de coriandre.

En fin de cuisson du risotto, ajouter le parmesan et le beurre restant. Mélanger vivement, rectifier l’assaisonnement et servir avec le curry de lotte.

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lundi 24 mars 2014

Le soufflé, il ne manque pas d’air !

J'adore les soufflés ! Salé ou sucré, ils ont une classe folle pour un dîner entre amis et font un dîner simple et complet un soir de semaine. C'est d'ailleurs drôle comme ce plat impressionne. Il semble si gonflé qu’on n’ose pas forcément le réaliser. Pourtant il suffit de respecter quelques principes pour le dompter...

Avant d'aller plus loin, il faut commencer par comprendre. Alors, pourquoi le soufflé gonfle-t-il ?

On a longtemps cru que c’était seulement à cause des bulles d’air présentes dans les blancs en neige qui se dilataient à la chaleur. En réalité, selon le scientifique de l’INRA Hervé This, c’est aussi l’eau que le soufflé renferme qui, en s’évaporant, le fait monter. Le moule et la croûte du dessus empêchent le soufflé de gonfler plus qu’il ne faut et emprisonnent la vapeur à l’intérieur. En perçant la surface ou en refroidissant, le soufflé retombe sans pour autant s’affaisser.

1. La base du soufflé salé : la béchamel

Un soufflé n’est rien d’autre qu’un liant additionné de jaunes d’œufs, de garniture et de blancs battus en neige. Ce liant, en version salée, c’est la béchamel. Une sauce bien épaisse réalisée à partir d’un roux blond et de lait, entier de préférence pour un résultat onctueux. Faites fondre 50g de beurre. Jetez-y d’un coup 50g de farine. Fouettez vivement pour éviter les grumeaux et laissez cuire 5 mn à feu doux. Versez petit à petit 25 cl de lait (chaud pour épaissir plus vite ou froid pour limiter la vaisselle !) tout en mélangeant. Laissez mijoter 10 mn. Assaisonnez généreusement en sel, un peu moins en poivre et en muscade. Retirez du feu et laissez tiédir (c’est primordial) avant d’incorporer, un à un, 5 jaunes d’œufs puis l’ingrédient choisi. Mélangez bien. Montez les blancs en neige bien ferme avec une pincée de sel (certains ajoutent 1 ou 2 blancs de plus que les jaunes pour un soufflé encore plus aérien) et incorporez-les délicatement à l’appareil. Votre soufflé est prêt à cuire !

2. La base du soufflé sucré : la crème pâtissièresoufflé normand au calvados (1)

Même principe que la version salée mais en réalisant une crème pâtissière. Faites bouillir 25 cl de lait entier (ou moitié lait demi-écrémé et moitié crème entière). Blanchissez 3 jaunes d’œuf avec 50g de sucre. Ajoutez 20g de farine et 15g de fécule de maïs. Incorporez le lait chaud sans fouetter. Portez doucement à ébullition sans cesser de mélanger et laissez cuire jusqu’à épaississement. Laissez refroidir puis incorporez 1 jaune d’œuf, la garniture puis 4 blancs d’œufs montés en neige et serrés avec 10g de sucre. Reste plus qu’à enfourner !

3. Variante sucrée aux fruits

Si la version à base de crème pâtissière est idéale pour les soufflés à l’alcool, celle élaborée à partir d’une compote de fruits est idéale pour les enfants. Pommes, poires, abricots… conviennent parfaitement. Des fruits au sirop mixés font également l’affaire. Comptez 2 jaunes d’œufs, 5g de fécule de maïs et 3 ou 4 blancs en neige serrés avec 10g de sucre pour 150g de purée de fruits sucrée.

4. Et hop, au four !

Une fois l’appareil à soufflé versé dans le moule beurré et fariné ou sucré, la cuisson se fait à four préchauffé. C’est essentiel. 180° semble être la température idéale (voir le truc 11). Comptez 10 à 30 mn de cuisson selon votre four et la taille du moule.

5. Le truc pour faire monter le soufflé : il doit avoir chaud aux fesses !

Oubliez la chaleur tournante ! Préférez la cuisson par la sole du bas. Le soufflé doit en effet chauffer par en-dessous pour former de la vapeur à l’intérieur et pousser vers le haut. En format familial ou individuel, le moule doit être cylindrique exclusivement et, à l’idéal, en métal. A défaut, préférez un moule en porcelaine, en céramique ou en fonte émaillée qui préservent mieux la chaleur que le verre. S’il est esthétique, c’est un plus pour passer à table. Sinon, glissez-le dans un pot en osier qui évite, en plus, de se brûler.

6. Jaunes et blancs

La quantité d’œufs varie selon leur taille et les ingrédients. Mieux vaut donc ajouter les jaunes un à un en mélangeant bien entre chaque. C’est avec l’expérience que vous saurez quelle consistance atteindre. Pour les blancs, la règle, c’est d’avoir autant de volume de blanc en neige que du reste d’appareil. Montez-les bien fermes (la vapeur s’échappe moins) mais pas cassants. Serrez-les avec du sel ou du sucre, ils s’incorporent plus facilement. Ajoutez-les en deux temps : une petite quantité d’abord, le reste ensuite en prenant soin de ne pas les casser. N’insistez pas. Le mélange n’a pas besoin d’être homogène. Bien au contraire !

Notez que l’appareil doit être tiède et surtout pas bouillant pour éviter de cuire les jaunes d’œufs.

7. Un moule bien apprêté

Propre et bien sec, le moule doit être généreusement beurré. Procédez avec un pinceau, mais pas n’importe comment : à la verticale, de bas en haut. Vous devez ensuite le fariner, pour un soufflé salé, ou le sucrer pour un dessert. Faites tomber l’excédent en retournant le moule : les parois doivent être bien lisses, sans empreintes de doigts. C’est primordial pour la suite. Une fois le moule rempli aux 2/3 ou aux 3/4 maxi, passez la lame d’un couteau sur le pourtour pour qu’il lève bien droit.

8. De l’importance de la croûte…

Comme on l’a vu, pour monter généreusement, la vapeur d’eau contenue dans le soufflé a besoin d’être retenue par une surface imperméable. Pour ça, rien de plus simple : il suffit de poudrer le dessus de parmesan râpé, de chapelure ou de sucre glace. Certains cuisiniers préfèrent passer les soufflés sous la salamandre ou le grill en début de cuisson. A vous de voir !

9. Le soufflé n’attend pas : il se fait attendre !

N’ouvrez surtout pas la porte durant les deux premiers tiers de la cuisson au risque de voir le soufflé retomber. Et servez sans attendre. Mais n’oubliez pas qu’un soufflé retombe toujours. Sinon, ça n’est pas un soufflé !

Retenez que si le soufflé doit attendre, vous n’ajoutez pas les blancs d’œufs immédiatement. Vous passez un peu de beurre sur le dessus du mélange de base garni et le réservez au bain-marie. Avant de passer à table, vous montez les blancs, les incorporez et enfournez.

10. Pour un dîner complet

soufflé jambon-fromage-légumes 006Il vous suffit d’ajouter à la recette de base 100g de comté, d’emmental, de beaufort, de tomme... fraichement râpé et 150g de légumes frais ou surgelés coupés en julienne, tels que carottes, courgettes, céleri. Ou bien encore 200g de saumon cru, de poulet ou de jambon, quelques brins de ciboulette ciselé et 50g de parmesan râpé. Idéal pour cuisiner des restes et parfait pour 4 personnes. Voyez ma recette de soufflé au fromage et petits légumes.

11. Pour changer

Faites cuire à l’eau 4 grosses pommes de terre lavées mais non épluchées. Creusez-les. Écrasez la pulpe à la fourchette et mélangez-la avec 200g de morue effilée, 2 jaunes d’œuf et 2 cuillères à soupe de crème fraîche. Montez les 2 blancs en neige et incorporez-les à la préparation. Remplissez les pommes de terre. Parsemez d’emmental râpé et enfournez 15 minutes à 180°. Un plat idéal accompagné d’une salade verte !

12. Subtilement fruité

Parfumez la crème pâtissière de 4 cuillères à soupe de Grand-Marnier, d’alcool de mirabelle, de Calvados… ou encore d’une gousse de vanille, de citron, de pulpe de framboises… Pour un dessertclémentine soufflée glacée plus étoffé, vous pouvez accompagner le soufflé de fruits revenus au beurre. Par exemple, le soufflé au Calvados avec des pommes poêlées, celui au citron avec des myrtilles…

13. En version express, sans crème pâtissière mais au chocolat

Faites fondre 150g de chocolat pâtissier. On trouve aujourd’hui du chocolat noir, au lait, blanc, au caramel, au café... Fouettez 6 jaunes d’œufs et 50g de sucre jusqu’à blanchiment. Mélangez les deux appareils. Montez 6 blancs en neige bien ferme et les incorporez au mélange. Remplissez des moules individuels préalablement beurrés et poudrés de sucre. Enfournez pendant 5 minutes à 180°.

14. Glacé, c’est gonflé !

Entourez des ramequins d’une bande de papier sulfurisé dépassant de 6 cm en hauteur. Maintenez-les avec du ruban adhésif. Préparez un sirop avec 250g de sucre et 50 cl d’eau. Fouettez 4 jaunes d’œufs tout en versant progressivement le sirop bouillant. Laissez refroidir. Ajoutez le jus de 2 clémentines et 30g de pistaches non salées concassées. Montez 300g de crème fraîche en chantilly assez ferme. Incorporez-la. Fouettez 2 blancs en neige très ferme. Ajoutez-les délicatement. Remplissez les ramequins en débordant de 2 cm. Réservez au congélateur pendant 8 h. Sortez 15 mn avant de déguster.

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lundi 17 mars 2014

Un plat complet aux saveurs asiatiques

En poussant le caddie au moment du Nouvel An chinois, je me suis laissée séduire par quelques produits asiatiques dont les vermicelles de riz que je n'avais encore jamais cuisinés. La recette du Bún bò (que j'ai mangé quelques rares fois dans des restos parisiens) indiquée sur le paquet me semblait suffisamment simple pour me convaincre de mes achats. Et je n'ai vraiment pas été déçue car le résultat a été à la hauteur de mes espérances.

Pour ceux qui l'ignorent, le Bún bò est un plat populaire vietnamien appelé Bò bún en France. Il est composé de lamelles de bœuf (= 'bò') sautées aux oignons (le Bún Bò xào) ou à la citronnelle ( le Bún bò Nam bộ dans le Sud du Vietnam) servies bien chaud, accompagnées d'une salade froide de vermicelles de riz (= 'bún') , de concombre et, éventuellement, de carottes, en julienne crue, de pousses de soja, de menthe et de coriandre fraîches et de cacahuètes non salées broyées, le tout agrémenté d'une sauce nuoc mam. Parfois le boeuf est remplacé par des brochettes de porc, parfois on y ajoute des nems.

J'ai pour ma part procédé à quelques changements : ni concombre, ni  menthe mais des champignons noirs, pas de carottes crues mais légèrement cuites avec des oignons, et des noix de cajou que je préfère aux cacahuètes. Voici donc un plat complet, délicieusement parfumé, parfait pour le diner.

Bo bun (1)

Bo bun (2)

Bo bun (3)

 

Bún bò à ma façon

pour 4 personnes

- 400g de bavette d'aloyau de boeuf

- 200g de vermicelles de riz

- 1 poignée de champignons noirs déshydratés

- 1 carotte

- 1 oignon rouge

- 1 boite de germes de soja

- le jus d'1 citron

- 1 gousse d'ail pressée

- 1 cs de sauce Nuoc Mam

- 8 cs de sauce pour nems

- 3 brins de coriandre fraiche

- 1 poignée de noix de cajou

- 1 cs d'huile

- poivre

Préparer le vermicelle selon le mode d'emploi indiqué sur le paquet (juste un trempage à l'eau tiède ou une cuisson rapide).

Réhydrater les champignons comme indiqué sur le paquet. Les émincer.

Rincer et égoutter les germes de soja.

Peler l'ail.

Concasser les noix de cajou.

Peler la carotte la détailler en fine julienne.

Peler l'oignon et l'émincer.

Couper la viande en lamelles.

Faire chauffer l'huile dans une sauteuse ou un wok. Y faire revenir l'oignon et la carotte. Ajouter la viande et la faire revenir 3 mn. Poivrer.

Ajouter les champignons noirs et la sauce Nuoc Mam. Bien mélanger. Retirer du feu.

Préparer la sauce en mélangeant le jus de citron, la sauce pour nems et la gousse d'ail pressée.

Ajouter le vermicelle, les germes de soja et la sauce dans le wok. Mélanger.

Parsemer de coriandre effeuillée et de noix de cajou concassée et servir aussitôt.

Le bún bò est également délicieux servi dans un bouillon de boeuf. C'est le Bún bò Huế, une soupe du centre du Vietnam parfaite au diner pour se réchauffer un soir de printemps ou d'été plus frais.

lundi 10 mars 2014

Fais pas la tête !

Sont-ce les premières températures quasi estivales de ce week-end qui donne envie de s'encanailler ? Toujours est-il que les bons petits plats populaires ne sont pas pour me déplaire ! Et les produits tripiers, malheureusement trop boudés (mais les gens ne savent ce qu'ils perdent!), en tête de ligne. Avec le beau temps, vive l'onglet de boeuf et l'andouillette grillés au barbecue. Et après une belle journée, quand les soirées sont encore un peu fraiches comme ces derniers jours, rien ne vaut une petite tête de veau sauce gribiche. Moi, tous ces plats me font perdre la tête (de veau) et chavirer les cœurs (de bœuf) !

Et je sais que je ne suis pas la seule car ceux que l’on nomme le 5ème quartier sont sans doute les plus représentatifs de la cuisine canaille. Entre le gras-double à la lyonnaise, les pieds paquets marseillais ou les tripoux aveyronnais, pas une région de France n’échappe aux produits tripiers.

Certes, leur aspect et leur odeur ne sont pas à leur avantage. Mais inutile de se fier pas aux apparences : ces morceaux de bœuf, de veau, d’agneau et de porc détachés de la carcasse de l’animal qu’on a longtemps appelés ‘abats’ réservent d’infinis plaisirs gustatifs.

La palette des saveurs et des textures est si large qu’il est d’ailleurs difficile de s’y retrouver. De manière générale, on s’accorde à dire que ceux de veau sont des mets délicats, ceux d’agneau, de petite taille, sont tendres et révèlent une saveur de noisette, ceux de bœuf, plus volumineux, ont une texture assez dense et une saveur prononcée. En bouche, la cervelle, de nature fragile, se déstructure rapidement ; le ris de veau est onctueux et fondant ; le ris d’agneau, un peu plus fibreux, est soyeux ; le foie est dense et fin ; les tripes, bien que moelleuses, révèlent une texture ferme qui nécessite de les mastiquer, ce qui dévoile tous leurs arômes ; le museau de bœuf ou les oreilles de porc résistent un peu sous la dent puis cèdent tout en douceur.

Tout un programme que les plus grands chefs proposent aujourd'hui à leur ardoise. Une cuisine plus raffinée, une addition un peu moins légère, sans plus vraiment de rapport avec ses origines populaires. Du canaille chic en somme ! Dans ces conditions, pourquoi ne pas revenir aux fourneaux ? Les abats ne sont pas onéreux chez le tripier et le plaisir de les cuisiner très satisfaisant. A taaaaable !

tête de veau sauce gribiche (2)

 tête de veau sauce gribiche (6)

tête de veau sauce gribiche (8)

Tête de veau sauce vinaigrette mimosa

pour 2 personnes :

- 1 tête de veau

- 50g de farine

- 1 oignon

- 1 carotte

-thym

- gros sel, poivre en grains

pour la sauce :

- 1 oeuf

- 1 cc de moutarde

- 60 ml d'huile

- 10g de cornichons

- 7 ml de vinaigre de cidre

- 1 branche de persil

- sel, poivre

Eplucher l'oignon et la carotte.

Déposer la tête de veau dans un faitout, la couvrir d'eau et y délayer la farine. Porter à ébullition et maintenir 2 minutes.

Jeter l'eau.

Reverser 2l d'eau, ajouter les aromates.tête de veau sauce gribiche (5)

Porter de nouveau à ébullition et faire cuire 2h à petits bouillons (40mn à l'autocuiseur).

Pendant ce temps, préparer la sauce gribiche.

Faire durcir l'oeuf 10 mn. L'éplucher.

Séparer le jaune du blanc.

Hacher finement celui-ci.

Hacher de la même manière le persil et les cornichons.

Piler le jaune de façon à obtenir une pâte lisse. Ajouter la moutarde, l'huile par petites quantités puis le vinaigre.

Terminer par les blancs d'oeuf, les cornichons et le persil hachés.

Saler, poivrer.

Avant de servir, égoutter la tête de veau encore chaude.

Accompagner de pommes de terre en robe des champs et de sauce.

NB : Pour la cuisson de la tête que j'ai achetée prête à cuire, je me suis fiée aux conseils de ma bouchère Nathalie Dugournay. Pour la sauce, j'ai pris la recette de la sauce gribiche de Ginette Mathiot, Je sais cuisiner, éd. Albin Michel, 1990 mais, n'ayant pas réussi à la monter en mayonnaise, je l'ai appelé sauce vinaigrette mimosa ! Donc pour une tête de veau sauce gribiche, il suffit d'émulsionner le mélange jaune d'oeuf cuit et pilé (ou tamisé) - moutarde avec de l'huile puis de détendre la mayonnaise avec le vinaigre avant d'incorporer les herbes, les cornichons et le blanc d'oeuf.

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mardi 4 mars 2014

Incontournables beignets

C'est drôle comme les coutumes culinaires qui, la plupart du temps, mêlent des traditions païennes et religieuses, peuvent dévier au fil des siècles. Ainsi, la Chandeleur et Mardi-Gras semblent de plus en plus confus dans l'inconscient collectif. Essayons d'y voir plus clair...

La Chandeleur tire ses origines, à la fois, de la fête romaine des lumières, qui consistait à allumer des cierges (ou "chandelles") et à veiller les morts, d'une croyance d'origine celte où la crêpe symbolise la roue solaire et le don aux divinités sans lesquels il n'y aurait pas de blé, et de la célébration judéo-chrétienne de la présentation de Jésus, 40 jours après sa naissance, par Marie. D'où, une date immuable : on fête la chandeleur chaque année le 2 février. Et on la célèbre avec des crêpes.

Mais, c'est aussi l'occasion de faire la fête et de se déguiser. C'est ainsi qu'à la chandeleur commence la période du carnaval qui s'achève le jour du Mardi-Gras. Dans la tradition chrétienne, Mardi-Gras marque donc la fin de "la semaine des 7 jours gras" et annonce, selon la tradition chrétienne, le Carême.

Du mercredi des Cendres au dimanche des Rameaux (une semaine avant Pâques - vous suivez toujours ???) vont s'écouler 40 jours de jeûne, pendant lesquels les Chrétiens mangent "maigre", et s'abstiennent notamment de viande, afin de purifier leur corps. C'est d'ailleurs de là que vient le mot carnaval qui dérive du bas latin carnelevare signifiant "enlever, retirer la chair", c'est-à-dire "retirer la viande" de la table.

Du coup, le jour du Mardi-Gras, on se lâche et on mange plus riche pour tenir le coup ! A nous donc les beignets et autres fritures. Au déjeuner, au goûter ou à l'apéro, elles s’invitent à notre table pour le plus grand plaisir des petits comme des grands.

Pâtes à frire, à brioche, à choux, à tempura... : les recettes de base

Selon le type de beignets, il s'agit d'une pâte à frire, à brioche, à choux ou à tempura. Si la pâte contient de la levure ou de la bière, elle doit reposer 1 heure à température ambiante le temps de lever. Les beignets sont ensuite frits quelques minutes, dans une huile bien chaude (170°). On les retire ensuite à l’aide d’une araignée, on les dépose sur du papier absorbant pour ôter l’excédant de graisse avant de déguster.

beignets aux pommes 0011) Les beignets natures, une pâte à frire facile et rapide

Mélangez 250 g de farine, 2 cuillères à café de levure chimique, 2 cuillères à soupe de sucre, 2 œufs et 20 cl de lait. Après repos, prélevez, à l’aide d’une cuiller à soupe, des boules de pâte de la taille d’une noix et plongez-les dans l’huile. Laissez frire quelques secondes. Sucrez avant dégustation.

2) Aux pommes ou à l’ananas, avec un voile de sucre glace

Plongez, à l’aide d’une fourchette, des tranches de pomme ou d’ananas dans une pâte à frire (celle des beignets natures ci-dessus) puis dans l’huile bien chaude. Laissez frire quelques secondes. Egouttez et sucrez.

Retrouvez la recette complète ici.

3) Aux fleurs d’acacia, en mai uniquement

Mélangez 250 gr de farine, 3 œufs, 30 cl de lait, 20 cl de bière blonde et 1 cuillère à café d’huile. Pendant le repos de la pâte, trempez les grappes de fleur d’acacia dans une assiette de sucre. En les prenant par la tige, plongez les fleurs dans la pâte, puis dans l’huile quelques secondes. Egouttez et dégustez.

4) Les churros, une pâte ultra-simple mais des précautions s'imposent

Ils doivent être réalisés impérativement avec un appareil spécial pour chasser l’air et éviter les éclaboussures et les brûlures. Mélangez ½ bol de farine et ½ de Maïzena. Délayez avec 1 bol d’eau bouillante parfumée de cannelle, d’eau de fleur d’oranger... Formez des chichis avec l’appareil. Faites cuire 8/10 mn. Egouttez et sucrez.

5) Les croustillons ou pet-de-nonne, une pâte à choux frite

Chauffez 25 cl lait avec 60 g de beurre en parcelles. Hors du feu, ajoutez en une fois 150 g de farine et mélangez énergiquement avec une cuiller en bois. Incorporez 2 œufs un à un. Formez des boules de la taille d’une noix à l’aide d’une cuiller à soupe. Plongez-les dans l’huile pendant 7 à 10 mn. Egouttez et saupoudrez de sucre.

 

boules de Berlin (12)6) Les boules de Berlin, une pâte à brioche, à garnir de compote, de confiture, de pâte à tartiner...

Mélangez 250 g de farine, 30 g de sucre, 1 œuf, 1 pincée de sel et 30 g de beurre ramolli. Faites tiédir 15 cl de lait et délayez 10 g de levure fraîche de boulanger. Incorporez à la préparation et pétrissez-la bien au robot ou à la main avant de la laisser reposer 1h/1h30 sous un torchon à température ambiante afin qu'elle double de volume. Etalez la pâte sur 2 cm d’épaisseur et découpez des ronds à l’aide d’un verre. Déposez ces ronds de pâte sur une tôle farinée (pour bien les décoler ensuite) et couvrez d'un torchon. Faites lever au four à 30° ou sur un radiateur. Les abaisses doivent doubler de volume. Faites cuire dans une huile moyennement chaude 15 mn environ. Egouttez. Sucrez d'une voile de sucre glace. Dégustez tel quel, ou garnissez en coupant en deux les beignets ou, comme les pros, à l’aide d’une seringue.

Retrouvez la recette complète ici.

 

 

paillassons de pommes-de-terre et courgettes 003

7) Les tempuras de crevettes, à décliner au poisson, aux légumes, aux fruits et même aux épluchures ...

Mélangez 1 œuf, 80g de farine, 20g de fécule de maïs et 10/15 cl d’eau pétillante très froide. Trempez les crevettes décortiquées, des têtes d'asperges vertes, des cosses de petit-pois bien tendres, des fanes et des peaux de légumes... dans la pâte et faites frire, à la poêle, dans l’huile bien chaude. Servez de suite.

8) Les onion rings, une variante des tempuras, à l’apéro ou en accompagnement avec des courgettes

Mélangez 80g de farine, 20g de fécule de maïs, 1 jaune d’œuf, 10 cl de lait ou de bière, un peu de sel et 1 blanc d’œuf monté en neige. Trempez des rondelles d’oignons et faites frire, à la poêle, dans l’huile bien chaude. Dégustez sans attendre.

9) Les accras de morue, repos superflu

Mélangez 250 g de farine, 20 cl de lait et 1 œuf. Ajoutez 500 g de morue dessalée ou de cabillaud, émietté, et, selon les goûts, 1 oignon frais émincé, un peu de sel, du poivre, du piment, le jus d’1 citron vert. Plongez des grosses cuillerées et faites frire 4/5 mn. Se dégustent chauds ou tièdes.

10) Les paillassons de pommes de terre, l'exception (ce ne sont pas des beignets mais néanmoins des fritures)

Mélangez 2 cs de fécule, 1 oeuf, un bouquet de persil haché, 1 gousse d'ail pressée, 1kg de pommes de terre râpées et pressées, sel et poivre. Faites cuire dans l'huile bien chaude 10 mn et servez sans attendre.

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